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Citations de Bernard Vargaftig (47)


Enfant! si j'étais roi, je donnerais l'empire,
Et mon char, et mon sceptre, et mon peuple à genoux,
Et ma couronne d'or, et mes bains de porphyre,
Et mes flottes, à qui la mer ne peut suffire,
Pour un regard de vous!
(...)

Victor Hugo
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Rien ni la neige
Gouffre après gouffre


Et fuir et fuir
Et moi le même

Essence tôles
Loque au galop

Ce tocsin d’herbe
Autour du vent

L’enfant qu’on brûle
Avec les autres
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1


Le vent se déchirait un à un
Le ciel vers ce qui va vite
Un arbuste une hirondelle
Un récit que rien n'effacerait

L'immensité est inavouable
Toujours un versant à vif
Dont le parfum se détache
Et le sable avant qu'il ne regarde

Et la répétition nue
Quand l'horizon fait pencher
Les bleuets là-bas sans disparaître

Comme où tu sais que je crie
Où commencement et gouffre
Couraient dévorés par la lumière

p.7
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Où donc s'envolent vos semaines,
Pourquoi, soucieux jardiniers,
Ce surcroît de soins et de peines?
Vos jardins sont des ateliers
Où vous tissez des fleurs humaines.
Ô fleurs divines d'autrefois!
Lis et roses, fuyez aux bois;
Bluets, pervenches, violettes
Myosotis, vivez seulettes,
Sous l'oeil de Dieu,
Ils rêvent le dahlia bleu,
(...)

Pierre Dupont
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Mon âme a son secret, ma vie a son mystère :
Un amour éternel en un moment conçu :
Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire,
Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su.
(...)

Félix Arvers
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Vous aviez mon coeur,
Moi, j'avais le vôtre :
Un coeur pour un coeur;
Bonheur pour bonheur!

Le vôtre est rendu;
Je n'en ai plus d'autre,
Le vôtre est rendu
Le mien est perdu.
(...)

Marceline Desbordes-Valmore

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Souvent sur la montagne, à l'ombre du vieux chêne,
Au coucher du soleil, tristement je m'assieds;
Je promène au hasard mes regards sur la plaine,
Dont le tableau changeant se déroule à mes pieds.
(...)

Alphonse de Lamartine
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3


Voici que sans poussière
L'absence s'éloigne
Autrefois la craie appelait les fauvettes
Et le tourbillon

Vérité tout à coup
La falaise enlace
Mémoire et chemin même quand l'insistance
Est insaisissable

Le journal la lumière
Le châle dénoué
Le mouvement renversé dans la fraîcheur

Un récit béant comme
Où en aveuglant
La plage frôle après avoir ralenti

p.9
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Le chemin se tait
Feuillage sans un mur
Sable effleuré
L'ombre avant les jardins

Ajonc et mouettes
Comme si bougeait
Cette distance
Dont le non est visible

Trop trop d'enfance
Qu'un froissement détache
Mélèze
Plus loin que le silence

Et où le ciel
Chaque fois surgissait
Courir et les roches
Embrassées dans l'été
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Il est un air pour qui je donnerais
Tout Rossini, tout Mozart et tout Weber,
Un air très vieux, languissant et funèbre,
Qui pour moi seul a des charmes secrets!
(...)

Gérard de Nerval
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Gastibelza, l'homme à la carbine,
Chantait ainsi :
"Quelqu'un a-t-il connu dona Sabine?
Quelqu'un d'ici?
Dansez, chantez, villageois! la nuit gagne
Le mont Falù.
- Le vent qui vient à travers la montagne
Me rendra fou!
(...)

Victor Hugo

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66


Le bruit de ton nom a envahi
Route et rosier
L'oubli crisse tout à coup
Et cette prairie est une histoire

Voilà la haie jamais il n'y a
Trop de présent
La dune le ciel la course
Où le frémissement me renverse

Ce qui sera
Près de tes seins comme
Un mot effacerait leur image

La stupeur ne laisse rien
Et chaque fois que le vent
Est suivi de l'écho plus obscur

p.72
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La fugacité disparaît
Toujours la même déflagration je t’aime
La hâte obstinément éclaire
Ton souffle où je tombe encore une fois

Quel dénuement n’ai-je pas dit
Un souvenir sans souvenir aucun ciel
N’a l’étendue de l’abandon
Un cri l’impudeur pensive

Le sens et l’effacement bougent
Le désir avec les oiseaux qui respirent
Tellement le jour était vaste
Comme quand l’aveu n’a plus d’ombre et roule

Quand la ressemblance sans cesse
Si ensevelie se sépare de moi
L’enfance changée en pitié
Dans les rochers que l’apaisement forme
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Éclat et meute /XXVII


QUELQUEFOIS JE PRENDS TA PLACE…
Extrait 1

Quelquefois je prends ta place
Sur tes ongles sur ta porte

J’ai nos deux noms côte à côte
Tes deux rives de cheveux

Et ce que je n’ose taire
Collier furtif incertain

Un lointain délire d’eau
Tout autour de la mémoire

J’ai le nom de nos deux morts
Comme un petit hérisson
[…]
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MON CHANT MON BONHEUR…
 
 
Mon chant mon bonheur
N’est que gestes quotidiens
Poser prendre dire
Comme à ton odeur
Comme à la mienne ta main
S’unissent et respirent

Ainsi se répètent
Alourdis les mêmes mots
Temps à vivre tel
Que notre ombre cède
Mêlant au terreau
Des branches nouvelles
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Tout poème est un acte de résistance

« Ecrire un poème, c’est toujours engager son être et son existence. Comme le font les amoureux quand ils parlent.

Comme, à certains moments essentiels de notre vie, nous le faisons tous en affirmant notre insoumission et notre refus, ou, au contraire, l’acquiescement qui nous anime.

Il arrive que le poète voie se confondre son sort le plus intime avec le sort de ses semblables. Il arrive que ses propres sentiments, que sa vie même soient mis en péril parce que des valeurs telles que la liberté ou la justice sont mis en danger.

Il est arrivé, et il arrive, qu’écrire et publier un poème aient coûté la vie à son auteur, parfois la liberté, et beaucoup de poètes ont connu et connaissement l’exil.

Il est arrivé, et il arrive, que diffuser ou simplement lire un poème expose aux mêmes risques.

L’histoire, en effet, nous rappelle souvent qu’écrire et lire de la poésie sont un même acte qui, parce qu’il s’agit du langage, met en mouvement aspirations et rêves, et notre façon d’être au monde, et de refuser ce qui y est intolérable. »
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Extrait 2
 
 
Je m’étendais contre ma mort j’avais
Ses ongles et ses trous je la comblais
De mots de peurs abstraites sans issue
Rail et silence où s’effondrent les villes
Marque pliure usures dérisoires
Tout un savoir sans signification
Les noms se changent en pierre en coin en verre
Brisée platras de fuites qui s’effritent
Bouchent les murs contiennent les fontaines
Bruits de chevaux et d’anneaux sous les voûtes
Pas d’autrefois quand nous nous embrassions
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Extrait 1
 
 
Les bruits sont lents ils font un paysage
D’oubli et d’eau de pentes qu’on remonte
Petites peurs frottées les unes aux autres
C’était rêver le ciel dans les bassines
Entre les noix et le bois sec le chanvre
Quelles durées fuient toujours dans la mienne
Semblants de mots d’habitudes qui cèdent
Quand on dirait qu’une à une les choses
S’étendent et se recouvrent indifférentes
Ombre enlisée enfance complaisante
Et que déjà l’herbe pousse à travers
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Je t'aime

Les grèves se détachent
Et les brindilles
Où même déchiré
Ton nom est en moi


La dispersion
Un mot sur les jardins
déjà cela
Qu'un rossignol emmène
Que commencement


A murmuré
N'oubliant aucune ombre
Immense comme
L'aveu dans chaque pierre
Me voit vaciller
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TOUL
La lumière à Toul est un tremblement. Elle s'amasse tout à coup. Elle entoure ce qui n'est jamais dit. Elle gronde dans l'espace, saute avec les chats, écorche et détale. Elle roule au milieu des pommes, elle recouvre le moindre bruit. Elle s'arrête devant les écluses.
Elle est une et il y en a tant. Un froissement quand elle s'éloigne. Il y a un trou dans la lumière. Et c'est toujours quand je te demande comment tu t'appelles.
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