AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.61/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1980
Biographie :

Diplômée de l'Institut d'études politiques de Paris et agrégée d'histoire, Bibia Pavard est historienne, doctorante au Centre d'Histoire de Sciences Po. Sa thèse porte sur les questions de contraception et d'avortement en France de 1955 à 1982.

Chercheuse associée et maître de conférences à l'IFP- Paris 2

Doctorat d'histoire de Sciences Po, Mention très honorable avec les félicitations du jury (décembre 2010)
ATER à l'Université d'Orléans depuis la rentrée 2010-2011

Thèmes de recherche
- Histoire des femmes / des féminismes / du genre
- Histoire du genre et des sexualités
- Histoire politique et culturelle de la France contemporaine
- Militants et militantisme

2012 "Si je veux, quand je veux.Contraception et avortement dans la société française (1956-1979)"
2013 "Luttes de femmes : 100 ans d'affiches féministes"
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Bibia Pavard   (8)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Deuxième rencontre de cette rentrée GIRLS power avec Florence Rochefort et Bibia Pavard, autrices de Ne nous libérez pas, on s'en charge  publié à La Découverte. Enfin un véritable panorama des féminismes  modernes, du XVIIIe siècle à nos jours. Et en plus dans une perspective  transnationale et intersectionnelle... De quoi inspirer les mouvements féministes d'aujourd'hui !


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Pour les États-Unis, l’affirmation d’une troisième vague est clairement énoncée. La nomination de l’avocat noir conservateur Clarence Thomas par George H. W. Bush à la Cour suprême en 1990, remplaçant le premier Noir qui y avait siégé – un ardent défenseur des droits civiques, Thurgood Marshall –, sert de déclencheur. Les auditions de confirmation de sa nomination, en septembre-octobre 1991, sont l’occasion de rendre publique une plainte de l’avocate Anita Hill à son encontre pour harcèlement sexuel, mais cela n’empêche pas sa nomination. C’est dans ce contexte où se confrontent la question des discriminations sexuelles et celle des discriminations raciales que s’expriment des féministes d’une nouvelle génération.
Commenter  J’apprécie          120
Le monde de l'édition, et encore plus sa figure de "l'éditeur" qui se met en place à la fin du XVIIIème siècle et s'affirme autour des années 1830-1850, est très masculin et très capitaliste. Ce sont ces deux aspects que vont repousser les actrices des éditions "des Femmes" en proposant un contre-modèle éditorial. [...] Elles entendent donner la possibilité à plus de femmes d'exister sur la scène littéraire, sans pour autant être exploitées, le projet est "de publier tout le refoulé, le censuré, le renvoyé des maisons d'éditions bourgeoises."
Commenter  J’apprécie          50
Le Mouvement de Libération des Femmes naît de la volonté des femmes de faire de la politique autrement. Parallèlement aux premières actions médiatiques, des réunions non-mixtes se tiennent régulièrement aux Beaux-Arts. Elles ont pour but de donner la parole sans crainte à toutes celles qui la désirent sans devoir la disputer aux hommes. Il est important de se retrouver entre femmes pour enfin se connaître, se découvrir et se sentir en confiance.
Commenter  J’apprécie          50
Odile Krakovitch et Geneviève Sellier font remarquer qu'il n'est pas fait mention de la dimension sexuée de la culture dans l'histoire culturelle française, "même celle qui se veut le plus en pointe". Elles le regrettent car, selon elles, l'histoire des femmes utilise largement comme source les images et les représentations et que l'histoire des genres propose une articulation systématique entre histoire sociale et culturelle. Leur projet est alors "une critique de la prétention masculine à l'universel, et une tentative de rendre visible les œuvres des femmes".
Commenter  J’apprécie          40
Nous nous demanderons dans quelle mesure les éditions 'des femmes', par leur politique éditoriale, leur volonté de diffusion la plus large possible des livres qu'elles publient notamment, manifestent et participent à cette ouverture du champ littéraire aux femmes et plus largement en quoi elles participent à un changement de la représentation des femmes dans la société française. En valorisant les écrits de femmes, elles posent la question de l'identité de femme, une identité différente de celle des hommes et qui doit être revalorisée. Ce positionnement théorique fort a une incidence à la fois sur la culture lettrée et sur la culture au sens large de systèmes de représentations.
Commenter  J’apprécie          30
L'exemple des journaux féminins a l'avantage de montrer l'ambiguïté de l'image des femmes dans la culture de masse. Ceux-ci accompagnent les mutations qui touchent les femmes en s'adaptant à leur public et pourtant, ils sont conservateurs par bien des aspects, on y trouve « la dualité des productions culturelles qui, chaque fois alimente des grands espoirs de changement, mais pour finalement donner des réponses en parfaite conformité avec le respect de l'ordre établi. » (Luisa Passerini, "Histoire des femmes en Occident, tome IV.) Evelyne Sullerot les accusait « d'uniformité dans la niaiserie et dans la médiocrité. »
Commenter  J’apprécie          30
Cela pose d'emblée le rapport entre la culture et la politique. Dans la tradition française, l'éditeur est porteur d'une mission, il a vocation à transmettre le savoir dans la population, il est un médiateur. Les éditions "des Femmes" s'appuient sur cette idée que la diffusion des livres peut être un acte salvateur et posent ainsi la question du lien qui peut exister entre les livres et un discours politique. Comment éditer peut-il devenir un acte de résistance ? Et dans ce cas, en quoi éditer des femmes, au cœur des années 1970, peut-il être un acte subversif ?
Commenter  J’apprécie          30
Ainsi, si l'histoire culturelle se définit comme "l'étude des formes de représentation du monde au sein d'un groupe humain dont la nature (sociale et politique) peut varier et qui en analyse la gestation, l'expression et la transmission", le croisement avec l'histoire des genres peut s'avérer fécond "par l'analyse des pratiques culturelles, religieuses ou laïques (lecture, écriture de correspondance, journaux intimes ou autobiographies...), par celle de la production, des usages et de la réception des produits culturels, par celle des imaginaires sociaux et dues images véhiculées par les médias. " Autrement dit, cela permet d'aborder les femmes en tant que productrices, médiatrices et consommatrices spécifiques de culture et de comprendre en quoi les différences entre les sexes sont à la fois la traduction de situations sociales mais aussi sont un indice des mécanismes de la construction des représentations des sexes.
Commenter  J’apprécie          20
Colette Audry est un exemple d'intellectuelle engagée qui est largement méconnue malgré l'influence qu'elle a pu avoir dans le milieu culturel des années 1950-1960. Militante socialiste dès les années 1960, présente dans de nombreux collectifs intellectuels, féministe, romancière et essayiste, "entre ces multiples ambitions intellectuelles elle se heurte comme beaucoup de femmes à l'inégalité entre les sexes." (Séverine Liatard) Elle est la première femme à obtenir le prix Médicis en 1962, "elle fait partie des exceptions qui confirment la règle de la non reconnaissance institutionnelle des femmes dans la sphère littéraire." Grâce à l'aura qu'elle gagne dans le monde de l'édition, une collection lui est confiée en 1964 chez Denoël, qui dénommée "femme", s'intéresse aux livres qui traitent des conditions de la femme. Les livres publiés correspondent à trois démarches : les témoignages, les essais théoriques, et l'observation du monde contemporain. Il s'agit de renverser les préjugés "qui tiennent trop souvent lieu d'information", et permettre aux femmes de montrer leur présence. La démarche suit une double direction, donner une certaine visibilité aux femmes, mais aussi fournir un lieu d'une réflexion sérieuse sur la place des femmes dans la société. A titre d'exemple, la collection "femme" publie les ouvrages d'Évelyne Sullerot sur la vie des femmes ou le travail féminin.
Commenter  J’apprécie          10
Si la culture de masse des journaux féminins et des romans d'amour est considérée comme une sous culture, qu'en est-il de la participation des femmes à la culture des belles lettres au début des années 1970 ? Une étude sur la production littéraire de 1950 à 1955 montre que 75% des auteurs sont masculins contre 25% d'auteurs féminins. La répartition est largement disproportionnée et selon Marcelle Marini, cette répartition reste pratique inchangée jusqu'à nos jours. Le faible nombre de femmes auteures est combiné à la faible reconnaissance de celles-ci notamment dans les institutions que sont les prix littéraires, peu de femmes les remportent ou même font partie des jurys. Sur une période qui va de 1956 à 1996, seulement sept femmes remportent le prix Médicis, quatre le prix Goncourt, cinq le prix Renaudot et quatorze le prix Femina. Et il faut ajouter que pour la période 1950-1955, seulement 8% de femmes sont dans le Who's Who des lettres. Ce qui fait lire à Marcelle Marini que les hommes de lettres ont trois statuts, les génies, les écrivains de talent et les ratés, les femmes n'ont ont que deux, "l'exception du génie ou le rien de la masse indistincte".
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Bibia Pavard (61)Voir plus

Quiz Voir plus

Le Roi Arthur

Qui raconte les aventures des chevaliers de la table rond au jeune garçon ?

Lancelot
Arthur
Guenièvre

10 questions
846 lecteurs ont répondu
Thème : Le roi Arthur de Michael MorpurgoCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..