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3.14/5 (sur 153 notes)

Nationalité : Irlande
Né(e) à : Dublin , le 07/06/1899
Mort(e) à : Londres , le 22/02/1973
Biographie :

Elizabeth Bowen était une romancière irlandaise.

Elle perdit sa mère à douze ans et fit à partir de quatorze ans son éducation dans un pensionnat anglais. Son père s'étant remarié quand elle avait dix-neuf ans, elle mena à partir de ce moment une existence indépendante, vivant l'hiver à Londres, l'été en Italie.

C'est pour tenter d'améliorer ses revenus qu'elle se décide à écrire, après avoir abandonné sa vocation première de peintre.

"Rencontres" (1923), son premier livre, publié alors qu'elle n'a que vingt-quatre ans, est un recueil de nouvelles, genre dans lequel elle passera maître par la suite.

Quatre ans plus tard, en 1927, elle compose son premier roman "L'Hôtel", écrit à Bordighera, et les caractéristiques de son talent s'affirment : une pénétrante intuition, une redoutable perspicacité, un curieux mélange de sympathie et d'ironie envers les petitesses humaines, un esprit caustique, un style incisif.

Elle continuera à publier, à intervalles espacés, mais régulièrement, romans et recueils de nouvelles constituant peu à peu une œuvre abondante et originale, que l'on a parfois comparée à celles de Jane Austen ou de Virginia Woolf.

On peut citer "Septembre dernier" (1929), roman dont l'action se déroule en Irlande ; "Vers le nord" (1932) ; "Le chat saute" (1934), un recueil de nouvelles ; et surtout "La Maison à Paris" (1935) et "La Mort du cœur" (1938).

Son dernier roman, "Eva Trout" (1968), remporte le prix James Tait Black.
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Citations et extraits (41) Voir plus Ajouter une citation
Elizabeth Bowen
Le destin n'a rien d'un aigle, il se faufile comme un rat.
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Le ciel emplissait l'arche de lumière, la haie, avec ses feuilles ardentes, était la brûlante verdeur de mai. Elle courba vers elle une feuille dentelée, délicatement veinée et au travers regarda le soleil. Le bout de ses doigts était translucide : dans ses veines et dans celles de la feuille coulait tout le printemps...
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Où siège la perfection, sinon dans la mémoire ?
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Elsinore eut un geste confus, duveteux, signifiant qu'elle n'en pouvait plus. A cet instant même, elle voulait sortir. Tout la dépassait - elle secoua sa chevelure. Renonçant à boire une gorgée de café, elle glissa loin, loin en arrière, visage renversé contre l'oreiller absent. Sa cigarette, manquant sa bouche, dessina un gribouillis et se prit dans la fourrure en renard. Eva contempla cette scène d'un air halluciné - puis elle fixa d'un regard dur, incrédule, la table, puis, de la même manière, le salon de thé à demi visible autour d'elle. Tout tournoya, se figea, s'éclaircit, s'épaissit, se voila. Sa mâchoire avait du poids, car elle la sentit tomber. Le silence rugit à ses oreilles ; un froid-chaud-froid lui tendit le front. Dans l'espace au dehors, quelqu'un disait : "Elle ne se sent pas mal, quand même ?"
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En général, on sent planer sur les enfants la menace hostile de l'avenir ; on ne peut espérer que l'amour les accompagne toute leur vie, on sait que la prudence ne saurait les défendre contre les maux qui peuvent les éprouver. Plus jeune est le visage, plus cher est l'enfant, plus nous sommes portés à redouter d'avance la guerre que déchaîneront contre lui les puissances impitoyables. Les enfants sont notre point sensible : quel sera , quel ne peut pas être le pouvoir saisissant des années ?
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Mais il aimait la maison, l'air aimable des pièces où la conversation de table qu'appréciait Lady Waters semblait n'être qu'un disque éraillé susceptible d'être à tout moment arrêté.
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- Qu'est-ce que c'est que ça ?
- Un jambon, dit Emmeline avec orgueil en le regardant déficeler le paquet.
- Mais, ma chère enfant, jamais nous ne pourrons manger un jambon en deux jours !
- Je pensais que nous aurions faim !
- Il va falloir l'enterrer !
- Dans la boutique, il avait l'air moins gros, fit-elle, découragée.
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Lorsqu'ils échouèrent le canot sur la petite bande de sable en-dessous du salon de thé, la baie de San Giacomo était encore toute dorée dans l'aprés-midi finissant. Au-dessus s'élevait la colline, en un grand élan abrupt; des troncs d'arbres se pressaient à l'infini, impénétrables, jusqu'au ciel.
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Elle sentait qu'il était très tard, plus de minuit, sans doute ; c'est le moment où la nuit coule, comme un fleuve, de l'autre côté du temps, le moment où se produit la naissance mystérieuse du lendemain.
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Tandis qu'ils filaient vers le fleuve par les quartiers plus élégants, la haute silhouette d'une fontaine ou l'ombre ajourée des marronniers semblaient plus solides que les immeubles qui, gris crème dans le soleil, étaient frêles comme plâtre, échos et silences étranges couraient sous les arcades. Les rues avaient été arrosées,les arbres étaient déjà roussis par l'été.
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