Sword & Laser : Hangout with Brian McClellan !
Les gouvernements existent pour servir le peuple, et ce dernier devrait avoir son mot à dire.
Impossible. On ne peut laisser les gueux prendre des décisions importantes.
- Il reprend conscience, monsieur.
- Je préférerais qu’il choisisse un autre moment.
Il y eu un bruit évoquant un marteau frappant de la viande.
- Ne vous en faites pas.
Ce n’est pas parce que quelque chose fait partie du dogme de l’Église que c’est forcément vrai.
- Le monde change, insista Tamas. Les gens refusent de n'exister que pour le bon plaisir de leur gouvernement ou de leurs rois. Les gouvernements existent pour servir le peuple, et ce dernier devrait avoir son mot à dire.
Nisklaus eut un geste de dérision.
- Impossible. On ne peut laisser les gueux prendre des décisions importantes.
- Un peuple ne devrait pas en opprimer un autre.
Au fil des années, les auteurs comme Hugo et Dumas ont été de vrais modèles pour moi. Et bien que je ne puisse atteindre une telle profondeur et un tel talent littéraire, je tente de créer des aventures que tout le monde pourra apprécier, en leur donnant cette saveur révolutionnaire.
- Tu étais assuré ?
- Bien sûr, mais ils n’ont pas voulu payer. Je leur ai fait un procès en dommage et intérêts. Ils ont trouvé moins coûteux de filer un pot de vin au juge plutôt que me rembourser.
- Tu es un noble pantin de la monarchie, aussi aveugle que ceux que j’ai envoyé à la guillotine. Tu ne lis pas les journaux ? Tu n’as pas senti la piqûre de la rébellion lorsque Fatrasta s’est soulevée pour chasser tes armées.
- Des idiots, tous autant qu’ils sont.
- Le monde change, insista Tamas.
C'était un ancien brigand de rue, assez impitoyable pour s'être lancé dans des affaires légales, mais pas assez intelligent pour avoir oublié son passé douteux. Le rôle de banquier lui convenait à merveille.
L'ère des rois est morte, et j'en suis le fossoyeur.
Il jeta un coup d’œil aux deux jeunes femmes. L’une était plus âgée, une trentaine d’année peut-être, une demoiselle au visage agréable avec ce qu’il fallait de courbe. L’autre était jeune et un rien replète, avec des fossettes sur les joues. Elles regardaient Mihali plus qu’elles ne surveillaient leur plat, avec une expression telle qu’on n’en voyait que chez deux catégories de personnes : les jeunes amants et les prosélytes religieux. Tamas se demanda de quel cas de figure il s’agissait.