Vie de Guastavino et Guastavino, d'
Andrés Barba
Traduit de l'espagnol par
François GaudryDevant la douleur des autres de
Susan Sontag
Traduit de l'anglais (États-Unis) par
Fabienne Durand-Bogaert
le Style
Camp de
Susan Sontag
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Guy Durand
le Passé, d'
Alan Pauls
Traduit de l'espagnol (Argentine) par
André Gabastou.
Mumbo Jumbo, d'
Ishmael Reed
Traduit de l'anglais (États-Unis) par Gérard
H. Durand
Nouvelle préface inédite de l'auteur
Dalva de
Jim Harrison
Traduit de l'anglais (États-Unis) par
Brice Matthieussent + Lire la suite
"J'ai gagné tous ces trophées que j'ai ensuite égarés donnés ou vendus quand j'avais besoin d'argent."
Certains jours il me semble que cette fadeur dénuée de passion, ennemie du changement, échappant même à toute volonté de concentration, à tout désir d’amélioration, vouée à la seule répétition du même geste banal abolit le temps.
On aurait dit non seulement qu'il prenait sa revanche sur la médiocrité de sa vie passée, mais aussi qu'il se vengeait de l'ostracisme qu'à cause de sa frasque sanglante il avait subi en se faisant exclure des tournois.
La menace de mon père soulignait surtout son incapacité à concevoir une alternative à la violence - la sienne ou la mienne - en dehors du recours à une discipline de fer destinée à anéantir toute vélléité de rébellion, à mater la bête immonde.
Les célèbres "nuits blanches" de Saint-Pétersbourg qui, entre la mi-mai et la mi-juillet, illuminent le ciel presque à toute heure, font place en cette fin d'automne ce que j'appelle "les jours noirs".
« L’horizon, ou mon avenir, me semblait abriter une réserve inépuisable de cauchemars, tous liés au tennis, à ses règles, à son matériel. » (p. 120)
Ce que je vois à Saint-Pétersbourg, dans la rue, les cafés populaires ou les transports en commun, ce sont plutôt des masses accablées, écrasées, sous le joug. Ou alors, en marge de la foule, des êtres à la dérive, ainsi la mendiante-qui-ne-mendie-pas, exclue de la communauté, rejetée et irrécupérable, invisible et ne voyant rien, reléguée avec son chat sur un tabouret en bois.
Chaque tour que j'effectue ne me rapproche de rien : semblable au précédent, il annonce l suivant.
...Elles ( les images) tissent un fil rouge qui finissent par dessiner un autoportrait : celui d'un voyageur "senti-mental" , d'un flâneur impénitent doublé d'un prédateur occasionnel, dont les créations à la fois prosaïques et poétiques, violentes et subtiles, en tout cas fortement contemporaines, transfigurent un fois encore le banal et nous disent l'identité de l'art et de la vie.
J'ai repris conscience entre deux eaux.Immobile, en apesanteur, j'ai ouvert les yeux dans le liquide vert turquoise où, bras et jambes écartés, je coulais lentement.Au lieu de m'inquiéter, cette sensation m'a procuré un délicieux soulagement, une quiétude inespérée, que j'ai désiré goûter le plus longtemps possible.