Tout dans le monde est toujours affaire de rencontres.
A l'école, au travail, avec les voisins, nous ne pouvons vivre sans relations humaines qui cependant sont sources de souffrances. (...)
Il est un fait certain que la souffrance peut être au coeur de la rencontre mais il est certain aussi que la rencontre est intrinsèquement salvatrice. Elle est porteuse de rédemption. Elle est productrice d'actes. Tout commence par elle. (p. 33)
"Revenir chez soi et trouver le repos"
"Revenir chez soi et trouver le repos" nous enseigne la nécessité d'avoir un endroit au plus près de nous-mêmes où pouvoir apaiser notre esprit. Un lieu de silence, loin de notre être social.
Il s'agit de ne pas se mesurer à l'autre, de ne pas se comparer, d'envier sa beauté, ses revenus, son style, cela ne ferait qu'augmenter notre égarement.
Si nous sommes capables de revenir à notre moi originel, dépouillé de tout élément artificiel, alors notre esprit sera, comme notre quotidien, en paix.
"Jette, jette !"
Le disciple : "Maître ! J'ai compris la vérité ultime du zen : "Ne possède rien ! Je l'ai compris au plus profond de mon être."
Le maître : "Jette !"
Le disciple : "Mais...mais...maître...l'être humain ne possède rien à l'origine. Que puis-je jeter de plus ?"
Le maître : "Tu ne peux rien jeter ? Si c'est le cas, alors cette pensée même qui dit que tu n'as rien, prends-la à bras le corps et va au diable !"
Ce disciple avait sans nul doute l'idée de se faire complimenter par le maître qui, l'ayant deviné, lui ordonna de jeter aux orties son esprit rempli d'amour-propre. Il lui ordonnait de jeter son esprit, mais rien n'est plus difficile cependant.
On tire ses propres succès comme un poids derrière soi, et nous vivons dans le sillage qu'ils ont laissé dans notre vie. La réussite n'est pas une mauvaise chose en soi, mais il peut devenir difficile d'en sortir pour continuer à avancer. Lorsque les compliments et succès nous enorgueillissent, alors lançons le cri : "Jette ! Jette !"
"Va-t'en boire un thé ! "
C'est une simple invitation mais qui montre bienveillance et enthousiasme pour l'invité. (...)
Boire le thé signifie donc de ne pas penser en termes de pertes et profits, et montre le chemin vers l'acceptation bienveillante de l'autre, qu'il s'agisse ou non d'une première rencontre, d'un ami ou d'une personne qui nous est antipathique.
S'asseoir un instant et boire un thé. (p. 34)
« Pas de pensées vagabondes »
Il faudrait vivre intensément dans le présent sans se laisser distraire par son imagination.
« Tout résultat advient naturellement »
Le bouddhisme enseigne que l’important n’est pas l’aboutissement, que seuls le cheminement et la pratique comptent.
C’est pourquoi on dit que les résultats arrivent tout naturellement. L’important n’est pas de se soucier de ce qui va advenir, l’important est de faire maintenant de son mieux. Ensuite, et seulement ensuite, on pourra « attendre sa chance en dormant. »
« La lumière du printemps est chaque jour nouvelle »
Si nous acceptons en toute simplicité l’idée que le monde va chaque jour se transformant, alors chaque seconde du présent nous devient précieuse.
Aucun jour n'est mauvais
Dans chaque journée qui s'enfuit, bon et moins bon se côtoient. Il faut se faire une raison et vivre intensément chaque jour. Il ne s'agit pas d'attendre en espérant qu'arrive quelque chose de bon, il faut, de sa propre initiative, agir.
Un jour vécu pleinement est un bon jour. (p. 16)
"Si précieuse soit-elle, une paillette d'or obscurcit l'oeil où elle tombe"
Cet enseignement zen nous apprend que l'aspect positif d'une chose est tout relatif et dépend de l'usage que nous en faisons.
Demandons-nous si ce qui nous fait vivre dans l'opulence nous rend heureux...
"C'est dans le rêve que s'élucide le rêve"
Un jour, dans le dôjô de pratique zen, un vieux maître avait lancé cette phrase : "Pourquoi est-ce que ton coeur bat ?"
Préoccupés par la vie quotidienne, ne cherchant pas à voir autre chose que ce qui est devant notre nez, nous ne sommes pas conscients de l'étrangeté de la grande énigme que constitue notre propre vie (...)
Chaque seconde qui s'écoule fabrique notre réalité quotidienne, elle-même aussi étrange qu'un rêve.