AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Brigitte Kernel (154)


- Tous les littéraires ne sont pas des gentils...
-On est d'accord, Gloria
- Je le voyais venir. Il allait me parler du grand Ernest. Je ne l'intéressais qu'à ce seul titre, c'était une évidence. Pas facile de descendre d'un homme connu respecté, admiré au-delà des frontières. (p. 186)
Commenter  J’apprécie          200
Les écrivains ne se racontent pas dans la vie comme ils se racontent à la radio. Il suffit pourtant de peu pour qu'ils enlèvent leur "masque" ou leur "panoplie" d'auteur pour se laisser aller, malgré le micro et l'ambiance de studio, à "se dire" en toute intimité.
Commenter  J’apprécie          200
Il m’a narré des années plus tard comme Marlène l’avait épuisé un soir à s’énerver au bout du fil de la réaction de John Wayne, qui osait la repousser une nouvelle fois : Tu imagines, Ernest, John m’a dit : « Ce n’est pas l’envie qui m’en manque, ma grande, mais je n’aime pas l’idée d’appartenir à une écurie. » En plus, il m’a appelée ma grande, mon petit nom pour Jean ! Et il n’y a que lui, mon Jean Gabin, qui a le droit !
Commenter  J’apprécie          170
Un jour, quand les rides feront de moi un parchemin, je détruirai ce texte.
Commenter  J’apprécie          160
Je ne craignais ni de quitter cette vie ni de souffrir en me noyant avec ma voiture pour linceul.
Commenter  J’apprécie          140
Mon père ne parvint jamais à élaborer une philosophie qui lui aurait permis de vieillir avec grâce. J'ai vu chez un animal blessé, ce regard qui semble dire : Tue-moi, je souffre - Mais l'homme est le seul animal capable d'appuyer sur la détente. [cf: "Papa"- Gregory H. Hemingway ]
Commenter  J’apprécie          130
Ma mère ne m'a jamais aimée.
Papa, c'était autre chose, il m'adorait, mais c'était son secret. Un mâle Hemingway ne pouvait pas, ne devait pas ressentir d'affection pour un type "anormal " comme moi, un qualificatif dont beaucoup de mes connaissances et même de ma parentèle ont usé à mon sujet, mais que Ernie, je lui en sais gré, n'a jamais brandi à mon sujet.
Sous la carapace rugueuse de mon père, son caractère d'ours, une subtile délicatesse. (p. 127)
Commenter  J’apprécie          130
J'avais douze ans, papa écrivait et quand il écrivait il nous ignorait. Ses livres nous le volaient, ils nous l'ont toujours dérobé. Comme un forçat, il tapait sans plus d'horaires, plus d'angoisses, car il était anxieux au fond. (p. 141)
Commenter  J’apprécie          130
Papa. Ernest, l'écrivain; le séducteur, je revois ses yeux déstabilisants les femmes; l'amoureux transi; le boxeur aux arcades parfois ouvertes, ensanglantées; le champion de pêche au gros, médaillé- il aimerait que je précise. Papa, le déprimé aussi et le sensible barricadé. (p. 15)
Commenter  J’apprécie          120
Le tragique, c'est perdre l'autre, mais aussi se perdre, ne jamais réussir à être soi, être en deuil de l'enfant que nous étions et qui devrait grandir.
Commenter  J’apprécie          120
Il y a quelque chose de l'ordre du contrôle dans le suicide. Nous sommes le tueur à gages qui va officier sans aucun état d'âme. Un tueur à gages. Notre propre assassin.
Commenter  J’apprécie          110
L'amour a une enfance qui s'appelle souvent passion, une adolescence, un âge mûr, un vieillissement. L'amour a une généalogie, des névroses, une psychologie, des peurs venues de son enfance.
Commenter  J’apprécie          110
L'oreille intérieure de nos cœurs est-elle comme le coquillage qui, pour un temps infini, garde jalousement en lui le bruit des vagues ?
Commenter  J’apprécie          110
C'est beau les écrivains en plein travail. Il y a quelque chose du labeur, de la douleur dans leur acharnement, mais il y a aussi de la magie et de la volupté.
Commenter  J’apprécie          100
Ainsi qu'une journée bien remplie donne un doux dormir, ainsi une vie bien employée donne un doux mourir.

Léonard de Vinci
Commenter  J’apprécie          101
La voix est un révélateur terrible de vie, de joie, de peine, de colère, de peur. Tout s'entend dans la voix, la peur, les rires, la sérénité.
Commenter  J’apprécie          100
J'étais celle qui aime et celle qui refuse d'aimer. Mais aussi celle qui espère et celle qui ne veut pas espérer. Celle qui sent des papillons lui envahir l'abdomen et celle qui se contraint à ne pas les ressentir. Celle qui dit et celle qui gronde en silence.
Commenter  J’apprécie          100
- Pensez-vous qu'un jour, avec les théories progressistes, il y aura des femmes conductrices de taxis ?
Commenter  J’apprécie          90
LA MAISON DE RETRAITE PAR MICHEL JONASZ
Auteurs: Michel Jonasz

Compositeurs: Michel Jonasz


J’ai retrouvé ta lettre où tu disais peut-être
Un jour on s'ra trop vieux
Pour s'écrire des poèmes
Pour se dire que l'on s'aime
Se r' garder dans les yeux

Tu parlais de naufrage,
D'un corps qui n'a plus d'âge
Et qui s'en va doucement
De la peur de vieillir et d'avoir à subir
L'impertinence du temps

De n' plus pouvoir s'aimer si la mémoire s'en va
Et qu'on n' se reconnaît plus
Et perdre me disais-tu le plaisir de me plaire

l' envie de me séduire

Peur de la dépendance
Et de finir sa vie dans une maison de retraite
De la fin qui commence
De l'esprit qui divague
Peur de ne plus pouvoir un jour
Rire à mes blagues

Mais tout ça c'est des bêtises est-ce que tu réalises
On s' ra jamais trop vieux
Pour s'écrire des poèmes, pour se dire que I’on s'aime
Se r' garder dans les yeux

Et je veillerai sur toi et tu veilleras sur moi
Ce s' ra jamais fini

On s' dira mon amour jusqu'à la fin des jours
Et le jour et la nuit
Et le jour et la nuit

Et leur maison de retraite ça j’ te jure sur ma tête
Nous on ira jamais
On dormira dehors, on r' gardera les étoiles
On vivra libres et dignes !

On s' tiendra par la main comme à nos 18 ans
Qu’on marchait tous les deux sur des sentiers perdus
Au début du printemps

Et on pourra toujours raconter des bêtises
Et dire n'importe quoi
On vivra libres et dignes !


Et si l'on doit partir un jour après le dernier mot
Du tout dernier poème
On partira ensemble
Tu comprends...

On s' ra jamais trop vieux
Pour se dire que l'on s'aime
Se r' garder dans les yeux

On s' ra jamais trop vieux
Pour se dire que l'on s'aime
Se r' garder dans les yeux
Commenter  J’apprécie          96
Les écrivains arrangent la vérité comme s'il s'en allait de leur vie et de leurs peurs. Réinventer le monde. Ernie était un as en la matière, pas plus menteur que lui, toute réalité, sur le clavier comme dans la vie, se transmuait en fiction, en affabulation souveraine. (p. 74)
Commenter  J’apprécie          90



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Brigitte Kernel (691)Voir plus

Quiz Voir plus

Qui a écrit ça ? [3]

QUEL ROMANCIER A ECRIT CES PHRASES: « Nous disons bien que l’heure de la mort est incertaine, mais quand nous disons cela, nous nous représentons cette heure comme située dans un espace vague et lointain, nous ne pensons pas qu’elle ait un rapport quelconque avec la journée déjà commencée et puisse signifier que la mort — ou sa première prise de possession partielle de nous, après laquelle elle ne nous lâchera plus — pourra se produire dans cet après-midi même, si peu incertain, cet après-midi où l’emploi de toutes les heures est réglé d’avance » ?

Marcel Proust
Virginie Despentes
Guy de Maupassant
Louis Aragon

10 questions
15 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature françaiseCréer un quiz sur cet auteur

{* *}