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3.7/5 (sur 339 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Tunisie , le 29/08/1958
Biographie :

Belinda Cannone est romancière et essayiste.

Docteur et maître de conférences en littérature comparée, elle a enseigné neuf ans à l’université de Corte (Corse), et, depuis 1998, à l’université de Caen Basse-Normandie.

Sa production romanesque débute en 1990, avec Dernières promenades à Petrópolis (réédité en poche en 2013, sous le titre L'Adieu à Stefan Zweig).

À partir de l’année 2000, elle commence à écrire des essais.

Elle a publié cinq romans dont L'Homme qui jeûne (Éditions de l'Olivier, 2006) et des essais parmi lesquels L’Écriture du désir (prix de l'essai de l'Académie française 2001) et Le Sentiment d'imposture (grand prix de l'essai de la Société des gens de lettres 2005).

Ses essais traitent des rapports entre les arts, et tout particulièrement la littérature et la musique, elle a publié en 1998 Musique et littérature au XVIIIe siècle (PUF).

Dans son essai La bêtise s’améliore (stock, 2007) en trente-six brefs chapitres, Belinda Cannonne aborde l'amour, la politique, l'économie, l'art, la morale, la langue, le désir, le bonheur... et lance un appel à la réflexion, à la responsabilité intellectuelle.

En 2013, elle publie un essai sur le désir sensuel, Petit éloge du désir, sous forme de 250 fragments et aphorismes.

En mai 2019, elle publie, en collaboration avec Christian Doumet « Le Dictionnaire des Mots Parfaits ». Troisième et dernier volume de leur triptyque dont les deux premiers volumes étaient le « Dictionnaire des Mots manquants » et le « Dictionnaire des Mots en Trop ».

Depuis les années 1990, elle écrit des articles pour les revues comme Quai Voltaire Revue littéraire, Verso – Arts et lettres, L’Atelier du roman et Le Magazine littéraire.



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Source : http://sites.radiofrance.fr/
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Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Isabelle Alfandary, auteure et professeure Belinda Cannone, auteure Serge Hefez, psychiatre Le «un» n'est jamais le chiffre de la vie. Certes, il y a les organismes unicellulaires, bactéries, levures, plancton et autre protozoaires… Mais eux aussi on besoin de quelque chose d'autre, d'un milieu.. A la base de toute molécule organique, outre la durée temporelle et les sources d'énergie, se trouvent des multiplicités, des altérités, des combinaisons d'éléments, carbone, oxygène, hydrogène, eau, azote, dioxyde de carbone, diazote… Bien sûr, cela fait la vie sur Terre, la vie des vivants, mais ne dit rien sur la façon dont les êtres humains, eux, choisissent de la porter, cette vie, c'est-à-dire d'exister. de là aussi l'unicité est exclue: on vient au monde «plein des autres», le monde ne vient à l'enfant que par les autres, et il n'y tient que si d'autres d'abord le tiennent et tiennent à lui. Né d'une union qu'il n'a pas choisie, il lui appartiendra ensuite de s'unir volontairement à qui il voudra, par affinité, par intérêt même, par amitié, par amour, et de constituer des couples, des clans, des groupes, des familles, des communautés, des sociétés… Il se peut dès lors que des personnes, pour supporter le faix de la vie, choisissent de la porter à deux, de faire de leur cohabitation une convivance, et de leur existence une coexistence, le plus souvent solidifiée par le ciment de l'amour. La «vie à deux» devient dès lors une vie rêvée que les partages quotidiens rendent réelle. Mais est-ce si sûr? Combien coûte le sacrifice du «un», de la libre et insouciante existence solitaire, qui n'a de comptes à rendre à personne? Combien coûte le sacrifice du trois, ou du quatre, d'union plurielles où la diversité fait loi, où les plaisirs varient et s'égaient de ne point devoir s'abreuver à une seule source? Est-il possible qu'une «vie à deux», soudée par le plus bel amour, résiste aux soudaines envies d'autonomie, demeure imperméable aux petites disputes, aux grosses scènes de ménage, aux soupçons, aux jalousies, aux perfidies, aux humeurs insupportables, aux messages indus sur le portables, aux désirs d'être seule(e), de partir seul(e), de dormir seul(e)? On ne sait pas. On ne sait pas si la «vie à deux» est le paradis de l'amour ou l'enfer de la liberté.

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Citations et extraits (347) Voir plus Ajouter une citation
Ton désir est toujours déraisonnable. Qu'y faire ? Lorsqu'il doit s'absenter pour voyager, tu lui écris : " S'il te plait ne pars pas si longtemps. Une semaine, je m'efforcerais de l'apprivoiser, mais trois sont au-delà de mes forces. Ne pars si longtemps. Si tu veux, je serai ton Afrique, tous tes animaux, tes lions, tes antilopes, ton ciel de feu, tes rochers brûlants, ta montagne royale, tes serpents silencieux, ta pluie bienfaisante, tes ravines perdues, tes pierres d'anciens volcans, tes peintures secrètes, tes galops, tes sueurs, tes fatigues et tes repos. Je serai ton Afrique.
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Il te désire. Alors tu retrouves cet état bienheureux de l'enfance, quand tu croyais sans avoir besoin de te le dire que tu étais l'enfant la plus merveilleuse du monde, car c'est ainsi que te regardaient tes parents. Tu ne le pensais pas avec des mots, à peine en avais-tu conscience tant cela allait de soi. Prise dans le regard désirant de l'homme pareillement, tu n'interroges jamais ta beauté ou ta séduction, tu ne les mets pas en doute : tu es la plus belle femme du monde pour cet homme, et pour le temps de votre désir.
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Quand tout interdit aura disparu, restera notre tremblement émerveillé devant la nudité.
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Nous deux. Comme des bêtes à antennes qui s'approchent l'une de l'autre, hument, palpent, tournent, antennes contre antennes, se dégagent, s'approchent encore, reculent. Déjà fini ? On n'a rien vu rien compris du délicieux abîme où nous entraîne la rencontre. Recommencer. Et les bêtes se frôlent, s'écartent puis reviennent, s'envisagent, murmurent et fourmillent de fastueuses pensées, aussi floues que détailleuses.
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L’autre fois (le printemps), je me promenais dans une belle ville, très animée, et j’observais des centaines de touristes en train de s’autophotographier, à bout de bras ou d’une longue baguette étudiée pour. Cette furie des selfies est troublante. Si la meilleure position pour voir le monde et en jouir est hors de soi, pour les adeptes du selfie, la perception de l’émerveillement est exclue.
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226.
Aller au-delà de la frontière, se réfugier dans l'univers de la chambre, pour inventer votre intimité.
Si tu écrivais un éloge de l'intimité, tu y vanterais la pudeur, qui permet d'être nu, tu y louerais le secret, quand il isole et unit deux amants, tu évoquerais la plainte de sa jouissance sonnant pour tes seules oreilles et le gémissement qui accompagne la joie d'étreindre, tu décrirais les yeux de qui est éperdu, le sourire de pénombre flottant sur ses lèvres à toi seule destiné...
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109.
Dans le lit. L'après-midi glisse entre paroles, rires, frottements des corps nus, étreintes, baisers. Temps perdu. Tu penses à deux vers simples de Roberto Juarroz : Aujourd'hui je n'ai rien fait / Mais quelque chose s'est fait en moi. La lumière qui perce le rideau annonce le printemps.
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Il faut s’arrêter devant le réel, et cet arrêt seulement rend possible l’émerveillement.
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Cette poésie qui déjoue nos façons d'entendre les mots, qui les démembre puis les réassemble pour les faire sonner selon d'autres réseaux d'autres significations, que provoque-t-elle en moi, sinon l'émerveillement ?
S'émerveiller résulte souvent, devant la beauté du monde comme devant l'invention artistique, d'une déroute de nos habitudes. (p. 105)
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.... nous devons plus d’une fois admettre, comme Pascal (quoique d’une autre manière) : « Nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivreI. » Vivre (intensément) exige de se tenir dans le présent pur, et rien n’est moins aisé. Je le puis dans la joie de la danse, de l’étreinte, du rire et de la contemplation. Le reste du temps, je vis légèrement en avant de moi-même, ce qui exclut l’émerveillement.
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