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3.55/5 (sur 137 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Milan , le 14/11/1893
Mort(e) à : Rome , le 21/05/1973
Biographie :

Carlo Emilio Gadda est un écrivain italien.

Carlo Emilio Gadda est né à Milan en 1893, et il a toujours été intensément milanais, même si, tard dans sa vie, Florence et Rome sont également devenues une influence. Le père de Gadda est décédé en 1909, laissant la famille dans des conditions économiques difficiles. La mère de Gadda, cependant, n’a jamais essayé d’adopter un style de vie moins onéreux. L'obsession maternelle de garder «la face» et les apparences apparaissent fortement dans La cognizione del dolore. Il a étudié à Milan et, pendant ses études au Politecnico di Milano (université spécialisée en ingénierie et architecture), il s'est porté volontaire pour la première guerre mondiale: il était lieutenant du corps Alpini et dirigeait une équipe de mitrailleuses. Il fut fait prisonnier avec son escouade lors de la bataille de Caporetto en octobre 1917; son frère a été tué dans un avion. Gadda, qui était à cette époque un fervent nationaliste, fut profondément humilié par les mois qu'il dut passer dans un camp de prisonniers de guerre allemand. Après la guerre, en 1920, Gadda obtient enfin son diplôme. Il a exercé la profession d'ingénieur jusqu'en 1935, passant trois de ces années en Argentine. Le pays connaissait à cette époque une économie en plein essor. Puis, dans les années 1940, il se consacre à la littérature. Ce furent les années du fascisme durant lesquelles il est devenu un pessimiste grincheux et aigri. Avec l’âge, son amertume et sa misanthropie s’intensifièrent quelque peu.
Les critiques l'ont comparé à d'autres écrivains ayant une formation scientifique, tels que Primo Levi, Robert Musil et Thomas Pynchon – un esprit d'exactitude similaire imprègne certains des livres de Gadda. Son œuvre démontre une attitude fortement subversive envers les valeurs bourgeoises, exprimée avant tout par un usage discordant du langage entrecoupé de dialectes, de jargon académique et technique et de propos grossiers.
Prix international de littérature 1963
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Pour italiens... A propos de "L'affreux Pastis de la rue des Merles"

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Carlo Emilio Gadda
Qui est certain d'avoir raison par la force n'a même pas le doute de pouvoir avoir tort en droit.

L'AFFREUSE EMBROUILLE DE VIA MERULANA, Chapitre III.
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« Utiliser » l'événement — quel que soit l'événement que Jupiter Salopard, présidant aux nuages, t'a fienté d'vant l'nez, plaf, plaf — pour la magnification d'une activité pseudo-éthique personnelle, en fait protubéremment scénique et salement théâtralisée, est le jeu de quiconque, institution ou personne, veut attribuer à la propagande et à la pêche les dimensions et la gravité d'une activité morale. La psyché du dément politique exhibée (narcissiste à contenu pseudo-éthique) agrippe le crime d'autrui, réel ou supposé, et y rugit dessus comme un fauve couillon et furibard à froid sur une mâchoire d'âne : se conduisant de la sorte pour épuiser (pour détendre), sous la vaine apparence d'un mythe punitif, la sale tension qui le contraint à l'acte pratique : à la pratique quelle qu'elle soit, pourvu qu'il y ait pratique, à la pratique « coûte que coûte ». Le crime d'autrui est « utilisé » afin d'assouvir la Mégère à la crinière enserpentée, la multitude en folie : qui ne se laisse pas assouvir pour si peu : il est offert, le crime, comme bouc ou faon déchiré, aux échevelées qui le détruiront en lambeaux, suaves en leurs bonds par buissons ou mamelons, omniprésentes et voraces dans la bacchanale qui s'enflamme de leurs cris, et s'empourpre du massacre et du sang : une pseudo-justice, une pseudo-vérité, ou la pseudo-habilitation aux diktats acquérant ainsi cours légal.

Chapitre IV.
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Ce n'est pas uniquement le prix qui doit nous déterminer pour la transaction, le miroir aux alouettes du prix… la brutalité d'un chiffre.

Chapitre III.
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Madame Liliana, de temps à autre, on eût cru qu'elle soupirait. Ingravallo remarqua que, deux ou trois fois, à mi-voix, elle avait dit bah ! Cœur qui soupire n'a pas c' qu'il désire. Une étrange tristesse semblait teinter son visage, dans les moments où elle ne parlait ni ne regardait les convives. Une idée, un souci la retenaient-ils ? se cachant derrière le rideau des sourires, des attentions prévenantes ?

Chapitre I.
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Carlo Emilio Gadda
LE CROCODILE

Le crocodile était d'avis
qu'on l'avait appelé ainsi
pour lui reprocher de croquer.
Petite fable pour dire que quand
on est susceptible, on raisonne faiblement.
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Incipit :
Étourdissant d'ubiquité, omniprésent à chaque ténébreuse affaire. Tous désormais l'appelaient donc Ciccio, de son vrai nom Francesco Ingravallo, détaché à la "mobile", un des plus jeunes fonctionnaires du bureau des enquêtes, et des plus jalousés, Dieu sait pourquoi.
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"Utiliser" l'événement - quel que soit l'événement que Jupiter Salopard, présidant aux nuages, t'a fienté d'vant l'nez, plaf, plaf - pour la magnification d'une activité pseudo-éthique personnelle, en fait protubéremment scénique et salement théâtralisée, est le jeu de quiconque, institution ou personne, veut attribuer à la propagande et à la pêche les dimensions et la gravité d'une activité morale.
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L’hidalgo, peut-être, en était à se nier lui-même. A convoquer devant soi les motifs et la connaissance et la vérité de la douleur, plus rien ne restait, du possible. Sous ces violences répétées, tout s’épuisait. Ne demeurait sauf que le sarcasme, des formes et des apparences : tel un masque tragique sur une métope de théâtre.
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Tous l’appelaient désormais don Ciccio. C’était le dottor Francesco Ingravallo détaché à la garde mobile : l’un des fonctionnaires les plus jeunes et, on ne sait pourquoi, jalousés du bureau enquêtes : doué d’ubiquité, omniprésent dans les affaires ténébreuses. De taille moyenne, plutôt replet de sa personne, ou peut-être un peu trapu, les cheveux noirs, touffus et crépus qui semblaient sortir à mi-hauteur de son front, comme pour abriter du beau soleil d’Italie ses deux bosses métaphysiques, il avait un air un peu somnolent, une allure lourde et indolente, la façon d’agir un peu niaise de quelqu’un qui lutte avec une digestion laborieuse 
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Les yeux semblaient désirer et tout ensemble repousser une parole de consolation.
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