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3.96/5 (sur 82 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Turin , le 15/04/1939
Biographie :

Carlo Ginzburg est un historien et un historien de l'art italien contemporain, considéré comme l’un des plus importants de sa génération et comme un éminent représentant de la microhistoire. Il est le fils de la romancière italienne Natalia Ginzburg (née Levi) et du journaliste activiste Leone Ginzburg.


Source : Wikipedia.

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Avec Carlo Ginzburg, Patrick Boucheron A l'occasion de la traduction française de son essai (Néanmoins. Machiavel, Pascal, Lagrasse, Verdier, 2022), dialogue entre le grand historien Carlo Ginzburg et Patrick Boucheron autour des lectures contemporaines de Machiavel. Où il sera notamment question de malentendus, de lectures obliques et de casuistique médiévale.


Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Carlo Ginzburg
« En histoire comme au cinéma tout gros plan implique un hors-champ »


dans lemonde.fr, le 03/10/2022
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l’erreur n’est pas qu’un risque : c’est une dimension où l’on est sans cesse plongé. La connaissance humaine n’est pas seulement faillible de manière intrinsèque : elle avance grâce à l’erreur, en essayant, en se trompant, en s’autocorrigeant. Erreur et vérité s’impliquent l’un l’autre comme l’ombre et la lumière.
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tout était chaos, c’est-à-dire terre, air, eau et feu tout ensemble… ce volume peu à peu fit une masse, comme se fait le fromage dans le lait, et les vers y apparurent et ce furent les anges… au nombre de ces anges, il y avait aussi Dieu, créé lui aussi de cette masse en ce même temps
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En comparant un à un les passages des livres cités par Menocchio avec les conclusions qu'il en a tirées (...) on rencontre invariablement un hiatus (...) toutes tentative pour considérer ces livres comme des "sources" au sens immédiat et mécanique du terme, échoue devant l'originalité agressive de la lecture de Menocchio. Pus que le texte, ce qui apparaît alors important, c'est la clé de lecture, la grille que Menocchio interposait inconsciemment entre lui et la page imprimée, une grille qui mettait en lumière certains passages et en cachait d'autres, qui exaspérait la signification d'un mot isolé de son contexte, qui agissait dans la mémoire de Menocchio en déformant la lettre même du texte. Et cette grille, cette clé de lecture, renvoient continuellement à une culture différente de celle qui s'exprimait dans la page imprimée - une culture orale.
Ce qui ne signifie pas que le livre constitue pour Menocchio un prétexte. Il déclara (...) qu'un livre au moins l'avait profondément inquiété, et l'avait incité, par ses affirmations inattendues, à avoir des pensées neuves. Ce fut le heurt entre la page imprimée et la culture orale dont Menocchio était le dépositaire qui le poussa à formuler - d'abord à lui-même puis dans son village, et enfin au juges - les "opinions" tirées de son cerveau".
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Un complot tend presque toujours à en engendrer d’autres : complots véritables qui tendent à le majorer, complots fictifs qui tendent à le masquer, complots de signes contraires qui tendent à le contrecarrer. Mais ce qui est beaucoup plus important, c’est que toute action tendant à une fin – et par conséquent a fortiori tout complot, qui est une action visant des fins particulièrement aléatoires – participe d’un système de forces hétérogènes et imprévisibles.
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Un classique, oui, assurément : Le Fromage et les Vers l’est devenu. Aussi doit-on apprendre à le lire au présent, comme l’enseignait Italo Calvino, qui fut un ami de Carlo Ginzburg, et qui écrivait dans un texte justement célèbre : « Les classiques sont des livres que la lecture rend d’autant plus neufs, inattendus, inouïs, qu’on aura cru les connaître par ouï-dire. »
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L’erreur judiciaire, fût-elle révocable, se traduit toujours pour la justice par une perte sèche
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Carlo Ginzburg
L'analyse tourne essentiellement autour des recoupements de deux langages de l'exclusion, qui tendent à s'exclure l'un de l'autre : celui de la justice et celui de la psychiatrie. La figure de l'assassin, Pierre Rivière, finit par passer au second plan, juste au moment où on publie un mémoire écrit par lui à la demande de ses juges pour expliquer comment il en était arrivé à commettre son triple assassinat. La possibilité d'interpréter ce texte est explicitement exclue, car cela équivaudrait à lui faire violence, en le réduisant à une "raison" qui lui étrangère. Restent seulement la "stupéfaction" et le "silence", uniques réactions légitimes.
C'est sur un irrationalisme esthétisant que débouche donc cette orientation de recherche. Le rapport, obscur et contradictoire, de Pierre Rivière avec la culture dominante, est à peine abordé; ses lectures (almanach, livres de piété, mais aussi "le bon sens du curé Meslier") sont totalement ignorées. On préfère le décrire, errant dans les bois après le crime, comme "un homme sans culture et un animal sans instinct... un être mythique, un être monstrueux dont la définition est impossible parce qu'il ne relève d'aucun énonçable". On s'extasie devant une extranéité absolue qui, en réalité, est le fruit du refus d'analyser et d'interpréter.
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C’est une coïncidence qui pourrait symboliser la double bataille vers le haut et vers le bas, conduite par la hiérarchie catholique » au cours de la Contre-Réforme.
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Pour que cette culture différente puisse voir le jour, il avait fallu la Réforme et la diffusion de l’imprimerie. Grâce à la première, un simple meunier avait pu penser à prendre la parole et à dire ses propres opinions sur l’Église et sur le monde. Grâce à la seconde, il avait eu des mots à sa disposition pour exprimer la vision obscure, inarticulée, du monde qui bouillonnait en lui. Dans les phrases ou les lambeaux de phrases arrachés aux livres, il trouva les instruments pour formuler et défendre ses idées pendant des années, d’abord devant les habitants de son village, ensuite contre des juges armés de doctrine et de pouvoir.
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