Aujourd'hui, je vous parle de 5 romans qui m'ont fait voyager
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? Livres cités
- Les larmes d'Aral, de Jérome Delafosse
- J'ai laissé mon coeur dans les brumes d'Edimbourgh, de Carolina Lozano
- Alpha & Omega de Patricia Briggs
- If I should die, d'Amy Plum
- Les étoiles de Noss Head de Sophie Jomain
Chaines/blogs cités :
Layney (initiative du Rdv ): https://www.youtube.com/user/gingerre
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Mon Dieu, non ! Elle va arriver avant moi. Sans réfléchir, je m'élance vers Liadan et, au lieu de la traverser, je m'introduis en elle de manière inédite. J'entends les vivants crier, je sens la mara me percuter, puis l'énergie ébranle les arbres voisins et les lumières s'éteignent, nous plongeant tous dans un noir d'encre.
Malheureusement, une idée étrange m'a traversé l'esprit et j'ai eu envie d'entraîner Liadan de l'autre côté. Je ne l'ai pas tué, mais tout à coup, j'ai ressenti le désir de la prendre avec moi, comme un téléphone, un livre ou un vêtement.
C'est ce qui m'arrive avec la plupart des garçons : je garde en mémoire les particularités subtiles que j'ai aimées chez eux au premier abord, puis mon imagination les enjolive pour qu'ils correspondent davantage à mes goûts. Ensuite, je confronte l'image que je me suis faite d'eux à la réalité, et mon attachement s'évanouit.
Elle arrive au lycée d'un air distrait, les écouteurs de son iPod dans les oreilles, et passe au milieu des élèves comme une apparition. Elle a le don incroyable de ne pas voir les autres et de ne pas se faire voir d'eux. À l'image d'un fantôme.
Si tu lis ces pages, cela signifie que je ne fais plus partie du monde des vivants. C’est drôle, car je suis pourtant là. Je n’ai jamais été le genre de fille à tenir un journal, mais, après ce qui m’est arrivé, j’ai décidé de laisser des notes détaillées […] pour aider les psychiatres à mieux cerner ma folie. Peu importe. Sache que, si tu me lis, c’est que je n’écrirai plus jamais la moindre ligne
Je pensais que le temps pluvieux, froid et gris d’Édimbourg conviendrait mieux à mon humeur morose que la tumultueuse et ensoleillée Barcelone peuplée de Catalans souriants, aussi hyperactifs que des hobbits.
Aith cesse de danser et me prend le bras. Je dois être blême. Je lui réponds que tout va bien et continue de m’agiter sur la piste pour ne pas l’inquiéter, mais tente de surveiller du coin de l’œil la tache blanche et éthérée qui progresse dans la pénombre. Penser qu’elle m’a suivie depuis Crichton m’atterre.
Il n’y a pourtant aucun doute : elle est ici pour moi. Je m’incline légèrement en la sentant bouger à mes côtés. Elle m’épie. Je continue de danser sans détacher les yeux du sol, épouvantée, désirant plus que tout qu’Alar soit ici. Je suis entourée de gens, mais personne ne peut m’aider. Je me sens seule et sans défense. L’apparition rôde à quelques mètres, je vois sa robe blanche tournoyer dans mon champ de vision, je suis persuadée qu’elle est passée au travers du corps de mes amis, mais je n’ose pas lever la tête.
J’édifie avec soin un petit amoncellement de cailloux semblable à ceux qu’on voit un peu partout dans ce pays. Je suppose que je ne suis pas la seule à adhérer à ces croyances. D’autres que moi les mettent peut-être en pratique pour satisfaire leurs goûts morbides, sans se douter qu’ils emprisonnent parfois un défunt dérangeant.
Je pose la dernière pierre sur mon œuvre, qui me rappelle en miniature les pyramides humaines exécutées par des acrobates pendant les fêtes, en Catalogne.
- Pourvu que ça marche, murmuré-je
J’attends, puis une sorte de grognement furibond s’élève quelque part dans la forêt. Si cette méthode se révèle infructueuse et ne fait qu’attiser la colère d’Alar, je pense que je n’ai plus longtemps à vivre.
Je pensais que le temps pluvieux, froid et gris d'Édimbourg conviendrait mieux à mon humeur morose que la tumultueuse et ensoleillée Barcelone peuplée de Catalans souriants, aussi hyperactifs que des "hobbits".
- Évidemment. Je t'aime plus que ma propre mort. Maintenant, c'est à toi de réfléchir, car pour le reste du monde je n'existe pas. Je suis un très mauvais parti, tu devras être forte pour nous deux.