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Critiques de Caroline Solé (221)
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D'après mon adolescence

Trois étoiles pour la construction originale de ce récit dans lequel Caroline Solé s'adresse à l'adolescente qu'elle a été , revivant ainsi bien des moments difficiles à la recherche de l'amitié, de l'amour, du sexe et bien perturbée par toutes les transformations de son corps et de son mental entre 13 et 17 ans.



Ce dialogue avec elle-même alterne avec des extraits de son journal intime qui ressemble à ceux de la plupart des filles des années 90, encore dépourvues d'internet et de smartphone, ne disposant donc guère que de la page blanche pour exprimer tout ce qui figurerait aujourd'hui sur les réseaux sociaux.



Evidemment, quand on lit le journal d'Anne Frank, c'est une autre littérature, celle exprimée par une fille du même âge qui pouvait avoir aussi sa vision de l'amour, mais emportée vers un inexorable destin.



Ici, c'est surtout le journal d'une enfant gâtée, à laquelle les parents passent tous ses caprices, mais cela ne suffit pas, il lui fallait sa dose d'autre chose, elle l'a obtenue et a compris finalement que seule l'écriture pouvait la sauver. En ce sens, c'est une belle conclusion.



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La pyramide des besoins humains

Petit livre lu en 2 heures à peine.

Ce livre est proposé dans la bibliothèque de mon village dans le cadre "Histoires d'ados".

Alors, je ne suis plus une ado (loin de là !) mais la curiosité m'a poussé à l'emprunter.

La couverture aussi m'a attiré, même si après ma lecture je ne suis pas sûre qu'elle corresponde à ce texte.

Que dire de ce livre ?

Je connaissais la pyramide des besoins. Je l'avais étudié pendant mes années d'études et revus il y a une quinzaine d'année lors d'un stage professionnel, stage de communication.

Concernant l'histoire même de ce livre, on ne peut qu'être touché par cet ado qui vit dans la rue.

On ne peut qu'être concerné par les conséquences que peut avoir un jeu de téléréalité. Que du positif en apparence, mais truqué dès le départ, trafiqué, faux, surréaliste et finalement tellement néfaste.

J'ai cependant eu du mal, après cette lecture, a vraiment voir où veut en venir l'auteur.

On sent que, d'un côté, l'auteur veut pointer le doigt sur les situations précaires des sans-abris, jeunes ou moins jeunes, sur les personnes en situations difficiles.

On sent que l'auteur veut mettre à l'opposé cette société qui vit à travers les écrans, dans le "paraître" et le "superficiel".

J'avoue avoir du mal à faire le lien véritable entre ses 2 mondes dans ce roman. Mais peut être que cela touchera les jeunes lecteurs et leur permettra de ne pas trop s'attarder sur les apparences et gratter un peu pour voir la vérité...
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NEB

NEB, c’est LE jeu en ligne qui fait fureur, attirant toujours plus de joueurs et spectateurs du monde entier. Parmi eux, Alex et ses frustrations, fragilités et rêves d’ado. Comment résister à l’immersion dans cette dimension virtuelle tellement plus exaltante que le quotidien, à l’ivresse d’exister enfin en s’identifiant à un avatar, aux récompenses savamment distillées, à l’envie de connexion avec les autres joueurs, aux pulsions consuméristes, au goût de la compétition ? Mais voilà qu’un jour, l’écran s’éteint. Le jeu aurait été hacké… Pirates, industriels du jeu : qui tire les ficelles et à quelles fins ?



Caroline Solé fait encore très fort avec ce thriller, jouant sur plusieurs tableaux pour mieux nous accrocher. Celui d’un jeu aux faux airs de Hunger Games où on aimerait forcément voir gagner Alex. Celui de la vraie vie où l’on s’inquiète tout de même un peu pour elle. Sans parler de la tension très forte générée par le mystère qui entoure les pirates qui se sont emparés du NEB.



Tout ce suspense fait que l’on n’a pas conscience, à la lecture, de la densité de réflexions développées sur les ressorts du clic et de l’addiction, les traces multiples laissées en ligne et englouties par les algorithmes de recommandation, les pathologies liées aux usages des technologies numériques mais aussi les pistes envisagées pour les rendre moins nocives. Tout cela est très bien documenté, passionnant, éclairant. Mais à aucun moment ces réflexions ne prennent le pas sur l’intrigue : elles viennent nourrir l’histoire, nous rendant aussi accro que les joueurs du NEB.



Jamais non plus le roman ne tombe dans le jugement. D’ailleurs il a mis toute la famille d’accord alors que les écrans suscitent chez nous des tensions similaires à celles qui opposent Alex et son père. J’ai particulièrement aimé d’ailleurs le dénouement qui ne tombe ni dans un propos moralisateur, ni dans une position démagogique mais porte plutôt un message d’espoir.



Tout cela est impeccablement écrit et servi par une mise en page moderne où font intrusion les gribouillis adolescents, textos, brèves de presse ou captures d’écrans. Sombres et puissantes, les encres de Gaya Wisniewski donnent une profondeur supplémentaire.



Fascinant et incontournable par les temps qui courent !
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Akita et les grizzlys

Dans le grand blanc sauvage qui règne sur la forêt polaire, une petite fille de sept ans, ça paraît minuscule ! Il ne faudrait pas qu’une bête gigantesque et féroce ne vienne à surgir. Je sais bien comment vous envisagez la situation, mais je vous arrête tout de suite, vous n'y êtes pas du tout. Akita est petite, certes, mais elle est aussi et surtout redoutable. Et les grizzlys du titre ne sont pas les prédateurs attendus, mais plutôt d'effrayants démons intérieurs. Pour tenter de les apprivoiser, Akita doit se rendre au fond des bois, chez la mystérieuse vieille femme qui vit dans la glook glacée…



« La glooglooka la jettera-t-elle dans une marmite de graisse de phoque brûlante ? »



Akita est un merveilleux petit texte, une pépite à faire découvrir aux jeunes lecteurs qui commencent à lire des romans. Tout y est ravissant, à commencer par les illustrations à l’aquarelle de Gaya Winsniewski (plusieurs extraits sont accessibles via le lien ci-dessous). Dans la continuité de ses albums précédents, la talentueuse illustratrice continue de nous régaler de scènes hivernales qui font la part belle à la nature, aux émotions et à l’imaginaire. Et à un univers polaire traversé par la magie du feu, des traineaux et des aurores boréales. Le texte de Caroline Solé n’est pas en reste, piquant notre curiosité, nous prenant par la main pour nous entraîner au plus profond de la grotte de la glooglooka dont on se demande bien si Akita parviendra à ressortir indemne. De façon métaphorique, l’histoire montre, comme nulle autre, les sentiments si difficiles à dompter qu’ils peuvent terroriser, les contradictions parfois douloureuses qu’implique l’acte de grandir, et le pouvoir de l’imaginaire et (aussi lointain que le monde d'Akita puisse paraître) de la psychologie pour y faire face. Tout cela en 80 pages à peine !



Une lecture merveilleuse qui laisse un goût réconfortant de sirop de bouleau sur les lèvres…



Lu à voix haute en mars 2020
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D'après mon adolescence

Ce livre était noté en coup de cœur à ma bibliothèque. Ça m’a bien tenté, j’avoue.



J'aime énormément cette idée de faire un livre d’après ses journaux intimes d’adolescente. Ce concept me plait énormément. Probablement parce que j’ai quinze ans et que je tiens des journaux intimes depuis des années. Probablement parce que j’ai toujours aimé écrire. (autant pour parler de ma vie qu'écrire de la fiction) Que j’ai de quoi m’identifier à la narratrice, même si aujourd’hui c'est différent. Que le sexe est de moins en moins tabou. Que des personnes en parlent sur YouTube, sur les réseaux sociaux, et qu’on peut s’informer.

Et oui, je suis une adolescente en 2021.

Ça a ses points positifs. Et son beau lot de points négatifs aussi.



N'empêche que je lis ce livre sur l'adolescence en étant moi-même actuellement dans cette période. Donc j'ai aimé cette lecture.

C'était touchant de voir comment l’autrice s’adressait à sa version d’elle plus jeune. Touchant, parfois cash, parfois violent. Parfois bienveillant, comme une grande sœur qui parlerait à sa frangine.

Je ne pensais pas que ce livre prendrait cette forme mais j’ai apprécié cette originalité.



Au final, ma vie n’a rien de similaire à celle de l’autrice. Je ne m’attendais pas à ça, néanmoins j'ai passé un bon moment. J'ai aimé. Peut-être pas autant que ce que j’aurais voulu, mais c’était une jolie découverte.

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La pyramide des besoins humains

Il faut bien le dire, le titre évoque davantage un essai de psychologie qu’un roman jeunesse ! Et pourtant c’est bien d’un roman jeunesse dont il s’agit. La couverture n’est guère alléchante non plus. J’avoue que je n’étais pas très enthousiaste pour le lire.

L’auteure française a choisi de situer son histoire en Angleterre, et plus particulièrement à Londres, sans motif impérieux : elle pourrait très bien se dérouler dans n’importe quelle autre grande ville du monde.



Le point de départ est la théorie du psychologue américain Maslow Abraham selon laquelle les besoins humains se répartissent en cinq catégories, dans une pyramide. Un jeu de télé réalité mène une grande campagne publicitaire et un jeune sans-abri décide de s’inscrire un peu par défi. Seulement voilà, de façon inattendue il suscite l’attention de tous et devient célèbre et recherché. Son état de mineur fugueur est menacé et il ne compte pas rentrer chez lui où son père le battait.



L’écriture est alerte et le récit à la première personne semble spontané : des phrases courtes qui vont à l’essentiel. Si apparaissent des phrases choc que l’on retient, j’ai trouvé qu’il manquait d’une certaine finesse et d’approfondissement. Le personnage de Christopher n’est pas très attachant, je ne l’ai pas toujours compris et il manque même de crédibilité assez souvent. Lorsqu’il fuit il semble vouloir prendre sa vie en main et ne plus subir. Or il fait tout le contraire une fois dans la rue et démontre plus de volonté de s’en sortir. Je me suis souvent demandé où l’auteure voulait en venir…

Ce roman a cependant le mérite de dénoncer l’indifférence, l’égoïsme ambiant, l’attrait d’une célébrité gratuite sans réel talent et la fausseté d’un monde virtuel. Il nous fait nous poser des questions sur le sens de la vie, la recherche identitaire. Hélas la fin quelque peu abracadabrante nous laisse pantois…



Je reste déçue quant à la qualité de ce livre.

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La pyramide des besoins humains

Attention ! Belle trouvaille en littérature jeunesse !



Christopher jeune adolescent, est un fugueur...il fuit sa vie : sa famille malveillante, la société, ses souvenirs et même son avenir ...il prend qu'un billet de train, un aller pour Londres et se retrouve avec un carton et son duvet en guise de maison , il apprend à vivre, boire et fumer dans la rue, avec pour seul compagnon de fortune il sympathise avec Jimmy, un vendeur de hot dog.

Un jour Christopher devant une boutique informatique se fait "happer" par un slogan publicitaire "JOUE TA VIE" lit-il un jeu télévisé basé sur la pyramide des cinq nécessités vitales et humaines " pour gravir l'échelle de la société permettant "d'accomplir sa vie" ..sa petite voix lui conseille de tout tenter et c'est l'engrenage,...il se crée un profil FaceBook, poste des photos et des commentaires laconiques et sans "langue de bois". Soudain tout s'accélère Il fait le buzz, les réseaux sociaux s'emballent , extrapolent et phagocytent son histoire, puis ahuri de ce tsunami médiatique, il arrive en finale !! Va-t-il se détourner de cette folie collective ? Va-t-il est prisonnier de ce jeu ?



Voici donc la démonstration intéressante de monde virtuel, de tous "ces miroirs aux alouettes" que notre "erre de communication" propose à notre jeunesse , là où les repères sont différents quand on se positionne de l'autre côté du trottoir...

Christopher recherche sûrement un idéal, il trimballe en lui des valeurs auxquelles il croit mais celles-ci sont bien malmenées.. l'histoire est habilement menée; les propos du héros sont acérés de lucidité, exacerbés par la confrontation du monde réel et du virtuel, ...c'est "cash " , sans filtre, ce personnage peut vraiment être croisé dans la rue et c'est ce qui rend ce roman dynamique.



Ce premier roman "coule de source" et l'on accorde très vite du crédit et de l’empathie au personnage qui comme un romantique au siècle passé, est en quête de vérité et d'absolu...
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La pyramide des besoins humains

Sous la pluie battante londonienne, Christopher, quinze ans, trempé jusqu'aux os, se réfugie à l'intérieur d'une boutique d'informatique. Tenant fermement son duvet mouillé sous le bras, il fait le tour du magasin jusqu'à ce que son regard soit attiré par une affiche : « Toi aussi, joue ta vie. » La vie serait un jeu ?! Qu'en est-il de sa vie à lui ? Une vie minuscule faite d'un sac de couchage, quelques affaires, un bout de carton juste assez grand pour recouvrir le sol d'une rue suffisamment passante pour récupérer quelques pièces... et puis d' un compagnon de route et de galère, Jimmy. Sa vie d'avant, il y pense parfois. Son frère lui manque, c'est certain, mais les coups de son père lui ont tant laissé de traces au corps et au coeur que la clochardisation aussi dure soit-elle lui a au moins donné la liberté.

Cette affiche évoque un nouveau jeu de télé-réalité : 15000 candidats au départ pour un seul gagnant au final, inspiré d'une théorie d'un psychologue américain Abraham Maslow hiérarchisant les besoins humains en cinq paliers – des besoins physiologiques, de sécurité, d'appartenances et d'amour, d'estime, et d'accomplissement de soi –, se créer un profil sur internet, y publier des photos, des messages, des vidéos et surtout écrire un mail de 500 caractères chaque fin de semaine validant un palier, d'une durée d'un mois, et ce sont les votes du public qui décide de l'ascension ou pas.

Les trois pièces dans la poche de Christopher, destinées au hot-dog journalier, se retrouvent bientôt dans la main du patron de la boutique. Et Christopher, trouve une place devant un ordinateur... se crée une identité : Christopher. Scott54, 18 ans. L'emplacement de son visage reste vide. Le voilà inscrit à La pyramide des besoins humains.

La photographie de son duvet gisant sur le bitume sale d'une rue de Chinatown suffira, à son grand étonnement, à faire exploser les votes en sa faveur. Semaine après semaine, Christopher rédigera quelques mails, glissera deux, trois clichés sur le site internet du jeu... sa marginalité et le mystère qu'il dégage feront de lui quelqu'un d'extraordinaire, une célébrité.

Une réflexion intéressante et très bien menée par l'auteure – sans pathos – sur l'univers pailleté, superficiel et voyeur de la télé-réalité, et plus largement des réseaux sociaux, des médias, de la société de consommation et de l'univers diamétralement opposé dans lequel se débattent les SDF – où les mineurs grossissent les rangs de jour en jour... – qui en plus de vivre doivent survivre. Des mondes qui s'entrechoquent mais ne s'emmêlent pas.
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La pyramide des besoins humains

ATTENTION RISQUE DE SPOILER!



Dans l'ensemble, les notes et les critiques de ce livre sont bonnes. Et puis ce que j'en avais entendu m'avait donné envie de le lire. La célèbre pyramide de Maslow me captive et me donne à réfléchir depuis longtemps, et puis le milieu dans lequel se passe le récit trouve un écho en moi. Donc à-priori tous les ingrédients étaient réunis pour que j'adhère. Et pourtant...



Malheureusement j'ai été très déçue de ce livre, qui manque sérieusement de crédibilité et part complètement en vrille à la fin. Si on veut écrire un roman réaliste, il faut qu'il soit cohérent. Sinon on se lance dans la science-fiction... Et là, beaucoup de détails m'ont dérangé. Beaucoup de grains de sable dans la mécanique, d'éléments qui sonnent trop faux pour qu'on ait encore envie de croire à l'histoire de Christopher.



On est d'accord: les SDF endurcis de quinze ans, ça ne court pas les rues. Et donc comment expliquer le fait que Chris - qui n'est à la base qu'un gamin "normal" en fugue - se comporte comme un vieux d'la vieille, comme s'il avait déjà tout vu tout vécu dans la rue? Et puis il faut être réaliste: l'histoire se passe à notre époque, celle des "alertes enlèvement" et des services sociaux. Personne donc ne trouve étrange que sa famille n'ait pas lancé de recherches? Ni que les flics qui le contrôlent à longueur de temps ne l'aient pas renvoyé chez lui ou en foyer? ALLO! Un ENFANT qui vit dans la RUE. Ce scénario est tout simplement invraisemblable. Et quand les bases sont branlantes, dur de s'accrocher au récit...



Le point positif, c'est que l'univers de la rue est très bien retranscrit. Pour l'avoir côtoyé de près, je confirme qu'on est pas loin de la vérité. Mais par contre le personnage principal est complètement inadapté! Il aurait eu 20 ou 25 ans, ça serait peut-être passé. Mais le fait qu'il soit mineur change beaucoup de choses, et là, moi j'y crois pas 1 seconde. Même ses mots ne semblent pas ceux d'un ado. Et même si dans la rue les gens ont tendance à déteindre les uns sur les autres, un adolescent n'aura jamais le même mode de pensée qu'un adulte. En + comme par hasard il rencontre les "bonnes" personnes pile quand il en a besoin...



Je ne sais pas trop quel message l'auteur a voulu faire passer... La sur-médiatisation de notre société? L'indifférence des masses face à la misère? Le côté obscur de la célébrité? En tous cas, tout dans l'attitude de Christopher est provocation et rejet, je ne comprends donc pas pourquoi il s'est inscrit au jeu de "la pyramide des besoins humains", et encore moins pourquoi il est allé jusqu'au bout de la démarche si pour lui (p36): "La célébrité est une fiente de pigeon qui tombe sur la tête".



Trop de choses m'ont paru maladroites et placées là aux forceps pour les besoins de l'histoire. Par exemple le coup du portable volé afin de faire régulièrement des photos pour le site du jeu: l'auteur n'a jamais entendu parler du fait qu'un téléphone ait besoin d'être rechargé? Qu'il possède souvent un code PIN ou même un code tactile pour le débloquer? Des applis de géolocalisation et du fait de faire opposition pour rendre l'appareil inutilisable? C'est sûr, ça fait bien dans le livre, ça fait gamin qui se la joue débrouille, mais si on y réfléchit 2secondes, ça ne marche pas.



Tout comme l'envolée exponentielle du nombre d'amis sur son compte, les répercussions dans les médias, son nom dans toutes les bouches... Je sais bien qu'il en faut peu pour faire le buzz, mais là il n'y a vraiment pas de matière sur son profil ni de volonté de sa part de se montrer, et puis il est l'antithèse de ce qui attire. Je veux bien que ses provocations aient provoqué quelques réactions, mais sûrement pas l'adhésion d'un si large public et encore moins des réactions de groupies comme "Christopher épouse-moi!" Je doute qu'un gamin crasseux qui vit dans la rue soit un modèle de glamour... Ca va trop loin.



Au final j'ai trouvé ce livre très agaçant, alors que ja pensais être émue et peut-être même m'identifier un peu. Mais alors en fait PAS DU TOUT... Toutes les métaphores style "écorché vif" m'ont vraiment paru too much. (p80): "Les gars en marge, comme moi, ils vivent sur le bas-côté, car quelque chose a débordé. Malgré le joli cahier aux lignes tracées, le stylo a dérapé, il a filé dans la marge. Il y avait trop à écrire, un trop-plein qu'il fallait sortir".



Dans l'histoire il s'inscrit au jeu depuis un cyber café, rentre 2 ou 3 renseignements fictifs et c'est parti pour la célébrité. Mais dans la vraie vie, sans photo ni coordonnées, il n'aurait même pas pu s'inscrire! Et les quelques tirades qu'il poste sont totalement hors-sujet... C'est peut-être un appel au secours, dissimulé sous des kilos de provocation. Mais c'est surtout ridicule. (p108) "J'ai trop d'honneur, Maslow, pour jouer à ton petit jeu. Remballe tes paillettes". S'il savait ce que Maslow en aurait à faire de sa petite tirade... Et encore, ça c'est s'il avait été encore vivant. Il est mort il y a 45ans mais visiblement, ça, Christopher ne le sait pas... Et puis, "jouer son petit jeu", c'est justement totalement ce qu'il fait en postant ce commentaire...



Ca ne me fait pas plaisir mais je crois que je pourrais continuer à descendre méthodiquement ce livre pendant des heures tellement il m'a déçu: j'avais sûrement trop d'attentes, j'en suis du même coup tombée de + haut... Bref, j'étais déjà amplement déçue du voyage et le final m'a asséné le coup de grâce; j'ai vraiment hésité entre hurler de rire ou pleurer de consternation...
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La pyramide des besoins humains

Christopher est un adolescent qui vit dans les rues de Londres à cause de la violence de son père.

La vie dehors n’est pas drôle, heureusement il y a son ami Jimmy, l’alcool et les hot dogs. La vie n’est pas très belle pour lui, alors quand il voit une affiche sur un jeu de téléréalité « La pyramide des besoins humains », il n’hésite pas à s’inscrire. Et sa célébrité augmente vite, très vite…

Un roman jeunesse qui mélange fugue, téléréalité et réseaux sociaux. Très sombre sur la misère des rues mais aussi celle des productions télévisuelles… Les dessous de ces célébrités rapidement acquises sont assez cruels. La fin se déroule assez vite et m’a un peu déboussolée. Une lecture glaçante, éprouvante qui fait réfléchir sur ce monde surmédiatisé.

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La fille et le fusil

Merci aux éditions Albin Michel pour l'envoi du livre et à Babelio pour la sélection.

Dès le départ on comprend que Lou, 15 ans est solitaire, qu'elle vit mal le fait de n'être pas comme les autres. Elle ne dit à personne qu'elle vit dans une maison délabrée avec sa mère et sa grand-mère. Phoenix qu'elle admire en secret prend sa défense en classe. Les deux doivent faire une punition et sans réfléchir Lou propose d'aller chez elle. Elle ne connaît pas Phoenix et lui ne la connaît pas non plus. Un homme s'arrête chez Lou pour téléphoner, c'est un politicien. Lorsque le politicien demande à Phoenix s'il veut repartir avec lui, Lou prend le fusil de son père car elle décidé que cette fois il fallait parler et lui laisser une chance à elle aussi de quitter ce lieu qu'elle ne supporte plus.

Ce livre nous parle d'une jeunesse perdue qui ne se reconnaît pas dans les différences sociétales et nous fait surtout comprendre qu'il faut peu pour qu'un acte change toute une vie.

Un livre qui a son intérêt et qui aurait gagner à être encore plus intéressant si un développement plus long avait été fait.



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La pyramide des besoins humains

Christopher a fui le milieu familial, à 15 ans , pour échapper aux coups de son père. Il arrive à Londres et devient ami avec Jimmy qui l'entraîne dans la vie de SDF. Il tombe alors sur la publicité d'un jeu intitulé "La pyramide des besoins humains".



Lecture agréable , sans trop de surprises. on est dans les thèmes récurrents de la littérature ado, la fugue, la quête de soi, l’impact des réseaux sociaux . Mais aussi, l'exploitation des faiblesses humaines par la téléréalité. Il y a une phrase tellement vraie énoncée ici en parlant justement de ce type de programmes télés : "écœuré mais fasciné."

L'auteur joue intelligemment avec la manipulation sous-jacente à ces bouses télévisuelles.

C'est une bonne lecture , certes convenue, mais bien menée.

La littérature ado a pour moi vocation à amener les jeunes vers la lecture. Les thèmes doivent donc forcément leur parler et ce livre est une bonne entrée , accessible assez tôt pour un collégien.
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La fille et le fusil

Ce livre est l’un de ceux dans ma PAL Babelio qui a le plus de critiques acerbes. J’avais malgré tout envie de le lire car le pitch m’attirait.

On suit Lou, lycéenne, qui ressent au quotidien un profond mal-être : elle a honte de sa condition sociale, son père est parti du jour au lendemain, elle éprouve toujours le besoin de se cacher, de rester mutique, elle est moquée par les autres élèves...



Un jour, elle écope d’une punition en commun avec Phoenix, le délégué de classe affable. Pour une raison inexpliquée, elle lui propose de faire la punition chez elle, à la ferme loin de toute civilisation. Dans le même temps, un homme se présente au domicile de Lou, il n’y a pas de réseau et il a besoin de téléphoner. Tout le monde le reconnaît : il s’agit de Jean-Yves Pitterman, le candidat malheureux à la dernière élection présidentielle.

Et là, tous coincés dans la ferme alors que l’orage éclate dehors, Lou saisit le fusil du grand-père et prend tout le monde en otage...



J’ai aimé la présence de la nature et l’analyse de la psychologie des personnages malgré une intrigue un peu plan-plan alors que le lecteur pouvait s’attendre à autre chose avec la prise d’otages. Heureusement que le roman est court car oui, on s’ennuie un peu. Mais ce qui m’a déroutée le plus est la toute fin floue du roman... Dommage.



Je profite du post de cette première critique de l’année pour souhaiter mes meilleurs vœux pour 2021 à tous les membres de Babelio !

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La pyramide des besoins humains

Selon la théorie de Maslow, les besoins humains se classent en cinq catégories : besoins physiologiques, de sécurité, d’amour, de reconnaissance et de réalisation. Cette théorie est le principe d'un nouveau jeu de télé-réalité, "La pyramide des besoins humains", auquel s’est inscrit Christopher. Christopher a 15 ans, il vit sur un morceau de carton, à Londres, après avoir fui le domicile familiale et les coups de son père. Passant les cinq niveaux pour se retrouver en finale, cet ado SDF que personne ne parvient à identifier fascine un public en mal de sensations fortes. Une gloire soudaine synonyme de raz de marée incontrôlable et dévastateur.



Caroline Solé porte un regard plein d’acuité sur les dérives de nos sociétés modernes : la célébrité qui crépite comme un flash et s’éteint aussitôt ; une télé-réalité, machine à broyer les candidats, prête à tout pour entretenir le buzz permanent ; des réseaux sociaux où l’on étale sa vie devant de pseudos amis que l’on ne rencontrera jamais « en vrai ». Et autour de nous la misère, la faim, le froid, la violence, ces hommes et femmes sans toit ni ressources à coté desquels on passe sans même se retourner.



J’ai beaucoup aimé entendre la voix de Christopher, lucide et sans misérabilisme, offrant de nombreux retour vers une enfance certes difficile, mais aussi pleine de jolis moments passés avec son frère. La vie dans la rue, malgré son réalisme et sa rudesse, offre une belle dose d’humanité et d’entraide. Un premier roman très maîtrisé qui se dévore d’une traite. Un vrai plaisir de découvrir une jeune auteure avec autant de culot et de maturité.


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La petite romancière, la star et l'assassin

Je découvre Caroline Solé avec ce roman et c'est une jolie découverte. J'ai apprécié ce roman chorale, qui n'est pas un roman policier mais qui part d'un fait divers pour nous faire pénétrer dans les vies de trois personnages bien différents mais avec comme points communs d'être de différente manière en marge et seuls.

C'est original, très bien narré, je ne me suis pas ennuyée une seconde.
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La petite romancière, la star et l'assassin

Dans la touffeur du mois d’août, au milieu d’un étang forestier, le corps flottant d’un enfant est découvert par des promeneurs. S’est-il noyé? A-t-il été assassiné? Dans une de ses poches se trouve la photographie d’une starlette. Sur-le-champ, les policiers se rendent au domicile de l’actrice. Cheyenne, une voisine de quinze ans et Tristan, un de ses assistants, sont à ses côtés.



Débutent alors les interrogatoires. Successivement, les trois jeunes gens donnent leur version des faits mais ce sont plutôt leur propre existence qu’ils livrent, l’enquête devenant un prétexte à leurs confidences. De mal-être en secrets de famille, de réminiscences en incompréhensions, de certitudes en apparences, d’inspirations en désillusions, chacun se raconte, interprète à sa façon, et envisage l’autre. Ainsi, les vies de chacun, parallèles au commencement, finissent par se traverser, se font écho et s’éclairent.



Seule dans le grand appartement familial, l’adolescente a sept jours pour quitter la terre, monter sur une chaise, se passer la corde autour cou et s’envoler, avant le retour de ses parents et de ses frères, en vacances sur la côte d’azur. Évidemment, elle a refusé de les suivre. Elle avait besoin de solitude… Encombrant est son corps qu’elle malmène, exaspérants sont les élèves et leurs écrans, pesante est sa mère et lourd le passé qu’elle traîne, détestable est le monde qui ne tourne pas rond, il n’y a plus rien à attendre de cette vie-là. Mais voilà qu’une nuit, penchée à sa fenêtre, elle voit dans l’arrière-cour devant la grande maison de l’actrice la silhouette d’un homme creusant un trou et y déposer un corps d’enfant…



Tristan, un des nombreux assistants de la star vit depuis peu dans sa maison, préparant sa venue prochaine. Marginal, le jeune homme semble avoir vécu plusieurs vies. Son visage est mélancolique. À mille lieux des paillettes, ce qui l’intéresse ce sont les petites choses que personne ne regarde. Son caméscope ne le quitte jamais. Tristan filme tout, tout le temps. Il l’a observée, l’adolescente d’en face, la nourriture qu’elle ingurgitait, les nippes qu’elle portait, les carnets qu’elle remplissait, il a vu la corde accrochée au plafond. Il sait aussi qu’elle l’épiait la nuit où il a creusé le trou…



La star n’est pas souvent chez elle. Ses tournées à travers le monde sont légions. Mais un tournage à Paris lui permet de profiter enfin de sa maison. Depuis l’âge de treize ans, elle arpente la terre avec sa mère. Elle ne connaît pas le quotidien, la vie normale d’une fille de dix-huit ans… Elle qui adorait dessiner, aujourd’hui elle suffoque. Elle aimerait tant prendre le temps de respirer, de rêver. Elle a vu la voisine de l’autre côté, son désespoir et la corde pendante. Tristan aussi, elle l’a observé. Elle ne parle jamais à son personnel mais lui, il l’attire. Elle a même remarqué sa petite cicatrice…



Une atmosphère hitchcockienne qui rappelle forcément Fenêtre sur cour, un jeu sur le regard et le jugement hâtif, des histoires entrelacées et des fausses pistes, les affres de l’adolescence, la marginalité, les feux de la rampe, l’univers d’internet et le repli sur soi, et une fenêtre ouverte où pénètrent une lumière douce et des voix bienveillantes.
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La pyramide des besoins humains

Christopher a choisi la rue pour échapper aux violences familiales. Il vit avec son ami Jimmy à Chinatown à Londres au jour le jour. 



Son inscription au nouveau jeu "La pyramide des besoins humains" va l'amener à se dévoiler au grand jour. 



Au départ, il poste des photos et commentaires décalés et provocateurs. Mais c'est justement ce ton incisif et la souffrance que l'on devine qui vont faire de lui un des principaux candidats.



Il reste alors au jeune garçon de quinze ans à faire ses choix...



Un beau roman fort et dense qui nous fait découvrir l'existence misérable des sans-abris. Il permet au lecteur de s'interroger sur ses propres besoins mais aussi sur les choix de société et l'impact des médias sur notre existence.



Un livre qui peut permettre d'ouvrir le débat sur ce que peut être pour chacun l'accomplissement en fonction de ses choix de vie.
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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La pyramide des besoins humains

Qui y a t-il d'important dans une vie ?le luxe, la reconnaissance, l'argent est- vraiment indispensable pour exister ?

C'est à travers ces interrogations que j'ai suivi Christopher 15 ans qui fui les coups de son père et la déchéance de sa famille, un coup de trop et c'est la fuite, il va connaitre la rue, la faim et un carton à même le sol pour y dormir.

Puis vient ce jeu, la pyramide de Maslow qu'il va découvrir par hasard et auquel il va se prêter sans trop y croire , accompagné de son compagnon de route il va se retrouver en tète de ce jeu de télé-réalité, une chance pour lui de s'en sortir mais le prix a payer est trop lourd pour lui , divulguer sa vie de souffrance, retrouver sa famille dont ce père maltraitant, son frère aussi qui lui manque, tout quitter, sa rue, ses amis de galère, est-ce cela le véritable bonheur?

La réponse à toutes ces question est dans ce roman poignant et bouleversant.

On s'interroge sur cette réalité qui n'est que trop présente encore de nos jour, la pauvreté.
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La pyramide des besoins humains

Un garçon de quinze ans décide de participer à un nouveau jeu de réseau-réalité : La pyramide des besoins humains. Sauf que l'adolescent a bien du mal à satisfaire ces fameux besoins au quotidien depuis sa fugue : il squatte dans les rues de Londres depuis un an...



"Si un jour, la célébrité vous tombe dessus comme la fiente d'un pigeon sur la tête, ne perdez pas de temps à vous pavaner derrière des lunettes de soleil : fuyez. Fuyez au plus profond de vous-même sans craindre votre ombre, elle ne mord pas."



J'étais intriguée par le postulat du jeu de "téléréalité" autour de la théorie de Maslow (que j'ai étudiée à l'université), et son inadéquation avec le statut SDF du jeune héros. On entre vite dans l'histoire et on comprend rapidement le nœud de l'intrigue, même si cela manque parfois de réalisme.

Il est de bon ton de rappeler aux jeunes que tout le monde n'a pas la chance d'avoir accès à internet, que certaines personnes, même jeunes, n'ont pas de toit, ni de famille aimante pour les aider à assouvir leurs besoins fondamentaux pour s'élever vers l'épanouissement. C'est, sans objection, le plus grand mérite de ce livre : l'aspect éthique et social qu'il met à la portée d'un public pré-adolescent et adolescent. Caroline Solé met en exergue le gouffre qui sépare les "invisibles" des rues (qu'on ne souhaite en fait pas voir) et le trop plein de visibilité très individualiste sur internet. Elle pointe aussi parfois ce qui peut réunir ces deux univers a priori antagonistes.



Malheureusement, je n'ai pas été conquise par le roman... Certaines incohérences m'ont gênée. Par exemple : la référence à "Ornicar", qui n'existe pas en anglais et n'est pas transposable dans l'action du livre... Autre exemple : un des personnages s'appelle Matthieu, alors que nous sommes en Angleterre (je me serai attendue à Matthew donc...)... Pourquoi avoir choisi de situer cette histoire à Londres plutôt qu'à Paris ? Autre manque de concordance : la photo de couverture du livre (que je trouve pourtant si jolie et qui a attiré ma curiosité) n'illustre en rien son contenu.



Le style de Caroline Solé oscille entre facilité et belles envolées. Très accessible, on peut y trouver autant de jolies citations et ritournelles que de paragraphes un peu fades, en comparaison. Heureusement, c'est un livre suffisamment court pour être parcouru en quelques heures et on tient quand même à le terminer pour connaître l'issue du jeu dans lequel Christopher "joue sa vie" ! Mais même la conclusion ne m'a pas convaincue...
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La pyramide des besoins humains

"Christopher" vit dans la rue, depuis sa fugue de la maison, où son père le battait. Sur un coup de tête, il s'inscrit à un jeu de télé-réalité (qui se passe en réalité sur les réseaux sociaux), et se crée un personnage, qui se confond bientôt avec lui-même. Le principe : la pyramide des besoins humains. Et Christopher, tout SDF qu'il est, va montrer qu'il peut franchir tous les paliers de cette pyramide...

J'ai aimé l'écriture, le rythme, l'idée, les personnages. En revanche, j'ai trouvé le livre trop court, et, surtout, bâclé ! La fin m'a énormément déçue, le roman s'essouffle et finit en queue de poisson.

Dommage...
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La pyramide des besoins humains

Pourquoi Christopher s'inscrit-il au jeu ?

Parce qu'il veut 'jouer sa vie'
Parce qu'il veut être célèbre
Parce qu'il veut de l'argent

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