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Critiques de Catherine Deneuve (10)
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Elle s'appelait Françoise...

La rencontre avec certains livres se fait parfois de manière étonnante.



Un jour, en surfant sur le net, je tombe sur un livre consacré à feu Françoise Dorléac signé par sa sœur Catherine Deneuve et… Patrick Modiano. Intrigué par la présence de ce dernier dans un projet plutôt « people » et attiré par la superbe couverture, j’ajoute ce livre à mon pense-bête. Elle s’appelait Françoise…



Quelques mois ou années plus tard, un samedi soir, je repense à ce livre et cherche à me le procurer sur un site de ventes d’occasion. Le prix me freine un peu et je me dis que je le trouverai peut-être un jour dans un de mes vide-greniers dominicaux, on peut rêver…



Le lendemain matin, à la fraiche, direction un vide-grenier pas loin de chez moi. Je farfouille sur le stand d’un pseudo bouquiniste. Je dégote un superbe livre sur Coco Chanel aux Éditions de la Martinière pour une poignée d’euros. Mon achat réglé, je quitte le stand quand, dans un carton camouflé sous un autre, j’aperçois une photo à dominante bleue. Je pense tout de suite au livre recherché la veille. Non, ça ne peut pas être lui. Je soulève le carton et si, c’est bien lui et en parfait état ! Je retourne vers le vendeur en quête du prix. « Il est 6€ mais pour vous ce sera 5 ! » Vendu !



Quelques mois passent. Vendredi, je range des livres et retombe sur ce livre dont je veux parler depuis un moment. Je l’ai lu et aimé mais comme tant d’autres, il est passé à la trappe sans que je fasse de billet. Je le mets de côté. Il faut que j’en parle.



Samedi soir 18h15, le lendemain donc, je mets France Inter pour écouter Ça peut pas faire de mal, l’émission de Guillaume Gallienne. Catherine Deneuve est son invitée pour lire des passages d’œuvres de Patrick Modiano. Un des premiers extraits lu est tiré de ce livre ! Hasards et coïncidences…



« Telle était aussi Françoise Dorléac. A la fois timide et audacieuse. Les gestes abruptes mais d'une souplesse d'algue. L'extravagance mais aussi les tourments secrets. Légère, éblouissante et le regard quelquefois triste. On n'était jamais sûr de bien connaitre son visage. Tout en contrastes, en inquiétudes, de celles qui font le scintillement des étoiles. »



Le livre s’ouvre sur un texte signé François Truffaut. Le réalisateur et la comédienne se sont aimés. Il l’a fait tourner dans La Peau Douce. Un film superbe. Un grand film trop méconnu. Regardez-le !



Puis c’est au tour de Patrick Modiano de se souvenir de la comédienne. Un texte mélancolique d’une dizaine de pages sur la mémoire, sur les souvenirs, forcément. Sur ce qui la lie à elle.



Enfin c’est à Catherine Deneuve d’évoquer sa sœur ce qu’elle avait toujours refusé jusqu’alors. L’échange se fait avec la réalisatrice Anne Andreu à l’occasion d’un documentaire consacré à la comédienne. Documentaire dont ce livre publié chez Canal + Éditions en 1996 est tiré. Une nouvelle version est ressortie chez Michel Lafon en octobre 2017.



La voix grave de Françoise Dorléac se rappelle à nous. On découvre son caractère bien trempé, son intolérance parfois, ses fragilités, son manque d’assurance, ses doutes.



Agrémenté de superbes photos, c’est un très bel hommage qui donnera envie de découvrir ou redécouvrir cette comédienne trop tôt disparue. Un livre tout en émotions, la douleur de la perte dont on ne se remet jamais vraiment, le chagrin d’une sœur, les souvenirs, joyeux aussi…


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A l'ombre de moi-même

Encore un livre trouvé chez Emmaüs, je ne l’aurai probablement jamais lu sans ça. L’occasion idéale de découvrir un peu plus notre plutôt secrète Catherine Deneuve nationale, actrice que j’apprécie, sans être fan. Finalement, ce que j’apprécie, ce sont surtout ses choix, de films, de réalisateurs, que je trouve souvent singuliers et plutôt intelligents.



Catherine Deneuve nous fait partager ses carnets de tournages de quelques-uns de ses films notamment Dancer in the Dark et Indochine, deux films sur lesquels elle s’étend plus longuement ici. Non destinés à être publié à l’origine, ses carnets contiennent ses impressions, ses inquiétudes, ses angoisses, des anecdotes de tournages ou les tensions inhérentes à ceux-ci. Ensuite, dans une seconde partie, c’est à un entretien avec Pascal Bonitzer qu’elle se livre, sur différentes étapes de sa carrière.



Deux cahiers de photographies de jeunesse et plus récentes illustrent l’ensemble. On y découvre avec plaisir l’adorable frimousse de Deneuve enfant, déjà ravissante et photogénique. J’y ai pour ma part particulièrement apprécié la reproduction d’une lettre de six pages de Truffaut dans laquelle il lui explique pourquoi elle doit absolument accepter de tourner avec Hitchcock. Le projet intitulé The Short Night ne verra malheureusement jamais le jour.



Bon, autant vous prévenir, ne vous attendez pas à des scoops ou du sensationnel mais l’ensemble nous dépeint une femme pleine d’humanité avec ses doutes et ses blessures, le tout par petites touches, pas d’épanchements excessifs ici, ce n’est pas le genre de la maison. L’ensemble se lit cependant avec plaisir en dépit d’un intérêt parfois relatif.


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Une certaine lenteur

Ils n'ont tourné que deux fois ensemble. Leur conversation tient en quelques dizaines de pages, à bâtons rompus, évidemment. le réalisateur surnomme Catherine Deneuve de "figure malicieuse de la rébellion la plus radicale." Dès lors l'entretien allie franc-parler, toupet et humour.

Comme c'est un auteur qui questionne, ils évoquent surtout des grands noms, et on sait que Catherine D. a tourné sous la direction des plus grands. Quant à son métier, elle confie qu'elle ne prépare jamais un rôle, elle joue à l'intuition, se nourrit des échanges avec le cinéaste. La clef est de partager un goût commun avec le réalisateur. Survol de sa filmographie, cinéastes préférés, quelques anecdotes et un questionnaire sur les goûts de l'actrice, nous apprennent à connaître une des dernières stars - devrais-je dire mythe- du cinéma français sur un mode léger. Quand elle tourne, Catherine ne s'en laisse pas compter. Avec Arnaud Desplechin, elle apprécie la culture cinématographique de son interlocuteur et se sent assez en confiance pour dévoiler des pans insoupçonnés de sa personnalité. La connivence est réelle, leur amour du septième art est inconditionnel.




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Elle s'appelait Françoise...

En 1996, Catherine Deneuve se sentait enfin la force d'affronter ses souvenirs pour évoquer sa soeur, la virevoltante et tourmentée Françoise Dorléac. Sans fard ni faux-semblants, la star rend un hommage vibrant à celle dont la mort prématurée nous a privés du talent.



La préface de Patrick Modiano constitue une offrande littéraire à la mémoire de l'accorte brunette mais aussi un cénotaphe à la propre jeunesse du romancier : de ses errances sur les pistes orlysiennes à ses passages aux studios Photosonor, de ses rêveries dans les loges de théâtre à ses escapades dans les salles de cinéma, des liens ténus mais indéfectibles attachent le ténébreux écrivain à l'actrice inapaisée.



Un livre délicat sur une comédienne algale (dixit Truffaut et Modiano).
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Elle s'appelait Françoise...

Catherine Deneuve parle de sa soeur Françoise Dorléac. Partie bien trop tôt, cette délicate et fantasque jeune femme revit avec les mots de sa soeur, mais est restée depuis longtemps dans nos coeurs.

Catherine Deneuve s'exprime avec pudeur, retenue, chaque souvenir semble douloureux à évoquer et la blessure est toujours là, pour tous ceux qu'ils l'ont aimée.

Un beau portrait accompagné de nombreuses photos qui laissent éclater la joie de vivre de Françoise Dorléac.
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Elle s'appelait Françoise...

Elle est la seule à pouvoir parler de sa sœur, Catherine Deneuve qui s’était toujours refusé de parler de son aînée, tellement que le vide d’une sœur absente qu’elle ne reverra plus de ci-bas. Elle s’appelait Françoise n’est pas un roman c’est un recueil bourré d’anecdotes et de témoignage. Catherine Deneuve témoigne de l’amour de sa sœur partie trop top. Elle se souvient de son caractère, de son amour pour les animaux. Polanski s’en souvient lorsqu’il a tourné Françoise Dorléac dans Cul-de-sac, sans oublier de Broca pour son Homme de Rio, Truffaut qui en était certainement très amoureux, en parlait avec une nostalgie presque mélancolique, Michael Caine qui en était secrètement amoureux, tous vivant et disparus l’avaient connu cette jolie rouquine.

Sur sa plume Catherine Deneuve lui rendit un hommage dans une écriture douce et mélancolique avec ses photos inédites, Les Demoiselles resteront éternelle sous les traits Catherine Deneuve et sa chère Françoise, son miroir.

Un recueil d’amour, de joie, de larme… Elle voulait être la nouvelle Greta Garbo, son actrice préférée, elle n’a pas eu le temps de devenir une star internationale, son plus grand rêve.

Catherine Deneuve témoigne de son amour, de sa belle Françoise, sa complice de son enfance, presque sa sœur Jumelle.
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Elle s'appelait Françoise...

Patrick Modiano interview Catherine Deneuve qui, pour la première fois, parle de sa soeur Françoise Dorléac morte beaucoup trop jeune au pinacle de la gloire. Il s'agit d'un jeu de questions-réponses sans violence, sur le ton de la confidence, sans pudicité et qui, pourquoi, évite tout ce qui pouvait être désagréable. On trouve énormément de sensibilité dans les mots employés par Catherine Deneuve, des souvenirs qui reviennent en masse et un regard sur le passé qui porte son trait de nostalgie. pas la nostalgie qui porte sur les variations de tonalité du temps qui fuit, mais sur l'absence d'un être cher, arraché à la vie dans un stupide accident de la route. Une existence fauchée sec !
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A l'ombre de moi-même

Indépendamment du fait que Catherine Deneuve soit, à ce jour, l’une des grandes actrices internationales, qu’elle n’a jamais cessé de tourner, malgré les années qui passent, elle reste sans doute aussi l’une des stars les plus secrètes auprès du grand public. Par choix, mais aussi de par une certaine modestie qui lui laisse à penser que 54 ans après son premier film, (il y en aura presque 140 après), qu’elle doive s’excuser d’être si belle et si choyée. C’est ce contraste que l’on retrouve dans es carnets qu’elle rédige lorsqu’elle participe à un tournage loin de chez elle et qui donne vie à ce livre. Ce qui surprend tout d’abord, c’est cet incroyable professionnalisme. Elle n’est pas qu’actrice, elle se projette avec passion dans son rôle ou apporte des idées de mise en scène… Très impliquée, elle attend de ses metteurs en scène la même chose. Si cela n’est pas le cas, elle se fait alors cinglante. C’est toute la magie de ces chroniques… ce n’est plus la Comédienne, ou l’icône blonde un peu glacée qui se présente à nous, mais la femme, l’amie, la maman et bien évidemment la soeur… Imaginer que Catherine Deneuve emporte dans ces bagages des ampoules plus puissantes pour remplacer celles de sa chambre d’hôtel afin de pouvoir lire le soir, c’est anecdotique. En même temps, cela nous rapproche un peu plus d’elle. La plus grosse critique que l’on pourrait faire à cet ouvrage, c’est qu’il a en fait le goût de trop peu. Ces carnets de voyages ne couvrent que 6 films et ce n’est pas l’entretien final avec Pascal Bonitzer qui lève hélas cette frustration.
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Elle s'appelait Françoise...

Françoise Dorléac était une actrice française née le 21 mars 1942 et décédée le 26 juin 1967. Elle était la sœur aînée de l'actrice Catherine Deneuve. Elle a joué dans plusieurs films au cours des années 60 et est surtout connue pour ses rôles dans des films tels que "La Peau douce" (1964) de François Truffaut et "Les Demoiselles de Rochefort" (1967) de Jacques Demy, où elle a partagé l'affiche avec sa cadette. Tragiquement et au faîte de la gloire, alors qu’elle se préparait à réussir aux Etats-Unis après le France et l’Angleterre, elle n’a pas survécu à un crash de la route, mettant ainsi un terme prématuré à une carrière que beaucoup voyaient couronnée d’un succès planétaire. Ses performances et sa beauté naturelle ont laissé une marque dans le cinéma français de l'époque. A travers ce livre, Catherine Deneuve revient sur son aînée à travers une série de questions-réponses. Le livre a été préfacé par Patrick Modiano et devrait intéresser toute personne férue de cinéma. Encore un ouvrage qui nous fait comprendre que les années filent et que rien n’est intangible. Il nous reste ses films pour ne pas l’oublier !
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Une certaine lenteur

Où je l’ai acheté ?

A la librairie du jeu de paume qui a un magnifique rayon cinéma



Résumé

Intégralité d’un entretiens entre Catherine Deneuve et A Desplechin

Oui…

Il suffit de regarder la couverture, c’est un must instantané !

Non…

Ni oui ni non en fait, on n’apprend (comme toujours dans les intw) pas grand-chose ni sur l’un ni sur l’autre. Même si on passe un bon moment à les regarder s’auto congratuler.

Au final…

Livre facile à lire qui passe très bien le temps dans un avion bordeaux Marseille. Je me dis aussi que c’est le livre idéal pour draguer en ayant l’air intellectuel, à laisser sur la table des bistrots, à lire nonchalamment régulièrement, à laisser trainer dans son sac…

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