Après des débuts professionnels dans le monde scientifique, en passant par la télévision en tant que présentatrice sur la chaîne de télévision Guyane 1ère, Cathy Galliègue se consacre désormais à l'écriture.
L'occasion de découvrir son profil atypique en vidéo !
Pour découvrir son dernier ouvrage, Contre nature, aux éditions du Seuil, c'est par ici : https://bit.ly/3aTdWYw
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Je déterre les morts, je les exhume à mains nues, je me couche contre eux et leur froideur me tient chaud. Je me roule dans leur terre, je refuse leur absence et je ne trouve l’apaisement que dans mes nuits d’ivresse.
Maman dansait quand le reste du monde gesticulait. Moi, petite fille, je rêvais d’être elle, un jour. Mais je crevais surtout d’amour pour elle. Quand l’élégance incarnée danse devant vos yeux, elle emporte avec elle le papier crépon, elle en fait de la dentelle, de la soie sauvage, et vous jette dans les yeux des oiseaux de paradis, des bals viennois, des tempêtes, des folies, de la joie et de la langueur. Elle savait faire cela, maman.
J’ai pêché la lune dans la piscine. L’amour est partout quand on le ressent au plus profond de sa carcasse. La lune jouait à l’amoureuse qui se fait désirer, et moi, à celle déjà captive. Tout n’est qu’une histoire de reflet.
Il ne faut pas croire ce qu’on raconte, l’amour survit aux premiers émois. S’il est véritable, il ne s’éteint pas. Il devient plus solide en se roulant affectueusement dans le quotidien. Comme un chat alangui ronronnant de bien-être, il tisse des liens serrés entre le bonheur, la confiance et la fameuse complicité.
Lorsque viendra le printemps,
si je suis déjà mort,
les fleurs fleuriront de la même manière
et les arbres ne seront pas moins verts qu'au printemps passé.
La réalité n'a pas besoin de moi.
Fernando Pessoa
Viens, on devient fous. Viens, on devient jeunes.
Nous nous sommes mariés et j'ai enfilé son nom comme une deuxième peau, une nouvelle identité qui me lavrait peut-être de l'abandon.
Le bonheur étant une notion directement rattachée à l'avis général, chacun entretient ses petites frustrations et en tire, si ce n'est du bonheur, la satisfaction d'être bien comme il faut.
Je suis entrée par la mauvaise porte et bien trop jeune dans le chaos d’une époque qui ne compte plus ses vaincu, qui ne se retourne même plus sur leurs dépouilles et les pousse du pied, hors de la vue.
Mon chien était une adorable aberration. Nous étions faits pour nous comprendre. Faits l’un pour l’autre. Celui-là ne me ferait pas mal à l’amour.