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4.11/5 (sur 49 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Vérone , - 87
Mort(e) à : Rome , - 54
Biographie :

Catulle était un poète romain. Selon Suétone, il serait né à Vérone en Gaule cisalpine ou peut-être à Sirmio (aujourd'hui Sirmione) sur le lac Benacus (aujourd'hui lac de Garde) en 87 avant J.-C. Il mourut en 54 avant J.-C., à Rome, où il passa la plus grande partie de sa vie.
Il vient à Rome en -68 et y mène une vie d'homme oisif, cultivé et fortuné.
De -62 à -58, il vit une liaison éprouvante avec Lesbie (Lesbia). La critique moderne s'accorde à reconnaître en elle une certaine Claudia, épouse du consul Quintus Metellus Celer, mort en -59. Parallèlement, Catulle éprouve un amour - non partagé - pour un jeune Romain, Juventius, auquel il dédie également de nombreux poèmes. Ce jeune garçon se donne à un autre poète, Furius, ce qui exacerbe la jalousie et la souffrance de Catulle.
En -57, après sa rupture avec Lesbie, Catulle part en Bithynie nourrir une brève période militaire avec son ami Memmius qui venait d'être nommé propréteur. Le poète latin est déçu : il ne trouve pas là-bas la fortune escomptée et décide alors de rentrer à Rome. Sur le chemin du retour, il s'arrête en Troade pour se recueillir sur la tombe de son frère. Il revint ensuite à Rome, vers -56, où il s'oppose très fortement à Jules César avant de se réconcilier in extremis avec lui.
Catulle meurt phtisique, à 30 ans selon les uns, à 40 selon d'autres.

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Source : Wikipedia
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En librairie le 1er septembre 2021. Nous sommes à Rome, au septième siècle. C'est la capitale du monde, une ville immense et monstrueuse où s'observent et se haïssent Crassus, Cicéron, Catulle, Pompée, César ou Caton. Cicéron a fait de la morale son fonds de commerce, se présentant comme la voix du peuple alors qu'il est un défenseur acharné du Sénat et des intérêts de l'aristocratie. Publius Claudius Pulcher, héritier de la famille la plus noble de Rome, se fait adopter par un esclave, change son nom en Clodius, est élu tribun de la plèbe et chasse Cicéron de Rome. Cicéron prend le parti de Pompée, Clodius celui de César. La guerre entre eux dura dix ans et la République n'y survivra pas. Leur lutte est racontée ici par un philosophe grec, Metaxas, l'ami le plus brillant et le plus sarcastique de Clodius, qui le fait venir d'Athènes à Rome pour écrire les discours qui lui permettront d'affronter Cicéron à armes égales dans des joutes oratoires où se décide le sort de la Cité. Voici ses Mémoires, qui racontent la chute de la République romaine et la mort de Cicéron. Une allégorie de notre propre décadence ?

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Citations et extraits (59) Voir plus Ajouter une citation
 Catulle
Ameana, cette femme usée par le plaisir, m'a demandé dix mille sesterces bien comptés, elle, cette beauté au nez difforme, l'amie du banqueroutier de Formies ! Parents chargés de veiller sur cette femme, convoquez amis et médecins : car la pauvre fille est "malade". Ne demandez pas ce qu'elle a : elle est sujette à des visions !

Catulle XLI, "Contre le banqueroutier de Formies", traduit du latin par Maurice Rat, Librairie Garnier Frères, 1931.
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Nulla potest mulier tantum se dicere amatam
Vere, quantum a me Lesbia amata mea es.
nulla fides nullo fuit umquam foedere tanta,
Quanta in amore tuo ex parte reperta mea est.

Aucune femme ne peut dire qu'elle a été aimée
aussi sincèrement que tu l'as été par moi, ma Lesbie.
Jamais on n'a respecté un engagement avec autant de fidélité
que j'en ai montré de mon côté dans mon amour
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À Lesbie

Il me paraît être l'égal d'un dieu, il me paraît, est-ce possible ? surpasser les dieux, celui qui, assis en face de toi, te voit souvent et entend ton doux rire. Hélas ! ce bonheur m'a ravi l'usage de tous mes sens ! À peine t'ai-je aperçue, ô Lesbie, que ma voix expire dans ma bouche, ma langue s'embarrasse, un feu subtil circule dans mes reins, un tintement confus bourdonne à mes oreilles, la nuit couvre mes deux yeux ! Catulle, l'oisiveté t'est funeste ; l'oisiveté a pour toi trop d'attraits et de transports ; l'oisiveté avant toi a perdu et les rois et les villes florissantes.
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Pleurez, ô Vénus; pleurez, Amours, et vous tous, tant que vous êtes, hommes sensibles à la beauté. Il est mort, le moineau de mon amie, le moineau, délices de mon amie, qu’elle chérissait plus que ses yeux ; car il était doux comme miel et il connaissait sa maîtresse aussi bien qu’une petite fille connaît sa mère ; il ne s’éloignait jamais de son sein, mais, sautillant de-ci de-là, il ne cessait de pépier pour elle seule. Maintenant, il va par la route ténébreuse au pays d’où personne, dit-on, ne revient. Quant à vous, soyez maudîtes, cruelles ténèbres de l’Orcus, qui dévorez toutes les jolies choses ; et il était si joli le moineau que vous m’avez enlevé ! Quel malheur, pauvre petit moineau ! Voilà maintenant qu’à cause de toi les beaux yeux de mon amie sont gonflés et tout rouges de larmes.
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Celui dont les désirs et les souhaits sont comblés par une faveur du sort contre son espérance en éprouve une joie particulière.
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Pulcre convenit improbis cinaedis...
L'accord est parfait entre ces débauchés infâmes, le giton Mamurra et César. Rien d'étonnant ; ils se sont tous deux couverts des mêmes souillures ; ils sont atteints de la même maladie ( la luxure) , jumeaux compagnons de lit, savants tous les deux, l'un aussi bien que l'autre avides d'adultère, associés pour rivaliser avec les filles. L'accord est parfait entre ces débauchés infâmes. (57)
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Nunc iam nulla viro iuranti femina credat,
Nulla viri speret sermones esse fidelis ;
Quis dum aliquid cupiens animus praegestit apisci,
Nil metuunt iurare, nihil promittere pareunt ;
Sed simul ac cupidae mentis satiata libido est,
Dicta nihil metuere, nihil periuria curant.

Et maintenant qu'aucune femme n'ajoute foi aux serments d'un homme ; qu'aucune n'espère entendre de la bouche d'un homme des propos dignes de foi ;
tant que le désir d'obtenir quelque faveur leur brûle le coeur, ils ne craignent aucun serment, ils n'épargnent aucune promesse ;
mais aussitôt qu'ils ont rassasié leur passion avide, ils ne craignent plus l'effet de leurs paroles, ils n'ont plus souci de leurs parjures.
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LES NOCES DE THETIS ET DE PELEE 3

On y voit Ariane, le coeur gros des fureurs d'un amour indomptable, qui, des rivages bruyants de Naxos, regarde s'éloigner les rapides vaisseaux de Thésée. Elle les voit ; mais à peine échappée aux trompeuses douceurs du sommeil, et seule, abandonnée sur une plage déserte, l'infortunée ne peut en croire ses yeux. Cependant son ingrat amant fend les flots à force de rames ; il fuit, et les vents emportent ses vaines promesses. Les yeux baignés de larmes, mais immobile, comme la statue de marbre d'une Bacchante, elle voit le parjure, elle le voit ; et son esprit incertain flotte au gré de mille sentiments opposés. Plus de réseau qui captive les tresses de ses blonds cheveux ; plus de voile qui couvre son sein ; plus d'écharpe qui retienne sa gorge haletante. Elle s'est dépouillée de tous ses ornements, ils sont tombés à ses pieds ; et les flots de la mer se jouent de ces vaines parures. Et que lui font et son réseau d'or et ses vêtements qui flottent au gré des ondes ; dans son délire, c'est Thésée qui remplit toute son âme ; Thésée qui absorbe toutes ses pensées ; Thésée qu'appellent tous ses voeux.

Malheureuse ! à quel deuil éternel, à quels soucis cuisants t'a condamnée Vénus, depuis le jour où, parti des rivages du Pirée, l'intrépide Thésée entra dans le palais de l'injuste roi de Crète ? Car on raconte que, ravagée par une peste cruelle, Athènes, pour expier le meurtre d'Androgée, fut forcée de livrer en tribut l'élite de ses jeunes gens et la fleur de ses vierges pour servir de pâture journalière au Minotaure. Voyant les remparts d'Athènes naissante dépeuplés par ce fléau, Thésée préféra se sacrifier lui-même pour sa chère patrie, plutôt que de laisser la ville de Cécrops porter à la Crète ces victimes humaines. Bientôt, porté sur un léger navire, et secondé par des vents propices, il aborde au palais de l'orgueilleux Minos.
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Soles occidere et redire possunt;
Nobis cum semel occidit brevis lux,
Nox est perpetua una dormienda.

(Les feux du soleil peuvent mourir et renaître ;
Nous, quand une fois est morte la brève lumière de notre vie,
Il nous faut dormir une seule et même nuit éternelle.)
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Atys a franchi les mers profondes sur un rapide esquif, et foulé d'un pied impatient le rivage phrygien, que couronnent d'épaisses forêts consacrées à Cybèle. Il en perce les profondeurs ; et là, pressé des aiguillons d'une rage insensée, privé de sa raison, il s'arme d'un caillou tranchant, et se mutile. A peine se voit-il dépouillé des attributs de la virilité, à peine a-t-il rougi la terre de son sang, que soudain il saisit dans ses mains d'albâtre le léger tambourin, le tambourin et le clairon, en usage dans les mystères de Cybèle. Sous ses doigts délicats retentit la peau bruyante d'un taureau ; agité d'un tremblement frénétique, d'une voix efféminée il s'adresse en ces termes à ses compagnons : «Corybantes, hâtez-vous, gravissons ces hauteurs et ces bois consacrés à Cybèle ; partez tous ensemble, troupeaux vagabonds de Dindymène, vous qui, cherchant de nouvelles contrées, exilés volontaires, avez suivi mes pas, et qui, compagnons de ma fuite, avez, guidés par moi, affronté les fureurs et les dangers d'une mer en courroux ; vous qui, par une haine invétérée contre Vénus, vous êtes dépouillés de votre virilité. Egayez vos esprits par des courses rapides. Ne tardez plus ; venez tous, suivez-moi au temple de Cybèle, dans les bois de la déesse, où résonnent les cymbales, où retentit le tambourin, où la flûte recourbée fait entendre les airs graves du Phrygien ; c'est là que les Ménades agitent leurs têtes couronnées de lierre, et, par des hurlements aigus, célèbrent les saints mystères ; c'est là que voltige la suite errante de la déesse. Courons vers ces lieux, courons nous joindre à leurs danses joyeuses».

A peine Atys, Bacchante d'un genre nouveau, eut-il adressé ces mots à ses compagnons, que soudain la troupe bruyante entonne des chants frénétiques. Le tambourin y répond par des mugissements, les cymbales par un bruit argentin, et le choeur tout entier, en bonds impétueux, s'élance vers les sommets verdoyants de l'Ida. Furieux, haletant, éperdu, hors de lui-même, Atys, le tambour en main, les guide à travers les forêts épaisses ; il court, pareil à la génisse indomptée qui veut se soustraire au joug. Ses compagnons le suivent d'un pas rapide : mais à peine ont-il touché le seuil du temple, que, succombant à la fatigue et à la faim, ils s'endorment, épuisés par l'excès de leurs efforts : un lourd sommeil s'appesantit sur leurs paupières, et leur rage s'éteint, vaincue par les douceurs du repos.

Mais dès que le soleil de ses premiers rayons eut doré le pâle azur des cieux, la terre et les mers orageuses ; dès que ses coursiers vigoureux eurent chassé devant eux les ombres de la nuit, le Sommeil s'éloigne d'Atys, et d'un vol rapide retourne dans les bras de la divine Pasithée. Soudain Atys s'éveille, un doux repos a calmé ses transports furieux ; il repasse dans son esprit ce qu'il a fait : alors il voit clairement et l'étendue de son sacrifice, et les lieux où il se trouve. Hors de lui-même, il retourne vers le rivage, et là, les yeux baignés de larmes, contemplant l'immensité des mers, l'infortuné adresse à sa patrie ces tristes paroles : «O ma patrie, ô toi qui m'as vu naître, toi qui m'as nourri dans ton sein ! ô ma patrie, toi que j'ai abandonnée, dans mon malheur, comme un esclave qui se dérobe aux fers de son maître ; toi que j'ai quittée pour les bois de l'Ida, pour m'exiler au milieu des neiges, parmi ces antres glacés, ces affreux repaires qu'il me faut disputer aux monstres qui les habitent ! ô ma chère patrie ! où te chercher, où te trouver ? Dans ces courts instants où mon esprit n'est point aveuglé par une rage insensée, que ne puis-je, du moins, diriger vers toi mes regards incertains ! Suis-je donc pour jamais relégué dans ces tristes forêts, loin de mon pays natal, de mes pénates, de mes biens, de mes amis, de mes parents ? Adieu, forum, palestre, stade, gymnases, adieu ! Malheur ! ah ! malheur à moi ! Que de fois mon âme n'aura-t-elle pas à gémir ! Est-il un genre de beauté que je n'aie possédé, moi, tour à tour enfant, adolescent, adulte et jeune homme ; moi l'honneur du gymnase, la gloire du pugilat. La foule qui se pressait à ma porte n'en laissait jamais refroidir le seuil ; et lorsque l'aurore venait m'arracher au sommeil, je trouvais ma demeure ornée de guirlandes de fleurs. Et maintenant, je ne serai plus, moi, qu'une prêtresse des dieux, une suivante de Cybèle, une Ménade ; triste reste de moi-même, je ne serai plus, moi, qu'un stérile eunuque. J'aurai pour séjour les déserts de l'Ida, couverts d'une éternelle neige ; ma vie se consumera sur ces sommets escarpés, dont la biche sauvage et le farouche sanglier sont les seuls habitants ? Ah ! qu'ai-je fait ? Mais douleur tardive ! inutiles regrets !»
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