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4.05/5 (sur 64 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Savigny-sur-Orge , le 06/05/1979
Biographie :

Écrivaine, enseignante et historienne spécialiste du XVIIIe siècle.
Elle travaille sur l’histoire de la Révolution française et réfléchit à la place qu'occupe l'écrit ou la création artistique dans la vie quotidienne et intellectuelle des femmes, du XVIIIe siècle à nos jours.
Elle diversifie ses activités d'écriture en créant des projets historiques, citoyens et participatifs.




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Cécile Berly vous présente son ouvrage "Marie-Antoinette" aux éditions PUF. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2464925/cecile-berly-marie-antoinette Note de musique : YouTube Audio Library Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Dailymotion : http://www.dailymotion.com/user/Librairie_Mollat/1 Vimeo : https://vimeo.com/mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Tumblr : http://mollat-bordeaux.tumblr.com/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Blogs : http://blogs.mollat.com/
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Citations et extraits (134) Voir plus Ajouter une citation
Sur le couvercle de l'épinette, on peut lire inscription latine Musica Comes Medicina Dolorum : "La musique compagne de la joie, remède de la douleur".


(La Leçon de musique, 1662-1665 par J. Vermeer)
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Aux yeux de la monarchie, Mesdames de France représentent, avant tout, autant d’alliances matrimoniales possibles, permettant d’affermir la puissance de la France sur toute l’Europe. De fait, elles ne sont pas destinées à rester à la Cour, ni même à vivre dans le royaume. Élisabeth, pourtant, sera la seule des filles de Louis XV à être mariée.
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L'écriture est la peinture de la voix. - Voltaire
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Quant au roi, il ne veut plus quitter sa maîtresse, à tel point qu’il annule des petits voyages à Choisy ou à La Muette. Celui qui a pourtant le goût d’une vie itinérante, préfère rester à Versailles, au grand dam de Madame de Pompadour. Puisque MarieLouise O’Murphy ne peut apparaître à la Cour, le roi s’ingénie à contourner cet interdit. Établi tout l’été 1753 au château de Compiègne, il fait aménager dans une clairière naturelle un décor digne des contes des Mille et une nuits. Derrière une palissade crénelée à l’orientale, sont dressées deux tentes somptueuses offertes en 1742 par des ambassadeurs du Grand Turc. Leur intérieur est d’un luxe inouï, entre les murs tendus de velours cramoisi galonné d’or, les parquets de bois précieux, les décors orientalisant et les meubles d’inspiration asiatique. Tout objet, y compris le plus trivial, est somptueux et favorise un quotidien on ne peut plus confortable. À l’extérieur des tentes, un jardin exotique composé d’orangers et de plantes rares contribue à ce décor féerique. Une volière a même été aménagée : serins, cacatoès, faisans de la Chine, autant d’espèces rares. Cette luxueuse volaille est rafraîchie grâce à de petits ruisseaux créés artificiellement. Dans la maison dite du Bois, où loge MarieLouise O’Murphy, elle n’est plus ni une petite maîtresse ni la petite odalisque. Elle y règne en véritable sultane. Louis XV y dîne presque chaque soir en sa compagnie. Au cours de cet été 1753, elle n’a dû laisser sa place qu’une seule fois à Madame de Pompadour, la favorite en titre.

Chapitre 5. La petite maîtresse
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Stanislas Leszczynski et Catherine Opalinska n’ont pas seulement été confrontés à des épreuves politiques. Leur fille aînée Anna, née en 1699, souffre d’une pneumonie, qui dégénère en quelques semaines. Les remèdes prescrits par les médecins, des purges et saignées à répétition, ont probablement aggravé le mal. Elle meurt le 20 juin 1717, entourée de ses parents et de sa sœur, tous trois ravagés par la douleur. Elle est inhumée à l’abbaye de Grafenthal, fréquentée assidûment par le roi Stanislas Leszczynski. Anna était âgée de dix-huit ans et aurait réuni en sa personne toutes les qualités possibles, au physique comme au moral. Désormais, le roi Stanislas et son épouse reportent toute leur affection sur leur cadette. En dépit de toutes les pérégrinations qui ont perturbé sa vie dans ce qu’elle a de plus quotidien, Marie Leszczynska reçoit une éducation auprès des meilleurs maîtres qui soient. Douée pour les études, elle acquiert des connaissances solides en histoire, sciences et théologie. Elle partage avec son père la passion des lettres : elle lit énormément, et les auteurs français ont sa préférence, notamment La Fontaine, Molière et Corneille. Polyglotte, elle maîtrise le polonais, l’allemand, l’italien, le suédois et le français. Elle est bonne latiniste. Son père l’initie également à la musique, autre passion partagée. La jeune femme joue avec une certaine aisance du clavecin, de la guitare et de la vièle. Elle chante d’une voix juste, quoique sans puissance, et danse avec grâce. À l’instar de son père, elle s’essaye au dessin et à la peinture, sans grand succès.

Chapitre 1.
L'épouse résignée. La reine Marie Leszczynska
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Marie Leszczynska a alors vingt-deux ans. Elle est née le 23 juin 1703 au couvent de Trzebnica, en Basse-Silésie. Son enfance polonaise l’a profondément marquée, principalement en raison des aléas politiques vécus et subis par son père et sa famille, en Pologne et ailleurs. Toute petite, elle a connu le trône, la déchéance, la fuite, l’errance ; l’aisance financière, l’initiation au goût et au luxe, puis la pauvreté. Son père, né en 1677, est un riche aristocrate, exerçant la fonction de voïvode, soit de responsable d’une province choisie par le roi. Il étudie, avec de beaux résultats, les lettres, les mathématiques et les sciences. Il maîtrise le latin à l’écrit comme à l’oral. Il parle couramment l’allemand, l’italien, le français et, comme tout aristocrate parfaitement éduqué, il réalise son tour d’Europe. Le jeune Stanislas Leszczynski est alors reçu à Vienne, Venise, Florence, Rome – où le pape le voit en audience privée – et découvre la cour du Roi-Soleil. Pour répondre au vœu paternel, il épouse en 1698 Catherine Opalinska, dont la famille est l’une des plus fortunées de Pologne. Elle n’est pas très jolie et son caractère est en tout opposé à celui de son mari. Consciente de sa richesse et de son rang, elle est orgueilleuse, parfois hautaine, rarement plaisante. Dévote, elle consacre ses journées à la prière et à ses pauvres. Jamais elle n’acceptera la perte de la Pologne et de sa Couronne. Aigrie, elle se renferme sur elle-même. Jusqu’à la fin de ses jours, en mars 1747, elle sera triste, épuisée par des crises d’asthme à répétition.

Chapitre 1.
L'épouse résignée. La reine Marie Leszczynska
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Les premières années du règne de Madame de Pompadour sont entièrement dévolues à satisfaire les plaisirs du roi. Louis XV souffre de ce mal dont les élites françaises sont atteintes au XVIIIe siècle, cette mélancolie qui ravage l’âme, entretient les idées noires, voire morbides, et plonge l’individu dans un état physique de grande torpeur. Depuis son enfance, marquée par une succession de deuils familiaux, la mort le fascine et l’attire. Madame de Pompadour œuvre pour dissiper l’amant apathique et exciter son intérêt pour des occupations artistiques plus épanouissantes que les contraintes, innombrables, de son emploi du temps politique. Louis XV n’a pas de goût pour la musique, les arts ou le spectacle. La marquise qui, depuis l’enfance, entretient de nombreux talents, s’autoproclame la dispensatrice officielle des distractions royales. Pour parvenir à contrôler l’ensemble des plaisirs de Louis XV, jamais elle ne ménagera ses peines. Les affres de la Cour, les chansons et autres « poissonnades » brocardant ses manières ainsi que son physique, les fatigues liées à une vie trépidante, les cabales qu’il faut sans cesse déjouer, rien ne la détournera pour satisfaire l’esprit et, pour un temps seulement, la sensualité de son amant.

Chapitre 4. Madame de Pompadour
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Marie-Louise O’Murphy n’est-elle pas, avant tout, une image iconique du XVIIIe siècle ? Elle est ce nu superbe, intimiste, impudique de François Boucher, le peintre préféré de Madame de Pompadour. L’artiste ne la voile d’aucun prétexte mythologique. C’est un nu pour un nu, pour la beauté d’un corps potelé, à la peau blanche, aux formes rosées. Elle est L’Odalisque blonde. Entièrement nue, allongée sur le ventre sur un immense lit de travers, dit « à la turque » ou « à la sultane », les jambes écartées, pliées, celle de gauche légèrement sortie du lit. Elle se soutient de ses bras, lesquels reposent en partie sur la crosse de l’un des deux dossiers. On devine sa poitrine, cachée par la position de ses bras. Ses fesses, arrondies, sublimes, correspondent au point de fuite du tableau. Elles sont offertes au regard, au désir. De ses deux mains, elle noue ou dénoue un ruban bleu qui parcourt sa chevelure en partie tressée. Est-elle véritablement blonde, ou plutôt châtain clair ? Des mèches paraissent cendrées. De profil, le nez retroussé, la bouche petite et charnue, le front dégagé, les yeux seraient grands, bleus et faussement ingénus.

Chapitre 5
La petite maîtresse. Marie-Louise O'Murphy
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La sensibilité de la comtesse est opposée à celle de ces riches aristocrates indifférents à la misère populaire, et qui sont, de très loin, les plus nombreux à la Cour. Elle est également éloignée de ces nobles qui lisent Rousseau, parce qu’il est à la mode de le lire, sans pouvoir le comprendre. Née pauvre, sans rien, elle n’idéalise pas la vie des plus humbles ou ne plagie pas le quotidien de ces paysans qui vivent dans l’indigence. Elle méprise la mode de ces maisons champêtres, fictives, d’un Hameau inventé de toutes pièces par le prince de Condé à Chantilly, et qui sera en partie le modèle, bien plus tard, de celui de Marie-Antoinette à Trianon. Elle n’a que trop connu la misère la plus noire, la plus réelle, pour s’amuser à la singer. Dans l’univers que la comtesse du Barry crée, c’est un luxe affirmé, inouï et, surtout, assumé. Rien, y compris dans son quotidien le plus trivial, ne doit lui rappeler cette vie de pauvresse qui fut la sienne. À ses yeux, le luxe qu’elle accumule n’a rien de vulgaire. Il matérialise, simplement, son ascension sociale : sortie du ruisseau, elle évolue désormais au plus près du trône.

Chapitre 6
La prostituée de luxe. Madame du Barry
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Dans l’entourage féminin de Louis XV, il y a en premier lieu la reine de France, Marie Leszczynska. Une femme imposée par la politique et vite résignée à son sort d’épouse trompée. En second lieu, les Filles de France, huit au total, dont la monarchie ne sait que faire. L’aînée devient infante d’Espagne et la cadette une religieuse qui choisit l’ordre du Carmel. Entre elles deux, des célibataires confites dans la religion, la frustration et la musique. Des maîtresses, en troisième lieu. Longtemps officieuses puisque le roi, très catholique, vit l’adultère dans la mortification, en dehors bien sûr des heures qu’il consacre à la volupté. Il choisit d’ailleurs de ne plus approcher la sainte communion pour ne pas bafouer le sacrement. Sur ce point, il ne s’accommodera jamais avec sa conscience comme un Louis XIV a pu le faire durant des décennies. L’abstinence circonstanciée, à l’approche des fêtes de Pâques ou au moment de toucher les écrouelles, Louis XV s’y refuse pourtant.

Introduction
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