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3.62/5 (sur 98 notes)

Nationalité : Belgique
Né(e) à : Namur , le 12/12/1952
Biographie :

Cécile Oumhani, née le 12 décembre 1952 à Namur (Belgique), est une écrivaine franco-britanno-tunisienne. Elle a grandi entre le français et l’anglais, dans un environnement multiculturel. Très marquée par les séjours effectués pendant son enfance dans sa famille maternelle au Canada anglophone, elle a développé une familiarité avec des univers variés : Belgique, Inde, Allemagne, Écosse… Et donc sa rencontre avec la Tunisie à l’âge adulte est venue presque naturellement s’ajouter aux autres facettes de son imaginaire. Très tôt, elle a découvert l’écrit comme un remède à l’absence et à l’éloignement. Son rapport avec les mots s’est nourri de littératures francophones et anglophones abordées dès le début dans leur langue d’origine, développant ainsi un fort intérêt pour ce qui se laisse apercevoir et se dérobe inévitablement dans l’entre-deux langues ou plus simplement l’entre-les-langues.

Poète et romancière, Cécile Oumhani est aussi maître de conférences à l’université de Paris XII. Elle est l’auteure d’une quinzaine d’ouvrages (recueils de poèmes traduits dans plusieurs langues, nouvelles, romans, essai). Ses textes sont présents dans de nombreuses revues et anthologies. Les liens qu'elle a noués avec la Tunisie ont nourri plusieurs de ses romans, Une odeur de henné (1999), Les racines du mandarinier (2001), Un jardin à La Marsa (2003) (publiés chez Paris-Méditerranée), Plus loin que la nuit (l’Aube, 2007). Son écriture aime à investir des lieux et des cultures autres.

Le café d'Yllka, roman paru aux éditions elyzad (2008), reçoit le Prix Littéraire Européen de l'Adelf (Association des Ecrivains de Langue Française) 2009.


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[Auteurs Elyzad - Confinement] - Cécile Oumhani partage avec nous l'histoire réelle qui a inspiré son #roman "L'atelier des Strésor" et vous en lit un #extrait. Retrouvez-la ce Vendredi 3 Avril sur notre page Facebook pour un #live à partir de 18h.


Citations et extraits (97) Voir plus Ajouter une citation
Le silence a dépouillé nos gestes
Évidant cette absence à nous-mêmes
De la limaille d'un temps gaspillé

Restent les amarres tressées de lin fou
Et le retour de l'onde
Pour scander les monstres familiers
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Cécile Oumhani
Le vent t'offre un lit de brume
et une barque pour franchir le fleuve
l'enfance de l'autre côté
danse dans sa robe de neige
et dresse une table pour toi
l'invitée des abeilles
tu rejoins le passé
dans le marc séché
d'un bol de faïence ébréchė

("Passeurs de rives")
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Les langues sont des fleuves
et les fleuves sont chemins à notre errance
même les forêts et les arbres
s'écartent sur leur passage
sans que vents et tempêtes
puissent trouver à redire.
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La mer est grise, sombre. elle se meurt en longues franges d'écume aux confins de la terre, tour à tour fauve ou noire. Le cœur de Kenza cogne dans sa poitrine. Ainsi l'autre rive est déjà là, prête à la reprendre en son sein.
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Cécile Oumhani
Temps d’enfance



extrait 2

derrière la vitre fêlée
sans relâche la fenêtre tisse
sa toile de givre
chaque jour rattrapée
par l’aube moqueuse

le temps pour toi
d’apercevoir les lérots
encore endormis
enfouir le jour
sous leurs pelletées d’astres

rien n’a changé de place
ni le fauteuil en osier éclopé
où sommeillent trois chats tigrés
ni la table ronde qui boite
sous sa jupe de toile cirée

seules les cartes
ignorent où se trouve ta maison
toi l’éternelle navigatrice
d’océans perdus
sous des horloges gelées
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L'été était aussi la saison des mariages. Le vent brûlant soulevait une poussière jaunâtre sur la route de montagne où résonnaient les tambours et les hululements des femmes. Leur cortège formait une ligne pourpre qui ondulait dans la lumière de l'après-midi. L'enfant avait vu parmi elles, le cheval qui transportait le palanquin rouge. Elle l'avait scruté, fascinée par les pans de tissu qui dissimulait la mariée aux regards.
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Elle se souvient qu'elle sera seule aussi, quand elle sera en France, hors de portée des épanchements de sa mère. Bientôt elle sortira du bain et elle retrouvera la lumière du jour; la clarté des visages qu'aucune vapeur ne vient plus dissimuler. Les corps seront à distance, les chairs soustraites au regard et au toucher et le ciel sans limites.
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Le temps
Obscur compagnon. de la neige

Et ce souffle qui poudre les visages

Chaque heure plus légère plus lointaine
Seule trace de ce qui change

Etait-ce un saule
Ou encore un chemin de buis
Au versant d'une nuit inconnue?

Ou seulement cet imparfait
qui sera toujours à venir
brèche au point du jour
fine crevasse où laisse chuchoter
les mots des ruisseaux

Aujourd'hui
tu cherches en vain
dans tes tiroirs

Restent à la vitre
ces poussières
entre toi et le jour

Sables lointains ou miettes d'étoiles
souffle de funambules amoureux
vapeur de petits remorqueurs
bouts de robes taillées à même le ciel
corbeille de fruits à la table de l'ogre
qui vivait là-haut dans les nuages
impalpables tulles de trapézistes
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Le peuple se tait
peuple silencieux
souffle suspendu
à peine contenu
digues prêtes à rompre
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"C'est à son mari qu'on juge les qualités d'une épouse..." La phrase lancinante revient à intervalles réguliers dans la bouche des femmes. Un précepte fondamental à leurs yeux...Kenza le ressasse aux petites heures du matin. Elle prête à l'évocation de l'épouse idéale les traits de Saïda. Rite des vêtements, le matin, puis le soir. Saïda lave, étend, repasse, reprise, range. Saïda ouvre l'armoire vernie, la referme, sans voir dans la glace sa mine lasse, recrue de l'ennui du service de l'ombre. De l'armoire, elle sort le slip, les chaussettes, la chemise, le pantalon, la veste. Elle les dispose sur le lit. Elle les place de manière à ne pas froisser le linge soigneusement repassé. L'homme est là, au-delà du pli méticuleux, encore tenu à distance par l'odeur du savon qui uniformise les attributs de chacun. Ensuite, il y aura les enfants à préparer et il faudra les presser pour arriver à l'heure à l'école...
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