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3.47/5 (sur 58 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Vannes , 1943
Biographie :

Né à Vannes en 1943, Cédric Morgan est un passionné de lecture, d'écriture et de poésie: il fonde la revue "Incendits".

Après des études de lettres et de droit, puis Sciences Po - Paris, il devient journaliste et spécialiste en communication d'entreprise au sein de groupes industriels mondiaux, et publie entre autres: "L'enfant perdu", "Le Bleu de la mer" et "Oublier l'orage" (Phébus), une fable poétique qui se passe sur l'île de Groix.

Son dernier titre "Une femme simple" (mars 2014 aux éditions Grasset) ressuscite la figure d'une "passeuse (batelière) du golfe du Morbihan.

A paraître en avril 2021 : "Les sirènes du Pacifique" (éd. Mercure de France)

Il vit aujourd'hui entre Paris et la presqu'île de Rhuys.

Source : http://www.salonlivre-vernon.org
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Il faut faire avec les coups du sort au long d’une vie. Si l’on était vraiment lucide face à tout ce qui nous guette, on devrait s’effrayer. Mais alors comment vivre ? Aussi on s’habitue. Chacun espère toujours échapper au pire. Parfois y arrive. Parfois pas.
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Les journées se suivaient comme des sœurs et Yumi, maintenant du haut de ses huit ans, observait l’existence. Le ciel avec ses nuages, la mer avec ses richesses, l’île avec les arbres, les herbes, les fleurs, les oiseaux, les insectes et même les pierres sur les chemins, partout où elle portait le regard elle lisait une invite à humer doucement chaque minute qui passe.
Elle aimait sentir sur sa peau le souffle du vent, il venait de l’océan, d’un lointain ailleurs et il murmurait à son oreille : Regarde, tu es au monde !
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Là où Louane se sentait exister au plus fort, c'était à courir les chemins, les grèves, à fréquenter les falaises. Elle était attendue, accueillie, reconnue par le paysage ; elle traversait une friche et les herbes hautes acquiesçaient à chacun de ses pas ; le staccato des sauterelles s'accordait pour accompagner son avancée ; elle apparaissait sur la côté et les oiseaux de mer saluaient de cris stridents son arrivée ; sous les ciels changeants, l'ombre et la lumière jouaient à poursuivre sa silhouette mouvante.
Le ciel, la terre, la mer ; dans cette immense famille elle possédait sa place.
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Elle aimait la fréquentation rugueuse du gros temps, la grêle, l’à-pic des falaises, les landiers griffant ses jambes nues ; elle s’offrait au vent dont la violence parfois oppressait sa poitrine, manquait l’étouffer.
Le soleil revenu, elle poursuivait le dialogue entamé depuis toujours avec les arbres, les buissons, les fleurs, les oiseaux, les cailloux de l’île. Dans le grouillement de ce qui souffle, bruit, grogne, murmure ou se tient coi elle était certaine que se niche le secret de l’existence.
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Sitôt qu'elle sut lire, ce fut comme aborder un nouveau continent et elle vécut une large part de ses journées dans les livres. Elle entra en lecture comme d'autres, autrefois, gagnaient le petit séminaire ou s'enfermaient au couvent.
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Appartenir à la communauté des "femmes de la mer" offrait d’échapper à la condition ancestrale féminine, autorisait une autre manière d’être, ouvrait l’horizon.
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On attend la clarté du grand jour, d'un soleil éclatant. Et en fait la vraie lumière, elle bat au fond de la maison, dans le vent d'une porte...- Elle sourit: Voilà une réflexion digne de Cauchois....
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Elle avait grandi comme en dehors du monde. Le monde n'étais pas à sa dimension, elle le savait, il était aussi trop étranger. Elle voyait autour d'elle, au collège, au lycée, des filles et des garçons qui ne connaissaient pas de difficulté à frétiller au milieu de leurs semblables dans le grand bassin d'eau froide des journées, à se frayer un chemin dans la foule; qui étaient à l'aise partout, trouvaient leur place dans l'existence, riaient, s'exaltaient, indifférents aux regards. Elle ne s'y attardait pas. Venant des autres, cette capacité tait manuelle. Pas chez elle. Elle n'osait s'avouer différente, c'eût été de l'orgueil. Elle se considérait plutôt en défaut, d'où son acceptation de ce qui lui arrivait, elle courbait la nuque sous les menus événements qui pénétraient l'aire longtemps protégée où elle s'ébattait. Ses parents la disaient naïve, presque une enfant. Il fallait la garder à l'abri.
De ses penseés, de ses rêves, il ens s'inquiétaient pas. Couvait-elle des souhaits, brodait-elle des élans, illustrait-elle des goûts,d es préférences ? Ce ne sont pas des questions qu'0on pose aux filles.
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Plutôt que Sarah Bernhardt, n'en déplaise à Me Gallais, elle aurait préféré que Colette eût habité le fort des Poulains. Elle aurait su décrire les plantes et les oiseaux, le goût du vent sur les lèvres des filles et les couleurs de l'océan, la dense immobile des galets, l'âne qui brait derrière la haie, l'enfant qui erre.
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Trop longtemps - et de ceci elle demeure imprégnée, c'est l'axiome qui lui fut inculqué dès l'enfance - elle a considéré qu'elle ne vaut rien par elle-m'eme, il faut q'elle fasse plaisir pour qu'on l'aime....
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