AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Céline Minard (456)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Faillir être flingué

A travers la Prairie du grand Ouest, les routes d'une poignée de personnages convergent peu à peu. Une famille de pionniers dont la mère n'en finit pas de mourir. Une gamine sauvage qui comprend le langage secret du monde. Une indienne devenue guérisseuse après l'anéantissement de son clan. Un homme volontairement déchu, rongé de culpabilité. Un gentleman voleur de cheval, qui n'aime pas la marche à pied. Un ancien trappeur qui règle toujours implacablement ses contentieux, surtout lorsqu'il s'agit d'un cheval. Un homme en fuite, doté d'une chance insolente aux dés. Une contrebassiste intrépide, capable de jouer n'importe quoi sur son instrument...

Certains s'ignorent, certains se cherchent, d'autres se perdent. D'aventures en rencontres, d'incidents en expériences, ce ne seront plus tout à fait les mêmes hommes qui arriveront au bout du chemin, dans une petite ville qu'il reste encore à construire.



C'est un beau voyage auquel nous convie ici Céline Minard. Un voyage dans lequel on s'égare parfois un peu, qui nécessite un minimum de constance et d'attention dans la lecture pour ne pas s'y perdre tout à fait, mais le flottement n'est pas désagréable, à l'image de celui qui déroute tôt ou tard les personnages pour mieux les explorer.

Les ingrédients de base sont assez classiques : les cow boys, les indiens, les brigands, les pionniers, le saloon, les campements, les bagarres, l'aventure comme quête initiatique au bout de laquelle on s'établit, dans un état auquel les hasards de la route ne son pas étrangers, et jusqu'au face à face final entre deux personnages antagonistes, dans le vent poussiéreux d'une petite ville aux maisons de planches. Mais tout cela, l'auteur le relève par la modernité du ton et des personnages. Par un joli mélange de poésie sauvage et de réalisme burlesque, par un sens captivant de l'atmosphère et l'inventivité de mille petits détails délicieux.

Je ne suis pas sûre de garder de tout cela un souvenir très précis - les personnages, bien qu'intéressants, ne sont pas assez approfondis pour que leur histoire me marque vraiment - mais ce fut une belle lecture, originale, savoureuse et souvent fascinante, qui donne envie de revenir, à l'occasion, s'y plonger.
Lien : http://ys-melmoth.livejourna..
Commenter  J’apprécie          71
Faillir être flingué

Voilà un livre que j'ai énormément apprécié!



Tous les ingrédients d'un magnifique western sont présents.



Les situations sont réalistes, les personnages crédibles et attachants, et la Nature a toute sa place au cœur de ce récit.



Le style est parfait car on vibre réellement au rythme du vacarme produit par une horde de 300 chevaux lancés au grand galop, on tremble pour ce qui ne manque pas d'arriver aux personnages, on sent les odeurs de la prairie chauffée par le soleil et on est pénétré jusqu'aux os par l'eau glaciale d'une rivière en crue qu'il faut traverser.

Le suspens y est très présent car c'est par un système narratif ingénieux que l'on découvre progressivement ce qui a amené chacun des personnages dans cette ville en construction au milieu de nulle part.



Je dois même reconnaître qu'en matière de Western, j'ai préféré "Faillir être flingué" de Céline Minard à Deadwood de Pete Dexter, c'est dire!...



Bon voyage au Far-West, vous ne serez pas déçus.

Commenter  J’apprécie          70
Faillir être flingué

Ma libraire l’a adoré, des blogueurs ont été élogieux (Keisha, Cathulu, Jérôme, Yueyin), mais il m’est tombé des mains (Yv n’a pas aimé non plu).



Je suis restée accrochée jusqu’à la page 140, espérant qu’il se passerai quelque chose, enfin. Mais les descriptions sont longues, les personnages nombreux, et le décor change peu.



Je n’ai pas réussi à m’intéresser à la destinée de chacun. Chaque fois que je refermai ce roman, je n’avais pas particulièrement envie de l’ouvrir de nouveau.



Tant pis !
Lien : https://alexmotamots.wordpre..
Commenter  J’apprécie          70
So Long, Luise

imagination brillante même si l'on s'y perd un peu ;

très encensé, le voyage ne fut pas toujours à la hauteur de l'attente.

original et foisonnant, tendre et érotique, flamboyant
Commenter  J’apprécie          71
Faillir être flingué

J'ai eu du mal à entrer dans ce livre. Au début j'avais tendance à me perdre entre les différents personnages, il y en a pas mal, et on suit pendant un temps leur histoires chacun de leur coté. J'ai malheureusement souvent eu du mal à savoir de qui on parlait et j'ai du faire des allers retours pour essayer de retrouver les noms de personnages (quand ils sont donnés) et faire le lien avec le précédent chapitre sur le même personnage.



Une fois qu'on rentre dedans, les personages sont hauts en couleur et attachants. Les histoires se rejoignent et on voit naitre une communauté.



Le style est beau et approprié.



J'ai trouvé que le tout manquait un peu d'un fil rouge, on se sent un peu passif pendant une grande partie du livre. Une fois que les différents personages ont des motivations un peu plus établies, c'est mieux. On n'apprend rien sur le passé de la plupart d'entre eux et c'est un peu dommage.



Un style très western avec de l'action sans suspens, une certaines immobilité et des personages parfois bruts de décoffrages, parfois mystiques sans autre explication.
Commenter  J’apprécie          70
Bastard Battle

Dans un français réinventé, une fin de Moyen Âge plantureuse et violente, Céline Minard dresse une épopée des mercenaires de la France des guerres seigneuriales avec des personnages improbables et un souffle qui coupe le souffle. L'auteur réinvente sa langue et son style de livre en livre mais toujours la même maîtrise.
Commenter  J’apprécie          70
Faillir être flingué

Quelque part dans le "grand Ouest américain", un chariot, des cow-boys, une indienne chamane, un voleur de cheval tracent leur chemin dans la plaine, vers une ville en train de se créer. Bon. Je ne suis pas entrée tout de suite dans ce roman : trop de personnages difficilement distinguables les uns des autres, une accumulation de clichés du western, une écriture qui se regarde un peu à l’oeuvre ou peut-être mon humeur maussade du moment, je ne sais pas… et puis soudain je me suis laissée prendre au jeu, parce que Céline Minard sait quand même vachement bien raconter les histoires.



On se croirait dans un western-spaghetti, et le roman a d’ailleurs un côté très cinématographique. Les différents personnages sont pris au moments où il vont atteindre une ville en train de se faire, et l’inter-dépendance de leurs chemins, le passage d’objets perdus de l’un à l’autre (les bottes !) et les histoires de chevaux volés et re-volés créent des liens inattendus entre des personnages qui ne se connaissent pas encore, et se révèlent un ressort proprement burlesque. L’écriture est nerveuse, vraiment portée par un souffle, et le plaisir qu’a pris l’auteur à écrire est palpable et communicatif. La narration, échevelée, est très habilement construite, l’histoire, pleine de rebondissements. Duels, bagarre, histoires d’amour, attaques d’Indiens, chasseurs de prime, tout y est, dans une manière drôle et inventive. Talentueux et réjouissant.
Commenter  J’apprécie          70
So Long, Luise

Au soir de sa vie, une jeune femme écrivain reprend une dernière fois la rédaction d’un texte : son testament.

Un testament fait d’amour, de poésie, et de folies. Lecteur vous allez être témoin d’un legs absolument rocambolesque. Minard va vous entraîner sur des chemins tortueux, dans des contrées imaginaires, aux langues différentes, peuplées de lutins, nains, et autres tortueux phénomènes issus de son imagination ou des contes traversés de ci de là. Laissez vous guider, laissez vous bercer par un récit qui pourra développer votre sens de l’imaginaire, mais aussi vous lassera peut être si vous redescendez sur terre. Qui ne souhaiterait être aimée aussi follement que Luise, mais qui voudrait être Luise ? J’ai adoré la moitié du récit, après je me suis un peu lassée des pixies et brownies anglo-saxons (il fallait s’en méfier). Je pense qu’à ce moment là, le livre pouvait se transformer en film de science fiction… et se serait une magie plus facile à franchir. Quel talent, quelle écriture, même si parfois elle vous perd en chemin… les méandres des langues différentes. Bravo pour l’imaginaire visite dans la fourmilière…

Commenter  J’apprécie          70
Le Dernier Monde

A partir d'un scénario bateau et daté (les aventures du dernier survivant terrien), Céline Minard déploie pourtant une fresque assez hallucinante en se basant sur l'idée que l'homme seul n'existe pas et qu'il a besoin pour survivre de "sombrer" dans une schizophrénie salvatrice en intégrant d'autres personnalités en plus de la sienne.

C'est pour le style qu'il faut lire Le dernier monde. l'auteur y invente une forme de narration épique contemporaine évidemment plurielle et mondialisée.
Commenter  J’apprécie          70
Faillir être flingué

Ça te dit de monter un canasson et de partir à la conquête de l'Ouest, avec des envies de grands espaces, de troquer avec des indiens, de suivre l'évolution et la construction d'une ville infestée de cowvboys et de voir des prostituées mener la vie dure aux hommes ?



Franchement je partais perplexe, du genre ouais j'ai déjà lu Deadwood blablabla ce bouquin va rien m'apporter. Sauf que tu vois c'est pas une native des USA qu'a écrit le bouquin. C'est une française, donc pas de traduction ni d'appropriation de la langue par quelqu'un qui s'est cassé le cul à déchiffrer ce qu'a voulu dire l'auteur.



Et la mayonnaise prend tellement bien qu'on en sort tout ébahi avec pour résolution de promouvoir le bouquin à fond les gamelles.



Le charme de Deadwood étant de peindre un tableau noir de l'Ouest Lointain, Faillir être flingué opte quant à lui pour des hommes optimistes, un bon fond, mais qu'on peut pas trop chatouiller parce qu'ils restent quand même américains et que ça dégaine facilement malgré tout.



Voilà, t'as pigé l'idée un peu. Si t'es fan de Lonesome Dove (disponible aux éditions Gallmeister), de westerns écrits avec brio, lâche toi t'as le droit, t'es libre.
Lien : https://www.instagram.com/lo..
Commenter  J’apprécie          60
Plasmas

Après un western, une fiction environnementale et un braquage, Céline Minard explore un monde postapocalyptique. Un recueil qui redonne du sens à l’Humanité.



Cela commence par des acrobates dont les mouvements sont analysés par un peuple venu d’ailleurs. Cela se poursuit par du clonage, de la poésie martienne ou encore un lac mystérieux. Les différents tableaux dressent un monde futuriste où l’Homme est perdu, un personnage en quête de sens. Il n’est plus vraiment dominant. Il ne fait plus société. Ce livre, autant un recueil de nouvelles qu’une traversée dans un monde en recomposition futuriste, déstabilise et questionne. Céline Minard capte des moments d’une réalité loin de tout lecteur. L’écrivaine décrit une planète, la Terre, rarement nommée mais tellement présente, devenue un terrain de jeux pour d’autres populations.

Tout au long de la lecture, on est entre des éléments de l’univers fantastique et le rappel des caractéristiques humaines. Malgré cet univers inventé, toutes les descriptions interpellent car les personnages évoluent grâce à leur propre sens. Ils sentent, voient, touchent et entendent. Toutes les matières existent, traçant en filigrane l’importance du contact entre les êtres et le lieu. Il est difficile de lire Plasmas sans penser aux confinements, au virus, à la peur de l’imperceptible. Céline Minard replace l’humain dans sa situation la plus primaire car il a perdu le pouvoir et son monde s’est effondré. Au fur et à mesure de ce recueil, on voyage dans le temps, avançant dans les années et découvrant un humain revenu à ses premiers états, chemin inverse de Stanley Kubrick dans 2001, l’Odyssée de l’espace. Comme toujours chez cette autrice, les mots sont précis, faisant la part belle aux descriptions et aux ressentis, mêlant habilement la fiction et la pensée. Le dernier livre de Céline Minard est plein d’aspérités, de doutes et de chairs, donnant une intensité aux voix intérieures de ces personnages.
Lien : https://piao.fr/2021/10/plas..
Commenter  J’apprécie          60
Plasmas

Céline Minard nous plonge dans un univers renversant, où les espèces et les genres s’enchevêtrent, le réel et le virtuel communiquent par des fils ténus et invisibles. Qu’elle décrive les mesures sensorielles effectuées sur des acrobates dans un monde posthumain, la conservation de la mémoire de la Terre après son extinction, la chute d’un parallélépipède d’aluminium tombé des étoiles et du futur à travers un couloir du temps, ou bien encore la création accidentelle d’un monstre génétique dans une écurie de chevaux sibérienne, l’auteure dessine le tableau d’une fascinante cosmo-vision, dont les recombinaisons infinies forment un jeu permanent de métamorphoses.



Mon avis : J’aurais dû lire la 4e de couverture avant d’ouvrir ce livre, et j’aurais su qu’il n’était pas pour moi. Je ne suis même pas arrivée à finir de lire la première histoire tant les mots inventés m’ont paru trop étanches.
Lien : https://alexmotamots.fr
Commenter  J’apprécie          61
Le Grand Jeu

Encore un excellent podcast de l’émission L’Atelier fiction sur France Culture…

Encore une écoute qui me donne envie de découvrir une auteure que je ne connaissais pas, Céline Minard, et l’un de ses livres, Le grand Jeu.



Installée dans un refuge high-tech accroché à une paroi d’un massif montagneux, une femme s'isole de ses semblables, décide de vivre pendant plusieurs mois en complète autarcie pour tenter de répondre à une question simple : comment vivre ?

Au début, j’avoue avoir eu très peu d’affinités avec ce personnage que je trouvais un peu trop sure d’elle et de ses capacités. En effet, elle aborde la montagne en grande connaisseuse de ces espaces magnifiques et dangereux. Le côté sportif de l’aventure m’intéressait peu. En aventurière de l’extrême, outre la solitude, elle s’impose un entraînement physique intense fait de longues marches, d’activités de survie, de slackline (sorte de funambulisme à l’aide d’une sangle élastique) … Surtout, l’ensemble avait quelque chose de très organisé ; tout semblait prévu, méthodiquement préparé avec énormément de moyens (refuge futuriste, arrivée en hélicoptère…).

Heureusement, elle lit aussi beaucoup, a emporté un violoncelle et tient un journal de bord, ce qui donne à l’expérience un côté spirituel que des activités qui me ressemblent davantage mettent, selon moi, plus en valeur. J’avoue aussi que ses observations de la nature, tantôt à l’aune des grands temps géologiques, tantôt aux prises avec les aléas météorologiques du moment, tantôt encore à l’affut d’infimes détails à l’échelle des insectes ont quelque chose de fascinant…

Ne rien connaître du passé, du vécu de cette femme est assez perturbant. Comment savoir si elle trouvera des réponses à ses attentes, à la vaste question du « comment vivre » après s’être mise à l’épreuve de conditions extrêmes, de l’immuabilité de la nature et de la brutalité des éléments ?

Naturellement, j’ai adoré quand l’imprévisible s’est invité dans cette retraite trop bien organisée.

Elle avait tout prévu, sauf la présence, sur ces montagnes désolées, d’une ermite, créature quasi immatérielle surgie de la roche et du vent, une sorte de Maître Yoda sans âge, qui bouleversera ses plans et mettra à mal ses résolutions...



J’ai ressenti l’audio-lecture des extraits de ce livre comme une invitation à écouter un JE, celui de la narration à la première personne, l’écho d’une posture assumée, et à assister à un jeu de miroirs entre l’aventurière et la créature, un jeu sur les enjeux de ce type d’expériences ou de quête spirituelle.



Céline Minard, une belle plume, une manière de revisiter le thème de la solitude volontaire…

Une auteure dont l’univers m’interpelle.

Commenter  J’apprécie          62
Le Grand Jeu

Vous partez bientôt en vacances à la montagne ? Emportez avec vous Le Grand Jeu de Céline Minard !!! Non seulement les éditions Rivages viennent d’en publier une version poche à la couverture très réussie mais vous serez dans une configuration idéale pour vivre pleinement l’expérience que vous propose l’auteur. Le Grand Jeu : jeu des relations humaines, jeu de la maîtrise de ces relations, jeu de la mise en danger mais aussi le principal jeu et peut-être le plus risqué de tous : la vie.



Céline Minard place son personnage principal (une femme) dans un environnement particulièrement hostile : totalement isolée, avec pour habitat une bulle high tec perchée à moitié dans le vide, et à l’écart (à priori) de tout contact humain. Le but est de la forcer à se mettre en retrait tel une hermine, pour en situation de danger, de détresse, nourrir sa réflexion, prendre des risques, et trouver la bonne distance dans les relations à autrui.

N’attendez pas que Céline Minard vous apporte des réponses. Elle pose des questions pour nous interroger, nous lecteurs, et alimenter, notre cheminement intellectuel, tel son personnage qui chemine, souvent au bord de l’abîme ou sur les parois de cette montagne.

Elle part du postulat que la relation en société est subie, que l’on doit sans cesse s’adapter à un monde qui nous est imposé. Elle serait donc nécessairement source, soit de menace, soit de promesse, et se traduirait par une détresse.

Comment éviter cette détresse ? En se retirant ? C’est-à-dire prendre le risque de refuser de s’y confronter, non par faiblesse ou lâcheté mais dans une démarche de recherche de liberté, la liberté de choisir la nature de nos (non)-relations humaines.

Le retrait absolu est-il possible ? Dans un but d’isolement ou d’autonomie ? Peut-il y avoir de non-relation humaine ? Jusqu’où peut-on reprendre la main sur qui fixe les règles de la vie en société ?

Il me semble illusoire de vouloir totalement maîtriser les relations humaines pour se prémunir du côté sombre, détestable, odieux, dangereux de certains. Donc, autant accepter le risque de la menace, pour ne pas se priver du risque de réalisation de la promesse. N’ayons pas peur de vivre !
Lien : https://accrochelivres.wordp..
Commenter  J’apprécie          60
Faillir être flingué

Quelle déception ! Étant une fan de western, mon libraire m'a chaudement recommandé ce titre. Et pourtant, impossible de dépasser les 100 premières pages. Ce livre est d'un ennui mortel ! Je n'ai pas été captivée une seule fois, les personnages sont trop nombreux et effleurés pour être intéressants. Je n'ai pas retrouvé l'ambiance western que j'aime tant. Je passe mon tour !
Commenter  J’apprécie          64
Faillir être flingué

Beaucoup de personnages qui se croisent, qui d'abord voudraient se faire rôtir mutuellement puis, à force de faillir être flingué, finissent par se rassembler et mettre chacun leurs qualités à profit, d'avoir un rôle, un talent exploité. Les nouvelles villes construites dans les déserts du grand ouest permettent ce sentiment de renouveau, d'infinies possibilités et de solidarité. Chacun et chacune ont fui un monde pourri jusqu'à l'os et cherchent un or symbolique dans quelque chose qui nait de leurs propres mains, quelque chose qui sera donc plus à leur image. Et tous, toutes, malgré leurs défauts et leurs blessures, ont leur histoire à raconter, une sorte de poésie mal embouchée, couturée de partout, un peu amère, même si la vraie poésie ici, c'est surtout celle de la nature, sauvage et indomptable, parfois presque mystique. Et il y a les Indiens, mystérieux mais sages, qui insufflent de l'âme et du pouvoir, du savoir et de la raison partout sur leur passage, que l'on n'approche qu'à pas feutré, la paix au coeur.



Ce que nous avons ici, en somme, c'est une sorte de souffle nouveau dans le monde du western, malgré toujours quelques stéréotypes qui ont la vie dure - on dira que c'est le contexte qui veut ça, pour rester historiquement correct. Il y a dans ce livre quelque chose d'extrêmement bienveillant, une rédemption accordée pour tous, une volonté de s'ouvrir, de vivre ensemble, de construire plutôt que détruire. Il y a un amour certain et profond pour la nature, la Terre, les animaux, les rythmes naturels. Il y a quelque chose qui dépouille l'humain de ce qui le ronge de l'intérieur pour le faire renaître plus pur et plus compatissant, ce qui n'est pas spécialement chose aisée dans ce genre de littérature. Peut-être un peu à la limite de l'utopie, un genre de western qui sent la rose et dans lequel on se plonge comme dans un bain moussant. Un pari plutôt réussi, donc, à ce niveau, et qui revigore plutôt pas mal. Mais ce que je regrette, finalement, c'est que tant qu'à être dans un livre écrit par une femme, ces dernières ne soient ici finalement pas tellement explorées, bien qu'elles aient leur mot à dire et un attrait certain - et qu'en plus je sais de source sûre que Céline Minard en parle très bien. Quant aux frontières mouvantes de l'imaginaire, assez peu exploitées aussi je trouve, alors que c'était chose promise et qu'il y a du potentiel foulé du pied, mais je pinaille un peu. Des prix littéraires bien mérités ici. Et aussi je ne peux que vous conseiller, si vous avez l'audace, de vous plonger dans les Ales ensuite.



(voir la critique intégrale sur le blog)
Lien : http://lecombatoculaire.blog..
Commenter  J’apprécie          60
Le Grand Jeu

Je n'ai pas atteint la page 100 de ce récit. Roman ..... je dirai plutôt carnet de bord pour ce que j'en ai lu.... c'est à dire une cinquantaine de pages. On assiste à la mise en place du camp de base de la narratrice de son lieu de vie. Elle a tout prévu : jardin, habitation, activités physiques etc.... c'est une longue énumération de l'installation, trop longue, trop de détails et l'on a bien du mal à imaginer malgré tout son nouveau domaine.

Je n'arrive pas à "m'accrocher" à l'histoire et d'abord y a-t-il une histoire et si histoire il y a lieu à quoi nous serve, à nous lecteurs, la topographie des lieux. Il m'aurait semblé plus intéressant après un rapide descriptif des lieux, d'entrer dans le vif du sujet c'est-à-dire, comme le promet la 4ème de couverture, sa vie loin du monde et comment vivre?




Lien : http://mumudanslebocage.cana..
Commenter  J’apprécie          60
Faillir être flingué

C’est une histoire atypique que raconte Céline Minard dans ce livre, atypique parce que ce genre d’histoire, c’est au cinéma qu’on la regarde d’habitude. Ce roman est un western, avec des pionniers, des cow-boys et des indiens, un saloon, ses filles et sa patronne au caractère affirmé, des gentils et des méchants qui seront punis à la fin, comme il se doit. Les premiers chapitres progressent indépendamment les uns des autres, nous faisant suivre plusieurs personnages dans des aventures diverses, sans lien entre elles, si ce n’est une paire de bottes et un cheval qui changent de propriétaire. Des personnages qui se retrouvent tous en un même lieu, et qui vont contribuer à bâtir une communauté, au fur et à mesure de l’évolution des projets et des rêves de chacun.





J’ai bien aimé le style de Céline Minard, très précis, riche en détails, aussi bien pour décrire les paysages, les comportements que les actions banales ou inhabituelles de ses personnages. J’ai souvent eu l’impression de regarder un film, où la caméra zoomerait sur les mains d’un des acteurs pour que l’on ne perde pas une miette de l’action. En revanche, on sait assez peu de choses de la psychologie des personnages et aussi peu de leur histoire. Ce qui fait qu’il ne me restera sans doute que peu de souvenirs de ce roman dans quelques semaines, juste le plaisir de la lecture que l’on savoure sur le moment, l'attrait des grandes espaces et le souffle de l'aventure. Et c'est peut-être déjà beaucoup !
Lien : http://ruedesiam.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          60
Faillir être flingué

Une très belle épopée.

Au début il y a pas mal de personnage, ça peu ralentir un peu la lecture mais c'est franchement très addictif une fois lancé. On suit l'installation dans un petit village reculé de différent personnage, avec du coup plein d'historique différent. Je trouvais le style un peu trop sophistiqué au début mais finalement c’était très sympa, avec quelque formules bien trouvé.

J'ai bien aimé aussi la par spirituel, un peu de fantaisie (qu'on retrouve par l’intermédiaire des indiens bien sûr )

Très sympa :)
Commenter  J’apprécie          60
Faillir être flingué

Une grande évasion dans la lecture, voilà ce qu'apporte Faillir être flingué, recommandation du magazine Lire diffusé sur la chaîne culturelle Artv. Ce titre fantastique tient ses promesses car c'est bien ce dont il s'agit dans ce roman western. Céline Minard, de son écriture envoûtante et évocatrice, nous emmène sur la piste de personnages variés et typés parcourant les plaines de l'Ouest américain, du Kentucky plus précisément. Un roman choral superbement maîtrisé dans un univers où posséder un cheval est la plus grande richesse qui soit.
Commenter  J’apprécie          60




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Céline Minard (1883)Voir plus

Quiz Voir plus

Léonard de Vinci

En quelle année est né Léonard de Vinci ?

1452
1462
1472

11 questions
92 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , artiste , renaissance , italien , peinture , dessinsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}