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Critiques de Cesare Pavese (106)
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Le bel été

Dernière œuvre importante publiée en 1949 du vivant de l'écrivain italien Cesare Pavese, "Le bel été" est un roman dont l'originalité vient du fait qu'il regroupe trois romans intitulés respectivement "Le bel été", "Le diable sur les collines" et "Entre femmes seules". Mais cette qualité m'apparaît comme un défaut car les trois romans se suffisent à eux-mêmes d'autant plus qu'ils ont été écrits à des périodes différentes.

Rien à voir avec un recueil de nouvelles et ce n'est pas non plus une trilogie alors je n'ai pas bien vue l'intérêt d'un tel regroupement même si le point commun est l’enthousiasme et les passions parfois déçues de jeunes gens qui découvrent la vie voire la difficulté de vivre. Le cadre est essentiellement la ville de Turin d'où l'auteur est originaire.

Ce sont des romans psychologiques dans lesquels il y a peu d'actions. Il est beaucoup question d'amitié entre filles ou entre garçons mais aussi de cœurs qui palpitent et de prises de conscience du monde qui les entoure.

J'ai une petite préférence pour "Le bel été" quand la jeune Ginia qui travaille comme couturière à seize ans se lie d'amitié avec Amelia la dévergondée qui lui fait découvrir les ateliers de peintres où elle pose nue pour gagner sa vie, en ajoutant leur envie de rire et de faire la fête quand l'été est là.

Les personnages sont intéressants mais c'est une lecture qui me laisse un avis mitigé car si l'écriture est agréable j'ai eu l'impression que les histoires traînaient en longueur.





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Le bel été

Ce petit roman de Cesare Pavese est fantastique, je l'ai lu d'une traite et le relirai, pour goûter à nouveau sa poésie. Le style est cristallin, les quatre personnages, deux garçons, deux filles, touchent le coeur. L'histoire se déroule avec comme toile de fond la montée du fascisme, peu évoquée, mais présente. Il y est question d'amitié, d'apprentissage de l'amour vu du côté filles, de l'entrée dans l'âge adulte, et de son rite initiatique obligé, la perte de la virginité. Il y est question d'art, de modèles, de la nuit et de ses fêtes, du regard des citadins modestes sur la campagne et les paysans, du travail, de la joie et de la peine, de l'attente et de l'été.

Un immense espoir gonfle ce livre, celui de la jeunesse devant la vie, non exempt déjà d'un peu de nostalgie : sera-t-elle conforme aux attentes ?
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Le Métier de vivre

Un journal d'écrivain très touchant.
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La Lune et les Feux - La plage

titre italien "La luna e i falo' écrit en 1949, publié en 1950, quelques mois avant sa mort.

Ce livre est l'aboutissement de la carrière littéraire et poétique de Pavese.; Un testament, sur son enfance et son antifascisme.

Le narrateur, Anguilla, dont on ne connaît que ce surnom de son adolescence, raconte à la première personne.

Il a la quarantaine, il revient dans les Langhe, sa terre d'origine, après avoir émigré aux Etats-Unis.

Orphelin, il avait été adopté par une famille paysanne.

Il a treize ans à la mort de son père adoptif et il va s'employer à la ferme de la Nora, où il se lie d'amitié avec les jeunes filles.

A Gênes, il prend contact avec les milieux antifascistes.

Au moment de son service militaire, pour fuir le Régime, il émigre aux Etats-Unis.

La nostalgie le fera revenir au pays.

Le retour est amer : tout a changé . Il se lie avec le jeune fils boiteux de l'ancienne ferme. Il l'emmène dans les collines, lui transmet ce qu'il a connu, ce qu'a été sa propre jeunesse.

Un ancien forgeron, ex partisan, lui révèle les horreurs de la guerre civile et la fin dramatique de plusieurs membres de la ferme.

Ce roman est divisé en trente deux chapitres brefs, consacrés aux souvenirs ou à une scène narrative.

On l'importance du rôle de la mémoire, la transfiguration du souvenir en symbole. Anguilla s'interroge sur la condition d'orphelin, sur ses propres origines. Il n'a pas de lieu natal auquel se sentir affectivement lié.

Pour Pavese, ce roman est l'achèvement d'un cycle personnel et collectif.
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Le bel été

La bella estate, publié en 1949 a obtenu le Prix Strega en 1950, l'année de son suicide.

La tende :1940; Le diable sur les collines, écrit en 1948 et " Entre femmes " seules écrit en 1948.

Les trois romans ont la même thématique : le passage de l'adolescence à l'âge adulte et les souffrances, les désillusions qui l'accompagnent.



La protagoniste du bel été est Ginia, couturière de seize ans, orpheline, qui vit avec son frère ouvrier.

Elle est gaie, insouciante, se lie d'amitié avec une jeune fille un peu plus âgée qu'elle et du "bel été", un avenir rose et heureux. Elle croit l'atteindre quand elle tombe amoureuse d'un artiste peintre. Elle se donne de tout son être mais le jeune homme se montrera décevant. Il n'y aura de bel été durable mais la douloureuse séparation.



"Le diable sur la colline" est l'histoire de trois amis qui aiment se promener dans la colline. Jusqu'au jour où ils tombent sur "le diable" évanoui, sous l'emprise de la drogue. Un jeune homme plus âgé qu'eux, anticonformiste. Ce qui ne peut donner rien de bon.



Trois femmes seules, est, au contraire, un univers féminin.

Une jeune fille , Clelia, qui apprend le métier qu'elle s'est choisi et qui , de retour en ville où elle veut s'installer, découvre une société bourgeoise cynique et dépourvue de valeur morale.



Donc le thème commun est le passage à la maturité qui ne va pas sans désillusions et crise personnelle.

Tout ceci sur fond d'opposition classique entre la ville, son hypocrisie et la campagne qui se charge de significations symboliques.



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Avant que le coq chante

J'avais lu la version italienne qui ne contient que deux récits : "Il carcere", la prison écrit en 1838-39 et La maison dans la colline de 1947-48.

Le lien entre les deux est la place de l'autobiographie de l'auteur.

La Prison est à l'image de la solitude du protagoniste, caractéristique de la nature profonde de Pavese.

Le récit, écrit à la troisième personne retrace l'histoire d'un ingénieur du Nord Stefano, relégué pour antifascisme dans un petit village du Sud, le Mezzogiorno, situé en bord de mer. Ceci me rappelle "Le Christ s'est arrêté à Eboli" de Carlo Levi. Même cause, même effet.

La prison de Stefano n'est pas tant son apprentissage politique que la vérification, la révélation de sa propre nature et de ses propres sentiments, dans un paysage splendide et inerte. Habité par des femmes ! L'une, mal mariée, lui voue un amour profond qui finira par lui peser, tandis que l'autre , une sauvageonne, sera la source de son désir inassouvi.

Le récit est habilement rythmé par le passage du temps, les occupations quotidiennes.



Le même motif de liberté retrouvée reviendra dans "La maison dans la colline". Dramatique liberté pendant la guerre.

Corrado est un jeune professeur qui se raconte à la première personne. Il est un intellectuel troublé au moment du choix politique, mais non de ses idées.

Corrado personnifie le drame des personnages de Pavese qui, en prise à la violence et à la guerre cherche à vaincre sa propre nature solitaire, s'ouvrant aux autres et participant à leur lutte mais sans pouvoir changer sa nature intellectuelle introvertie et complexe.
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Le bel été

Cesare Pavese, né en 1908 à Santo Stefano Belbo et mort en 1950 à Turin, est un écrivain et poète italien. Après avoir étudié la littérature anglaise à Turin et écrit une thèse sur le poète américain Walt Whitman en 1930, il traduit en italien des œuvres d'Herman Melville, John Dos Passos, William Faulkner, Daniel Defoe, James Joyce ou encore Charles Dickens. Il s'inscrit de 1932 à 1935 au Parti national fasciste, sous la pression selon lui des membres de sa famille. En conformité avec le régime, il est choisi en 1934 comme directeur de la revue Culture éditée par Einaudi et tribune de ses amis antifascistes, ce qui lui vaut d’être arrêté l’année suivante. Exclu du parti, il est exilé en Calabre pour huit mois. Après la Seconde Guerre mondiale, Cesare Pavese adhère au Parti communiste italien, s'établit finalement à Turin et continue de travailler pour les éditions Einaudi. Il ne cesse d'écrire durant ces années. Pavese se suicide le 27 août 1950 dans une chambre d'hôtel à Turin, laissant sur sa table un dernier texte, La mort viendra et elle aura tes yeux, qui se termine par « Assez de mots. Un acte ! ».

Le Bel été, qui vient d’être réédité chez L’Imaginaire, et justement sous-titré Trois romans, est un recueil de trois textes, Le Bel été écrit en 1940, Le Diable sur la colline en 1948 et Entre femmes seules en 1949, date de parution de cet ouvrage.

Le Bel été, le premier texte, c’est celui de Ginia une jeune fille de seize ans qui par l’intermédiaire de son amie plus délurée Amélia va faire connaissance avec le milieu des artistes peintres qui cherchent des modèles. La plus jeune perdra son innocence dans les bras de Guido et la seconde se fera soigner pour sa syphilis. Avec Le Diable sur la colline, ce sont les garçons qui sont à l’honneur. Trois adolescents vont se lier avec Poli, un jeune homme plus âgé qu’eux, conduisant une voiture, se droguant, connaissant les femmes et d’un milieu plus aisé, il les entraine dans des aventures et des excès dont ils finiront par se lasser. Enfin, Entre femmes seules, c’est une tranche de la vie de Clelia qui revient à Turin dix-sept ans après son départ, pour surveiller les travaux de construction d’une boutique de mode, pour le compte de ses patrons romains. Il y sera question d’époque du carnaval, de jeunes gens voulant monter une pièce et d’un suicide.

Tout ceci est assez bien écrit, dans un style alerte et vif mais, désolé, je me suis légèrement ennuyé avec élégance tout du long. Ca papote beaucoup, ce n’est même que cela, des discussions sans fin et guère intéressantes, comme on en a quand on est jeune. On peut trouver du charme à ces émois et troubles, pudiquement évoqués. Parfois des réminiscences de films italiens en Noir&Blanc des années 50 ou 60 ont allumé quelques lumignons dans ma conscience, une voiture klaxon à deux tons chargée de jeunes hommes cigarette au bec filant sur une route, des jeunes filles bras dessus, bras dessous, bavardant en jetant des regards en coin quand elles croisent des garçons…

« Trois romans urbains, trois romans de découverte de la ville et de la société, trois romans d’enthousiasme juvénile et de passion déçue » en disait son auteur. Certes, certes…

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Le bel été

. Volume constitué de trois courts romans :« La bella estate »(1940) Chronique douce amère du passage à l’âge adulte .Giulia, jeune couturière de 17 ans, découvre grâce à une amie plus âgée qui pose nue pour des peintres , l’amitié, la sexualité ,l’amour . « Il diavolo sulle colline » (1948) Trois jeunes hommes , trois amis ,de milieu modeste ,font la rencontre de Poli ,fils d’un riche milanais . Par lui ils vont se frotter à un autre monde entre alcool ,drogue , femmes. L’histoire s’achève dans une villa dans les collines et un marivaudage tragique . Encore une fois il s’agit de la perte de l’innocence.« Tra donne sole » (1949) Clélia revient à Turin auréolée de sa réussite professionnelle dans la mode. Elle peut partager la vie des riches qui la faisait rêver dans son enfance pauvre. Elle en découvre la vacuité , la cruauté et ,parfois, le désespoir chez les plus fragiles. On pense à « La dolce vita » (moins l’humour).Point commun aux trois histoires , le mal-être des « transfuges de classe » (pour parler « moderne) , le tragique (la mort est toujours présente) .
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Le Bel été - Le Diable sur les collines - Ent..

Je n'ai pas ce nouveau livre puisque j'avais lu en italien, cela fait des années et que ma critique a disparu de Babelio.

Comme l'annonce la couverture, il s'agit donc de trois brefs romans. Publiés en 1948 pour la version originale.

La tende écrit en 1940, le diable sur les collines en 1948 et Entre femmes seules en 1948.

Cet ouvrage avait obtenu le Prix Strega en 1950, l'année de son suicide.

Les trois romans ont la même thématique : le passage traumatisant de l'adolescence à l'âge adulte.

La protagoniste du Bel été est Ginia, une couturière de seize ans qui vit avec son frère ouvrier.

Elle est gaie, insouciante et rêve d'un futur rose et heureux.

Quand elle tombera amoureuse d'un artiste peintre, elle croira l'atteindre son "bel été" . Mais il sera éphémère et elle ne pourra que souffrir.



Le diable sur les collines" est une histoire de garçons qui aiment se promener dans la campagne. Jusqu'au jour où ils rencontrent le "diable" un jeune plus âgé qu'eux, dans un état pitoyable parce que sous l'emprise de la drogue, et anticonformiste.



"Entre femmes seules" est, au contraire, un univers féminin. Et la découverte pour Clelia d'une société bourgeoise cynique et privée de valeurs morales.



Le thème commun est le passage à la maturité.

Ce qui ne va pas sans désillusions et crise individuelle.

Sur fond de la classique opposition entre la ville, son hypocrisie et la campagne qui se charge de significations symboliques.

Je pense que cette réédition est bienvenue.



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Le bel été

« LE BEL ÉTÉ » Cesare Pavese (Poche, 440 pages).

(Cesare Pavese, 1908-1950, traducteur d’auteurs anglais, enseigne la littérature anglaise à Turin, s’inscrit au parti fasciste en 1932, en est exclu à 1935, exilé pour quelques mois en Calabre ; après la guerre, s’inscrit au PCI, et se suicide en 1950).

Lu dans la première édition française de 1955, c'est un petit pavé qui rassemble selon le vœu de l’auteur trois romans écrits entre 1940 et 1949.

Le premier, « le bel été » nous raconte l’entrée en vie adulte de Ginia, jeune fille assez pauvre de 16 ans. Elle est en appétit de vie et d’amour, suit une amie plus âgée qui, posant nue pour des peintres, l’introduit dans ce milieu. Elle tombe amoureuse d’un peintre, Guido, qui la traite avec légèreté. Elle y perdra ses illusions.

Dans le second, « le diable sur les collines », Pavese emboîte le pas de trois jeunes hommes, étudiants de condition plus ou moins modeste, pendant un été. Par la bouche de l’un d’entre eux, nous les suivons entre sorties nocturnes à Turin, vacances « farniente » dans la famille paysanne de l’un d’entre eux, avant qu’ils ne s’installent chez un de leur ami, riche jeune homme dévoyé, qui cohabite séparément avec sa jeune femme, belle et libre de son corps. Le rythme est lent, on s’imprègne d’un parfum campagnard, parfois on a l’impression de longueurs ou d’immobilisme du texte, avant que le nœud se noue de manière plus complexe entre les amis, à la lumière de leurs désirs, des jeux plus ou moins dangereux de certains d’entre eux, au point qu’on en attend un dénouement dramatique. Mais c’est surtout d’une « insoutenable lourdeur de l’être » dont il s’agit ici, glacée, comme un périple dangereux dans un tunnel sans issue.

Dans le troisième, « entre femmes seules », Clélia, la narratrice, raconte son retour à Turin, où elle vient superviser, dans le quartier même où elle vécut une enfance pauvre, les derniers travaux d’installation d’une boutique de mode commandée par sa riche patronne romaine. Elle retrouve des connaissances, noue de nouveaux contacts avec des femmes et des hommes de la moyenne bourgeoisie désœuvrée. Témoin d’une tentative de suicide par empoisonnement d’une jeune femme aisée qui ne trouve pas de sens à sa vie, elle va l’accompagner dans ses sorties. Les dialogues plus ou moins futiles entre femmes ou avec des prétendants alternent avec les beuveries, les coucheries (plus suggérées que décrites), on croise un monde interlope, une sorte de société qui s’effondre (écrit en 1949, on se croirait pourtant plus dans un avant-guerre crépusculaire et désespéré que dans un après-guerre prometteur).

Le point commun entre ces trois courts romans c’est un pessimisme ambiant, une couleur grise qui nimbe les textes. Malgré une écriture le plus souvent assez vive et simple (mais que vaut la traduction, je ne sais pas), le temps s’étire dans ces histoires pleines de vides (mais c’est justement là le sujet), et j’ai eu parfois la sensation de m’enliser dans la lecture. Cesare Pavese dresse un portrait sans complaisance de cette micro-société, parsemant ici ou là ses textes de sentences éloquentes. Et l’on se dit que ce petit milieu tout boursouflé et fermé sur lui-même de l’immédiat après-guerre en Italie ressemble à s’y méprendre, par sa fatuité, à une certaine bourgeoisie commune à bien des pays aujourd’hui. Un assez bon livre, qui m’a intéressé sans m’enthousiasmer.
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La Plage

🏝 « Nous étions immobiles devant son hôtel. Je lui demandai quel genre de vie il fallait mener selon lui. « Une vie saine, dit-il. Travailler, mais sans excès. Se distraire, se nourrir et parler. Surtout se distraire. »

Il était devant moi, se dandinant sur ses pieds, les mains derrière le dos. Sa chemise ouverte sur sa poitrine lui donnait un air sournois d’adolescent qui en sait long, de quadragénaire resté adolescent par oisiveté. « Il faut comprendre la vie, dit-il encore, en clignant de l’œil avec une expression gênée. La comprendre quand on est jeune. » »



🏝C’est l’été. La chaleur est écrasante, l’air est à peine respirable. En plein soleil, entre midi et seize heures, on croit suffoquer. Alors on s’abrite dans les maisons blanches aux pierres épaisses, on baisse les jalousies et seul un rai de lumière éclaire la chambre. On attend la fin de la journée pour que l’air marin apporte un peu de fraîcheur. En bord de mer on peut alors observer les corps luisants d’huile, brunis de soleil, las de l’été qui ne finit plus.



🏝 Parmi ces corps, celui de Clelia et de son mari Doro, que le narrateur est venu retrouver le temps d’une pause estivale. Les amis d’enfance se retrouvent : leur amitié est enfouie sous le poids des années passées, les expériences qui les ont séparés, leurs passions qui les ont éloignés. Parmi ce monde masculin et viril, Clelia règne en reine. Désirée de tous, délaissée par son mari qui se passionne pour la peinture, elle est la muse de tous ceux qui la croisent, elle suscite l’envie des hommes et la jalousie des femmes.



🏝 Le temps passe lentement, les silences s’accumulent, les questions sont tues. Le temps a passé, les amis se retrouvent, mais il émane de ces retrouvailles une solitude inevitable, un passé irrattrapable qui s’est enfui, une innocence perdue. Qu’attend on de cet été ? Une action, une rupture qui ne viendra jamais ? Nul ne saurait le dire … alors, on attend… éperdument.
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Le bel été

Malheureusement ce roman va confirmer la difficulté récurrente que j'ai avec les auteurs italiens. Oui, bien sûr, c'est bien écrit, élégant, .... mais je me suis beaucoup ennuyé ...
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Le Métier de vivre

Journal écrit entre 1935 et 1950. J’espérais y trouver le regard d’un intellectuel sur l’une des époques les plus noires de l’histoire. Première surprise, le texte est essentiellement consacré à l’art poétique, à la création littéraire et à la littérature elle-même, les grecs antiques, Dante, Shakespeare ou Dostoievski notamment. Pas un seul mot sur les événements politiques ou sociaux de son temps. L’antithèse de l’écrivain engagé tel que le concevait Sartre par exemple. Deuxième surprise, les passages consacrés à ses états d’âme, ses douleurs intérieures, ses liaisons, son rapport à la morale et à la religion sont elliptiques et peu clairs (pour moi en tout cas) et toujours liés à sa création littéraire. Pour lui, métier de vivre et métier d'écrire sont a priori identiques. Bref, une lecture très exigeante (je suis loin d'avoir tout saisi) pour un plaisir limité.
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Paesi Tuoi

Paesi tuoi, est un roman de Cesare Pavese publié en 1941, et l'un des grands exemples du néoréalisme, courant littéraire et cinématographique important des années 40, jusqu'à la fin des années 50. Ce mouvement consistait à montrer et décrire la réalité humaine telle qu'elle était réellement. Dans cette oeuvre, Berto un mécanicien originaire de Turin réussit à sortir de prison avec la complicité de Talino, paysan. Ce dernier réussit à le convaincre de le suivre à la campagne sous prétexte de l'aider pour les récoltes. Berto accepte et finit par découvrir sa famille et commence peu à peu à s'adapter à cette nouvelle vie. Il va également connaître un début d'idylle avec Gisella, la plus jeune soeur de Talino, jusqu'à ce qu'il réalise le désir amoureux du frère, teinté de jalousie et de violence. La fin du livre se termine dans un bain de sang, achevant la pauvre Gisella, tuée par le fourbe et jaloux Talino.

Un roman qui ne laisse pas indemne, qui démontre les diversités de mentalités (ville/campagne) notamment au travers de l'inceste et du monde rural enraciné.
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Le Métier de vivre

È difficile dare un voto al diario di Pavese, che arriva fino alla decisione di suicidarsi: è solo in parte un'opera letteraria, per cui il voto va considerato riferirsi solo a questo aspetto e non, per esempio, alla "storia". È una specie di diario, dedicato soprattutto a riflessioni sulla poetica e sull'essere scrittore, inframmezzato soprattutto nei primi anni di brevi e violente invettive misogine; sinceramente non ne esce la figura di un grand'uomo, piuttosto quella di un uomo consapevole di avere qualche inguaribile male oscuro nella sua psicologia; e qui sta la tragicità della lettura di questo diario, perché Pavese era consapevole che sarebbe stato trovato, letto e pubblicato, eppure non si è presentato in modo meno scostante. Non è una lettura "piacevole".
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Travailler fatigue. La mort viendra et elle..

Sublime recueil "La mort viendra et elle aura tes yeux".
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Le camarade

Pavese nota,quelques années après sa sortie et juste deux ans avant sa mort:

"8 octobre 1948. Relu en début de page,un passage du Compagno. Sensation de toucher un fil électrique.Il y a une tension supérieure à la normale,folle...Un élan continuellement bloqué. Un halètement..."

traduit de la 4è de couverture italienne
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Avant que le coq chante

3 nouvelles superbes d’authenticité. Le personnage principal, à l’image de Pavese lui même, ne trouve sa place nulle part, déchiré entre son enfance et sa vie actuelle, entre ses collines et la ville, entre l’action politique et la tranquillité, entre l’engagement amoureux et la sollitude.
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Avant que le coq chante

les écrits de Pavese sont difficiles et terriblement désespérants car il fouille avec minutie l’âme humaine et réussit à lui arracher ce qu’elle a de plus bas et de plus abject sans lui trouver aucun agrément.

Ces nouvelles ne font pas exceptions

Elles mettent en scène un monde paysan de l’entre-deux guerre assez arriéré, très cru décrit avec minutie (on peut faire un parallèle avec celui de Magnan au-delà des Alpes pas très loin mais en plus sordide)

D’une pauvreté effrayante qu’on peine à imaginer tant c’est un passé récent: vie de misère réduite à minima, promiscuité épouvantable, apprêté aux gains et des contacts, des personnages brutaux et libidineux comme des lapins.

Une communauté qui a plus de point communs avec une ménagerie qu’une société: les femmes réduites à leur fonction reproductrice comme des truies prolifiques et pas mieux considérées par un patriarcat brutal, prompt à se servir de la ceinture et de la fourche. Personnages qui pourtant s’habillent et ne ratent a aucunes occasions les messes et autres réjouissances religieuses

Les personnages sont croqués surtout dans leurs imperfections, vices, mesquinerie, bassesse, sournoiserie, incompréhension affective de l’autre, incompatibilité sociale avec les autres. Pavese ne leur fait grâce d’ aucune indulgence, d’aucun espoir.

Il exprime un certain dégoût pour les rapports sexuels réduits au minimum et sans affection ainsi qu’une misogynie pour les femmes souvent jugées en fonction de leurs formes appétissantes ou non: Elles on « un visage noir de chèvres » avec « un museau » et les hommes sont considérés comme des bovins.

Il observe son petit monde de l’extérieur avec beaucoup de justesse et finesse : il en saisit l’essentiel et va profondément: un examen clinique. Cela est étonnant de la part d’un pur écrivain intellectuel



Une analyse très sordide tant elle est froide et précise : elle ne laisse aucun espoir et manque singulièrement d’humanité et de chaleur. Elle en reste a l’état de concept intellectuel qui sonne juste, certes, mais il lui manque l’épaisseur du vécu « à l’intérieur » C’est un style littéraire désabusé et chaotique qui correspond bien à l’état psychologique quelque peu perturbé de Pavese

Une littérature bien trop froide pour être appréciée à sa juste valeur.

Une littérature sur la solitude humaine et l’impossibilité de communiquer qui se retrouve dans les liens entre le lecteur et l’écrivain même si, somme toute, on comprend.

Le problème c’est admettre, et c’est difficile car le contenu est désespérant: la vie c’est ça !



La première nouvelle est la plus intéressante. Pavese nous livre le monde brut de la campagne, sans fard, terriblement cruel mais cela sonne très juste

La seconde parle d’un prisonnier politique assigné à domicile à la campagne. Vécu comme un exil il ne cherche pas à s’intégrer mais juste

à assumer ses besoins primaires dans un village ou il reste un étranger. Un peu d’introspection du personnage, pas ou si peu de réflexion politique. Texte un peu lancinant le personnage bien que pensé est en fait de nature très plate.

La troisième met en scène un enseignant qui navigue en campagne et Turin sous les bombes . Se mêle une amourette ancienne qui resurgit et un positionnement du personnage sur la guerre et le fascisme. Nouvelle très décousue au quelle on ne croit pas un seul instant d’ailleurs Pavese, pour être aussi piètre conteur, n’y croit pas non plus seul l’aspect amoureux est acceptable L’aspect politique semble complètement irréaliste.



Globalement un livre plutôt déprimant par ses sujets mais le style d’écriture reste de bon aloi quoique trop artificiel.

Les nouvelles ne sont pas bien mariées entre elles: leur seul point commun le monde paysan.

Pavese tient ses personnages à distance comme des marionnettes qui le répugnent et expose des sujets auxquels il ne croit pas .

Plutôt décevant par rapport à ce qu’on attend d’un écrivain aussi renommé.
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Le Métier de vivre

C'est un journal intime posthume difficile. Il y a beaucoup d'informations sur l'auteur Cesare Pavese. De 1935 à 1950, Il consigne ses pensées sur la réalité du monde. C'est aussi une étude sur l'art de l'écriture et la réalité de la vie.

Je ne connais pas l'oeuvre de Cesare Pavese. Dès les premières pages, il parle de suicide. Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis égarée dans le monde sans lumière de l'auteur. Dans ce journal, il compare la technique de l'amour à la technique de l'art. L'amour comme l'art est absolue et mensonge provoquant péché et remord. Ses rapports humains surtout avec les femmes sont compliqués. La solitude est un échappatoire illusoire. Il disserte beaucoup sur la mort et sur Dieu très peu sur la guerre (39-45). L'enfance, est une période heureuse, qu'il regrette.
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