C’est donc dans un état de grande fatigue, vaguement hépatique, avec de petits accès mélancoliques, un peu comme quelqu’un qui se trimbale la tête sous le bras, qu’on redescend Saint-Denis en roulant très lentement pour ménager ma nausée.
Alors, il faut mettre, une fois de plus, le feu aux poudres de la fiction. Il faut reprendre le collier, creuser les sillons et s’enfoncer à nouveau dans mes histoires pour donner une forme à tout ce qu’on a laissé derrière et qu’on arrive pas à oublier. Il faut tout raconter, fabriquer et fabuler pour donner une voix à lulus à ce que j’ai eu si peur de perdre qu’il m’a fallu, comme un con, abandonner.
Un homme d’âge très mûr – du genre prêt à tomber de sa branche – dont émane l’aura cheap de la réussite est assis de l’autre côté de la table.
Un happening d’une étonnante simplicité. Less is more, comme le disait Mies van der Rohe à une époque où on savait encore mettre les poutres sur les I.