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Citations de Charif Majdalani (181)


Avec le jardinier, on se demandait quelle forme concrète allait prendre la mainmise des banques sur les usines et les terres du côté sud-ouest, si ce seraient des fils barbelés ou si on détruirait carrément les bâtiments. Mais il ne se passa rien, parce que les banques ont tout leur temps, et que, même si on se précipitait allègrement vers le gouffre, elles pouvaient attendre qu'on en sorte, fût-ce au bout de cent ans. D'ailleurs, nous aussi nous vivions comme si tout allait perdurer, comme si le tissu des jours ne pouvait jamais se déchirer , et moi, j'aimais sentir se nouer et se dénouer autour de moi les gestes' quotidiens parce qu'ils étaient comme la preuve de l'éternité du monde et des choses. Je n'avais jamais cessé d'aimer la sarabande des bonnes; celles qui chantait en passant la serpillière pieds nus sur le dallage frais, celle qui mettait le volume de la radio trop haut avant de le baisser sous les cris de Jamilé, ou cette jolie Kurde que je surpris involontairement, en passant devant la fenêtre de sa chambre, en train de se contempler devant le miroir tandis qu'elle défaisait son chemisier, et que j'espionnai en faisant discrètement un pas en arrière pour la regarder lentement défaire son haut, puis dégrafer son soutien-gorge, pour libérer ses deux superbes seins, lourds et droits, qu'elle se mit à caresser amoureusement et comme son bien le plus cher. J'aimais ce sentiment que tout allait durer toujours, avec la même population diverse et variée passant par le portail, les marchands des quatre-saisons qui s'arrêtaient et attendaient la ruée des servantes puis la lente et cérémonieuse arrivée de Jamilé, la camionnette du pressing qui entrait tous les mardis et le vélo du poissonnier tous les vendredis, et aussi les démarcheurs et les représentants que j'étais chargé de reconduire mais que je laissais arriver jusqu'à mon perron, comme ce singulier représentant en poignées de portes qui avait toutes sortes d'accessoires aux formes bizarres dans une petite valise et qui prétendait que l'on ne pouvait vendre des poignées de porte sans être un expert dans l'art de mouler ses mains et ses paumes sur leurs formes comme sur celles d'une femme, et que les meilleurs amants étaient de ce fait et indubitablement les représentants en poignées de porte.
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En ce lieu où je me trouvais à ce moment, soudain et malgré la chaleur et l’inconfort, était ravivée à mon insu ma nostalgie ancienne et jamais formulée pour une vie hors de l’Histoire et des événements qu’elle secrète, et je me dis alors que tous les lieux où le temps semble s’annuler dans la répétition de lui-même sont ce que l’on rêve sous le nom de paradis, cet endroit où plus rien n’arrive, où l’on est livré à la pure contemplation du mystère de l’existence du monde. Je me rendis compte que j’avais soudain envie que disparaisse tout ce pour quoi j’étais là, et que je n’aie plus rien à faire qu’à demeurer face au spectacle immuable des choses et de leur beauté.
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La bêtise, l’égoïsme et l’incompétence sont sans doute ce qui conduit le monde bien plus que la lucidité, la sagesse ou l’intelligence.
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.....la démocratie aurait pu être une certaine forme, et la plus réussie, de fin de l’Histoire. Sauf qu’elle aussi porte des contradictions internes qui la minent, et en particulier la liberté d’expression qui est intrinsèque à son être et simultanément le poison qui l’emportera, parce que l’on ne peut brider la liberté d’expression sans aller contre le principe de démocratie, et qu’on ne peut la laisser totalement débridée sans qu’elle permette que s’expriment les démagogues qui flattent les plus bas instincts de l’homme et sa bêtise.
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Acheter une terre avec les derniers sous qui vous restent, rêver de construire dessus quelque chose, cela devient un acte de résistance contre l’idée même d’effondrement.
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J’ai toujours aimé les années trente à Beyrouth, l’ambiance légère des costumes blancs et des chemises en lin, la ville bucolique, les maisons vénitiennes aux murs plongeant non dans l’eau sale des canaux mais dans la verdure de leurs jardins. J’ai toujours envié ceux qui y vécurent,.....
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.....l’idée des mouvements de fond, invasions ou transformations sociales qui fonderaient l’Histoire et la rendraient compréhensible et donc prévisible m’a toujours un peu agacé, parce qu’elle ne prend pas en considération le facteur humain et encore moins le plus grand vecteur de l’Histoire à mon avis, à savoir le hasard, l’imprévu.....Si Hitler avait été tué au cours de la Première Guerre mondiale, si un artilleur français avait fait osciller de quelques millimètres son canon ou sa mitrailleuse, si un soldat allemand n’avait pas malencontreusement tué d’un coup de baïonnette un soldat français qui un instant plus tard aurait trouvé sur sa trajectoire l’affreux Adolf qu’il aurait abattu ou embroché, tout n’aurait-il pas été différent ? Certes, il y aurait eu l’injustice du traité de Versailles, et le désir de revanche allemand, et l’antisémitisme dans l’Europe de cette époque. Mais ils ne se seraient pas exprimés de la même manière, et peut-être pas avec la même violence. Le monde n’aurait pas été ravagé ni les juifs exterminés de la sorte, et du coup, la mauvaise conscience n’aurait pas poussé les Européens à soutenir la naissance d’Israël, qui n’aurait peut-être pas vu le jour, ou pas comme cela s’est produit. Toutes les misères qui se sont ensuite succédé n’auraient pas eu lieu, et la situation ici aujourd’hui, là où nous nous trouvons, et qui peut-être découle d’un coup de baïonnette raté il y a cent ans, n’aurait pas été celle-là, et vous et moi n’aurions pas été en train d’en parler à l’instant.
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Il dormait mal, ou pas du tout, se levait dans l’obscurité et allait marcher sur la terrasse, ou s’asseyait dans un fauteuil en osier, se demandant, devant le spectacle du brasillement tranquille des étoiles et face aux bruits de la nuit, le bois des arbres qui craque et les loups au loin, comment le monde pouvait continuer à tourner aussi naturellement alors que tant d’horreurs étaient commises chaque jour qui auraient dû finir par en empêcher la marche.
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Il doit avoir des tantes, des grands-tantes un peu partout dans le quartier, chez qui il pourrait s'arrêter pour manger du pain chaud. Mais il ne s'arrête pas, il marche entre les traverses, il fanfaronne sûrement car il plaît aux femmes et il le sait. Ou plutôt ce n'est pas lui qui fanfaronne. Il laisse ses moustaches et son tarbouche fanfaronner pour lui. Lui il a l'oeil sombre, et ce regard singulier qui semble toujours effleurer le bord supérieur des choses. Il porte une canne qui lui donne un supplément d'allure. Ce n'est pas la canne en bois d'ébène avec l'anneau d'or aux initiales de son père. Celle-ci, il la garde pour les occasions ou le dimanche, elle est debout dans un coin de l'armoire normande, dans sa chambre à coucher. Et c'est curieux, voilà que cette armoire me permet de pénétrer chez lui, d'imaginer un peu la maison d'avant, quoiqu'il me sera toujours très difficile de croire qu'il ait pu habiter ailleurs que dans la Grande Maison qu'il fondera à Ayn Chir. Je vois soudain un jardin, avec des néfliers et un citronnier, trois marches, un perron surélevé, et à l'intérieur un sol en tomettes aux motifs en arabesques, des pièces ouvertes les unes sur les autres, où circulent aisément l'air doux du printemps, les parfums des arbres, l'odeur de laurier qui embaume les vêtements rangés dans les armoires, mais aussi les bruits simples de la vie domestique, la voix de son frère cadet qui chantonne en s'habillant dans une pièce voisine avant de sortir pour aller à son bureau, disons à Khan Antoun Bey, ou celle de sa mère qui reçoit ses cousines et ses belles-soeurs de bon matin et s'installe avec elles dans des fauteuils sur le perron, sa mère qui figure elle aussi sur une photo de Bonfils, lointaine et rêveuse dans sa robe à corset, si rigide et si hiératique que je parviendrai toujours difficilement à l'imaginer autrement qu'en habit victorien, presque aussi irréelle, désincarnée et majestueuse que les reines anciennes sous leur masque mortuaire. Et puis, je vois aussi cette armoire normande devant laquelle il se poste tous les matins avant de sortir, dont il ouvre un battant pour se juger dans la glace un peu terne. Il juge son pantalon, son veston, son faux col, lisse sa moustache, ajuste son tarbouche, plante un regard dans son propre regard trop sombre avant d'ouvrir l'autre battant, sur lequel il y a aussi une glace, et de voir soudain, dans les deux miroirs qui se font face, son image se refléter à l'infini. J'aime à penser qu'il s'amuse tous les matins à cette démultiplication de lui-même avant de sortir égrener dans la marche sa présence au monde.
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Lorsque nous avons parlé des poubelles qui ne sont plus ramassées depuis quelques jours, les dieux de l’Olympe ont fait leur travail et un ancien bouquiniste a détourné le sujet en racontant comment il lui arrivait parfois d’acheter des fonds de livres entiers, des centaines et des centaines d’ouvrages, dont certains sans aucune valeur qu’il portait alors lui-même jusqu’aux plus proches bennes à ordures du quartier, avant de les voir revenir quelques jours plus tard, proposés à la vente par des chiffonniers qui les y avaient récupérés. Il a donc pris le parti de jeter ce genre d’acquisitions inutiles dans des décharges plus lointaines, dans d’autres quartiers, mais les livres revenaient, inévitablement, comme par sortilège, ou comme une farce que lui aurait réservée quelque dieu rigolard.
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Il se demande surtout, dans l’inextricable jeu des acquis, des gains et des dépenses que représente une vie, ce qui nous revient de droit et ce qu’on ne peut pas se permettre de porter à son propre crédit, ce qui est dû à notre volonté et ce qui nous est venu d’ailleurs providentiellement. 
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Patricia l’aime parce que, dans ses mots, le monde se pense. Quand il s’exprime, les choses s’ordonnent, prennent sens, et semblent retentir en elle. Il lui parle du ciel corruptible, de sa profondeur sans fin, et une ombre passe dans le regard de la jeune patricienne qui se demande où est Dieu, évidemment, et sans doute n’ose-t-elle pas questionner Raphaël, de peur d’être conduite à entendre des choses interdites. Elle préfère éprouver un vertige délicieux à l’idée que tout ce qui a la tête à l’endroit l’a aussi bien à l’envers, selon le point où l’on se poste, ce qui la fait décidément bien rire.
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Pourtant, deux mois après l’installation du califat*, un ami à moi qui par nécessité et pour se mettre à l’abri de certains reproches qu’on aurait pu lui faire avait rejoint l’EI, nous fit savoir, par l’intermédiaire d’un cousin commun, que j’étais sur la liste des suspects de la police des mœurs de la milice. Moi j’aidais mon père dans son travail, et je m’occupais de nos quelques arbres. Nous avons essayé de trouver là-dedans les raisons qui m’avaient fait ainsi élire, mais c’était compliqué, ça pouvait être mon obstination à ne jamais me montrer aux meetings, au fait que j’étais sorti une fois ou deux avec ma femme qui ne s’était pas couvert le visage, que sais-je moi, ou alors à cause du passé de la famille, ou autre chose – qui peut deviner où vont se loger les absurdités et les scénarios paranoïaques dans l’esprit retors de ces gens-là ?
*A Raqqa en Syrie
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Charif Majdalani
Les pièces archéologiques les plus somptueuses étaient fréquemment la possession de criminels de guerre, de mafieux ou d’intermédiaires peu recommandables oeuvrant pour des hommes d’affaires corrompus.
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Tout cela me fait souvent penser à Nauru, vous savez, cette toute petite île du Pacifique, jolie et verdoyante, mais dans les sous-sols de laquelle on a un jour découvert du phosphate. L’exploitation des réserves de ce minerai a considérablement enrichi les citoyens, mais a ruiné l’île, qui n’est plus qu’un trou énorme, entouré d’une mince bande de côte à peine habitable. Pour payer les dettes que leur manière de vivre trop richement les a obligés à finir par contracter, et une fois le phosphate épuisé, les habitants ont loué leur île à l’Australie, qui y dépose ses millions de tonnes de déchets.
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Mon père.......tentait de pénétrer ce qui dans ma vie n’allait pas pour que je sois si féroce envers ce que j’appelais devant lui les “bourgeois”, avec une moue de dédain. Je lui racontais des bobards sur l’empathie et la solidarité, cela le faisait rire, j’entrais alors en fureur, et j’étais souvent confus aussi parce que, à la vérité, je n’avais pas d’arguments réels, à part que j’avais envie d’aventures, comme ça, pour la folie de bousculer l’Histoire et de vivre des choses comme dans les livres.
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Et puis il y a à côté de tout ça le tissu des mille sensations de la vie et des jours, la palette infinie des menus plaisirs et des émotions de tous les instants, l'air qui a une odeur de pomme le matin, les frondaisons épaisses des arbres à la tombée du jour qui s'enfoncent dans l'obscurité tandis que la lumière s'accroche aux fruits et fait briller dans les feuillages des milliers de petits soleils couchants, la folle exaltation du parfum des fleurs d'oranger au printemps et puis le moment où il devient soudain plus sucré et plus écoeurant, le brasier bleu des jacarandas et le sang des flamboyants au mois de mai, le formidable tintamarre des cigales dans la Forêt de Pins, le ciel d'automne lavé des fades blancheurs de l'été, la neige en 1920 comme vingt ans auparavant et il y en a sur les pins, sur les mûriers, et pendant trois jours les oranges sont toutes couvertes d'un bonnet de nuit et les enfants ont des moufles. Et puis, accompagnant le cycle des saisons et ses éternelles et épuisantes beautés, il y a tout le reste, les filles qui jouent à la marelle, le bruit du buggy qui revient, les Bédouins qui apportent du lait à l'aube, Gérios qui est fier de ses courges, Hélène qui se lève et appelle une de ses filles depuis le balcon où elle est assise avec une de ses cousines, une automobile qui passe sur la route, un âne qui proteste, et puis aussi sans fin des portes qui claquent, des courants d'air qui vont et qui viennent et des éclats de voix joyeux qui sont ceux de l'un ou l'autre des enfants qui se disent des choses que l'on ne comprend pas.
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Les moustaches frémissent, les yeux s'assombrissent, les chevaux font du sur-place et tournoient imperceptiblement sur eux-mêmes. Albe et Rome sont au bord de la guerre sans savoir qu'elles seront un jour Albe et Rome. Le moindre geste malencontreux, une main glissant trop brusquement sur une hanche, un torse se soulevant trop soudainement, et ce serait un massacre, un bain de sang que toute l'eau du Jourdain, du Lycus et du Chien ne pourrait suffire à laver et tout cela pendant que précisément, dans le domaine, dans la Petite Maison, dans la chambre à coucher, Hélène Callas vient de poser son pied nu dans l'eau de la bassine en émail bleu tandis que le curé se baisse, prend de l'eau de ce petit Jourdain dans une écuelle et la lui reverse sur la tête, une fois, deux fois, trois fois, si bien qu'Hélène a bientôt la robe blanche toute dégoulinante et les cheveux collés contre le front et le cou. Mais alors que Mitri Chéhadé s'apprête à saisir son pistolet et que Ramez Chahine empoigne le couteau qu'il a contre la hanche, Camille est l'objet d'une grâce inespérée. Quelque chose en lui soudain cède, toute la fatuité, le caractère tête brulée, la désinvolture excessive du mâle, tout ça d'un seul coup tombe comme les écailles des yeux du païen et Camille, d'un seul coup, voit, il se voit comme devant un miroir où il surprend son image qu'il ne reconnaît absolument pas. Il se voit dans cette mêlée absurde, il prend conscience qu'il en est le responsable principal et que ce n'est pas l'honneur des Callas qu'il s'apprête à défendre, mais l'entêtement tyrannique de son père et qu'en faisant cela, il est en train de briser stupidement le bonheur que sa sœur s'est choisi, de lui ôter, aussi, une chance unique de mariage, tout ça pour faire plaisir à son despote de père qui s'est juré de garder pour lui ses filles, son Saturne de père prêt à dévorer ses enfants plutôt que de les voir l'abandonner et alors, dans cet instant si bref qu'il ne suffit pas à Ramez Chahine pour empoigner son poignard, ni à Mitri Chéhadé pour refermer sa main sur la crosse de son revolver, dans cet instant Camille Callas choisit sa sœur contre son père et il recule devant Baz Baz, bouscule Ramez Chahine qui lâche son couteau et voici Baz Baz qui traverse le cordon, bientôt suivi par Mitri Chéhadé à qui Ramez Chahine ne peut que céder le passage, puis par Costa Zreiq à qui Sakr Chehab n'oppose plus aucune résistance et finalement les cavaliers du Kesrouane ouvrent complètement le passage et il devient clair que la guerre de Troie n'aura pas lieu.

Pages 132/132 - Il y a comme cela des passages que je trouve "magiques"
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Il meurt à l’automne de 1674, comme rêvent de mourir tous les hommes et comme meurent les patriarches, entouré de sa femme et de ses enfants et, dehors, de ses ouvriers, de ses contremaîtres et de ses palefreniers, ceint de ses plantations, des horizons qu’il n’a pas cessé de scruter sa vie durant, de la Terre qui est en train de prendre dans l’imagination des hommes sa forme définitive, des étoiles et des astres à l’insoluble mystère, et aussi du ciel auquel il n’a pas toujours eu envie de s’intéresser, lui préférant l’univers plus riche mais plus dur de l’humanité tout entière. 
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Les images su Sinjar qui allaient inonder le monde commençaient à être diffusées par toutes les télévisions de la planète. On voyait des villages entiers qui fuyaient , de longues files d'hommes, de femmes et d'enfants, portant des ballots, environnés de troupeaux et qui marchaient pour sortir d'Irak. C'était à nouveau comme Abraham fuyant avec son peuple, c'était l'Ancien Testament rejoué au XXIème siècle.

page 157 - persécutions des yézidis par l'EI.
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