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3.8/5 (sur 128 notes)

Nationalité : Ouganda
Né(e) à : ouganda
Biographie :

Elle est née en Ouganda. Après avoir voyagé pendant plusieurs années, elle s'établit en Angleterre et se lance dans une carrière d'avocate spécialisée en droit pénal et familial.

En 2002, regrettant de ne pas voir grandir ces trois enfants, elle quitte ses fonctions et part avec sa famille s'installer en Nouvelle-Zélande

Tu seras notre enfant est son premier roman.

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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Et puis ce monde tranquille a volé en éclats. J'entends encore les branchages craquer. Je sens l'impact. Il est inscrit en moi, cet instant où le corps de mon bébé a heurté le sol. Le choc a fait trembler la maison, il a fait trembler les collines, il a fait trembler le ciel. Je me suis précipitée en bas de l'escalier comme si je pouvais prendre de vitesse cette impossible horreur.
Une forme inanimée gisait sous le citronnier. Une petite masse sombre dans le jardin de la maison de mes rêves. J'ai cru que mon fils était mort. J'ai touché son visage livide, et j'ai senti le miracle de son pouls qui battait encore, implorant un Dieu auquel je n'avais jamais cru - vous ferez comme moi, vous verrez, si un jour le pire vous arrive : vous prierez de tout votre cœur, de toute votre âme avec cette partie de votre cerveau dont vous ne soupçonniez même pas l'existence. Croyez-moi, vous prierez : dans ces moments-là, l'athéisme est un luxe qu'on ne peut pas se permettre.
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Grace Serenity avait eu une première mère. Une mère qui l'avait mise au monde dans un grand hôpital gris. Elle s'appelait Cherie King et elle avait seize ans.
Mais son père n'avait pas arpenté la la salle d'accouchement. Ses grands-parents n'avaient pas attendu fébrilement de déboucher le champagne près du téléphone. On ne lui avait tricoté ni brassières, ni chaussons. Les sages-femmes mises à part, une seule personne avait assisté à sa naissance, et encore, par hasard: Imogen Christie, son assistante sociale.
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J'ai cru que mon fils était mort. J'ai touché son visage livide, et j'ai senti le miracle de son pouls qui battait encore, implorant un Dieu auquel je n'avais jamais cru - vous ferez comme moi, vous verrez, si un jour le pire vous arrive : vous prierez de tout votre cœur, de toute votre âme avec cette partie de votre cerveau dont vous ne soupçonniez même pas l'existence. Croyez-moi, vous prierez : dans ces moments-là, l'athéisme est un luxe qu'on ne peut pas se permettre.
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Il n'a rien d'une victime. Au contraire, il mène son monde à la baguette. Il me fait penser à une araignée dans sa toile qui attend que les pauvres insectes que nous sommes viennent se prendre dans ses filets pour nous sucer le sang.
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Mon fils a plongé la tête la première dans le vide, ses petites mains tendues pour essayer de se rattraper en vain, sans pousser un cri. Je vois encore son pyjama disparaitre dans la gueule de la nuit.
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La présentation des personnages est longue mais nécessaire. Après celà, on entre très vite dans l'histoire de ces familles et on veut toujours savoir ce qui va leur arriver ce qui fait que je l'ai lu en très peu de temps. J' ai vraiment beaucoup aimé ce roman.
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Hilda choisit opportunément ce moment pour consacrer quelques minutes d'attention à sa bru.

Elle s'assit sur une chaise qui s'était libérée à côté d'elle.

-Eh bien, il paraît que l'adoption a raté... Voyez le bon côté des choses, c'est sûrement mieux pour vous.

-Et pourquoi?

-Vous savez bien que je vous le déconseille depuis le début. Un petit étranger ne peut pas s'intégrer correctement dans une famille. Ce serait courir à la catastrophe.

Leila tâcha de se contenir, mais sa fureur eut raison d'elle.

-David est très malheureux, Hilda, dit-elle assez fort pour que plusieurs invités de la table voisine se retournent. Est-ce que vous vous réjouissez des malheurs de votre fils? Il veut avoir un enfant.

-Mais enfin, Leila, cet enfant n'aurait pas été le sien!

-Vous n'avez pas de coeur!

Sa belle-mère s'empourpra.

-C'est mon opinion, je ne vais pas en changer.

-Voilà quinze ans que vous me l'imposez, votre opinion! J'en ai assez de votre étroitesse d'esprit, de votre égoïsme! Tans pis, c'est dit!
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La discrétion était une tare familiale que mes parents cultivaient à un point qui frisait la démence. Leur voisin pourrait se trancher la jambe avec sa tronçonneuse et se tordre de douleur par terre en hurlant, ils ne regarderaient pas par dessus la haie. Je ne blague pas.
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J’aurais tellement besoin d’un visage ami, d’avoir à mes côtés quelqu’un qui m’aime et me fasse confiance parce que nous nous connaissons depuis toujours. Je n’ai pas de vieux amis, ici. Ni ici, ni dans tout le pays, ni même dans cet hémisphère. Il n’y a personne qui me connaisse vraiment, excepté mon mari et mes enfants – et encore. Je me recroqueville en montant les genoux sous mon menton, les pieds posés sur le siège en plastique comme une SDF un jour de cuite. Je dois faire pitié, car une infirmière entre dans la cabine d’examen et tire le rideau. C’est une femme soignée qui porte des frisettes sur le front. Dès qu’elle ouvre la bouche, je reconnais un accent familier. Elle vient de Liverpool, probablement. — Comment ça va ? De la compassion de circonstance, mais c’est mieux que rien.
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Le problème, c’est que ma mère n’a aucune modestie. Elle se croit parfaite. Les gens ne s’en rendent pas compte, mais c’est pourtant clair. Quand on est petit, on prend sa mère pour une déesse. En grandissant, on se rend compte à quel point on s’est trompé. Mes amis la trouvent cool. Les garçons disent même qu’elle est canon, ce que je trouve dégoûtant. Les gens imaginent que c’est une femme très humaine et très simple parce qu’elle plaisante sur ses jambes et sur son double menton. Mais elle n’a aucun mérite, puisque ses jambes et son menton sont très bien. C’est facile de se moquer de faux défauts. Ce qu’elle ne tourne pas en dérision, ce sont tous les vrais crimes qu’elle commet. Comme de sacrifier sa fille sur l’autel de son grand projet d’émigration !!
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