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3.67/5 (sur 83 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Boulogne-sur-Mer , le 23/12/1804
Mort(e) à : Paris , le 13/10/1869
Biographie :

Charles-Augustin Sainte-Beuve est un critique littéraire et écrivain français.

En 1822, il fut lauréat du Concours général, remportant le premier prix de poésie latine. Après l'obtention de son baccalauréat ès lettres, le 18 octobre 1823, il s'inscrit à la faculté de médecine le 3 novembre. Puis, conformément à l'ordonnance du 2 février 1823, qui l'exige pour les professions médicales, il prend des leçons particulières de mathématiques et passe le baccalauréat ès sciences, le 17 juillet 1824.

Toutefois, alors qu'il a été nommé en 1826 externe à l'hôpital Saint-Louis avec une chambre, il abandonne ses études de médecine en 1827 pour se consacrer aux lettres.

Après l'échec de ses romans, Sainte-Beuve se lance dans les études littéraires, dont la plus connue est Port-Royal, et collabore notamment à La Revue contemporaine. Port-Royal (1837-1859), le chef-d'œuvre de Saint-Beuve, décrit l'histoire de l'Abbaye de Port-Royal des Champs, de son origine à sa destruction.

En 1848-1849, il accepte une chaire à l'université de Liège, où il donne un cours consacré à Chateaubriand et son groupe littéraire, qu'il publie en 1860.

À partir d'octobre 1849, il publie, successivement dans Le Constitutionnel, Le Moniteur et Le Temps des feuilletons hebdomadaires regroupés en volumes sous le nom de Causeries du lundi, leur titre venant du fait que le feuilleton paraissait chaque lundi.

En 1857, il est nommé maître de conférences à l'École normale supérieure, où il donne des cours de langue et de littérature françaises de 1858 à 1861. Sous l'Empire libéral, il est nommé au Sénat, où il siège du 28 avril 1865 jusqu'à sa mort en 1869. Dans ces fonctions, il défend la liberté des lettres et la liberté de penser, n'hésitant pas à critiquer Honoré de Balzac, Gustave Flaubert, Charles Baudelaire, Stendhal, Alphonse de Lamartine, Alfred de Musset ou encore Victor Hugo.
Friedrich Nietzsche et Marcel Proust le condamnèrent.
Sa méthode critique causa polémique. Un "Pour Sainte-Beuve" et un "Contre Sainte-Beuve" furent publiés.
François-René de Chateaubriand fit l'éloge de son œuvre littéraire.

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Source : Wikipedia
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CHAPITRES : 0:00 - Titre R : 0:06 - RÉFLEXION - Jean Cocteau 0:14 - REMARIAGE - Armand Salacrou 0:28 - REMORDS - Pierre Reverdy 0:39 - REPOS - André Prévost 0:50 - RÉVOLUTION - Maurice Chapelan 1:06 - RICHESSE - Félicité de Lamennais 1:18 - RIDICULE - Jules Noriac 1:32 - RIRE - Jean de la Bruyère S : 1:42 - S'AIMER - Henri Duvernois 1:52 - SAGESSE - Frédéric II 2:04 - SAVOIR-VIVRE - Saint-Évremond 2:15 - SCEPTICISME - Louis-Désiré Véron 2:24 - SE COMPRENDRE - Romain Coolus 2:34 - SE TAIRE - Comte de Voisenon 2:45 - SE TUER - Théophile Gautier 2:56 - SINGE - Jean-Baptiste Say 3:08 - SOLITUDE - Maurice Toesca 3:18 - SUICIDE - Alexandre Dumas fils T : 3:29 - TEMPS - Jean Martet 3:41 - TÊTE - Yves Constantin 3:54 - TOMBE - Xavier Forneret 4:04 - TRAVAIL - Jules Renard 4:19 - TROMPERIE - Sainte-Beuve V : 4:30 - VALEUR - Marivaux 4:40 - VÉRITÉ - Louise d'Épinay 4:51 - VERTU DES FEMMES - Ninon de Lenclos 4:59 - VIE - Louis Aragon 5:10 - VIE ET MORT - Rastignac 5:22 - VIEILLE FEMME - Charles de Talleyrand-Périgord 5:35 - Générique RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Jean Delacour, Tout l'esprit français, Paris, Albin Michel, 1974. IMAGES D'ILLUSTRATION : Jean Cocteau : https://filmforum.org/film/jean-cocteaus-orphic-trilogy-testament-of-orpheus Armand Salacrou : https://lotincorp.biz/creation-affiches-publicitaires-etats-des-lieux-ville-douala-1/ Pierre Reverdy : https://lamediathequepatrimoine.files.wordpress.com/2022/09/p5-pr-jeune.jpg Maurice Chapelan : https://www.cambridgescholars.com/news/item/book-in-focus-the-poems-and-aphorisms-of-maurice-chapelan Félicité de Lamennais : https://en.muzeo.com/art-print/felicite-robert-de-lamennais-ecrivain/ary-scheffer Jules Noriac : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jules_Noriac#/media/Fichier:Jules_Noriac_Nadar.jpg Jean de la Bruyère : https://www.ecured.cu/Jean_de_La_Bruyére#/media/File:Bruyere.jpg Henri Duvernois : https://www.delcampe.net/en_GB/collectables/programs/theatre-des-nouveautes-paris-la-guitare-et-le-jazz-de-henri-duvernois-et-robert-dieudonne-1928-1929-1034826850.html Frédéric II : https://www.calendarz.com/fr/on-this-day/november/18/frederick-ii-of-prussia Saint-Évremond : https://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_de_Saint-Évremond#/media/Fichier:Charles_de_Marquetel_de_Saint-Evremond_by_Jacques_Parmentier.jpg Louis-Désiré Véron : https://fr.wikipedia.org/wiki/Louis-Désiré_Véron#/media/Fichier:Louis_Véron_-_engraving_-_Mirecourt_1855-_Google_Books.jpg Romain Coolus : https://picclick.fr/Portrait-Romain-Coolus-René-Max-Weill-Scénariste-Cinéma-225296515824.html#&gid=1&pid=1 Comte de Voisenon : https://www.abebooks.fr/art-affiches/Claude-Henry-Fusée-Voisenon

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Citations et extraits (138) Voir plus Ajouter une citation
Charles-Augustin Sainte-Beuve
Les livres sont nos meilleurs amis, ils sont tellement vexés quand nous les prêtons qu'ils ne reviennent jamais.
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Charles-Augustin Sainte-Beuve
Le degré où l'ennui prend est l'indice le plus direct peut-être de la qualité de l'esprit. Ceux qui s'ennuient vite sont délicats, mais légers. Ceux qui ne s'ennuient pas aisément sont vite ennuyeux. Ceux qui, tout en ressentant l'ennui, le supportent trop longtemps, finissent par s'en imbiber et l'exhaler.
Ceux pour qui l'ennui est un charme sont amoureux ou poètes : la rêverie du poète, c'est l'ennui enchanté.
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"Sous les derniers soleils de l’automne avancée,
Dans les derniers rayons des plus pâles beaux jours,
Il est une douceur plus tendre à la pensée,
Et belle encor d’effets et de riches retours.

Dans le déclin aussi de la beauté qu’on aime,
Dans ses yeux, dans ses traits et sur son sein pâli,
Il est un dernier charme, une haleine suprême,
Une blancheur de pampre, et comme un fruit d’oubli.

C’est la rose mourante et toujours plus touffue ;
Plus désirée à l’œil, la pêche qui va choir,
La prune qui se fend et sa chair entrevue,
Ivresse de l’abeille à son butin du soir !"
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Charles-Augustin Sainte-Beuve
LA VEILLÉE

À mon ami Victor Hugo

Mon ami, vous voilà père d'un nouveau-né ;
C'est un garçon encor : le Ciel vous l'a donné
Beau, frais, souriant d'aise à cette vie amère ;
A peine il a coûté quelque plainte à sa mère.
Il est nuit ; je vous vois... à doux bruit, le sommeil
Sur un sein blanc qui dort a pris l'enfant vermeil,
Et vous, père, veillant contre la cheminée,
Recueilli dans vous-même, et la tête inclinée,
Vous vous tournez souvent pour revoir, ô douceur
Le nouveau-né, la mère, et le frère et la soeur
Comme un pasteur joyeux de ses toisons nouvelles,
Ou comme un maître, au soir, qui compte ses javelles.
A cette heure si grave, en ce calme profond,
Qui sait, hors vous, l'abîme où votre coeur se fond,
Ami ? qui sait vos pleurs, vos muettes caresses ;
Les trésors du génie épanchés en tendresses ;
... Vivez, soyez heureux, et chantez-nous un jour
Ces secrets plus qu'humains d'un ineffable amour !
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Charles-Augustin Sainte-Beuve
LE BAL ALLAIT FINIR
À Alfred De Musset

Les flambeaux pâlissaient, le bal allait finir,
Et les mères disaient qu’il fallait s’en venir ;
Et l’on dansait toujours, et l’heure enchanteresse
S’envolait : la fatigue aiguillonnait l’ivresse.
Oh ! quel délire alors ! Plus d’un pâle bouquet
Glisse d’un sein de vierge et jonche le parquet.
Une molle sueur embrase chaque joue ;
Aux fronts voluptueux le bandeau se dénoue
Et retombe en désordre, et les yeux en langueur
Laissent lire aux amants les tendresses du cœur ;
Les mains sentent des mains l’étreinte involontaire ;
Tous ces seins haletants gardent mal leur mystère ;
On entend des soupirs ; sous les gants déchirés
On froisse des bras nus, à plaisir dévorés,
Et la beauté sourit d’un regard qui pardonne,
Et plus lasse, en valsant, se penche et s’abandonne.
Moi, je valsais aussi ce soir-là, bienheureux,
Entourant ma beauté de mon bras amoureux,
Sa main sur mon épaule, et dans ma main sa taille ;
Ses beaux seins suspendus à mon cœur qui tressaille
Comme à l’arbre ses fruits, — quand d’un accent bien doux ;
« Que je suis lasse, ami ! dit-elle : asseyons-nous."»
Et nous voilà tous deux assis, un peu derrière,
Moi, son bouquet ravi parant ma boutonnière,
En main son éventail, jouissant de la voir
Passer, pour s’essuyer, à son front son mouchoir ;
Et la trouvant si belle, et la jambe si fine,
Petite, en corset noir, à la taille divine,
Aux yeux, aux cheveux bruns, et la croyant à moi,
Mon cœur bondissait d’aise et j’étais comme un roi,
Mais cette voix bientôt, qui sans cesse s’élève
Du milieu des plaisirs pour gâter notre rêve,
S’éleva dans mon coeur et me dit ; « Jeune amant,
« Amant si plein d’espoir, pèse bien ce moment.
« Jouis bien, jouis bien de cet instant rapide ;
« Mire ton front si pur à ce flot si limpide,
« Car le flot va courir ; et, je te le promets,
« Ces cinq minutes-là ne reviendront jamais.
« Non, quand cette beauté, pour tes rivaux si fiére,
« A toi se donnerait dés demain tout entière ;
« Quand mille autres bientôt, prises à ton amour,
« Et passer à ton cou leurs chaînes adorées ;
« Quand beaucoup, vers le soir, dans les bois rencontrées,
« Pâles s’en reviendraient au logis tout pleurant,
« Et mourraient, et prieraient pour ton âme en mourant ;
« Quand pour prix des soupirs de ta vie inquiète,
« Descendue en les nuits, la Gloire, ô grand poète,
« De son aile effleurant ton luth harmonieux,
« Emporterait ton nom et tes chants dans les cieux ;
« Non, dans tous ces plaisirs, dans ces folles merveilles,
« Tu ne reverras pas cinq minutes pareilles
« A celles de ce soir. — Oh ! retiens-les longtemps,
« Cœur gonflé d’avenir, amant de dix-sept ans. »
Ainsi parlait la voix dans mon âme oppressée ;
Et moi, silencieux, écoutant ma pensée,
Par degrés je sentais la tristesse arriver ;
Oubliant de jouir, j’étais près de rêver ;
Quand Elle, tout à coup reposée et légère,
Honteuse d’avoir fui la valse passagère,
Reprit son éventail tombé sur mes genoux,
Et m’en frappa, disant : « A quoi donc pensez-vous ? »
Et je revins à moi ; ma main saisit la sienne,
Et je revis ses yeux, sa grâce italienne,
Son beau sein si brillant dans le noir du satin ; —
Et nous valsions encor quand parut le matin.
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Charles-Augustin Sainte-Beuve
Dieu est impitoyable. A partir d'un certain age, il vous prend les poils de la tête pour vous les mettre dans les oreilles.
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Charles-Augustin Sainte-Beuve
Sonnet

Je ne suis pas de ceux pour qui les causeries,
Au coin du feu, l’hiver, ont de grandes douceurs ;
Car j’ai pour tous voisins d’intrépides chasseurs,
Rêvant de chiens dressés, de meutes aguerries,

Et des fermiers causant jachères et prairies,
Et le juge de paix avec ses vieilles sœurs,
Deux revêches beautés parlant de ravisseurs,
Portraits comme on en voit sur les tapisseries.

Oh ! combien je préfère à ce caquet si vain,
Tout le soir, du silence, — un silence sans fin ;
Être assis sans penser, sans désir, sans mémoire ;

Et, seul, sur mes chenets, m’éclairant aux tisons,
Écouter le vent battre, et gémir les cloisons,
Et le fagot flamber, et chanter ma bouilloire !

Les poésies de Joseph Delorme
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«  Vieillir est ennuyeux, mais c’est le seul moyen que l’on ait trouvé de vivre longtemps » ...
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Charles-Augustin Sainte-Beuve
Piquante est la bouffée à travers la nuit claire ;
Dans les buissons séchés la bise va sifflant ;
Les étoiles au ciel font froid en scintillant,
Et j’ai, pour arriver, bien du chemin à faire.

Pourtant, je n’ai souci ni de la bise amère,
Ni des lampes d’argent dans le blanc firmament,
Ni de la feuille morte à l’affreux sifflement,
Ni même du bon gite où tu m’attends, mon frère !

Car je suis tout rempli de l’accueil de ce soir,
Sous un modeste toit où je viens de m’asseoir,
Devisant de Milton l’aveugle au beau visage ;

De son doux Lycidas par l’orage entraîné ;
De Laure en robe verte, en l’avril de son âge,
Et du féal Pétrarque en pompe couronné.
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Mon ami, vous désespérez de vous ; avec l’idée du bien et le désir d’y atteindre, vous vous croyez sans retour emporté dans un cercle d’entraînements inférieurs et d’habitudes mauvaises. Vous vous dites que le pli en est pris, que votre passé pèse sur vous et vous fait choir, et, invoquant une expérience malheureuse, il vous semble que vos résolutions les plus fermes doivent céder toujours au moindre choc comme ces portes banales dont les gonds polis et trop usés ne savent que tourner indifféremment et n’ont pas même assez de résistance pour gémir. Pourtant, vous me l’avez assez de fois confié, votre mal est simple, votre plaie unique. Ce n’est ni de la fausse science, ni de l’orgueilleux amour de la domination, ni du besoin factice d’éblouir et de paraître, que vous êtes travaillé. Vos goûts sont humbles ; votre cœur modeste, après le premier enivrement des doctrines diverses, vous a averti que la vérité n’était pas là, bien qu’il y en eût partout des fragments épars. Vous savez que les disputes fourvoient, que l’étude la plus saine, pour fructifier, doit s’échauffer à quelque chose de plus intime et de plus vif ; que la science n’est qu’un amas mobile qui a besoin de support et de dôme ; océan plein de périls et d’abîmes, dès qu’il ne réfléchit pas les cieux. Vous savez cela, mon ami, et vous me l’avez exprimé souvent dans vos lettres ou dans nos dernières causeries, mieux que je ne le pourrais reproduire. Vous n’avez non plus aucune de ces sottes passions artificielles qui s’incrustent comme des superfétations monstrueuses ou grotesques à l’écorce des sociétés vieillies ; vous êtes une nature vraie, et vous avez su demeurer sincère. Arrivé jeune à un degré honorable dans l’estime publique par votre esprit et vos talents, vous appréciez ces succès à leur valeur ; vous ne prenez pas là votre point d’appui pour vous élever plus haut, et ce n’est nullement par cette anse fragile que vous cherchez à mettre la main sur votre avenir. Exempt de tant de fausses vues, libre de tant de lourdes chaînes, avec des ressources si nombreuses, ce semble, pour accomplir votre destination et vous sauver du naufrage, vous vous plaignez toutefois ; vous ne croyez plus à votre pouvoir, à votre direction, à vous-même, et sans qu’il y ait pour vous encore de quoi désespérer ainsi, vous avez, je l’avoue, quelque raison de craindre.
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