Citations de Charles Bukowski (2087)
Quand elle m'a dit ce "non", j'aurais dû "insister" au lieu de me taire. Je lui avais demandé de vivre avec moi et ça l'avait touchée, j'en suis sûr. Dans cette histoire j'a été trop réservé, trop distant, trop flemmard. Je méritais de crever et je méritais sa mort. Je n'étais qu'un chien. Et là, j'insulte les chiens. Je me suis levé, j'ai déniché une bouteille de vin et je l'ai vidée comme une brute.... La nuit tombait lentement et c'était trop tard.
Le problème est que nous cherchons quelqu'un pour vieillir ensemble, alors que le secret est de trouver quelqu'un avec qui rester enfant.
(...) l'amour arrivait comme un coup de poing et très rarement. Le plus souvent pour les mauvaises raisons. Simplement, les gens se fatiguent de refouler leur amour et un beau jour ça sort parce que ça a besoin d'aller quelque part. Ensuite, d'habitude, commencent les ennuis.
Trouve ce que tu aimes et laisse le te tuer.
Tu sais, quand je suis pas en train de me branler ou de fumer des joints, je lis des livres, des tas de livres.
"Certains ne deviennent jamais fous... Leurs vies doivent être bien ennuyeuses."
Comme n'importe qui vous le dira, je ne suis pas un homme très affable. Les gens affables me donnent envie de dormir. J'ai toujours admiré les méchants, les hors-la-loi, les fils de pute. Je n'aime pas les petits gars rasés de près, portant cravate et nantis d'un bon boulot. J'aime les hommes désespérés, les hommes aux dents brisées, aux vies brisées et aux manières brusques. Ils m'intéressent. Ils ménagent plein de surprises et d'explosions. [...] Les pervers m'intéressent davantage que les saints. Quand je suis avec des ratés, je me sens bien, étant moi-même un raté. Je n'aime pas la loi, la morale, la religion, les règlements. Je refuse d'être modelé par la société.
" La solitude me nourrit, sans elle je suis comme un autre privé de nourriture et d'eau. Chaque jour sans solitude m'affaiblit. Je ne tire pas de vanité de ma solitude; mais j'en suis tributaire."
— C’est une allumeuse. Elle est impulsive. Elle te quittera.
— C’est p’t-être un peu pour ça qu’elle m’attire
A quoi sert le mariage? A sanctifier la BAISE, jusqu'à ce qu'elle tombe inévitablement dans l'ENNUI, jusqu'à ce qu'elle devienne un BOULOT.
Les hôpitaux, les prisons et les putes, telles sont les universités de la vie. J'ai passé plusieurs licences.
Vous pouvez me donner du Monsieur.
Qu’il me pique ma femme si ça lui chante, mais pas touche à mon whisky !
Cette fille aimait tout ce qui m'ennuyait, et tout ce que j'aimais l'ennuyait.Nous étions le couple parfait:ce qui sauvait notre relation,c'était cette distance à la fois tolérable et intolérable entre nous.On se retrouvait chaque jour-et chaque nuit-sans avoir rien résolu et avec zéro chance de résoudre quoi que ce soit.La perfection.
J'étais content de ne pas être amoureux, content d'être en froid avec le monde. J'aime être en désaccord avec tout. Les amoureux deviennent souvent susceptibles, dangereux. Ils perdent le sens de la perspective. Ils perdent le sens de l'humour. Ils deviennent nerveux, psychotiques, emmerdants. Ils se transforment même en assassins.
Les gens s'accrochaient aveuglément à la première bouée de sauvetage venue : le communisme, la diététique, le zen, le surf, la danse classique, l'hypnotisme, la dynamique de groupe, les orgies, le vélo, l'herbe, le catholicisme, les haltères, les voyages, le retrait intérieur, la cuisine végétarienne, l'Inde, la peinture, l'écriture, la sculpture, la musique, la profession de chef d'orchestre, les balades sac à dos, le yoga, la copulation, le jeu, l'alcool, zoner, les yaourts surgelés, Beethoven, Bach, Bouddha, le Christ, le H, le jus de carotte, le suicide, les costumes sur mesure, les voyages en avion, New York City, et soudain, tout se cassait la gueule, tout partait en fumée. Il fallait bien que les gens trouvent quelque chose à faire en attendant de mourir. Pour ma part, je trouvais plutôt sympa qu'on ait le choix.
Je n'exhibe jamais ma vulgarité, j'attends qu'elle se manifeste d'elle-même.
Les chiens ont des puces, les hommes des emmerdes.
aie toujours un carnet sur toi
où que tu ailles, dit-il,
et ne bois pas trop, boire émousse
la sensibilité,
assiste aux lectures, note les respirations,
et quand c'est toi qui lis
reste toujours un ton en dessous
minimise, le public est plus intelligent que
tu l'imagines,
et quand tu écris quelque chose
ne l'envoie pas tout de suite
range-le deux semaines dans un tiroir,
puis ressors-le et
relis-le, et révise-le, révise-le
RÉVISE-LE encore et encore,
resserre ton texte comme les boulons qui tiennent les travées
d'un pont long de cinq miles,
aie un carnet à côté de ton lit,
il te viendra des idées la nuit
et ces idées disparaîtront et seront perdues
si tu ne les notes pas.
et ne bois pas, n'importe quel imbécile peut
boire, nous, nous sommes des hommes de
lettres.
pour un type absolument incapable d'écrire,
il était à peu près comme les
autres : ça, il en
parlait
bien.
RIEN N'EST AUSSI EFFICACE QUE LA DÉFAITE.
Je tiens à préciser que j’ai toujours redouté la constipation plus que le cancer. Si je passe un jour sans chier, impossible de faire quoique ce soit, de sortir. Je suis tellement désespéré que j’essaie de me sucer la queue pour me débloquer le système, pour que ça se remette à circuler. Et quand tu essaies de te sucer la queue, tu n’arrives qu’à te tordre horriblement les vertèbres, la nuque, les muscles, toute la carcasse. Tu essaies de bander aussi raide que tu peux et tu te plies en deux comme un type à la torture, les jambes autour du cou et coincées dans les montants du lit, le trou du cul palpitant comme une hirondelle blessée dans la neige, tout noué contre ta panse à bière, les tendons tendus à casser, et le plus dur c’est qu’il ne te manque pas vingt centimètres, ou trente, mais quelques millimètres à peine, entre le bout de ta langue et le bout de ta queue, aussi infranchissables qu’un gouffre de cent kilomètres. Dieu, ou le Diable, savait ce qu’il faisait quand Il nous a conçus.
Rien à faire à ça
Il y a un endroit du cœur qui
ne sera jamais rempli
un espace
et même aux
meilleurs instants
et
aux plus fabuleux
moments
nous le saurons
nous le saurons plus que jamais
il y a un endroit du cœur qui
ne sera jamais rempli
et
nous attendrons
encore et
encore
dans cet
espace.
You Get So Alone At Times That It Just Makes Sense (1986) – Traduit par Yves Sarda