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Citations de Charles Bukowski (2087)


C’était deux braves filles, Tito et Baby. Elles avaient l’air d’avoir dans les soixante ans, mais elles étaient plus près de quarante. Le vin, la vie. Moi, j’en avais vingt-neuf, et on m’en donnait cinquante. Le vin, la vie.
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Rien de tel qu’une bonne bouteille pour se sentir à la maison, où que l’on soit ;
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Charles Bukowski
Le style est un bon outil pour dire ce que tu as à dire mais quand tu n’as plus rien à dire, le style est une pine qui bande mou devant le con mirobolant de l’univers.
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on est sortis du bar au régime sec
parce qu'on était à sec
mais on avait deux ou trois bouteilles de vin
dans la chambre.

il était environ 4 heures de l'après-midi
et on est passés devant une caserne de pompiers
et elle a piqué sa
crise :

une CASERNE DE POMPIERS ! oh ! j'adore les
voitures de POMPIERS, elles sont si rouges et
tout ça ! on y va !

je l'ai suivie à
l'intérieur. DES VOITURES DE POMPIERS ! elle a gueulé
en tortillant son gros
cul.

elle grimpait déjà dans
une, la jupe retroussée jusqu'à la
taille, et essayait de sauter sur le
siège.

attendez, attendez, laissez-nous vous aider ! a crié un pompier
en accourant.

un deuxième s'est avancé vers
moi : nos concitoyens sont toujours les bienvenus,
il m'a
dit.

le premier était monté sur le siège à côté
d'elle. vous avez un de ces gros TRUCS ?
elle lui a demandé. oh, hahaha ! je veux dire un de
ces gros CASQUES !

j'ai aussi un gros casque, il lui a
dit.

oh, hahaha !

vous jouez aux cartes ? j'ai demandé à mon
pompier à moi. j'avais 43 cents en poche et tout
le temps.

venez derrière, il a
dit. naturellement, on ne joue pas.
c'est interdit par le
règlement.

je comprends, j'ai
fait.

mes 43 cents étaient devenus
un dollar quatre-vingt-dix
quand je l'ai vue monter avec
son pompier à elle.

il va me montrer leur
dortoir, elle m'a
dit.

je comprends, je lui ai
répondu.

quand son pompier s'est glissé le long du mât
dix minutes plus tard
je lui ai fait signe d'
approcher.

ça fera 5
dollars.

5 dollars pour
ça ?

nous ne tenons pas à provoquer un scandale,
n'est-ce pas ? nous pourrions tous deux perdre
notre boulot. naturellement, moi je ne
travaille pas.

il m'a donné les
5 dollars.

installez-vous, vous allez peut-être les
regagner.

à quoi vous jouez ?
au blackjack.

les jeux d'argent sont interdits par le
règlement.

comme tout ce qui est intéressant. et puis
vous voyez de l'argent sur la
table ?
il s'est assis.

maintenant on était
cinq.

comment c'était, Harry ? a demandé
quelqu'un.

pas mal, pas
mal.

l'autre est
monté.

ils jouaient vraiment mal.
ils ne se donnaient pas la peine de retenir
les cartes. ils ne savaient pas lesquelles
restaient. et d'une façon générale ils visaient trop haut
et dépassaient
vingt et un.

quand le type est redescendu,
il m'a filé
5 dollars.

comment c'était, Marty ?
pas mal. elle a… des beaux
mouvements.

carte ! j'ai demandé. brave fille et propre. je me
la fais moi-même.

personne n'a rien
dit.

des beaux incendies, ces derniers temps ? j'ai
demandé.

non. pas
grand-chose.

vous avez besoin d'exercice,
les gars. encore une
carte !

un jeune rouquin qui astiquait un
camion
a abandonné son chiffon et
il est monté.

en redescendant, il m'a balancé
5 dollars.

quand le quatrième mec est redescendu, je lui ai donné
trois billets de cinq dollars contre un
de vingt.

je ne sais pas combien il y avait de pompiers dans la caserne ni où ils
étaient. je pensais que quelques-uns s'étaient défilés
mais j'étais beau
joueur.

il commençait à faire nuit dehors
quand la sirène a
retenti.

ils se sont mis à courir.
des types se sont laissés glisser le long du
mât.

puis elle s'est laissée glisser à son
tour. elle se débrouillait bien avec le
mât. une vraie femme. rien que des tripes
et un
cul.

on y va, je lui ai
dit.

elle a agité la main pour dire au revoir
aux pompiers mais ils ne semblaient plus
faire très attention
à elle.

on retourne au
bar, je lui ai
dit.

oh, t'as de
l'argent ?

j'en ai retrouvé au fond de mes
poches…

on s'est assis au bout du bar
devant un whisky et de la bière
pour faire descendre.
ça, je dormirais
bien, elle a dit.

ouais, mon petit, t'as besoin d'une bonne nuit
de sommeil.

regarde ce marin comment il me regarde !
il doit croire que je suis une… une…

mais non, il croit pas ça. calme-toi, t'as de la
classe, de la super classe. des fois tu me rappelles une
chanteuse d'opéra. tu sais, une de ces prima donna.
tu transpires la classe de
partout. finis ton
verre.

j'en ai recommandé deux
autres.

tu sais, papa, t'es le seul homme que j'
AIME ! que j'AIME… vraiment.
t'sais ?

sûr que je sais. des fois je pense que je suis un roi
malgré moi.

ouais, ouais. c'est ça que j'veux dire, quéque chose comme
ça.

il fallait que j'aille pisser. à mon retour
le marin était assis à ma
place. elle avait collé sa jambe contre la sienne et
il parlait.

j'ai été faire une partie de fléchettes avec
Harry le Cheval et le vendeur de journaux du
coin de la rue.

LA CASERNE DE POMPIERS.
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Charles Bukowski
Ta vie est ta vie
Ne te laisses pas abattre par une soumission moite
Sois à l'affût Il y a des issues Il y a de la lumière quelque part
Pas bien forte peut-être Mais elle chasse les ténèbres
Sois à l'affût Les dieux t'offriront des opportunités Reconnais-les Saisis-les
Tu ne peux pas battre la mort Mais tu peux battre la mort dans la vie, parfois
Et plus tu apprendras à le faire Et plus il y aura de lumière. Ta vie est ta vie.
Sache-le tant qu'il est temps
Tu es prodigieux
Les dieux attendent de se délecter de toi

- le coeur riant
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il y a trop de gens qui redoutent de dire du mal des pédés - sur le plan des idées, bien sûr. Comme il y a trop de gens qui tremblent d'avoir à critiquer la gauche - toujours par rapport aux idées. Je me fous de savoir à quelle chapelle on cotise - je ne remarque qu'une chose : il y a trop de gens qui font dans leur froc.
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Moi, les mecs qui sont mous quand ils serrent la main, j’ai pas confiance.
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Les hôpitaux, les prisons et les putes : telles sont les universités de la vie. J'ai passé plusieurs licences. Vous pouvez me donner du Monsieur.
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- Dis donc, j'ai fait, t'es justement en train de picoler. Si tu l'aimes, arrête de boire. Tout de suite.
- Dieu tout-puissant, il a dit, je vais arrêter de boire !
J'vais verser le contenu de ce verre dans l'évier !
- Sois pas trop mélodramatique. Passes-moi donc ton verre.
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En beaucoup de domaines, j'étais un sentimental :
des chaussures de femmes sous le lit ; une épingle à cheveux abandonnée sur la commode ; leur façon de dire : "Je vais faire pipi..." les rubans qu'elles mettent dans leurs cheveux ; descendre le boulevard avec elles, à une heure et demi de l'après-midi, deux personnes marchant ensemble, simplement ; les longues nuits de beuverie, de tabagie, de discussions ; les scènes ; penser au suicide ; partager un repas en se sentant bien ; les plaisanteries ; les rires absurdes ; sentir les miracles dans l'air ; ensemble dans une voiture en stationnement ; comparer les amours d'antan à trois heures du matin ; s'entendre dire qu'on ronfle, écouter ronfler ; les mères ; les filles ; les fils ; les chats ; les chiens ; parfois la mort, le divorce, mais toujours continuer, s'accrocher ; lire seul le journal dans une buvette et sentir une nausée te retourner l'estomac, parce que maintenant elle est mariée avec un dentiste ayant un Q.I de 95 ; les courses de chevaux, les parcs, les pique-niques dans les parcs ; même la prison ; ses amis sinistres, tes amis sinistres ; ton goût pour la gnôle, son goût pour la danse ; ta drague, sa drague ; ses pilules, tes baises en douce, et elle qui fait pareil ; dormir ensemble..."
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Lorsque je commence à douter de mon travail, il suffit que je lise l'un de mes contemporains pour qu'aussitôt je me reproche mon inquiétude.
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Charles Bukowski
Ces choses

Ces choses auxquelles nous apportons tout notre soutien
n'ont rien à voir avec nous,
et nous nous en occupons
par ennui par peur par avidité
par manque d'intelligence ;
notre halo de lumière et notre bougie
sont minuscules,
si minuscules que nous ne le supportons pas,
nous nous débattons avec l'Idée
et perdons le Centre :
tout en cire mais sans la mèche,
et nous voyons des noms qui jadis signifièrent sagesse,
comme des panneaux indicateurs dans des villes fantômes,
et seules les tombes sont réelles.
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parfaitement en accord
avec le chant d'un poisson
je suis dans la cuisine
à mi-chemin de la folie
et je rêve de l'Espagne de
Hemingway.
il fait lourd, comme on dit,
je n'arrive pas à respirer
ai chié et
lu la page des sports,
ouvert le frigo
regardé un bout de viande
violet
l'ai remis
dedans.

on trouve le milieu
au bord
ce martèlement dans le ciel
n'est qu'une canalisation d'eau
qui vibre.

des choses terribles rampent dans les
murs ; des fleurs cancéreuses poussent
sur la véranda ; mon chat blanc a
un œil arraché
et il ne reste que sept jours
de courses avant la fin du
meeting d'été.

la danseuse n'est jamais venue du
Club Normandy
et Jimmy n'a pas amené la
pute,
mais il y a une carte postale
d'Arkansas
et un emballage de Food King :
10 séjours gratuits à Hawaï,
je n'ai qu'à
remplir le formulaire.
mais je ne veux pas aller à
Hawaï.

je veux la pute aux yeux pélican
au nombril cuivre
et
au cœur ivoire.

Je sors le bout de viande
violet
le jette dans la
poêle.

LE FATIGUÉ BIENHEUREUX.
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les dames de l'été mourront comme la rose
et le mensonge

LES DAMES DE L'ÉTÉ.
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Charles Bukowski
Je sais que la mort est un taureau gigantesque prêt à charger sur moi.
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NOUS GOÛTERONS AUX ÎLES ET A LA MER

je sais qu'une certaine nuit
dans une certaine chambre
mes doigts
caresseront
bientôt
une douce
et claire
chevelure

il y aura des chansons comme aucune radio
n'en a joué

avec de la tristesse partout, et
tout ça se mélangera.
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Vivre épuise quand on ne cesse de perdre.
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le tumulte est dieu
la folie est dieu

la paix vivante éternelle est
la mort vivante éternelle.

l'angoisse peut tuer
ou
l'angoisse peut soutenir la vie
mais la paix est toujours terrifiante
la paix est le pire de tout
marcher
parler
sourire,
paraître exister.

n'oubliez pas les trottoirs
les putains,
la trahison,
le ver dans le fruit,
les bars, les prisons,
les suicides des amants.

ici en Amérique
on a assassiné un président et son frère
un autre président a démissionné.

ceux qui croient en la politique
sont comme ceux qui croient en dieu :
ils aspirent le vent par des pailles
tordues.

il n'y a pas de dieu
il n'y a pas de politique
il n'y a pas de paix
il n'y a pas d'amour
il n'y a pas d'autorité
il n'y a pas de plan

tenez-vous à l'écart de dieu
restez perturbé

glissez.

ÉTREINTE DANS LE NOIR.
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Comment un type qui ne s’intéresse à presque rien peut-il écrire sur quoi que ce soit ? Eh bien, j’y arrive. J’écris sur tout le reste, tout le temps : un chien errant dans la rue, une femme qui assassine son mari, les pensées et les sentiments d’un violeur à l’instant où il mord dans son hamburger ; la vie à l’usine, la vie dans les rues et dans les chambres des pauvres, des invalides et des fous, toutes ces conneries, j’écris beaucoup de conneries dans le genre…
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un homme finit toujours par ne plus supporter la souffrance.
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