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Critiques de Charles Pépin (345)
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50 nuances de grecs, tome 1 : Encyclopédie de..

La mythologie revisitée. Rien ne se perd, tout se transforme avec l'humour en prime! Une odyssée homérique tout au long de l'album.

"Efcharisto-poli", trop pour être honnête !





Problème de 5G, en Grèce :

Thésée utilise Google maps:

"Tournez à gauche, puis à droite."

- Allô, Ariane, tu as parlé de moi, à ton père ? Merde, plus de réseau !

- Un problème avec le "wi-fil", Mr Thésée ? Demande le Minotaure, dans le labyrinthe...





Problème avec les migrants...

One way ticket. Un squelette sous un linceul noir râle :

-"Les mecs demandent 1300 dollars pour une traversée, et ils arrivent à entasser 250 tchadiens dans un bateau gonflable "(ça me gonfle!) Ces passeurs clandestins sont en train de casser le business! Fait Charon.





Problème de moeurs (Ah, ces préjugés sur les Grecs...)

Pan-pan cul cul:

- Bon, j'ai compris que vous avez une sexualité assez libre, Mr Pan (qui souffre de priapisme). Et, ce n'est pas mon rôle de porter des jugements dans les affaires privées. Mais, si vous avez été relaxé dans l'affaire du Sofitel Mykonos, et que vous avez nié toute participation aux agapes du Carlton de Delphes, il va falloir nous expliquer vos liens avec le réseau d'escort-girls (des centauresses, des dryades, des nymphes et des satyres, quand même!) de Dyonisos-la-saumure...

Une vraie salade Grecque!





Après les dessins, Jul nous livre une page d'explication sur Pan, Charon, Thésée, les Argonautes...

Bon, je sors! Trop peur que vous m'envoyez voir chez les Grecs!
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50 nuances de Grecs, tome 2 : Encyclopédie de..

" Noyés sous le ciel grec

Un Dieu grec, deux oiseaux

Trois déesses s'en vont chantant..."

Du moussaka à l'ouzo, ça a em-Pirée! Car, c'est le tome 2.



Ulysse fait face à des monstres comme le Minotaure, le Sphinx, Cyclope, Cerbère et même Zeus.

-Ce n'est pas le concours de celui qui a le plus gros" mythe", hein!...



Là, Jason et les Argonautes manifestent, autour d'un rond-point.

Rétablissement de l'ISF, impôt sur le foudre, supprimé par Jupiter, abrogation de la taxe déesse, les inégalités des hommes/dieux...

- "Ce n'est pas ainsi que Jason et les Argonautes feront avancer le mouvement des Toisons jaunes."

Pour empêcher les rassemblements, Zeus a envoyé sur terre Ovide, euh Covid! (Pas plus de 6 manifestants.. )



Pégase vole dans le ciel, quand un humain vient lui parler. (C'est Nikkos Alliagias qui veut l'interviewer?)

-Un autographe? C'est à quel nom?

-Icare! Répond l'humain. Un vrai bourrin qui veut rivaliser avec Pégase, "l'ami des muses qui inspire les poètes, De Voltaire à Cocteau, en passant par Hugo.



Apollon, Tantale, Hermaphrodite, et l'autre canasson, le cheval de Troie... Ils sont là !

"Mon dieu, que j'aime ce bout du monde

Que le soleil inonde de ses rayons dorés." Melina Mercouri.
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La confiance en soi, une philosophie

La confiance en soi, selon Charles Pépin, s'acquière selon trois voies : relationnelle, technique et mystique. Un bon exemple est celui d'un père qui apprend à son enfant à faire du vélo, sans les petites roues arrière...bien sûr !

Pour gagner en confiance et « se lâcher », l'Enfant devra emprunter :

- le chemin relationnel : faire une entière confiance à « l'Autre », son père qui le guide.

- le chemin technique : acquérir des compétences comme la maîtrise de l'équilibre, de la bonne posture...

- le chemin mystique : il s'agit d'une certaine confiance en la Vie, « ce petit + » qui peut aussi être le Monde, le Cosmos, l'intuition, le Destin ...

Ces chemins vers la confiance en soi sont, bien sûr, vallonnés de doutes, d'incertitudes. Impossible de tout maîtriser et surtout ne pas les ignorer mais composer avec eux. Il ne s'agit pas d'être « sûr de soi » mais « confiant en soi ». Non, ils ne nous marginalisent pas mais soulignent notre singularité ! Aller de l'avant malgré nos incertitudes. Douter pour ensuite faire un choix et enfin décider, trancher, opter pour une des voies à suivre. Tant pis s'il y a erreur, l'expérience nous renforce ! Cessons de nous comparer, d'envier, de jalouser ou ironiser pour plutôt admirer et ainsi tenter de (se) dépasser.

La Nature n'est-elle pas source d'inspiration ? Par sa Beauté pure, elle nous insuffle un Elan Vital et fait fi des « qu'en-dira-t-on ».

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Platon La Gaffe : Survivre au travail avec ..

Par le plus grand des hasards, un de ceux qu’il ne convient pas de relater pendant trop longtemps, je me suis retrouvé à lire ce Platon La Gaffe sans trop savoir de quoi il retournait. Bien m’en a pris, finalement, puisque l’album concocté par Charles Pépin et Jul vaut le détour !



Notons d’entrée que ce duo d’auteurs a également La Planète des sages, une encyclopédie mondiale des philosophes et des philosophies. Autant dire, donc, qu’ils connaissent bien leur sujet (l’un est philosophe, l’autre s’est spécialisé dans la satire politique de notre société actuelle, notamment avec la série Silex and the City). Tous deux mènent une longue réflexion sur le monde de l’entreprise et la considération à avoir du travail. Ainsi, si vous cherchez une leçon de philosophie, accélérée mais très détaillée, sur le travail, c’est par là que ça se passe ! Sortez vos curriculums, car les places sont chères !

Et, en effet, quel casting nous proposent-ils ! Kévin Platon rencontre Jean-Claude Socrate, Jean-Philippe Dieu guide Thérèse d’Avila, Nicolas Machiavel côtoie Jean-Paul Sartre, mais aussi Frédéric Nietzsche, Michel Foucault, Baruch Spinoza, René Descartes, Héraclite, Sigmund Freud, Montesquieu, Leibniz, Manu Kant, Voltaire, Jean-Jacques Rousseau, Soren Kierkegaard, Confucius, Alex Tocqueville, Bourdieu, Diogène, Walter Benjamin, Guy Debord, Sade, Aristote, Michel de Montaigne, Hannah Arendt, Schopenhauer, Blaise Pascal, Jacques Derrida, Épicure, Thomas d’Aquin, Jean-Karl Marx, et bien sûr BHL le coursier. Rien que ça, me direz-vous !

Même s’il met en scène des personnages qui n’auraient pas dû se rencontrer, cet album compose un certain réalisme teinté d’un fort pessimisme, mais d’une manière vraiment prenante. L’humour omniprésent active l’ensemble et nous laisse une impression de « finalement beaucoup trop courté : on en veut encore ! Le contraste saisissant entre les philosophes, forme très abstraite de « métier », de « travail », et l’aspect très concret de l’entreprise remportera l’adhésion de la majorité des lecteurs. Le déséquilibre en faveur du texte vis-à-vis du dessin (qui mériterait quelques ajustements) est dommageable, mais propose surtout de larges biographies décalées de la plupart des philosophes les plus reconnus, ce qui est finalement le but de cet ouvrage.



Ce Caméra Café au pays des philosophes de tous horizons ravira donc bien des profanes tout comme un bon nombre d’adeptes de la philosophie existentielle, c’est l’occasion pour vous de tenter l’expérience de la survie en entreprise par le simple biais de la bande dessinée.



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La confiance en soi, une philosophie

Mais qu'est-ce qui peut pousser un individu sexagénaire vers la lecture d'un ouvrage ayant pour sujet " la confiance en soi " ? Oui , parcequ'à plus de 70 ans , hein , la confiance en soi , il est plus que temps d'y penser , non?

Et bien justement , si on se retourne vers son passé , il ne semble pas inutile de voir si nous en avons eu ou non , de" la confiance en soi" , de revoir certaines situations , de savoir si on les a bien abordées ou non , si on aurait pu agir autrement ....Ce fut là ma principale motivation que j'assume entièrement et que , au final , je ne suis pas mécontent d'avoir vécue .

Charles Pepin est un philosophe qui , devenu écrivain , a su mettre ses compètences au service du plus grand nombre et ce n'est pas un mince exploit tant "La Philosophie "semble vraiment être un " gros mot "inaccessible ...et ennuyeux , voire inutile , non ?

Et bien , premier atout , cette écriture fluide , claire , précise , mise à portée de tous ceux et celles qui veulent bien s'y intéresser .

De nombreux exemples de notre vie quotidienne ,des citations précises de philosophes de toutes époques , de tous courants et une analyse fine de sa part et nous voilà embarqués , sans ennui , dans une aventure que l'on pensait aussi hermétique que les dernières boites de marque Tupperware .

Ai-je appris quelque chose ? Mais je n'étais pas là pour " apprendre ", j'étais plus là pour voir , pour analyser, sans aucune pression en me promenant dans les idées de l'auteur ...

Pour moi , le temps des études est bien révolu mais la soif de " vivre dans mon époque " me poursuit et la connaissance de soi aussi ...Je pense que ce livre est une porte ouverte vers autre chose . Il ne faudrait pas croire qu'il est une fin en soi , je pense , au contraire , qu'il est source d'ouverture vers des textes justement plus difficiles .Il ne faudrait sans doute pas prétendre tout savoir aprés avoir lu PEPIN , mais le remercier de nous avoir poussé une porte vers une discipline qu'il maitrise et voudrait sans doute partager . En tournant la dernière page , c'est au lecteur d'agir , mieux armé , plus serein .

Je n'apprécie pas les romans feel-good ( attention , je respecte les auteurs et les lecteurs ) mais il convient de ne pas se fourvoyer , Chales Pepin n'est pas un auteur " feel-good " , c'est un passeur qui lance le premier relais .Il convient de prendre " le témoin"et poursuivre , seul , la course .Projet exaltant s'il en est ....

Bon , je me retire , sur la pointe des pieds , content de cette lecture qui a bien rempli son rôle en titillant ma mémoire .

C'est sûr , je vais lire ce qui sera pour moi le second ,"Les vertus de l'échec", sujet alléchant s'il en est et si c'est aussi intéressant ....

A bientôt les amis et amies .Le soleil brille , il est temps d'aller " battre " la campagne , une petite promenade...

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La joie

Un remake de l'Etranger …

Solario, un patronyme qui évoque le soleil apprécié du narrateur « il y a ce soleil de septembre qui réchauffe les coeurs… » (comme son frère gémellaire Meursault : Mer/Soleil) mais dont on peut aussi entendre ou imaginer la consonance « solitaire »…

Solario, un être simple, badin, sensible, vulnérable, jouissif des petits riens de la vie.

La mort de sa mère, une mauvaise rencontre sur le parking d'une boite de nuit, une amitié dangereuse… et c'est sa vie qui bascule soudain dans l'absurde.

Et tous les menus moments de sa vie, tous les détails falots, tous les instantanés quelconques, toute cette enfilade de gestes anodins qui composent et alimentent sa vie vont être autant de charges dans un procès inique, fantoche dont il est le centre après avoir tué un truand .

Une société qui interprète ses attitudes, ses pensées, ses sentiments, les petits déraillements passés et présents, qui se transforment en inhumanité, en indifférence au regard des conventions sociétales , une Cour de justice qui décide de sa désocialisation, de sa culpabilité , de sa dangerosité, et voila Solario incarcéré , un Solario qui malgré son enfermement trouve à jouir de la vie par de petites vétilles furtives : toucher la terre, se délecter de quelques couleurs éclatantes , de la lumière…

Et il y a aussi les clones remastérisés : la brune Marie devient Louise avec qui il n'aura jamais d'enfant, Ange, le boxeur corse qui évolue dans un monde interlope c'est Raymond le souteneur…

Un beau moment de lecture !



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La Rencontre, une philosophie

Moi vouloir Toi rencontrer !

Et si Toi pas vouloir, moi sombrer !!

En d'autres termes, Charles Pépin nous prouve par a + b que l'Autre est une garantie de notre épanouissement.

Privés d'alter, nous serions condamnés à nourrir notre égo jusqu'à satiété. Quelle destinée !

Ce livre m'a tenue compagnie tel mon meilleur ami. Au fil des pages, j'ai (re)découvert la richesse de cultiver l'altruisme.

« la Vraie Vie est rencontre » dixit Martin Buber

Pour être soi-même, il faut pouvoir se refléter en l'Autre. S'identifier, se confondre, se mesurer, se confronter à l'Autre. Se découvrir au contact des autres et en même temps s'en distinguer !

« Soyez vous-mêmes, les autres sont déjà pris » dixit Oscar Wilde.

Ce n'est qu'en s'externalisant que nous agrandissons notre intériorité. Il faut s'établir hors de soi, s'installer dans l'intranquillité, chasser la routine et surtout entretenir une vraie disponibilité d'esprit. Privilégier la vulnérabilité à la rigidité.

Saisir toutes les occasions pour faire du hasard son allié et accepter de déranger le confort de ses habitudes !

Préparer le terrain aux belles rencontres, c'est laisser fleurir sa joie de vivre pour récolter les fruits …sans pépins ;-) Que du bonheur !

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La joie

Je me souviens que ce livre m'avait fait sourire dans ma librairie habituelle : Accolé au nom de l'auteur, le titre ne pouvait me tromper, j'allais passer un bon moment, la quatrième de couverture ôtait le dernier doute !



Je ne savais pas à quel point cette relation (auteur-titre) faite dans mon imaginaire, allait prendre sens...



Solaro, c'est pépins et ses copains !...



La vie ne l'épargne pas, il en fait pas exprès cela lui tombe dessus malgré lui...



C'est le style d'écriture de son auteur qui fait de Solaro un personnage si original, car résolument optimiste.



Cette joie c'est sa force, mais aussi sa grande fragilité, qui va l'isoler, le heurter à des incompréhensions dans sa façon de rendre des comptes sur sa vie, dans le box des accusés. Il est déconcertant.



Car oui là c'est le gros pépin...il voulait pas, mais il a tué quelqu'un.... Cela se durcit....15 ans de prison le laissent sortant vers un hôpital psychiatrique....



Solaro est un personnage....lunaire, hors du temps mais qui perd de son angélisme, de sa magnanimité car il ira jusqu'au bout de son délire....



J'ai aimé ce livre parce que Charles Pépin, il a le talent de son écriture : faire sourire et réfléchir sur la joie qui est un moment furtif et le bonheur, une quête durable.







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Platon La Gaffe : Survivre au travail avec ..

Moi quand j’étais petiot, j’ai vécu un peu chez ma grand-mère, beaucoup maraichère, beaucoup catholique et convaincue en plus, persuadée que je ne ferais rien de mes dix doigts, qu’elle braillait quand je voulais me sauver footballer (verbe du premier groupe) et judokater avec les copains du village…



« Mais menuisier ce n’est pas mal » qu’elle disait la vieille dame… enfin si je ne devenais pas un voyou…



Le mardi c’était permis, « Docteur Quinn » en tête liste, toute violence était proscrite et le vendredi lorsqu’elle était assoupie, affalée et bien ronflante, je me régalais devant "USHUAIA", Je voyageais avec "nico" à travers le monde, moi qui voulais devenir éleveur de dauphins…



Mais parfois la vie est cruelle, à Gaza plus qu’ailleurs certes, l’Afrique est perdue, et l’Asie c’est trop loin, donc en tant que Français moyen chanceux car bien née, je ne suis pas devenu éleveur de dauphins, ni policier, ni informaticien, non, Je suis devenu comme elle a dit mémé :



Menuisier…



Fin de troisième (je me répète), ma professeure de maths décide à elle toute seule qu’en tant que burne (spécialiste en burnage) ou branleur (spécialiste en branlage), ne comprenant rien aux « fonctions infines » et aux « vecteurs », que j’imaginais spatio-temporel… et bien d’après elle, je me devais d’apprendre un métier et vite si je ne voulais pas crever la dalle quand je serai grand un peu comme les somaliens qui commencent tout petits eux, plus habitués que l'on a l’habitude d'oublier par chez nous, mais en mieux quand même avec Resto du Cœur à volonté… donc moi bien flippé d’avoir le ventre qui gargouille, j’ai choisi un métier parmi la liste fournie et menuisier ça rimait avec néné...



Quel beau métier, je n’ai jamais regretté, l’histoire de l’art me fascinait : des Égyptiens à maintenant, le style renaissance, Louis XV, Louis XVI, l’Empire, l’Art nouille… concevoir, dessiner, débiter les billes de merisier, de chêne ou de noyer… dégauchir, raboter, assembler… l’odeur enivrante du verni, de l’huile et des bois toupillés… quel bonheur de travailler.



A 16 ans je n’étais pas très doué manuellement, mais motivé ça oui, alors j’ai bossé sans briller, de l’ébénisterie à la menuiserie, me voilà fraichement diplômé après sept années d’apprentissage … Je prenais mon pied à me lever le matin pour aller bosser de 6h30 à 20 heures dans le froid ou la canicule, les heures supp oubliées qu’ils disaient les patrons engraissés à la sueur de mes mains ( ..culé va…).



Mais moi je voulais gagner de l’argent, plus que le salaire d’un ouvrier, alors j’ai vendu mon âme au capitalisme , avec ambition mais sans conviction, juste pour le gain quoi… Et pis les croquettes des chats ça coute un bras surtout quand ils sont à la diet…



Aujourd’hui je suis cadre, avec un salaire plus que correct, mais je me réveille moins motivé, je traine des pieds, je me plains tout le temps même bourré à l’humour… les gens que je côtoie sont des machines de guerre, sans sourire, leur costume bien repassé, sans humanité, pantin du capitalisme moderne et de la mondialisation, moi pecno de gauche, défenseur des requins, amateur de sommeil, plein d’illusions, chaussé de converses choupinou, style plongeur-beau-gosse, je m’ennuie tous les jours un peu plus, laissant mon imagination voguer sous les jupes des filles qui défilent sur les champs d’Élysées, les jambes au vent, moi dans les embouteillages de la capitale… m’enfin en été, ça défile…



Moi qui voudrait devenir tripoteur de gonzesses, compteur de fleurette, poète pour nénettes, toucher des fesses, au lieu de ça je me bourre au coca, noyé dans cette déprime d’un métier sans vocation… mais de quoi je me plains, de rien allons bon, car j’ai conscience de mes privilèges, celui de pouvoir encore me plaindre…



Cette BD est intelligente, drôle, pleine de vérités sur le monde du travail, tous ces philosophes mis en scène pour dénoncer l’absurdité, le fossé qui existe entre l’antiquité et aujourd’hui, bref un petit bijou d’ironie que l’on devrait mettre entre toutes les mains, pour comprendre, apprendre tout en se cultivant, quel pied…



Donc si un jour quelqu’un avait besoin d’un penseur du dimanche, qui aime les tongs et le monoï, philosophant sur sa médiocrité, prêt a rire pour le plaisir de vous faire plaisir, je suis votre homme, je sais me servir d’Excel, de Word, d’un marteau et d’un burin, je fantasme de farniente, et me prélasse sur les seins des femmes nues prêtent à faire tomber leur robe pour satisfaire mes illusions lubriques…



Mais mon imagination ne fait pas gagner d’argent…Chienne de vie, alors laissez-moi pioncer bordel de dieu...



et FUCK le lundi...



A plus les copains



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Platon La Gaffe : Survivre au travail avec ..

Ah le travail c'est la santé !!! TRALALA... LALERE... joie et galère ?



L'entreprise, un collectif, mère de toutes les managements, de hiérarchie, de règles et de codes...Jul nous balade dans ce monde professionnel avec un stagiaire en "mode Gaston Lagaffe" et nous amène à digresser en compagnie de célèbres philosophes : Platon, Socrate, et d'autres personnages inattendus ! ils nous exposent leurs modes de pensée au travers de notre histoire jusqu'à nos jours, Illustrés par des mises en situations pleines d'humour.

C'est drôle, intelligent, un regard lucide et décapant sur le monde du travail qui tient une place prépondérante dans nos vies ....et une manière agréable de découvrir ou se rafraichir la mémoire sur la philosophie.



de nos jours, la vie professionnelle grignote insidieusement la vie privée grâce aux technologies de pointe : téléphones et ordinateurs ont pris le pouvoir...! Oui oui!!!impossible de ne pas répondre aux mails, aux courriels! en tout lieu et à toute heure .. tout est URGENT !..vive le télétravail? dans quelles conditions? L'open space : espace de liberté surveillée ou " convivialité"?

De burn out, en dépression...allons voyons, travaillons encore et toujours plus!! ! traversons la rue !



Pertinent sujet et à l'heure du bac pour les bacheliers un sujet en philo très intéressant

le travail : une aliénation de l'homme ? Un déterminisme et un marqueur social ? Une absolue nécessité vitale...ou un carcan dont on peut se sortir pour vivre autrement ?

Voilà, quel bonheur que de lire cet album sur son transat, une glace à la main...! aujourd'hui j'ai piscine !!



A déguster sans modération !BONNE LECTURE à tous et toutes !









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Les vertus de l'échec

Charles Pépin est un philosophe français contemporain que je voulais découvrir.

J'attendais un livre sur le statut de l'erreur, "échec" ayant une connotation négative, sauf au jeu homophone.

Dans ce livre, il essaie de démontrer, par une écriture plutôt psychologique, mais appuyée sur des bases philosophiques, que « l'échec » ne doit pas être la catastrophe que les petits Français de CM2 envisagent. L'esprit français de l'école par rapport à l'échec est celui d' une honte, dont il faut effacer tout-de-suite le souvenir.

Or, l'école finlandaise, dont les résultats PISA sont excellents, les américains, qui ont le sens de la réussite, et même Charles de Gaulle, sont des exemples inverses : mille fois sur la tâche ils sont revenus, afin de persuader, malgré l'adversité. De Gaulle a toujours eu une certaine idée de la France, et s'est évadé plusieurs fois des camps allemands en 1917, a proposé en 36 d'écraser Hitler quand il était encore petit, n'a eu que 300 résistants avec lui au début lors de son « appel »...

Pépin prend beaucoup d'autres exemples de gens connus qui ont essuyé des échecs avant de réussir comme Steve Jobs ou Rafa Nadal.

L'exemple de Jean Christophe Rufin ( lisez « Le grand Coeur » ) m'a sidéré :

bloqué dans ses projets en médecine, il va en humanitaire. Puis barré en humanitaire, il opte pour la politique...Et enfin il trouve sa voie de libre expression : l'écriture !

.

Je dois avouer que ce livre, très fluide, bien parti initialement, m'a laissé un goût bizarre au fond de la bouche en fin de parcours, et, chose rare chez moi, j'ai fini par retirer une étoile.

En effet, c'est le bazar, ça part dans tous les sens, il y a trop de citations, comme chez Montaigne, pas assez de Pépin, comme si l'auteur n'était pas sûr de lui.

Enfin, ça fait finalement trop « recettes de développement personnel », un genre de livres que je n'aime pas. J'ai pourtant en « gamma » le DP, mais c'est la faute de babelio qui n'a pas de case « Esprits et âme », alors je place mes bouquins sur le spiritisme en DP et en Ésotérisme ( une rubrique qui ne correspond pas non plus et fait trop charlatan ).

.

Au final, je suis d'accord avec l'auteur sur le plan pédagogique, mais pour moi, prof comme Pépin, il enfonce des portes ouvertes : je n'ai jamais sanctionné exagérément les hors sujets ou les élèves bizarres, ayant moi-même été bizarre. Ce qui est intéressant, c'est qu'il encourage « les apprenants » à explorer les pistes qu'ils creusent naturellement. Si j'avais suivi son exemple, j'aurais été un autre Pinninfarina ou un Bertone... Mais...



... je suis très content de mon sort : )
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50 nuances de grecs, tome 1 : Encyclopédie de..

Quel rapport entre cet album et la trilobite mummy-porn '50 nuances de Grey' ? Je ne saurais le dire, puisque je n'ai pas lu les romans de E.L. James, ni vu leurs adaptations ciné.

Le sexe doit quand même être un des dénominateurs communs : la mythologie gréco-romaine regorge (profondément) d'histoires de Q, hétéros, homos, bi, échangistes, SM, zoophiles, pédophiles, incestueuses. Il y en avait pour tous les goûts, avant que notre civilisation judéo-chrétienne vienne mettre de l'ordre dans tout cette débauche.



Avec 'Platon Lagaffe', 'La planète des sages', et cette nouvelle série sur les mythes antiques, Charles Pépin et Jul revisitent le patrimoine culturel occidental pour le rendre accessible à tous. L'éclairage de Pépin est celui d'un prof de philo, et Jul apporte ses touches d'humour à grand renfort de jeux de mots et de situations amusantes. Comme dans 'Silex & the City', le propos est génialement agrémenté de clins d'oeil à l'actualité (sociale, politique, économique, people) grâce à de nombreuses planches de BD...



Drôle ! Et instructif, en guise de piqûre de rappel - parce que j'oublie très vite les aventures des divinités olympiennes et de leurs proches.
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50 nuances de Grecs, tome 2 : Encyclopédie de..

Cinquante nuances de Grrr... !?

Cool, du mummy-porn ? avec des dessins, en plus !?

• Mummy, un peu, parce que l'antiquité, c'est vieux.

• Porn, oui, puisqu'il s'agit de mythologie grecque. Donc on y trouve des échanges frénétiques, parmi lesquels des mélanges non autorisés ici et maintenant (entre frères et soeurs, avec des animaux, j'en passe et des pires...).

• Dessins : voir en 2e & 3e de couv, et aussi p. 28 & 29, ce que la b*** de Priape est au nez de Cyrano.



Cinquante planches de Jul sur des personnages ou événements de la mythologie gréco-romaine. Des planches pleines d'humour et de jeux de mots, en écho avec l'actualité : Toison d'Or et Gilets Jaunes, Argos Panoptès et les GAFA, dieux de l'Olympe libidineux/violeurs et #MythToo, Eole et Hulot...

En regard, sur la page de droite, un texte de Charles Pépin (agrégé de philosophie), pour présenter brièvement et clairement les déesses, dieux, héros et mythes évoqués - ce qui les caractérise, les a rendus célèbres, comment ils sont restés dans notre culture (arts, vocabulaire...) pendant vingt et quelque siècles.



On retrouve avec plaisir les people de l'Olympe et leurs frasques appris au collège, recroisés au gré de quelques lectures ou films depuis. Et on fait connaissance avec d'autres. J'ai (re?)découvert les Hécatonchires, Arachné, Eris et la pomme de discorde, Charybde & Scylla.



Plus drôle que la série 'Silex & the City' (qui s'essouffle, je trouve), ces albums de vulgarisation philosophique de Jul & Pépin* m'enchantent.

J'ai particulièrement apprécié ici l'étymologie, et la confrontation entre la mythologie gréco-romaine et les religions monothéistes.

« Cette pensée du tragique est (...) la grande invention de la mythologie grecque, d'où proviennent les principaux héros du théâtre de Sophocle, d'Oedipe à Antigone. Héritiers d'une vision chrétienne du monde, selon laquelle tout finira bien, et d'une pensée du libre arbitre, selon laquelle nous sommes libres et responsables, nous avons du mal à approcher la radicalité de ce tragique. (...) »



Amusant + instructif = jouissif.

___



*

• 'Platon La Gaffe - Survivre au travail avec les philosophes'

• série 'La Planète des Sages' (2 opus parus à ce jour)

• série '50 nuances de Grecs' (2 opus, dont celui-ci, le second)
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La joie

"Je n’ai pas beaucoup dormi mais il y a ce bonheur dans mes muscles, cette chaleur dans mon sang qui me tiennent compagnie."

Voilà précisément comment débute le roman La joie de Charles Pépin. Solaro le narrateur nous y raconte sa vie en commençant juste avant le décès de sa maman.

Là où d'autres s'effondreraient, ce jeune homme a la particularité de faire jaillir la joie à chaque moment de son existence, même lorsqu'elle est parsemée d'embûches.



L'auteur nous montre dans ce court ouvrage que la joie, certes moins durable que le bonheur, est un jaillissement possible même qd le bonheur n'est plus là.

Elle se déploie ici contre tout ce qui lui résiste (la mort, la douleur physique, l’emprisonnement, l'injustice, le chagrin. ..).



Dans une véritable réflexion philosophique, les émotions du personnage sont bien rendues et j'ai dévoré avec un immense plaisir ce roman qui m'attendait depuis plusieurs mois sur ma PAL. Je n'ai pas été déçue, car c'est un hymne à la Vie que Charles Pépin nous offre. Comme un élan vital contre ce qui nous fait souffrir ou nous menace (parfois ce ne sont rien d'autres que nos propres pensées !), il nous prouve qu'on peut se gargariser des plaisirs simples de l'existence quand bien même le malheur s'abat sur nous. Pour ma part, j'ai beaucoup progressé mais j'ai encore du chemin.

Étrange Solaro, qui nous est dépeint à la fois comme épicurien (il sait jouir de la vie) et comme stoïcien (il a compris l'inutilité de se battre contre le sort). Sa joie chronique se révèle cependant être une insulte à la manière de vivre des geignards, plaintifs, négatifs, râleurs, etc.... trop souvent enclins à se comparer au reste du monde et à ne penser qu'à soi.

Parviendront-ils à le condamner dans cette histoire qui rappelle parfois "étrangement" L’étranger de Camus ?



Peu importe... car finalement, l'important n'est-il pas que chaque ligne de ce roman nous chante l'importance unique et lumineuse d'être présent au monde, dans ce qu'il a de plus joyeux.

Un vrai grand coup de cœur !
Lien : http://justelire.fr/la-joie-..
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La planète des sages : Encyclopédie mondiale de..

Charles Pépin est aussi l'auteur inspiré de " Ceci n'est pas un manuel de philosophie" , j'en conclus que "la planète des sages" non plus !

Bien qu'assez exhaustif, ce livre très bien illustré par Jul, ne pénètre que trop légèrement dans les différents concepts qui ont bouleversés notre perception de l'existence !!!!

Ce trop de légèreté a empêché la pomme, tout comme la lune, de toucher le sol, si bien que même Newton (1642-1727) soit obligé d'ouvrir son Golden Parachute ...

Bref, Essai non transformé, NO we KANT (1724-1804), Profane s'abstenir, je dois poursuivre ailleurs ma quête de la Vérité Vraie... à suivre.
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La planète des sages - Intégrale

Bon petit (enfin, 200 pages) bouquin hors normes. Une page sur deux d'humour ayant pour but d'introduire des entrées philosophiques.

On retrouve scène après scène les philosophes connus de tous et c'est le moment d'appréhender leurs apports.

C'est toujours bref (trop?), parfois pas assez neutre (mais peut-on l'être?) mais constitue une bonne base pour un novice ayant envie de de renseigner, aller plus loin...

Et puis les planches sont drôles, bien fichues.

Comment douter d'un album qui considère le petit prince comme un philosophe s'inscrivant dans la lignée de Socrate et Nietzsche ?

Et qui met en scène Star wars et Friends ?
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Les vertus de l'échec

Les vertus de l'échec, c'est un peu l'art de se faire plaisir en ratant les marches ? Masochisme ou pas ? Je positive.



La mort du roi est pour les uns un bienfait et pour les autres une épreuve. En persan, Shâh mât, Echec et mat, est à l'origine du mot échec, échec c'est le drame, car le roi est bien mort, et le vainqueur lève la poing.

La vertu, désigne l'énergie morale, la force, en latin vir, en bon chrétien c'est la recherche du bien pour autrui.



Les vertus de l'échec en résumé, ce sont donc les énergies morales et les forces à mettre en oeuvre pour abattre le roi ! Voila une proposition complexe, que Charles Pépin, nous propose de disséquer en 200 pages dans les allées du pouvoir.



Au jeux d'échecs, le roi est le dernier à tomber, c'est lui qui marque le succès ou l'échec. Quel profit en effet, de manger une dame ou un fou, c'est le roi qui compte, l'objectif c 'est le roi.

Comment atteindre son but malgré les échecs, tel est l'ambition de ce livre "les Vertus de l'Échec."



L'imprudence de Charles est d'avoir choisi des individus ayant une très forte confiance en eux, parfois imbus d'eux mêmes et qui ont développé des stratégies utiles pour remplacer le roi !

Faut -il les en blâmer !

Quel intérêt à montrer à un enfant en échec scolaire que De Gaulle, à essuyé un échec, que le patron d'Apple Steve Jobs s'est trompé, mais pour mieux rebondir ensuite.





Pour les ambitieux les winners, cette bible a été conçue pour vous, pour être le n°1 du tennis français, ou le N° 1 des navigateurs solitaires, et pour vous l'échec est la clé de la réussite, par la vertu de la détermination, de la persévérance, et de la combativité.





Ainsi dans la vie on se crée des objectifs démesurés, on cherche à faire tomber le roi, imprudente erreur, il suffit de choisir une autre cible, de dédaigner la première, trop prétentieuse et grâce à mes vertus, modestie, perspicacité, force de caractère je contourne l'échec et dédaigne le roi.



Le choix de la cible ou l'art de l'esquive, est pour moi une réponse aux Vertus de l'Échec, le traité de Charles Pépin y répond partiellement.



N'ayant crainte d'essuyer un pépin, ou un orage, je choisis la tour, et l'abattit, pour moi le tour était joué, foin de moi l'échec annoncé par la règle du jeu, je me conduisis en vertueux, Tour prends garde à toi, et j'en fis mon domicile.



Ainsi, la réponse adapté et sage à la question qui taraude le ministère de l'éducation nationale ; -que faire en cas de d'échec scolaire?- c'est d'aider l'enfant à choisir sa voie, choisir son objectif, et de proposer un redoublement choisi, ou une activité où il peut progresser, et lui apprendre à trouver sa tour.



La sagesse chinoise du tao est justement de ne pas se vanter, de ne pas jalouser celui qui a plus, et bien sur, ne pas agir délictueusement pour le remplacer. C'est aussi la mienne.



la deuxième remarque concerne cette idée, que la dépression est comme une faiblesse de caractère? En voilà une idée fausse que je n'imaginais pas trouver sous la plume de Charles Pépin qui ajoute ; « Les symptômes de la dépression indiquent qu'il y a, "sous le capot" de la conscience, quelque chose à éclaircir, à déchiffrer, ou à entendre ».

Le burn-out touche souvent les gens les plus vertueux les plus consciencieux. Il faut lire impérativement le livre le Poisson Pourrit par la Tête de Michel Goussu.

En conclusion de cette thérapie proposée par Charles Pépin.







"Échouer, c'est souvent en effet « redescendre sur terre », cesser de se prendre pour Dieu ou pour un être supérieur, guérir de ce fantasme infantile de toute-puissance qui nous conduit si souvent dans le mur." Cette phrase résume celle que j'ai posé de façon un peu humoristique, "Les vertus de l'échec ou l'art de se faire plaisir en ratant les marches".



Réussir sa vie est autre chose, c'est se focaliser vers d'autres enjeux, choisir sa tour, elle sera belle car ce sera la votre, c'est mettre en pratique l'art de l'esquive, que l'on retrouve chez Henri Laborit l'éloge de la fuite.



Gagner est un autre défi. Pour ce défi l'échec est le carburant de la performance, de l'excellence, de la mise en orbite de toute la machine, tester et qualifier chaque centimètre d'une carlingue, Pépin répond à ce défi celui de Fédérer et de Churchill. Il ne répond pas à l'échec scolaire qui était son but.



Pour ma part prenez le courant qui vous convient, selon vos désirs.





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Platon La Gaffe : Survivre au travail avec ..

Marre du train-train quotidien au bureau ? De vos collègues ? De votre tyrannique de patron ? De vous sentir sous-estimé, voire totalement invisible, aux yeux de votre hiérarchie ? Alors jetez-vous sur ce guide de survie ayant pour noble ambition de vous faire appréhender dans toute sa complexité l'une des jungles les plus sauvages et redoutables de notre XXIe siècle : celle du monde de l'entreprise. Au moyen d'une ingénieuse alternance de dessins humoristiques et de textes explicatifs plus sérieux consacrés à des thématiques propres au monde du travail (les collègues, le boss, les codes vestimentaires...), Charles Pépin (le scénariste) et Jul (le dessinateur) nous proposent ici une critique acerbe mais néanmoins lucide du monde de l'entreprise tel qu'il existe aujourd'hui. De la supercherie qu'est l'open-space à la multiplication des caméras de surveillance au bureau, en passant par la « dictature de l'urgence » ou le renforcement de la pression patronale, les deux auteurs se font un malin plaisir d'aborder en détail tous les tabous liés au travail, et ce par le prisme de la philosophie.



Car la véritable originalité de l'ouvrage réside en la mise en scène de certains des plus grands philosophes de l'histoire, pour l'occasion reconvertis en employés du XXIe siècle. Voilà donc Platon devenu stagiaire un peu paumé découvrant l'entreprise, Socrate maître de stage, Sigmund Freud employé de l'année, Thérèse d'Avila assistante de direction... L'occasion pour Charles Pépin et Jul de revenir de façon simple et concise sur les principales thèses élaborées par chacun de ces penseurs et de proposer une belle réflexion quant à ce qu'est aujourd'hui le travail en entreprise et de la place qu'y tient chaque individu. N'allez cela dit pas croire qu'il s'agit là d'un ouvrage purement théorique, bien au contraire, car l'humour y est présent à chacune des pages qui fourmillent de petits clins d’œil ou jeux de mot savoureux que les amateurs d'histoire et de littérature ne manqueront pas d'apprécier relever. De Diogène militant dans son tonneau contre l'open-space à Montaigne ne parvenant pas à sortir de sa période d'essai, en passant par Foucault devenu un obsédé de la surveillance, il faut avouez qu'il y a franchement de quoi rire.



Avec ce « Survivre au travail avec les philosophes », Charles Pépin et Jul signent un ouvrage d'une drôlerie et d'une lucidité remarquables, à la fois défouloir et support de réflexion. Idéal pour mieux appréhender votre vie professionnelle et les théories des grands philosophes de l'histoire, tout en découvrant d'amusantes anecdotes qui enrichiront votre culture générale. Tenez, saviez-vous par exemple que le mot « travail » venait d'un terme latin désignant un instrument de torture à trois pieux capable d'infliger le plus atroce et le plus lent des supplices ? De quoi faire réfléchir, non ?
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La Rencontre, une philosophie

Le compte à rebours ne me laissant pas le choix (livre reçu par la masse critique), je viens donner mon avis sur cet essai que je n'ai pas encore terminé. Non pas qu'il soit poussif, que je n'y trouve pas d'intérêt, bien au contraire, mais c'est le genre de bouquin qui demande un temps de digestion, parfois d'une phrase à l'autre, et depuis presque un mois, il trotte dans ma tête au cours de mes errances.



La rencontre, ou plutôt les rencontres: en ces temps de limitations sociales, le thème prend une autre dimension, bien que cela ne soit pas le propos de cet essai qui pousse, incite à la spontanéité, à l'ouverture: honnêtement, moi qui ne suis pas si spontanée, je ne demande plus que ça, rencontrer! Découvrir! Discuter! Boire un verre, sortir, décider de faire ça à l'arrache, au dernier moment, rencontrer un tableau ou une statue par hasard, aller au ciné, enfin vous me comprenez! Le monde entier étant au stand by, c'est vers mes rencontres passées que je me tourne donc au gré de ma lecture et me voilà à hiérarchiser celles qui ont compté, celles, surtout qui m'auraient changée, brutalement peut-être ou lentement mais sûrement. Des rencontres, j'en ai fait bien sûr, pas seulement amoureuses ou amicales, mais artistiques aussi, littéraires (oh oui!) et même animales, pourquoi pas? Un chat affectueux qui devient le confident et donne de l'assurance quand on est un enfant solitaire, c'en est une de rencontre, non?

Le côté vulgarisateur de l'essai, qui cite tout autant Socrate, Sartre que La route de Madison ou Bowie et Lou Reed pour étayer ses propos, c'était quitte ou double. Ca a marché, les références me parlent, heureusement, et me revoilà partie dans mes réflexions personnelles.

Bien et clairement écrit, une belle couverture, une écriture aérée mais pas trop légère non plus, juste ce qu'il faut, c'est un beau cadeau que j'ai reçu grâce à la Masse critique donc merci Babelio et Allary editions!
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Platon La Gaffe : Survivre au travail avec ..

Le monde du travail m'intéresse. Parce que j'aime travailler, d'abord, mais aussi et surtout parce que je me régale à y observer les petits travers, les grosses hypocrisies, les mélodrames et les jeux de pouvoir qu'il créé ou exacerbe chez tout un chacun.



La philosophie me paraissait une nouvelle clé d'entrée, amusante et intelligente, pour à la fois rire de nos vanités et comprendre au-delà de l'ironie. J'avais donc tous les atouts en main pour apprécier cette BD platonicienne.



Pourtant, le premier rdv fut plutôt raté : j'ai lu quelques pages dans la voiture en attendant et... bof, pas ri, pas appris grand chose, pas compris les parallèles. Alors j'ai tout repris au début, tranquillement, sur mon canapé et j'ai vraiment pu rencontrer Platon La Gaffe et tous ses collègues philosophes.



Platon La Gaffe, c'est le stagiaire naïf qui arrive dans une entreprise et enchaine les boulettes dans de courtes BD de 2 pages. C'est aussi et surtout le prétexte à des explications, courtes également, sur quelques théories philosophiques et principes du monde du travail, en vrac des rappels sur le rôle du travail pour les sages antiques ou chrétiens, l'absence de morale chez Nietzsche, l'arnaque de l'open space, Machiavel et le pouvoir, le grand cinéma des prétendues urgences, le changement de perspective entre vie publique et vie privée...



Si le lien entre BD et texte est souvent pertinent et parfois très drôle (ah les bulles de textes de BHL le coursier ! ah Diogène qui danse le gangnam style pour fêter le Friday wear !), l'ensemble est plutôt succinct (92 pages bulles comprises), et surtout très pessimiste. Heureusement qu'il nous reste les caricatures des philosophes sur la couverture pour sourire !



Challenge Petits plaisirs : 24/xx
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