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3.42/5 (sur 6 notes)

Nationalité : Italie
Biographie :

Chiara Stangalino a travaillé pendant plusieurs années pour la maison d'édition italienne Einaudi. Elle organise désormais des festivals, dont le festival du Noir à Courmayeur. Elle a aussi réalisé un documentaire sur l'auteur de polar américain Joe R. Lansdale. Elle vit à Turin.

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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
Dans les nouvelles ici rassemblées, le contraste est grand entre un passé glorieux et un présent globalement sombre, souvent pessimiste, où les faiblesses humaines sont dévoilées. La plupart de ces auteurs sont frappés par la pauvreté des classes populaires de Rome, des Tziganes et des immigrés des pays défavorisés, et cette réalité est perçue aussi bien par les visiteurs que par les Romains eux-mêmes. Dans l’anthologie dominent les ruines majestueuses du Colisée, le cœur de Rome, qui sert de leitmotiv au recueil, à côté d’histoires d’amour tendre et sauvage auxquelles cette inoubliable capitale sert de décor.
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La ville se voit de l’extérieur, se reflétant dans les déchets qu’elle a rejetés. La ville apparaît incomplète et infinie, à travers les maisons jamais terminées, en attente de jours meilleurs. L’eau saumâtre a rouillé ce qui restait des vieilles industries, ombres menaçantes dans l’obscurité, devenue plus intense. Une obscurité dentée et dangereuse. Elle dévore et laisse des os décharnés qui luiront à la lumière du soleil. Quelqu’un se pressera de recouvrir de chair de brique les squelettes des palais inachevés, pour ensuite en remplir les espaces vides de pauvres vies.
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Pour certains d’entre nous, marcher dans Rome aujourd’hui – malgré le rugissement incessant de la circulation, qui résonne dans de nombreux récits de cette anthologie – fait revivre le vieil Empire romain, notre imagination s’aidant d’images, de souvenirs de films et d’émissions télévisées reconstituant l’Antiquité : sa splendeur, ses toges, ses bidonvilles sordides. Nous songeons aux légions remontant la Via Appia, de retour de la guerre, à Rémus et Romulus, aux sept collines (qui ne sont plus tellement visibles, ces jours-ci, du centre de la ville), à l’impitoyable cruauté de César, de Caligula et de tant d’autres empereurs et dignitaires légendaires. Ou, si d’autres époques sont davantage à votre goût, vous pouvez penser aux Borgia, ou à des papes en grand apparat, aussi sérieux que décadents, ou encore à l’ombre plus récente des fascistes de Mussolini, dont l’implacable programme de construction de monuments laisse encore son empreinte sur la ville. Les possibilités sont infinies.
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La foule des touristes peut y voir les traces évidentes d’une époque perdue, les innombrables églises, les boutiques à la mode, le Colisée, la Via Veneto, la Piazza Navona, l’escalier de la Trinité-des-Monts et le Tibre au cours tranquille qui coupe la ville en deux. Ils font la queue pendant des heures pour entrer au Vatican et doivent avoir l’impression – du moins pour les plus cinéphiles d’entre eux – d’être dans un film de Federico Fellini. Ils se promènent en admirant la majesté intemporelle des vieilles pierres, des murs anciens et des rues fréquentées. Ils se régalent dans les restaurants, prennent mille photographies puis, l’âme et les pieds fatigués, se retirent dans leur pension ou leur chambre d’hôtel, et, bien vite, il est temps pour eux de rentrer à la maison, de laisser derrière eux les splendeurs de Rome.
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Angelo Perosino errait maintenant depuis des heures dans les ruines du Colisée en compagnie des deux mystérieux individus qui s’étaient présentés comme étant l’agent Stone et l’agent Miller, deux noms d’emprunt évidemment. Le jeune chercheur était convaincu qu’il s’agissait d’agents de la CIA, d’autant plus qu’il avait suffi d’un bref conciliabule avec les policiers italiens postés au détecteur de métaux, à l’entrée du Colisée, pour que les armes de Miller et Stone, rangées dans des étuis sous leur aisselle, leur soient immédiatement restituées.
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Mais ont-ils réellement vu la ville, la dimension dans laquelle vivent les vrais Romains d’aujourd’hui ? À moins de bien connaître des Italiens résidant sur place, d’être invités chez eux, de se faire montrer ce qui se cache derrière la Rome des cartes postales, ils ont en réalité à peine effleuré la surface de cette cité complexe.
C’est la même chose pour bien des villes, évidemment, et c’est souvent en y vivant suffisamment longtemps qu’on commence à réellement « connaître » un endroit, à le saisir dans toute son intimité parfois scabreuse.
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La prochaine fois que vous vous rendez en Italie, profitez bien de vos excursions touristiques, mais, à l’occasion, arrêtez-vous un moment et essayez de deviner ce qui se cache au coin de telle rue, ou d’imaginer ce qui se passe derrière tels rideaux. D’ici là, que votre imagination se plonge dans Rome Noir et voyage dans la ville, sur ses routes et ses autoroutes, devant la Stazione Termini, à l’ombre du célèbre Colisée, dans les endroits plus ou moins fréquentables qui ont inspiré nos auteurs.

Grazie mille et ciao.
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Les Romains ont construit des routes. Moi qui suis étranger, je les traverse. Je cherche un sentiment de familiarité que je ne trouverai pas, je le sais déjà, mais le chercher me suffit : c’est un mouvement non codifié, une course les yeux grand ouverts. Rome est un corps dont je connais les jambes fortes et les pieds sales, les mains promptes à vous faire les poches, le sexe soudoyé, les cheveux souples et noirs, les muscles qui frétillent, l’haleine qui sent la fumée de cigarette et la liqueur bon marché.
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Pour les Romains, c’est juste une ville comme les autres, mais celle où ils vivent, et le passé a souvent peu de poids. Une ville d’aujourd’hui, affectée par la mondialisation, par l’incessant cirque politique italien, une oasis de cafés et de trattorias pour jeunesse dorée sur mobylettes, une ville vieille et jeune à la fois. Une capitale fortement marquée par l’immigration clandestine et l’injustice sociale, qui colorent tant les récits, parfois sinistres et choquants, de cette anthologie.
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Selon la légende, Rome tire ses origines d’un meurtre : un frère assassiné pour s’emparer du pouvoir. S’en est suivie une sombre galerie de méfaits, de complots et d’assassinats, ainsi que certains des crimes les plus cruels de l’Histoire de l’humanité, depuis Néron et Caligula en passant par les intrigues sanglantes du Vatican et une myriade de guerres, jusqu’au terrorisme et aux collusions obscures entre mafia et politique.
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