La littérature jeunesse doit être politique, estime l'auteur Christian Bruel : elle doit forger les consciences et aider les enfants à questionner l'ordre des choses.
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-Dis, maman, les ombres, ça mange de la lumière ?
Dis, maman, s'il n'y a plus de lumière, ça fera mourir les ombres ?
Jolie Julie, la nuit,
de ses yeux grands ouverts
dessine pour demain
des matins sans soleil.
Quand une ombre
un peu trop sombre
vous suit comme
votre ombre,
nom d'un concombre,
elle vous encombre.
Julie en a assez.
Cette ombre étrange
qui tout mélange
et la dérange,
que le diable la mange !
Une autre journée s’achève.
Elle repousse la suivante.
A quoi bon. C’est toi que j’aime, pas le temps.
Moi je me marierai d'abord avec ma maîtresse... sauf si elle a changé pendant les vacances.
Gens de la terre et des flots, n'écoutez pas
les vieux loups et les crabes de quai.
L'aventure n'est pas à l'horizon.
Ni dans les ports où rouillent les cœurs.
Depuis toujours, c'est sous la mer que naît la mort.
C'est sous la mer que va l'inconnu dans ses voiles.
...Les gens disent que les filles, ça doit faire comme les filles, les garçons, ça doit faire comme les garçons.
On n'a pas le droit de faire un geste de travers.
Tiens, c'est comme si on était chacun dans son bocal.
-Comme pour les cornichons?
-Oui, comme pour les cornichons.
"On a le droit. On a le droit", répète Julie en marchant. Il peut tout arriver. Elle est Julie, elle le sait maintenant.
Julie-chipie
Julie-furie
Julie-Julie
- [...] Tiens, c'est comme si on était chacun dans son bocal.
- Comme pour les cornichons?
- Oui, comme pour les cornichons.
Les cornifilles dans un bocal, les cornigarçons dans un autre, et les garfilles, on ne sait pas où les mettre.
Ballon s'appelle Ballon ! Il n'a pas d'autre nom, ni devant, ni derrière, la poupée à l'envers, qui ne voit pas la mer, perchée sur un ourson ! Ils s'en vont à la plage avec pelle et râteau installés dans le seau où était le gâteau du lapin qui s'endort sur Bernard le canard.
Passé l'automne du jour
dans un temps engourdi,
le corps
lâchant prise
s'en va penser tout seul.
Ton autre vie est là.
Sans course
ni hasard.
Elle n'appartient qu'à toi.
Autour, les choses
sont assemblées
bien à l'abri.
Les voix proches rassurent.
Elles ne dorment pas.