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Critiques de Christian Grenier (670)
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Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

La lecture de ce court roman d'anticipation m'a fait subir les mêmes effets que ce qu'y vivent les personnages : se trouver totalement immergé dans l'histoire. A ceci près que dans cet univers où une lutte ouverte opposent les Lettrés et les Zappeurs (point n'est besoin d'explication plus précise : il y a ceux qui tournent les pages et ceux qui regardent les images....), dans ce monde donc, un virus se répand de faon extrêmement contagieuse : parcourir un livre plonge le lecteur au cœur de l'histoire mais en efface les pages.... Les livres sont donc grandement menacés et deviennent des proies hautement convoitées. La narratrice est doublement atteinte en tant qu'écrivaine, puisque les pages qu'elle crée disparaissent au fur et à mesure. Et pour cette jeune femme sourde et muette, c'est un moyen d'expression vital qui lui échappe. La voilà très motivée pour accepter la mission que lui confie l'AEIOU : découvrir qui est à l'origine de cette épidémie...



C'est à la fois drôle, attractif, et inquiétant.

Drôles les sigles utilisés (les ordis BCBG -Big Computer Bill Gates-, l'AEIOU - académie européenne des intellectuels officiels unis dont les membres sont appelés des Voyelles- ....).



Attractif pour les incursions dans plusieurs romans culte, en compagnie de la narratrice et des personnages (comme chez Jasper Fforde)

Inquiétant car le modèle de société décrit n'est pas si éloignés du nôtre.



C'est donc un très agréable roman que même les lecteurs réticents à l'anticipation devraient apprécier




Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Les enquêtes de Logicielle, tome 12 : Fatal g..

Fatale lecture !

Fatal Gaming, nouveau volet de la série Les enquêtes de Logicielle

Ce roman est un chef-d'oeuvre de Christian Grenier.

Racontant 9 disparitions successives en peu de temps: chacun(e) sont touché(e) par le syndrome d'Asperger (autiste) ou sont surdoué(e), âgé de 15 a 30 ans.

Un lien les réunit : tous jouent à Fatal Game, un jeu vidéo sur plusieurs thèmes. Logicielle, l'enquêtrice découvre que les meilleurs joueurs classés sur le tableau se font enlevé systématiquement donc elle demande à son frère Antoine, allias Tonny, un Hacker recherché de l'aider. Il hacke leur score pour être en haut du podium. Mais Logicielle à plus d'un tour dans son sac, elle imagine une supercherie pour venir à bout de ces disparitions mystérieuses.



Une histoire passionnante que j'ai beaucoup apprécié .



Je vous recommande fortement chers lecteurs cette nouvelle enquête de Logicielle.
Lien : https://www.noosfere.org/gre..
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Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

Au début des années quatre-vingt-dix, internet et les jeux vidéos sont en pleine expansion. Beaucoup s'inquiètent alors de la menace que le livre électronique fait peser sur le livre-papier. Certains prédisent même la mort de ce dernier.

Christian Grenier explique qu'à cette époque, quand il intervenait dans des collèges ou des médiathèques, on lui posait souvent la question : "D'après vous, quand les livres vont-ils disparaître ?", comme si en tant qu'auteur de SF il avait la faculté de connaître un peu l'avenir...

Il ajoute : "Je tentais de rassurer mes interlocuteurs. Contrairement à certains de mes collègues ou camarades (comme Alain Grousset, avec qui j'avais fait un pari !), je ne redoutais pas du tout la concurrence des écrans, d'Internet et encore moins celle des e-book. Moi-même amoureux des livres, j'étais persuadé que ceux-ci perdureraient. Mais je devinais chez les intellectuels (écrivains, profs de Lettres, documentalistes, bibliothécaires) une telle angoisse et un tel désir de sauvegarder le livre (et, indirectement, leur emploi) que je résolus de leur répondre... au moyen d'un roman !"

Voici donc expliquée par l'auteur lui-même la genèse de ce drôle de livre.

Un livre fort sympathique qui a l'avantage d'offrir plusieurs niveaux de lecture. Un roman estampillé "jeunesse", mais qui peut s'apprécier à tout âge.

Les plus jeunes lecteurs y verront une histoire un peu folle, avec des personnages originaux et amusants.

Les moins jeunes apprécieront le clin d'oeil appuyé à Ray Bradbury, dans la dédicace "To Ray Bradbury, of course" et dans le récit. Mais alors que dans Fahrenheit 451 les livres sont interdits par le pouvoir qui se sert des écrans pour gouverner, dans Virus LIV 3, c'est l'inverse : le pouvoir est au mains des Lettrés qui interdisent les écrans.

Il y a beaucoup d'humour dans ce texte, là encore, plus ou moins accessible selon le degré de compréhension du lecteur. Personnellement, j'ai beaucoup aimé les noms des personnages, qui font référence à des héros de romans connus. Si certains, tels Allis L.C. Wonder ou Colin B.V. Chloé se décodent facilement, d'autres m'ont donné plus de fil à retordre... mais, chut... je n'en dis pas plus et vous laisse le plaisir de les découvrir. Christian Grenier a dû bien s'amuser en les inventant, tout comme les nombreux sigles tout droits sortis de son imagination et dont le livre est truffé. Il y a même un glossaire en fin d'ouvrage pour nous les expliquer. Je ne résiste pas au plaisir de vous en donner un : l'AEIOU, qui est l'Académie Européenne des Intellectuels Officiels Unis et dont les membres sont nommés... les Voyelles !

Quel est donc ce mystérieux virus qui efface les lettres d'un livre au fur et à mesure de la lecture, et qui contamine les lecteurs qui le transmettront de livre en livre ? Et, question cruciale pour nous, lecteurs passionnés : les livres vont-ils lui survivre ?

À vous de lire Christian Grenier pour avoir la solution.

Une lecture distrayante et intelligente, une jolie façon d'initier les jeunes lecteurs à la SF.
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Un homme contre la ville et autres recits s..

Les Villes est une nouvelle de Gérard Klein se trouvant dans ce recueil. Ne lisant que très peu de science-fiction, je ne connaissais pas du tout cet auteur. Comme quoi, les manuels scolaires ont du bon puisque c'est à l'intérieur de l'un d'eux que je l'ai découvert et, surtout, que j'ai été happée par le texte, sorte de petit vortex littéraire.



Dans cette nouvelle, l'auteur met en scène une machine, que dis-je ?, LA machine, personnage principal et grand inquisiteur d'une Ville (oui, oui, avec un grand V), entendez par là qu'elle surveille, connaît tout sur tout, n'hésite pas à s'introduire chez l'habitant si elle a une suspicion. Quiconque est étranger sera automatiquement éliminé par ses soins. Brrr, voilà qui fait froid dans le dos, même si on a là un thème bien connu de la SF. Et si la machine se détraquait ? Si elle ne reconnaissait plus les occupants ?



Et si tout cela devenait vrai un jour ?
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

"Virus L.I.V.3 ou la mort des livres" nous plonge dans l'univers des Lettrés, où la lecture et les livres sont les valeurs principales de la société : la lecture est fortement conseillée, les citoyens doivent posséder un permis pour s'exprimer devant plus d'une personne, afin que la parole ne soit plus utilisée n'importe comment. La société est dirigée par les Voyelles, écrivains émérites qui renoncent aux honneurs et à la richesse pour rejoindre le gouvernement. Tout ce qui est visuel ou électronique est mis au ban de la société : écran, Internet, cinéma, ...



Allis vient d'être acceptée parmi les voyelles. Elle est sourde-muette, particularité mal acceptée dans un monde où la parole est tellement précieuse. Mais les autres Voyelles l'ont justement choisie dans ce but : étant donné son handicap, elle est la seule à pouvoir s'infiltrer chez les Zappeurs, pour tenter de découvrir qui se cache derrière le virus du L.I.V.3 : ce virus se répand dans toutes les bibliothèques. Chaque personne qui lit un livre infecté efface l'encre du livre, et se retrouve en échange dans un monde virtuel qui retrace le roman. Toute possibilité d'imagination est donc rendue impossible, on ne peut suivre l'histoire qu'à travers ce monde.



Ce roman est destiné à la jeunesse, mais est assez agréable à suivre. Il y a de multiples références à d'autres œuvres, je ne suis d'ailleurs pas certain de les avoir toutes relevées. Les noms des personnages par exemple sont savoureux : Céline L. F. Bardamu, Allis L.C. Wonder, ... Il est aussi intéressant de montrer que les univers littéraire et électronique peuvent s'enrichir mutuellement, au lieu de les voir comme des ennemis irréconciliables.
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Les douze travaux d'Hercule

Ce que j'ai apprécié le plus dans ce livre de vulgarisation c'est le style parfaitement adapté aux lecteurs "dès 9-10 ans". Celui-ci est non seulement clair, mais le vocabulaire est riche en synonymes utilisés lors de reformulations à vertu pédagogique presque. Voici un bref exemple. Hercule demande : "Comment expier mes crimes ?" et dans la réponse qu'il reçoit on lit : "Les douze travaux qu'il t'imposera sont l'unique moyen de te laver de tes crimes, et d'obéir à la volonté des dieux !". Le narrateur ajoute un peu plus loin : "Maintenant, Hercule connaissait la vérité. Il était le fils de Jupiter est l'objet d'une rivalité entre de grandes divinités de l'Olympe ! Il se demandait quels pouvaient bien être les douze mystérieux travaux qu'il devait accomplir pour se racheter."

Pour le reste, comme le fait remarquer l'auteur dans sa postface, la science-fiction n'est jamais trop loin.
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La fille de 3e B

Pierre, seize ans, est un musicien des plus doué. Il suit en effet des cours de piano auprès d'un soliste de renom tous les jours, tout en poursuivant des études générales en classe de seconde.

Nous sommes au mois de septembre; c'est la rentrée.

En sortant de cours, ce mardi, Pierre s'arrête sur un banc avec le projet d'écrire son journal. Là, il rencontre une jeune fille, Jeanne, qui le surprend par un acte généreux: quelques mots échangés avec un SDF à l'odeur nauséabonde.

Jeanne est élève dans le même établissement que lui, mais elle est encore au collège, en classe de 3eB.

Evidemment, Pierre tombe sous le charme de Jeanne.

En discutant, ils se trouvent un point commun: l'intérêt pour la musique. Pierre veut lui faire découvrir les nuances de la musique classique; Jeanne souhaite son aide quant à la transcription audio d'œuvres laissées par son père décédé. Les rendez-vous du mardi, 16h, sur le banc, vont devenir réguliers.

Mais Pierre se retrouve face à un challenge de taille: remplacer son maître au pied levé pour une représentation musicale en tant que soliste: saura-t-il relever le défi? Pourra t-il évoquer le stratagème mis en place pour supporter le regard du public avec Jeanne sans paraître ridicule?



Christian Grenier parle ici en passionné de musique, mais également en fin psychologue, bien au courant des tourments de cette période sensible qu'est l'adolescence.



Il ne me reste plus qu'à dévorer "Le pianiste sans visage", qui raconte la même histoire, mais du point de vue de Jeanne!
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Le pianiste sans visage

Jeanne découvre un intérêt grandissant pour la musique classique, en assistant à un concert avec sa grand-mère.

Puis petit à petit sa belle-mère lui avoue qu'à la cave se trouve des cantines remplies de vinyles et enregistrements que possédait son père qui est décédé brutalement lors d'un incendie.

Jeanne va se lier d'amitié avec Pierre qui a lui aussi la passion de la musique classique et va la guider dans ses choix d'œuvres musicales.

Bien sûre une charmante romance se mêle à l'histoire, mais aussi le souvenir, et l'amour d'une fille pour son père disparu alors qu'elle n'avait que trois ans.

Elle va le faire revivre à travers ses partitions.

On devine évidemment qui se cache derrière le pianiste sans visage.

Mais sans être spécialement férue de musique classique et grande connaisseuse de toutes les œuvres citées en référence, l'auteur à réussi à me faire vibrer au son des notes de piano et de cette jolie histoire.
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Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd’hui, on va parler d’un roman de SF jeunesse, Virus L.I.V.3 ou la mort des livres, de Christian Grenier.



Or donc dans un siècle, la lecture est devenue obligatoire et les écrans sont bannis et méprisés. La population est divisée en deux camps : les Lettrés et les Zappeurs. C’est dans ce contexte qu’Allis publie un roman et se retrouve chargée d’enquêter sur les Zappeurs : ces derniers ont mis au point un virus détruisant les livres. Pourra-t-elle sauver la littérature ?



-Bon, moi, j’ai déjà un problème là. Une dictature littéraire ? N’importe quoi. Ce sont les écrans qui s’imposent, pas les romans. Dès le départ, ça commence mal et j’y crois pas.



-Mais justement, c’est intéressant de prendre le contre-pied de Fahrenheit 451, où ce sont les écrans qui dominent la société !



-Mouais. Pourquoi pas. J’me méfie quand même. De toute façon, l’auteur est un homme qui écrit un perso féminin. Ca aussi, je me méfie. Je le sens pas.



-Hé bien, on verra. Alors, pour commencer, le roman fourmille de références littéraires qui ne manqueront pas de résonner en vous, à commencer par les noms des personnages : Allis LC Wonder, Rob DF Binson… Même Lund, dont le prénom est apparemment simple, possède une importante signification.



-Désolée, moi je trouve que certains noms sonnent trop ridicule pour leur prêter la moindre crédibilité. L’AEIOU : c’est imprononçable ! Et les Zappeurs, oh là là, ce nom, quelle esclaffade ! Tu vas prendre au sérieux des activistes qui se présentent comme les « Zappeurs Zinzins » ? « Attention, on va faire des trucs très méchants, car nous sommes… les Zappeurs Zinzins ! » « Oh non ! Encore un coup des Zappeurs Zinzins ! Ce sont des monstres ! » Hahahahahaha !



-C’est peut-être fait exprès pour dédramatiser l’ambiance, mettre un grain de fantaisie…



-Ben moi, ça me fait décrocher, ça ne colle pas avec le reste du roman.

-Ledit roman n’est pas mal, d’ailleurs : j’aime beaucoup l’hommage rendu à la lecture, en la citant, en mettant en abyme… et l’action est intense, bien rythmée…



-Hélas, Allis représente un nouvel exemplaire de cliché insupportable ! Elle ne fait rien !



-Rhôôôôh, tu exagères !



-D’accord. Tu as raison : elle prend le RER de sa propre initiative et sans difficultés liées au trafic, aux travaux ou à l’annulation de trains. Comme quoi, la SF rend possibles nos rêves les plus fous.



-Et allez, tapons sur la RATP… Tu ne peux pas nier que certains passages qui lui sont consacrés la rendent fort émouvante.



-Certes, mais elle m’a aussi bien énervée : encore une demoiselle en détresse qu’il faut sauver et ça m’agace ! Ca m’irrite aussi quand elle découvre sa mystérieuse correspondante du Net : elle passe de la colère à la disparition de cette colère en quoi, une page ? Je veux bien qu’on soit dans un roman jeunesse, mais là, on nage dans l’absurde ! J’ai horreur des sentiments incohérents, plaqués là parce qu’on l’a décidé au mépris d’un minimum de vraissemblance ! Et puis, il y a trop d’incohérences dans l’usage fait de la technologie. Je n’en dis pas plus pour ne pas spoiler.



Je suis désappointée, parce que j’éprouve la sensation d’avoir lu un roman qui oscille entre deux publics : l’un aguerri en littérature et en SF, l’autre novice, naïf, pour lequel on se permet de trop gros raccourcis. Je pense que l’histoire aurait gagné en profondeur si elle avait été plus étoffée.



-Mais peut-être qu’elle aurait trop riche pour de jeunes lecteurs, du coup…



-Peut-être.



-Quoi qu’il en soit, c’est un roman intéressant pour initier vos jeunes enfants à la SF.



-Ouais, mais vous leur expliquez qu’on peut être une femme et ne pas avoir besoin d’être constamment sauvée, hein ? Merci, bisous. »
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La S-F à l'usage de ceux qui ne l'aiment pas

Pourquoi lire ce livre alors que j'aime la science-fiction ? Tout simplement par curiosité. Il faut préciser qu'en plus, cet ouvrage s'adresse surtout aux jeunes. Aux enfants et jeunes adolescents qui lisent, peu ou beaucoup.

L'auteur de cet essai jeunesse introduit d'abord la science-fiction : qu'est-ce que la science-fiction finalement ? Définition : C'est tout l'irrationnel expliqué de façon rationnelle (approximativement... j'aurais du prendre des notes !) C'est Christian Grenier, auteur de science-fiction jeunesse qui a écrit, j'ai lu certains de ses livres plus jeunes et j'aimais bien son imagination.

Il met en avant quelques thèmes porteurs (l'espace, l'écololgie, les robots...) à travers quelques romans (dont les siens). J'ai aimé les résumés mises en avant pour quelques livres. Mais parfois, dans son argumentation, il raconte un peu trop l'histoire (parfois du début à la fin), ce qui coupe le plaisir de la découverte. Un bon point : il met les livres jeunesse mais aussi adolescents et enfin, en tremplin, les textes classés "adultes" accessibles aux jeunes adolescents. Très bien aussi une petite histoire de la science-fiction à travers les maisons d'éditions (américaines puis françaises jeunesses. Il y en a beaucoup qui me sont inconnues mais j'espère en découvrir à l'occasion d'une brocante. Enfin, le petit plus (le plus aussi pour ma PAL !), la bibliographie des romans évoqués dans l'essai !

Au final, ça s'adresse aussi bien aux jeunes lecteurs se posant la question qu'aux jeunes curieux décidés d'en savoir plus sur la SF jeunesse.
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Le Soleil va mourir

À 11 ans, j’avais presque arrêté de lire des romans, ne trouvant pas mon compte dans les livres de la Bibliothèque Verte, hérités de mon grand frère et avant, de mes grandes cousines. N’étant pas très porté sur les enquêtes policières, et toujours pas plus aujourd’hui, et pas non plus attiré par des histoires où des enfants sont les héros. Le Club des Cinq, Alice, Langelot... ne me passionnait pas du tout et l’écriture vieillotte de Jules Verne me rebutait. Alors ma mère m’a emmené à la librairie, “Quest-ce que tu aimerais lire ?” Je ne sais pas comment j’en suis arrivé à la science fiction, c’était avant la sortie de “La Guerre des Étoiles”, la libraire en est venue à me proposer un roman de Christian Grenier, “Cheyenne 6112” et ce fut une véritable révélation. S'ensuivit “Un squaw dans les étoiles”, suite du premier, puis celui-ci, et encore “Le satellite venu d’ailleurs” et “Le montreur d’étincelles” du même auteur.

J’ai récemment retrouvé toutes ces œuvres au fond d’un placard chez mes parents, alors que je les croyais perdues à jamais.

J’appréhendais de redécouvrir ce roman qui m’avait sidéré il y a 40 ans, sans doute qu’un roman lu à 12 ans ne procure pas les mêmes sensations passé 50 ans, Christian Grenier est un auteur qui s’adresse principalement à un lectorat 11-15 ans, alors je pensais y trouver certaines ficelles pour captiver un public jeune, des personnages simple, manichéens.

Et voilà que devant une telle qualité d’écriture, une telle cohésion, une solide crédibilité scientifique, une intrigue bien menée, pleine de surprises, de rebondissements, j’ai été à nouveau totalement scotché. Ce roman est génial, c’est ce qu’on appelle aujourd’hui un roman de Hard SF, la science y a une place prépondérante, vous me direz du hard SF à 12 ans, c’est sans doute un peu présomptueux, et bien non, les théories sont pleines d’imagination et pourtant très claires. Il y a pas mal de subtilités dans le récit, dans les rapports entre les personnages, des prises de positions, de l’engagement, des points de vues moderne, sur l’écologie, l’avenir de la société, et même une mise en abyme jubilatoire, et si la fin est, littérature jeunesse oblige, forcément un happy end, cette fin est merveilleuse, chargée d’émotions, très réussie, une fin optimiste de temps en temps, ça fait du bien aussi. En lisant, il y a trois ans, “Spin” de Robert Charles Wilson (2005 dans la VO), je me suis rappelé de ce livre, le parallèle est évident, et “Le soleil va mourir”, antérieur de 30 ans, ne souffre absolument pas de la comparaison.

J’ai consulté la version corrigée de 2002 à la bibliothèque pour la confronter avec celle de 1977, certaines tournures de phrases ont été allégées et on y trouve quelques ajouts ou remplacements de termes techniques, technologiques plus actuels, plutôt judicieux.

Je comprends pourquoi ce roman m’a tellement marqué à l’époque, j’avais le sentiment de me sentir plus mature en le lisant, Christian Grenier ne prend pas ses lecteurs pour des idiots, on sent même un grand respect, c’était différent de tout ce que j’avais lu jusqu’alors. Ce fut un cap important dans ma vie d’ado, j’avais fait de Christian Grenier mon auteur préféré et ses livres ne quittait pas mon chevet.

J’ai relu aussi récemment “Le montreur d’étincelles” avec la couverture illustrée par Loro, qui m’a à nouveau impressionné.

Ma redécouverte de “Le soleil va mourir” m’a bouleversé dès les première lignes, une madeleine de Proust et bien plus encore, au bout de quelques lignes j’ai senti que ce qui se passait dépassait largement le cadre de la lecture d’un bon roman. Ça a été un véritable moment de bonheur, cela m’a permis de constater ce que je savais déjà : me plonger dans les romans de Christian Grenier il y a 40 ans m’a fait aimer la science fiction pour toujours, m’a aussi fait me retourner vers la lecture, et si je lis actuellement au moins une cinquantaine de romans par an, dans tous les genres, ce monsieur y a sans doute une part de responsabilité.

Merci Monsieur Grenier !
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Les enquêtes de Logicielle, tome 1 : Coups de..

Qualifier ce livre de génial serait sans doute un peu excessif,mais j'avoue avoir eu beaucoup de plaisir à le faire étudier à mes élèves avant de leur proposer une très belle rencontre avec l'auteur,Christian Grenier,très intéressant et très pédagogue au demeurant.

Ce livre,c'est un polar écrit sous la forme d'une pièce de théâtre.

Au moment où le rideau se lève, le public découvre avec stupéfaction que la jeune fille qui gît dans une mare de sang,un couteau planté dans le dos, est bel et bien morte ,assassinée. .Qui a tué Matilda?

Dès lors,l'inspecteur Germain et sa jeune stagiaire Logicielle enquêtent. ..Et comme le titre l'indique,les coups de théâtre vont se succéder.

Alors,faire lire ce livre aux élèves m'a paru très intéressant .Le théâtre est souvent un genre que j'adore mais plutôt rébarbatif,parfois hermétique ,j'ose le dire,pour des enfants qui éprouvent quelques difficultés en lecture.Ici,tout semble plus "abordable".

L'intrigue est à portée des jeunes et on peut parfaitement justifier le découpage en Actes et en Scènes, parler des répliques, étudier les didascalies en les mimant,apprendre et interpréter de courts extraits,travailler en équipes,partager,imaginer des costumes,des postures,trouver le ou la coupable,bref,une mine d'or.

, Pour les besoins de l'enquête, un plan du théâtre est proposé dans l'ouvrage.Et nous voici à étudier tout un vocabulaire spécifique.

C'est pour moi une riche idée, de grand intérêt pour les enfants.Aborder le genre théâtral sous cet angle permet aux jeunes lecteurs de se constituer un socle assez solide pour aborder des oeuvres plus ardues.

J'ai beaucoup aimé voir les enfants vivre le texte en se l'appropriant.Une riche idée pour une enquête policière passionnante.
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L'homme qui crie

Bonjour,

Voici « L'homme qui crie » de Christian Grenier . Un polar captivant au rythme soutenu, une véritable immersion dans le monde des peintres des années 30. Nous suivons un capitaine de police et une experte en art qui suspectent un riche héritier d’être mêlé au décès de son frère et de sa sœur. L’enquête est passionnante, tout tourne autour de l’origine d’un Picasso: “L'homme qui crie”. Notre duo d’enquêteurs se montre attachant et haut en couleur. Les rebondissements sont au rendez-vous et le final est bien maîtrisé. La plume de l’auteur est percutante et fluide à la fois . Un très bon polar à découvrir au plus vite !





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Les enquêtes de Logicielle, tome 4 : @ssassin..

Un livre nommé @ssassin.net de Christian Grenier qui m'a particulièrement plu (5 étoiles). @ssassin.net parle d'une enquête sûr l'assassinat de Cyrano de Bergerac que Jean Perrault (dernier descendant actuel de la famille de Cyrano de Bergerac) voudrait résoudre. Mr. Perrault va demander à Logicielle, héroÏne de la série, d'enquêter sur cette affaire stupéfiante puisque Cyrano de Bergerac est mort en 1655. Ils auront besoin d'un logiciel virtuel," le Troisième Monde ", et d'un patch pour y parvenir. Suspens total, j'ai dévoré ce roman !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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2115 : Terre en péril

Merci à Babelio et aux éditions Tertium pour avoir proposé ce titre lors du dernier masse critique jeunesse. Je ne connaissais pas l’auteur et j’ai plutôt bien aimé son style, simple mais efficace. De plus, pour le plus attentifs, il dénonce quelques mauvaise choses de notre société actuelle en extrapolant cela à l’extrême pour le transposer dans cent ans.



Un roman vraiment d’actualité et qui traite de choses intéressantes comme la mondialisation, la pollution, colonisation, écologie et surtout la société de consommation. Il dénonce les entreprises du style Amazon qui dans un siècle s’appelle Ma Zone, il montre également les dérives de l’anglicisme bien trop utilisés ses dernières années. Personnellement, j’ai beaucoup aimé ces sujets abordés avec légèreté, cela permettras peut-être aux plus jeunes de se rendre compte de l’évolution de notre société.



Pour ce qui est de l’histoire, c’est bien rythmé, les chapitres sont courts (comme le roman, qui fait 120 pages) et vont à l’essentiel. On ne tombe pas dans l’amourette pour adolescents ennuyeuse et niaise. Enfin, si, mais c’est tellement court que ça passe assez bien. On est loin des titres comme Hunger Games ou Divergente dans lesquels on nous vends des monde futuristes qui servent en fait à ne faire que des amourettes sans intérêt.



Le seul petit bémol, c’est la fin du roman, qui va un peu vite à mon gout. J’aurais aimé en savoir plus sur la nouvelle planète, découvrir un peu plus la faune et la flore, etc… Mais ce n’était pas le thème du roman, donc c’est logique que ce ne soit pas abordé.
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Le Soleil va mourir

Surpeuplée, la Terre est à bout de souffle. Mais les humains du XXIVe siècle ont acquis les technologies suffisantes à la terraformation de Vénus. Éloignée du Soleil, la planète devient peu à peu habitable, comme en témoignent Stefan, Pierre et Monica, les trois seuls scientifiques de la mission Terre Bis. Une fois leurs études menées à bien, leur retour sur Terre va engendrer une réaction en chaîne impensable, et l'humanité toute entière devra bientôt faire face aux conséquences du passé...



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Une science-fiction engagée qui plaira certainement aux jeunes lecteurs avides d’espace, de planètes inhabitées, d’apocalypse ou de relativité.

Prétexte aux messages écologiques, l’histoire est rapidement expédiée et parfois très simpliste, de même que les personnages et leurs relations, mais cela n’enlève en rien la force du récit et de cette épopée pour la survie du genre humain.

L’élément déclencheur du cataclysme attendu est un peu facile, tout de même.

De manière totalement inattendue, le roman passe de simple “science-survival” à “récit unique et mémorable” à partir du moment où un livre particulier va entrer en jeu et rebattre les cartes… je n’en dis pas plus, mais entre livre de fiction et livre fictif, il n’y a qu’un pas ;)



Finalement, ce récit s’avère prenant, rythmé, pédagogique (mine de rien, on sent le prof derrière la plume) et forme donc un très bon roman de SF jeunesse.
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Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

Petit livre destiné aux collégiens d’à peine 200 pages, L.I.V.3 est une petite merveille.



Le virus de la Lecture Interactive Virtuelle décime les livres. Lorsqu’un lecteur lit le texte d’un ouvrage, il pénètre dans l’histoire, la visualise en 3D et peut interagir avec les personnages devenant même l’un d’eux. Mais au fur et à mesure de la lecture, le texte imprimé disparaît totalement ne restant plus que dans la mémoire du lecteur. Face à ce fléau, le gouvernement des Lettrés, qui a interdit les nouvelles technologies, décide d’envoyer leur nouvelle recrue, la voyelle Allis, infiltré la ZZZ « zone des zappeurs zinzins » afin de mettre un terme à cette calomnie. Allis découvre alors que le leader des zappeurs zinzins est en réalité Lund/Mondaye/Sonn, le fils de sa patronne Emma. Ce dernier lui explique que ce virus avait au départ été mis en place pour contrer sa cécité et que sa propagation était un pur accident. Suite à la trahison de Céline, une autre voyelle, Emma, Allis (sourde et muette) et toute l’AEIOU décide d’allier leur effort pour développer le monde des livres ET le milieu informatique car dans les livres il y a encore des livres et que l’informatique est une porte vers le développement de la lecture.



Christian Grenier parvient à poser l’essentielle des questions soulevées autour du développement croissant du e-book à partir de la réalité actuelle dans un ouvrage de science-fiction pas si fictif que ça. Publié en 2001, je n’ai pu que constaté que les hypothèses émises sur le futur du livre et de la société sont plus d’actualité qu’il y a dix ans. Visionnaire donc, Christian Grenier était déjà bien proche de la réalité présente. Cet ouvrage est l’occasion d’expliquer à des jeunes que le mode de lecture qu’il connaisse et utilise quotidiennement n’est plus celui dont usait la génération précédente. Excitent les ouvrages papiers, nous voici dans l’air des liseuses et livres numériques. Plus facilement diffusable, sauvegarder su les ondes, même le gouvernement des Lettrés ne peut nier les possibilités qu’offre le numérique.



Le livre LIV3 en lui-même est extrêmement facile à lire. L’auteur ne se contraint pas à user d’un vocabulaire informatique complexe, les noms des lieux comme la ZZZ, l’AEIOU, le CCC (le Couvert, le Coucher, la Culture) sont très bien trouvés bien qu’enfantins – mais l’essence même du livre respire d’une volonté de simplicité. Absolument génialissime, je regrette de n’avoir découvert ce roman qu’à mes 19 ans. Les débats en cours de communication à la fac n’en aurait été que plus enrichi de citations tiré de ce chef-d’oeuvre !



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Virus L.I.V.3 ou la mort des livres

En prenant ce livre dans ma pile hier, je ne m'étais pas aperçu que je lirais « la mort des livres », le jour de la fête des Morts.

C'est un petit ouvrage qui m'a attiré lors d'un de mes achats. Et j'adore lire des livres qui parlent de livres… Allez comprendre pourquoi ?

N'empêche, ce fut une belle petite histoire, ou les intrigues sont évidentes, mais joliment racontées.

Un court dépaysement dans l'Univers du fantastique et de la lecture jeunesse.



Et comme le dit l'auteur à la fin :



Aussi, au moment où tu vas refermer cet ouvrage, lecteur, il faut que tu admettes cette éventualité : peut- être es-tu le héros d'une autre histoire, la tienne, qu'un lecteur lit dans un monde plus réel que le tien. Et moi, Allis, je tiens à te remercier : grâce à toi, désormais, j'existe. Peut-être pour très longtemps. Car ce sont les lecteurs qui rendent les personnages éternels. 



Bonne lecture !
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Le complot Ordrien

J’ai toujours un peu de tendresse quand j’ouvre un livre de Christian Grenier, l’auteur qui m’a donné le goût de la lecture dans mes années collège. Mais voilà, sa précédente publication datait de 1978 avec le formidable “Le montreur d’étincelles”, et lorsque “Le complot ordrien” sort en 1981, je suis alors au lycée et je suis passé à autre chose.



Christian Grenier imagine le monde 50 ans plus loin dans le futur. S’il a oublié de penser à l’évolution du numérique, et qu’il croit aux pourvoir des images subliminales (on sait désormais que c’est faux). dans le domaine politique, il nous propose une fable assez glaçante avec la montée de l’extrême droite (en 1974, Le Pen de faisait que 0,75% aux élections, et il n’était même pas candidat en 1981), et imagine un complot de ces mouvement radicaux, où ce parti entreprend de déstabiliser l’opinion publique en faisant monter l’insécurité et en faisant accuser l’immigration. Je n’ai pu m’empêcher de rechercher les correspondances entre sa vision du futur et notre année 2022, comme un jeu dans la lecture.



Comme souvent avec Christian Grenier, le propos est très clair, l’écriture simple et pourtant élégante, on sent le professeur, le pédagogue derrière l’écrivain, mais aussi l’humaniste, évidemment, ses opinions politiques ressortent, il offre une prise de conscience écologique, sociale, c’est un livre engagé et courageux, prémonitoire dans beaucoup de domaines, un livre intelligent comme souvent chez cet auteur, et pas pour autant dénué d’émotion, d’action. C’est une lecture vraiment réjouissante. Comme d’habitude, Christian Grenier m’a encore séduit.



Je suis heureux d’avoir découvert ce roman cet été, mais surtout, voilà un livre que j’aurais adoré lire au collège.
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Avec un peu d'amour et beaucoup de chocolat..

Quand Emma rate le TGV de 8h46 elle se retrouve à côté de Marcus, un jeune scientifique qui agit contre le réchauffement climatique. De grands changements vont en découler pour elle et sa famille.



Sa vie va ce jour là être transformée : sensibilisée aux valeurs écologistes, la jeune fille va se servir de sa plume pour défendre ses idées !



Une rencontre et le destin vous emporte...



Un livre que j'ai beaucoup aimé. Le lecteur est embarqué avec l'héroïne dès les premières pages. Son amour pour l'écriture va changer sa vie. L'auteur tricote ce thème avec l'écologie, la famille et le rap.



Le style de l'écriture est enlevé et varié, efficace mais pas froid. Les phrases courtes sonnent justes dans la bouche de l'adolescente.



Le livre propose en parallèle une réflexion sur la création littéraire et sa diffusion. L'oeuvre de l'héroïne est d'abord déformée, interprétée. Puis elle s'échappe, se modifie et semble au final mener sa propre vie. Christian Grenier semble ainsi nous suggérer de faire notre son récit.



Dans "L'attentat" l'auteur nous dit ce qu'aurait été la vie d'Emma si elle avait pris le TGV!

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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