AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.88/5 (sur 26 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1948
Biographie :

Christian Gregori Parisot est historien et critique d'art. Il a été professeur à l'Institut d'art visuel d'Orléans.

Il est président de l’Institut Modigliani à Rome.

Il a publié depuis 1976 plusieurs ouvrages consacrés à la vie et l'oeuvre d'Amedeo Modigliani.


Ajouter des informations
Bibliographie de Christian Parisot   (8)Voir plus

étiquettes

Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis impressionniste ni divisionniste. Mais je suis l'un et l'autre, parce que je tire avantage de tout élément pictural ; et je peins selon ce que me dicte la nécessité de traduire mon émotion sur la toile, et non pour acquérir le droit de cité de telle ou telle autre école.
Commenter  J’apprécie          100
Il trouvera un petit atelier au Maquis. (...) Il abritait alors toute une faune de marginaux un peu brigands ainsi que des brocanteurs, des mouleurs, des artistes pauvres et tenait bien davantage d'une cité de chiffonniers que d'une cité d'artistes. Outre l'insalubrité et l'humidité, ces logements du Maquis fermaient si mal qu'il était parfois à craindre d'y trouver des intrus en rentrant chez soi. Le quartier était truffé de moulins, de cabarets, de tonnelles, de ruelles silencieuses bordées de chaumières, de granges, de jardins touffus, de plaines vertes entrecoupées de précipices où des sources filtraient dans la glaise, détachant peu à peu certains îlots de verdure où s'ébattaient des chèvres qui broutaient l'acanthe suspendue aux rochers, comme disait Gérard de Nerval lorsqu'il habitait le Château des Brouillards.
Commenter  J’apprécie          80
Le samedi 1er août 1914 la mobilisation générale est décrétée. Les sinistres affichettes blanches portant l’ordre de se présenter dans les casernes pullulent sur les murs comme des champignons vénéneux.

Les premiers à grossir les rangs es engagés volontaires, sont les Polonais, les Russes, les Italiens. Portant capote et képi, on voit bientôt arriver à La Rotonde Moïse Kisling, Simon Mondzain, Ossip Zadkine, Frantisek Kupka, puis Braque, Derain, Maurice Raynal, Blaise Cendrars, André Utter qui se marie avant de partir avec Suzanne Valadon, René Dalize, Apollinaire, Ortiz de Zarate, Paul Alexandre…. Tous prêts à défendre la France et à devenir français en servant le pays.

Amedeo, qui avait déjà été réformé en Italie pour des raisons de santé avant de quitter son pays en 1906 se présente lui aussi au bureau de recrutement et se porte volontaire. Encore une fois, à cause de sa tuberculose, il est déclaré inapte, de même que Diego Rivera à cause de ses varices… Picasso se fait discrètement oublier. Max Jacob est réformé. Soutine est affecté quelque temps chez Renault à la fabrication des munitions puis comme déchargeur à la gare Montparnasse. …Vlaminck qui a trente-huit ans au début de la guerre est envoyé dans une usine d’armement pour tourner des obus. Utrillo est convoqué au dépôt d’Argenton, mais quand le major constate qu’il est complètement détraqué, il le renvoie chez lui. Jules Pascin se réfugie aux Etats-Unis.
Commenter  J’apprécie          70
Il va donc suivre le conseil de Picasso et chercher quelque chose à Montmartre ; et il trouvera un petit atelier au Maquis.
Le Maquis était un vaste terrain sur d’anciennes carrières de gypse, couvert de baraques faites de toutes sortes de matériaux de fortune et de petites maisonnettes délabrées, qui s’étendait du Moulin de la Galette à la rue Caulaincourt, sur l’emplacement occupé par l’actuelle rue Junot, et descendait jusqu’à la place Constantin-Pecqueur en longeant le Château des Brouillards. On avait commencé à le démolir peu après l’exposition de 1900 pour construire des immeubles qui portent les numéros pairs de la rue Caulaincourt. Il abritait alors toute une faune de marginaux un peu brigands ainsi que des brocanteurs, des mouleurs, des artistes pauvres et tenait bien davantage d’une cité de chiffonniers que d’une cité d’artistes.
Commenter  J’apprécie          60
Il y a là aussi parfois Lénine et Trotski, ces exilés à barbiche qui préparent leur révolution. Lénine habite un deux-pièces avec sa femme et sa belle-mère à Denfert-Rochereau et quand il ne va pas à l’Oriental, son café préféré, Trotski l’entraîne à la Rotonde retrouver son grand ami Diego Rivera. Au bar L’Oriental, à l’angle du boulevard Raspail et de la place Denfert-Rochereau, Lénine et Trotski tenaient des réunions hebdomadaires de la 14e section de l’Internationale ouvrière pour convaincre et endoctriner les ouvriers et quelques rêveurs révolutionnaires, comme Ilya Ehrenbourg qui n’avait pas oublié les coups de trique des gendarmes impériaux.
Commenter  J’apprécie          60
- Pourquoi me dessines-tu toujours avec un œil fermé ?
- Parce que avec l’un tu regardes le monde et avec l’autre tu regardes en toi-même.
Commenter  J’apprécie          60
- Je ne fais que des portraits d’un tas de gens qui ne m’intéressent pas, alors que je ne songe qu’à la sculpture, et depuis toujours.
- Faudrait savoir ce que tu veux, mon gars.
- Je croyais être peintre, mais je suis sculpteur. Je pense en sculpteur.
- Alors fonce, ose, sculpte, répond Brancusi. Antoine Bourdelle voulait être peintre et il n’est que sculpteur. Rodin a regretté toute sa vie de ne pas être peintre. Michel-Ange dont l’ultime désir était d’être surtout sculpteur était aussi un grand peintre. Tu as de la chance de pouvoir faire les deux.
Commenter  J’apprécie          40
A l'orée du XXe siècle, les pentes montmartroises, suspendues entre le vacarme des boulevards et le silence du sommet, sont encore creusées de gorges, parfois profondes, résultant de l'extraction du gypse. Seule la rue de l'Empereur, actuelle rue Lepic, permet aux habitants de gravir la colline par le flanc sud-ouest. En haut de cette rue, le Moulin de la Galette, tenu par les Debray, descendants du meunier héroïque de 1814 qui fut tué par les Cosaques en défendant la Butte, est un lieu bon enfant, une guinguette qui date d'avant la Révolution : on y venait alors le dimanche manger de la galette et boire un verre de vin sous les frondaisons. Depuis, les ailes des deux moulins, le Blute-Fin et le Radet, ont cessé de tourner, mais pas les couples, qui voltigent au son de l'accordéon d'un honnête bal musette. A la belle saison, le jardin, assez vaste, est aménagé avec des tables disposées près des jeux de boules et de tir.
Commenter  J’apprécie          30
La vie est un don ; de quelques-uns à la multitude :
De ceux qui Savent et possèdent
A ceux qui ne savent et ne possèdent.
Commenter  J’apprécie          50
L'histoire de l'art au XIXe siècle est une perpétuelle révolution, et l'impressionnisme n'avait pas fini de choquer qu'une nouvelle avant-garde le talonnait déjà. Une fois encore, Montmartre est le théâtre de ces bouleversements esthétiques en accueillant le jeune peintre Georges Seurat, né en 1859, qui laisse au début des années 1880 l'appartement familial du boulevard Magenta et son premier atelier de la rue de Chabrol, pour emménager au 128 bis boulevard de Clichy....Tout près de son atelier, au 130 du boulevard, un autre jeune artiste, Paul Signac, a pris ses quartiers. Géographiquement si proches, leurs noms seront unis dans une complicité artistique profonde, et surtout dans la même passion apportée à renouveler la peinture. Avec eux, naissent les néo-impressionnistes.
Commenter  J’apprécie          30

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Christian Parisot (55)Voir plus

Quiz Voir plus

Mouton, chèvre, chameau, bourrique (expressions)

Dans ce magnifique ciel bleu, quelques jolis ..... blancs.

singes
moutons
éléphants

14 questions
735 lecteurs ont répondu
Thèmes : expressions , détente , langue française , culture générale , expressions françaises , humour , animaux , flegmeCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..