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Citations de Christiane Singer (664)


- "Rabbi, autrefois il est dit que les prophètes parlaient à Dieu face à face, de visage à visage. Pourquoi cela ne se produit-il plus ?
- Parce que les hommes, mon fils, ne s'inclinent plus assez bas."
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Entre toutes les incarnations, choisir la nôtre. Nous désirer où nous sommes et qui nous sommes, à l'instant où nous le sommes.
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Les choses que nos contemporains semblent juger importantes determinent l'exact périmètre de l'insignifiance: les actualités, les prix, les cours en Bourse, les modes, le bruit de la fureur, les vanités individuelles.
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Le rêve d'égalité est un rêve macabre, un rêve d'ingénieur. On se croit contraint de construire l'égalité et c'est la maison des morts que l'on bâtit.
L'idéologie égalitaire a la fonction de s'épargner la rencontre de l'autre et de ses valeurs, d'éviter coûte que coûte l'insécurité qu'elle crée, ce hiatus inévitable dont on ne sort pas indemne, le passage ardu par un inconnu. Toute rencontre crée un espace d'insécurité - jusqu'où suis-je, moi, et où commence l'autre ? - qui fait peur. Or s'exposer à cette aventure, oser s'avancer vers l'autre, vers ce qui est nouveau est le premier enjeu de toute éducation. E-ducere : mener hors de... faire sortir de... Etre éduqué, c'est prendre le risque de la rencontre.
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L'amour de soi !
L'amour de soi - qui est le fondement de l'amour - est une expérience bouleversante, ontologique et mystique. Il ne s'agit pas de l'amour porté à cette personnalité que j'ai réussi à construire. C'est un grande sympathie que j'éprouve pour elle tout au plus.. Non, l'amour s'ancre ailleurs. Il s'ancre d'abord dans la stupéfaction d'être vivant et étrangement dans l'expérience du corps.
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L'ancien réflexe qui consiste à accumuler plaisirs, rencontres, expériences et biens dans l'espoir qu'un jour le poids y sera -le poids d'une vie réussie - va se révéler vain. Le poids, en fait, n'y est jamais. Jamais le TROP ne fait le poids.
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Les dieux de cendre et de sang
de mort et de fers croisés
les dieux de la compétition, de la rivalité
de la domination et de la guerre,
qui peut nous obliger à les honorer ?
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Vous souvenez-vous de la question qui préoccupait tant les conciles des siècles derniers et du nôtre:
Les femmes ont-elles une âme ?
Je réponds résolument non !
Il est évident que les femmes n'ont pas d'âme.
Elles sont l'âme d'un monde. Elles sont notre âme.
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Il y a quelques semaines, un ami viennois de quatre-vingts ans, qui avait participé à la résistance en Autriche, me racontait que le jour où Hitler tenait au Heldenplatz son fameux discours, toute la ville déferlait vers cette place, et lui, seul, jeune homme, montait en sens inverse la Mariahieferstrasse, se rendant à une réunion de résistants. Et il me racontait que, seul à remonter le courant de toute une foule, il se disait : « Mais tu ne peux pas avoir raison contre tous. Ce n'est pas possible. Tu ne peux pas être seul à avoir raison. » Et, au fond de lui, une voix lui disait : « Mais oui, tu peux »
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Il n'y a qu'un crime, c'est désespérer du monde. Nous sommes appelés à pleins poumons à faire neuf ce qui était vieux, à croire à la montée de la sève dans le vieux tronc de l'arbre de vie. (...) Oui, le pessimisme m'ennuie à mourir.
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Christiane Singer
L'amour est visionnaire.
Il voit la divine perfection
de l'être aimé
au-delà des apparences
auxquelles le regard
des autres s'arrête.. .
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"Au-delà du bien et du mal, du vrai et du faux, du juste et de l'injuste, il y a une prairie où je t'attends."
Voilà le royaume des femmes.
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Chacun de nous est à la fois l'enfant de l'homme et de la femme qui l'engendrèrent et l'enfant de la création. Notre cognation est multiple. Notre abandon ne peut jamais être total.
Si cet homme et cette femme nous ont passionnément aimés, ils nous sont père et mère. Dans le cas contraire, ils n'ont été que les vantaux de porte que nous avons écartés pour entrer au monde, et rien de plus. Notre parenté ne s'épuise pas en eux.
Partout, la nature nous reflète et nous prolonge, nous multiplie et nous diversifie à l'infini.
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Nous sommes tous gens du voyage. Et ce voyage est la vie. Nous traversons l'un après l'autre des pays où les perspectives et les aventures ,e se comparent pas entre elles, où change jusqu'à la perception que nous avons des êtres, des choses, du temps et de l'espace. Ces pays ont leurs villes, leurs campagnes, leurs monts et leurs mers - et les cols vertigineux qui les séparent en font des territoires autonomes dont l'exploration successive constitue l'existence humaine. Cette traversée, nous ne l'effectuons pas seuls, mais, bon gré mal gré, avec la caravane de la génération avec laquelle nous nous sommes mis en marche et dont les rangs iront s'éclaircissant jusqu'au terme. Tantôt pleine d'ardeur, elle nous porte de son élan ; tantôt rétive et incertaine, elle nous grève de son anxiété.
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Mercredi ( février )

Ce livre va s'étioler peu à peu . J'y collecte encore des rêveries de ces jours derniers et je m'apprête à le laisser aller. Il m'aura accompagner six mois et aura concentré sur lui mon attention flottante. Il fut mon radeau de naufragée.
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Comme celui des bêtes, ces regards (ndr : d'enfants) nous parlent de la Présence. Il n'y a rien en eux qui fasse obstacle entre l'amour et nous, il n'y a personne qui jette son ombre, il n'y a pas le filtrage de l'ego. Aussi ne sommes-nous plus en mesure de supporter ces regards. Et c'est pourquoi le territoire de l'enfance est en butte à un pilonnage sans merci ; la cible de notre ordre social et industriel ne vise rien d'autre que son extinction. Il constitue une faille géologique dans l'espace dit civilisé qu'il faut à tout prix combler. Il ouvre sur l'inconnu, sur le sacré, sur l'insupportable et s'il est prouvé que cette dimension existe, tout l'univers fabriqué devient caduc.
L'avalanche de gadgets et de machines diaboliques que nous déversons sur eux avant qu'ils n'aient atteint l'âge de l'abstraction est une entreprise de destruction ; leurs yeux s'éteignent, deviennent carrés comme les écrans et plein d'images mortes et mortifères. Nous sommes alors délivrés de leur regard ! Il en va de même de toutes les souillures, brutalités, violences de tous ordres que subissent les enfants. Tout ne vise, à des degrés différents d'infamie, qu'à éteindre ces regards insupportables sur nous : "Qu'as-tu fait de ta vie ?".
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L'énigme qu'est l'Autre recule comme l'horizon à chaque pas que tu fais vers lui.
Le paysage est si vaste à l'intérieur d'un seul homme que toutes les contradictions y veulent vivre et y ont place.
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Ce qui rend le mariage si lumineux et si cruellement thérapeutique, c'est qu'il est la seule relation qui mette véritablement au travail.
Toutes les autres relations aventureuses et amicales permettent les délices de la feinte, de l'esquive, de la volte-face et de l'enjouement. (...)
A partir de cette authenticité qui provoque, écorche et dérange, le chemin mène au mystère de l'être.
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Il est essentiel de prendre soin de ce ciel en nous, invisible aux autres, de ce sanctuaire que la vie nous a édifié et que peuplent les messagers, ceux qui, de façon multiple, nous ont inspirés, conduits vers le meilleur de nous-mêmes.
Dans tous les lieux habités par la souffrance se trouvent aussi les gués, les seuils de passage, les intenses noeuds de mystère.
Ces zones tant redoutées recèlent pourtant le secret de notre être au monde, ou comme l'exprime la pensée mythologique : là où se tiennent tapis les dragons sont dissimulés les trésors.
L'espoir ne doit plus être tourné vers l'avenir mais vers l'invisible. Seul celui qui se penche vers son coeur comme vers un puits profond retrouve la trace perdue.
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Il est difficile au milieu du brouhaha de notre "civilisation"
qui a le vide et le silence en horreur
d'entendre la petite phrase qui, à elle seule,
peut faire basculer une vie : "Où cours-tu ?"
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