Jean a brûlé les derniers instants de sa vie laissant une trace indélébile dans le cœur et l’âme comme le résume cette magnifique parabole : “Jean a brûlé les dernières feuilles du marronnier sur la rive. Le feu craquait mais les flammes n’étaient visibles que par la chaleur de l’air, le tremblement des acacias couvrant la petite ile. La fumée s’est répandue à la tombée du jour, les braises rougeoyaient : au matin, les cendres dessinaient un cercle parfait dans l’herbe, comme une marque au fer, de la largeur d’un puits.”
“Une frange incandescente se propageait à l’est, le long de l’escarpement qui abritait notre mouillage. Ces impressions lumineuses se superposaient à la vision persistante d’un phare abandonné, de son promontoire déchiqueté, ourlé d’écume, et d’une plate-forme d’herbe et de granit. L’île jaillissait comme une émeraude brut de l’océan désert, il n’y avait que cette terre et ce rocher au monde.”