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4.45/5 (sur 19 notes)

Nationalité : Belgique
Biographie :

Christophe Coquin est un écrivain.

De ses nombreuses origines : belge, française, espagnole, yougoslave, polonaise et hongroise, il puise les personnalités de ses personnages à travers des romans qui sont pour lui, des périodes de vies, des biographies ponctuelles de chacun de ses personnages à qui, il transfère une partie de lui-même et tout particulièrement à Viktor Kurt !

Après un premier roman : "Le crépuscule des mensonges" (2016) qui se déroule à Paris sous l'occupation allemande, Christophe se consacre désormais à l'écriture de polars à travers Viktor Kurt, un enquêteur pas tout à fait comme les autres...

Il est aussi l'auteur d'un témoignage "Faut-il te pardonner?"(2018).

son site : https://www.christophe-coquin.com/
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Source : polars.pourpres.net
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DANS LE CERVEAU, LA MORT Une enquête de Viktor Kurt


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Viktor ne dit rien et desserra la ceinture en cuir enroulée autour du cou de l’adolescent. Les traces d’hématomes visibles sous la ceinture ne laissaient aucun doute : la victime avait été étranglée. Mais il fallait attendre l’autopsie pour être certain que cette strangulation était bien la cause de la mort. Enfin, Viktor remarqua que les jambes étaient recouvertes d’un manteau neigeux d’au moins trois centimètres alors que le haut du corps était apparent.
Toujours accroupi, Viktor continua son analyse.
— Le meurtrier a soigné sa mise en scène. Il voulait que nous puissions voir ce qu’il avait fait. Il a travaillé en deux temps. Il a d’abord déposé le corps ici, puis est revenu pour dégager la neige qui avait recouvert la partie supérieure. Il a pris des risques en revenant. Vous savez qui est ce gamin ?
— Nous avons trouvé une carte d’identité. La photo correspond au visage de ce gosse. Il s’appelait Alexander Jacobs et n’avait que dix-sept ans, indiqua Abigaël, émue par le jeune âge de la victime.
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— Vous avez vu ses poignets ? interrogea celui-ci.
Les poignets du jeune homme étaient cachés par le bas des manches de son blouson en jean, mais celle de droite était légèrement retroussée et Viktor y avait aperçu une marque. Sans attendre la réponse à sa question, il remonta les manches de la veste et vit que les poignets présentaient des traces qui indiquaient que l’adolescent avait été ligoté. Le tueur avait attaché Alexander avec une telle force que ses poignets présentaient, eux aussi, des hématomes d’environ sept centimètres de large.
— Nous n’avions pas encore vu cela, dit Fabien, mécontent que Viktor ait remarqué cet élément avant lui.
Impassible face au corps inerte, l’enquêteur confirma que Fabien pouvait maintenant se mettre au travail.
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Le cimetière du Dieweg était l’un des plus anciens cimetières de Bruxelles. Depuis trente-cinq ans, plus aucune cérémonie n’y était organisée et petit à petit, il avait été laissé à l’abandon. Au fil du temps, la végétation en était devenue la nouvelle propriétaire. Les racines des arbres séculaires avaient fini par soulever les dalles funéraires, qui n’avaient pas résisté à la force de la nature. Elles étaient brisées, renversées, tout comme les vases en pierre qui, dans un lointain passé, avaient accueilli les fleurs déposées par les familles des défunts. Les Croix sans décoration superflue, les Christs monumentaux, le haut des caveaux familiaux étaient quant à eux enlacés par des branches de lierres dans un sournois étouffement.
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Assis sur le bord de sa baignoire, Viktor se déshabilla. Il avait déposé avec précaution sa veste et son pantalon de costume sur la chaise de la salle de bains et d’un geste lent, il commença à déboutonner son gilet. Avec plus de lenteur, il ouvrit sa chemise blanche. Il savait que ces dernières secondes prises au temps ne faisaient que reculer la douleur qui l’attendait. Puis, nu, il se redressa et se plaça face au mur de miroirs incrustés de leds. Il leva les yeux et sans vouloir regarder son visage, qui s’émaciait au fil des années, il contempla l’œuvre qu’il avait créée sur son corps. Son torse était recouvert de vingt-sept scarifications.
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Le médecin tendit la main à Viktor, pensant qu’il allait faire de même.
Mais déjà happé par l’aspect du cadavre qu’il avait devant lui, Viktor ne remarqua pas le geste du légiste.
— Tu en penses quoi ? demanda Abigaël.
Son ami resta debout sans parler, face au corps inanimé. Il avait vu vingt-sept cadavres depuis qu’il travaillait comme privé pour la police fédérale de Bruxelles et à chaque fois, il aimait regarder l’étrangeté des mises en scène que les meurtriers, parfois tortionnaires, s’échinaient à créer. Cette 13 fois-ci, l’assassin avait fait preuve d’une très grande imagination dans la perversité de son acte.
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Conscient qu’il ne pouvait pas faire attendre trop longtemps Abigaël devant le cimetière du Dieweg, Viktor se décida à bouger et redressa le torse en un mouvement sec et contrôlé par des abdominaux fermes qu’il travaillait chaque matin, à l’aube, juste avant de s’endormir. Puis il attrapa sur la table basse une tasse de café préparée en début de soirée et qui avait fini par refroidir. L’âpreté de la boisson qui coula dans sa bouche et le dégoût ressenti en une seule gorgée étaient, d’après lui, les prémices de la probable scène d’horreur qui l’attendait dans le cimetière.
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— Rien d’autre sur lui ? Le tueur voulait donc que nous sachions qui était sa victime. Reste à savoir pourquoi et pourquoi le corps a été déposé dans ce cimetière, dit Viktor sans détourner les yeux du cadavre, sur lequel les flocons de neige continuaient à se poser avec une légèreté qui contrastait avec l’horreur de la scène.
— Commissaire, je peux commencer mon travail, maintenant que monsieur Kurt a vu ce qu’il y avait à voir ? demanda le docteur Tremblay sans amabilité.
— Viktor ? OK pour toi ?
— Vous avez vu ses poignets ? interrogea celui-ci
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Fabien Tremblay était arrivé en Belgique au début du mois de septembre dernier après avoir obtenu le poste de médecin-chef à l’institut médico-légal de Bruxelles. Abigaël s’était alors étonnée de voir débarquer de Montréal ce médecin d’une quarantaine d’années au physique de trappeur canadien, car elle n’avait pas compris pourquoi il avait souhaité quitter le Québec pour venir s’enterrer en Belgique. Mais puisque Fabien Tremblay avait obtenu le poste, elle ne lui avait pas posé de questions et se contentait de travailler avec lui.
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Abigaël souleva le bas de sa robe afin qu’elle ne traîne pas dans la neige qui envahissait les étroites allées du cimetière.
— Tu crois peut-être que j’étais en train de participer à une soirée pyjama lorsque le commissaire divisionnaire m’a appelée pour me demander de venir dans ce fichu cimetière ?
— Encore une de tes soirées mondaines en compagnie de Stefaan ?
— Non. J’assistais à un concert de musique classique au Conservatoire royal. À mon avis, mon cher mari en a profité pour aller sauter une de ses pétasses.
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Viktor n’avait jamais compris pourquoi, au cours de la dernière nuit de chaque année, les gens s’adonnaient à des beuveries dans un vacarme insupportable ou bien se recevaient entre amis pour exhiber leur vie sans intérêt face à des convives qui se gavaient comme des porcs. Pour lui, la nuit de la Saint Sylvestre était juste un changement de date, au même titre que les trois cent soixante-quatre autres jours de l’année. Et comme la plupart des autres trois cent soixante-quatre nuits, il avait commencé celle-ci seul.
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