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3.17/5 (sur 82 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paray-le-Monial, Saône-et-Loire , le 22/05/1971
Biographie :

Christophe Deloire est un journaliste, auteur et éditeur français.

Diplômé de l'École supérieure des sciences économiques et commerciales (ESSEC) en 1994, Christophe Deloire est lauréat du prix Louis-Hachette 2003.

Après ses études, Christophe Deloire effectue son service national de 1994 à 1996 comme coopérant au bureau de TF1 à Berlin. De 1996 à 1998, il travaille pour plusieurs journaux et chaînes de télévision, essentiellement pour Arte et LCI.

En 1998, Christophe Deloire intègre le service "société" de l’hebdomadaire "Le Point". Un peu plus de deux ans plus tard, il rejoint le service "politique", où il est chargé du secteur "investigation". Il travaille alors sur les affaires judiciaires, le terrorisme, les services de renseignement. Il démissionnera du magazine "Le Point" en juin 2007.

Depuis 2006, Christophe Deloire est directeur de collection au département "littérature générale" de Flammarion. Il édite des ouvrages tels que documents, enquêtes, témoignages.

Il est le directeur du Centre de formation des journalistes (CFJ) de mai 2008 à juillet 2012, et secrétaire général de Reporters sans frontières (RSF) depuis juillet 2012. Il est également le président du Forum sur l’information et la démocratie depuis novembre 2019.

Christophe Deloire est l’auteur de plusieurs livres dont deux, publiés chez Albin Michel avec Christophe Dubois, ont été des bestsellers. "Les islamistes sont déjà là", paru en 2004, s'est vendu à 60.000 exemplaires, et "Sexus politicus", paru en 2006, à 200.000 exemplaires.

Christophe Deloire est le co-auteur du documentaire "Chirac intime", réalisé avec Laurent Delahousse et Erwan L'Eléouet, diffusé en prime time le 30 juin 2008 dans l'émission "Un jour/Un destin" sur France 2.

Twitter : https://twitter.com/cdeloire
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Entretien chez Thinkerview : Christophe Deloire : Coup d'état numérique, la matrice ?


Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
A l’Assemblée Nationale ce jour-là, Michèle Cotta arrive en tailleur-pantalon rouge, Catherine Nay en minijupe plissée bleu marine. Pour compléter le tableau, la seconde arbore des cuissardes blanches. Je me souviens des talons hauts de la première qui claquent sur le marbre des couloirs. Dans la Salle des Quatre-Colonnes, où se croisent députés et journalistes, la seconde croise et décroise ses longues jambes dans les fauteuils en velours. Les élus se frottent les yeux. Une journaliste moins gâtée par la nature les fusille du regard : “Allez-vous rhabiller !”
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[...] A la DGSE, les spécialistes de la plongée sous-marine se mettent au travail. "Face à une menace, nous analysons le potentiel des terroristes, puis essayons de l'entraver", explique un expert de la caserne Mortier. Les analystes de la DGSE listent les cibles potentielles en France. A quoi d'éventuelles "plongeurs d'Al Qaïda" pourraient-ils s'attaquer ?
Le service découvre des failles étonnantes. Une petite charge peut suffire à faire sauter un barrage. Dans les centrales nucléaires, les prises d'eau pour le refroidissement des réacteurs sont facilement accessibles à des plongeurs expérimentés. Sans compter le danger que peut représenter une bombe placée tout simplement sous un bateau ou un pont. La DGSE transmet le résultat de son étude aux Renseignements généraux. Curieuse coïncidence : les RG décèlent à la même époque des mouvements suspects autour d'une centrale nucléaire basée au bord de la mer du Nord... Repérages ? Fausse alerte ? La menace , en tout cas est d'ores et déjà prise très au sérieux.

Chapitre La DGSE enquête sur les plongeurs d'Al Qaïda, p36-37.
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Proviseur du lycée Turgot, dans le 3e arrondissement de Paris, Thérèse Duplaix constate la propagation du prosélytisme dans son établissement : "Des jeunes filles se disent menacées physiquement si elles parlent à un camarade d'une autre communauté." Ces tragédies donnent parfois lieu à des scènes cocasses. "Cette année scolaire encore, j'accuse un élève de prosélytisme après avoir découvert qu'il transportait dans le lycée des manuels et des écrits religieux et qu'il proposait aux élèves de prier pour obtenir de bons résultats scolaires. Il me répond le lendemain, après réflexion : "Madame, je vous assure, je ne fais pas de proxénétisme." On pourrait en sourire. Mais la situation ne s'y prête guère. D'autant que l'Education nationale est loin d'être le seul terrain où se déroule l'offensive.

Chapitre Des élèves contestent les sapins de Noël, p14-15.
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Le pouvoir, cet "aphrodisiaque absolu" selon le mot de Kissinger, qui rend beaux même les plus laids.
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des tracts diffamateurs narraient le remariage de Chaban (...) et insinuaient que l'ancien résistant avait fait tuer sa première femme pour convoler avec sa maîtresse.
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Les Américains sont des puritains, descendants du Mayflower. Nous,nos institutions vient de la décadence romaine. Nous sommes un vieux peuple. Les maîtresses des monarques, de Louis XIV à Napoléon III en passant par Edgar Faure sont entrées dans l'Histoire.
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[...] ... L'enseignant paraît incrédule face aux propos du grand professeur d'université. Ce dernier, qui a passé une dizaine d'années en tout à la Commission [européenne], réagit :

- Il existe effectivement des règles sur le budget, la monnaie, la concurrence en Europe, tente de justifier Mario Monti. Elles ne contredisent cependant pas la démocratie. Elles ont été introduites par des gouvernements souverains délibérant selon la règle de l'unanimité politique.

Peu à peu, pour paraphraser une formule de l'économiste Jean-Paul Fitoussi, le choix a été remplacé par la règle. En vertu de cette évolution, la démocratie n'est plus définie par le vote mais par le respect des règles. Or les peuples ne sont pas informés des règles qu'on leur fait adopter peu à peu. A quoi sert-il de voter si nous élisons des gens dont la fonction consistera à appliquer des règles édictées une fois pour toutes ?

- Cette démocratie est certes moins en prise avec les aléas de l'humeur de l'électorat, mais elle est bien réelle, poursuit Monti.

Longtemps, on a parlé de "déficit démocratique". L'expression aurait même été reconnue par les plus hautes instance européennes, puisqu'elle figurait dans la première version de la déclaration finale du sommet de Laeken, en décembre 2001, par laquelle les chefs d'Etat et le gouvernement de l'Union [européenne] convoquèrent une réunion à grand spectacle qui prit le nom de "Convention sur l'Avenir de l'Union Européenne." On choisit Valéry Giscard d'Estaing pour la présider. Mais le "despotisme éclairé", qui était autrefois considéré comme un défaut à corriger ou une étape inévitable dans un long processus, semble devenu un but en soi. Une seule question : qui a été consulté pour prendre une telle orientation ? Et est-on forcé d'accepter ce recul au nom de la lutte - nécessaire, au demeurant - contre les déficits ? .... [...]
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[...] ... Est-il certain que les citoyens européens acceptent que le pouvoir budgétaire soit retiré à leurs Parlements nationaux ? En septembre 2010, les ministre des Finances de l'Union ont déjà adopté le principe du semestre européen qui prévoit une surveillance des budgets, agrémentée d'avis donnés par le Conseil. Mais qui ne prévoit pas, au nom de la lutte contre la crise, une abdication des élus ! Si désormais une instance "indépendante" devait statuer, auprès de qui les citoyens devraient-ils se plaindre s'ils sont mécontents ?


En décembre 2011, les Etats céderont finalement une partie de leur souveraineté économique. Un "progrès démocratique incontestable", selon les termes de Nicolas Sarkozy ? La formule est osée : il faudra juger sur pièces les traités qui organiseront cette nouvelle avancée vers ce que l'on appelle le "fédéralisme." Parmi les élites françaises et européennes, de plus en plus de responsables pensent que les marchés n'ont pas tort : ce qui pose un problème, c'est la politique, le débat public. Mieux vaut des décideurs compétents que des électeurs inconscients.


Ancien commissaire européen au Marché intérieur puis à la Concurrence, le professeur italien Mario Monti est nommé, en novembre 2011, président du Conseil de son pays. Conseiller à l'international de la banque d'affaires américaine Goldman Sachs depuis 2005, président de la section Europe d'une mystérieuse organisation, la Trilatérale, Monti est l'une des personnalités les plus écoutées du continent. Avant même son accession au pouvoir, sa réputation fait de lui l'un des rares hommes politiques d'Italie à être doté du sens de l'Etat. Président de l'Université Bocconi de Milan, cet homme austère est loué pour sa probité. Pas le genre à parler à la légère. A la fin de l'hiver 2007, le professeur Monti s'exprime devant un parterre invité par la délégation du Sénat français pour la planification. Lors d'un débat avec des économistes, l'Italien va développer, lui aussi, une étrange conception du pouvoir moderne :

Ma passion pour l'Europe, éloignée des contraintes électorales, tient à son rôle d'alliée des générations futures.

Que signifie cette expression : l'Europe "éloignée des contraintes électorales" ? Peut-elle s'appliquer à une démocratie ? Le propos du futur chef du gouvernement italien a troublé un professeur de sciences économiques et sociales au lycée, qui interpelle l'orateur :

- L'Europe possède un gouvernement procédant par règles budgétaires, monétaires, concurrentielles. Il n'existe donc plus de choix démocratique en matière de politique publique, s'offusque le professeur dans l'assistance. Or Mario Monti indique que l'Europe est garante des générations futures indépendamment des choix de population. Je ne comprends pas comment ce vide démocratique n'est pas problématique en Europe. ... [...]
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[...] ... [Dominique Strauss-Kahn] entend dégager des idées pour relancer la croissance sur notre continent. Le socialiste regrette que les citoyens européens dans leur ensemble ne soient pas à la hauteur de leur potentiel économique. Il invoque une raison principale : le choix conscient de travailler moins longtemps.

Il n'y a rien de problématique en soi ; après tout, le bonheur ne procède pas simplement du revenu. Mais il y a une face noire, ajoute l'ancien ministre de Lionel Jospin.

Le chômage. La faiblesse du taux d'activité. Comment y remédier ? Le directeur général du FMI [= c'était avant le scandale new-yorkais, doit-on le préciser ? ] évoque la consolidation du système financier, la création d'un "marché unique du travail" pour les travailleurs, mais soudain, il va beaucoup plus loin :

- La solution la plus ambitieuse, largement discutée dans la littérature académique, serait de créer une autorité budgétaire centralisée, aussi indépendante politiquement que la Banque Centrale Européenne (BCE).

Dans la salle de l'ancien Opéra de Francfort, personne ne se lève pour protester contre les propos de DSK. Le candidat putatif à l'élection présidentielle française, l'homme dont les médias se plaisent à vanter le talent, l'oracle sur qui l'on compte pour redresser la France si ce n'est le continent, vient pourtant de défendre une solution provocante pour l'Europe. Alors même que le vote du budget a toujours été l'un des exercices démocratiques majeurs, il serait "ambitieux" de le confier à un "gouvernement économique" responsable devant personne et surtout pas devant le peuple. La langue du socialiste a-t-elle fourché ? Pas du tout, puisqu'il précise :

- L'autorité fixerait les orientations budgétaires de chaque pays membre et allouerait les ressources provenant du budget central pour mieux atteindre le double objectif de stabilité et de croissance.

Le contrôle de la discipline budgétaire, prévue dans le cadre des Etats, serait retiré au Conseil européen pour être confié à la Commission. Celle-ci est le bras armé de l'Europe mais un bras dont la légitimité démocratique a toujours été mise en doute. (1)

(1) : la Commission européenne, son nom exact, représente l'intérêt commun à tous les Etats membres. C'est une sorte de gouvernement en charge de l'application des traités. Elle tire également son pouvoir de son monopole d'initiative. Tous les textes européens à caractère législatif doivent être proposés par elle. Le Parlement européen n'en a pas le droit - ce qui réduit largement ses prérogatives - mais il possède un pouvoir de censure et peut obliger la Commission à démissionner. Cette dernière comprend vingt-sept commissaires (un par Etat membre) et est actuellement présidée par le Portugais José-Manuel Barroso. ... [...]
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"c'est facile de dire qu'on s'en fiche de l'argent, quand on en a plein la gueule".
(François Pinault)
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