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3.8/5 (sur 5 notes)

Nationalité : France
Né(e) le : 06/02/1963
Biographie :

Christophe Kantcheff est Rédacteur-en-chef de l’hebdomadaire Politis.

Il est également critique littéraire et cinéma, et a participé à quelques films, dont le documentaire d’Alain Fleischer Morceaux De Conversations Avec Jean-luc Godard pour lequel il était intervenant, ou le film d’Arnaud et Jean-Marie Larrieu, Un Homme Un Vrai, dans lequel il était acteur.

Il a réalisé en 2008 un documentaire, Henri Alleg, L'Homme De La Question.

On lui doit également plusieurs publications telles que le livre d’entretien avec Farouk Mardam Bey et Elias Sanbar, Être arabe (Actes Sud, 2005, repris en poche, collection « Babel », 2007).

Source : /www.commeaucinema.com
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Bibliographie de Christophe Kantcheff   (3)Voir plus

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Par Christophe Kantcheff, journaliste et critique littéraire. Durant l'Occupation, réfugié dans un village du Jura parce que juif, subissant donc une autre forme de confinement, Léon Werth a tenu son journal, Déposition, Journal 1940-1944. Il y consigne tout ce qu'il perçoit de l'époque, se livrant à un exercice de démystification à l'ironie redoutable en même temps qu'il fait oeuvre d'une honnêteté intellectuelle hors pair. Lire l'article "Seul avec la guerre – sur Déposition, Journal 1940-1944 de Léon Werth" sur le quotidien en ligne AOC : https://bit.ly/30yN6iY

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Pour Guédiguian, le communisme n'est donc pas autre chose qu'une forme d'amour universel. Au lieu de s'incarner dans le "fils de Dieu", il est un sentiment humain.

La foi, sinon la foi en l'humain, n'est pas utile. Elle n'est pas non plus interdite, mais elle ne peut se manifester par ce qui la contredit : l'esprit d'exclusion, le mépris, la peur de l'autre...
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Jean-Jacques Rousseau a eu ces mots qu'on dirait écrits au sujet des personnages de Guédiguian :

" Il n'y a point de vertu sans combat, il n'y en a point sans victoire. La vertu ne consiste pas seulement à être juste, mais à l'être en triomphant de ses passions, en régnant sur son propre coeur."
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C'est à la télévision que Guediguian voit Toni, de Jean Renoir.

A ses yeux, le film reste encore aujourd'hui une référence capitale pour lui avoir révélé la possibilité de raconter au cinéma une histoire de prolétaires, qui plus est situés chez lui, à Marseille.
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Dans Le Voyage en Arménie, Anna (Ariane Ascaride), cardiologue marseillaise et communiste, une fois celle-ci arrivée dans le pays de son père, Barsam (Marcel Blüwal), est l'objet d'une douce pression afin qu'elle reconnaisse l'évidence de son identité arménienne. Elle-même cède par intermittence à cet appel amical. Elle cherche sur son visage ce qui rappelle la morphologie des femmes de ce pays. Mais Anna reste lucide sur la part arménienne qui est en elle. Son arménité s'ajoute à ses autres identités, sans prendre le pas sur aucune d'entre elles. «Tu sais que dans une vie, on peut avoir plus d'un pays, plus d'un ami, plus d'une famille», dit Barsam à Anna.
Ce «voyage en Arménie» n'est donc pas pour Anna un retour vers des origines soudain révélatrices et autoritaires, mais un voyage vers ce qui contribue à la constituer au présent, et ce avec quoi elle peut composer, imaginer, inventer. La potentialité d'un enrichissement, pas une vision à angle obtus qui ramène tout, la pensée, les actes à accomplir, à l'aune d'une seule identité et où l'origine revendiquée (d'autant plus haut et fort qu'elle l'est de fraîche date) détermine le reste
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Il y a dans le regard que Robert Guédiguian pose sur ces personnages du peuple une volonté de révélation. Il cherche en eux ce que peu de cinéastes, peu d'artistes ont désiré mettre au jour. Pas seulement leur dignité - un mot galvaudé, aux consonances trop souvent compassionnelles. Mais leur grandeur. Leur magnificence.
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Par définition, la bataille des idées n’est jamais définitivement perdue. Les idées ne meurent jamais. Elles sommeillent en attendant que les circonstances les réveillent. C’est, hélas !, vrai aussi des mauvaises idées… Il se trouve que dans mon prochain film, je vais montrer des gens défavorisés qui tiennent le discours de leurs maîtres, ainsi que les conséquences terrifiantes que cela génère sur leur existence. Ils soutiennent les patrons qui les licencient. Ils se mettent à leur place, et proclament qu’ils ne peuvent faire autrement. C’est un discours qu’on entend très souvent dans la réalité : des gens surexploités qui trouvent normal d’être surexploités. La bataille des idées sur l’entreprise, sur le patronat, sur la dette, sur les premiers de cordée est perdue. Dans la rue, les gens parlent le langage dominant, anti-keynésien, antisocial, individualiste… Vous allez au bistrot, et vous entendez du Milton Friedman ou du Joseph Schumpeter. C’est quand même dingue !
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Robert Guédiguian est un entrepreneur. Non pas au sens du Medef ! Mais au sens étymologique du mot « entreprendre » : pretendere, en latin, qui signifie « saisir » ou « prendre » pour maîtriser (et non pour s’emparer, du verbe capere, donnant « capturer »). Guédiguian entreprend pour ne pas être débordé par une situation, ne pas subir un rapport de forces ; pour participer pleinement à son époque, quitte à ne pas suivre le sens du vent ; pour ne pas être objet dans l’Histoire, mais sujet. Être maître de son destin.
Ce faisant, il accomplit une œuvre. Elle est aujourd’hui d’une richesse incontestable, composée de vingt films, dont le premier a été tourné en 1980, Dernier Été, à l’Estaque, le quartier de Marseille qui l’a vu naître. Sans l’avoir prémédité, il va faire entrer « son » quartier dans l’histoire du cinéma, le transformant en scène régulière où, de film en film, ses personnages évoluent. Autant parce que ces rues et ces habitations constituent sa langue cinématographique que parce qu’il vient y flairer les tensions du réel, les métamorphoses dues au temps. Depuis Le Promeneur du Champ-de-Mars, en 2005, Robert Guédiguian sort désormais de Marseille pour réaliser certains de ses films. Mais ceux-ci portent une si grande part de lui-même qu’ils ne sont en rien des œuvres hors-sol, exilées.
L’une des grandes caractéristiques du cinéma de Guédiguian est d’être inscrit dans la durée – près de quarante ans maintenant – avec une permanence dans la composition de l’équipe qui l’entoure, aussi bien du côté des comédiens – Ariane Ascaride, Gérard Meylan et Jean-Pierre Darroussin en tête – que du côté des techniciens. En matière de production également, puisque Agat Films, fondée sur un collectif d’associés, produit la plupart de ses films. Cette aventure est inédite au cinéma. Elle atteste un idéal partagé tout en ayant des implications artistiques et des conséquences sur la manière de travailler.
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Dans la vie, je suis engagé de mille manières, et je fais des films avec ma vie. Voilà pourquoi mon cinéma est qualifié d’engagé. Parce que je ne cesse d’intervenir publiquement. (…) Je me vois plutôt comme un porte-parole. C’est comme si j’avais signé un pacte qui m’engage : je ne tourne que chez des gens ordinaires auxquels je donne de la visibilité. En général, ils sont figurants, en fond de cadre, flous. J’en fais des personnages principaux, des héros au premier plan. Voilà aussi pourquoi on me définit comme un cinéaste social. Qualificatif qui disqualifie « l’universalité » de mon travail.
(…) La conviction de représenter l’universalisme est une évidence dans les classes dominantes quelles qu’elles soient. C’est pourquoi on ne dit jamais que Proust est un écrivain bourgeois. La bourgeoisie considère ses motifs, son mode de vie jusqu’à ses miasmes, comme universels. Le reste du monde n’est qu’exotique et pittoresque. Le racisme de classe de la bourgeoisie est infini.
(…) Dans « À la vie, à la mort ! », le lien entre les personnages est leur pauvreté. Au début du film, un patron à la télévision dit : « C’est tous ensemble que nous construisons un bel avenir à nos enfants. » Il s’inclut dans le « tous ensemble ». Et, à la fin, on réentend les mêmes mots, mais le film a démontré qu’il fallait exclure le patron de ce « tous ensemble ». La seule communauté qui vaille à mes yeux, c’est la communauté des pauvres gens. C’est pourquoi la manière dont « la France » est invoquée à tour de bras m’exaspère. La france de Neuilly ou la France de Saint-Denis ?
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Nous fils de pauvres, jurons de nous battre jusqu’à la mort, et quoi qu’il arrive, pour que vienne un jour où tout le monde sera riche, sans être capitaliste. 
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Le cinéma de Robert Guédiguian est un humanisme. Ou, pour le dire autrement, son communisme est aussi un humanisme. 
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