Citations de Christophe Lambert (331)
Il y a deux sortes d'individus qui vont rester sur cette plage : les morts et ceux qui vont mourir ; alors foutons le camp d'ici.
Général George A. Taylor.
Il est heureux que la guerre soit une chose aussi horrible, sinon nous finirions par l'aimer.
Robert E. Lee, général en chef des armées sudistes.
Les jeunes gens que l'on rapatrie dans des sacs à viande, fermeture Eclair remontée, ce n'est jamais bon pour le moral de la nation ; ça, les grandes puissances l'ont pigé.
La guerre ne consiste pas seulement à faire entrer du métal dans la chair, elle consiste aussi, et surtout, à faire rentrer des idées dans des esprits.
Les attraits secrets de la guerre sont le plaisir des yeux, celui de la camaraderie, celui de la destruction... Il ne faut jamais sous-estimer le fait que la guerre est un spectacle, quelque chose qui vaut le coup d'être vu.
Glenn Gray dans The warriors.
Je pense que la guerre est un putain de sale tour que les vieux jouent au jeunes. Je pense que c'est une moulinette géante dans laquelle des vieillards sans couilles fourrent des jeunes gens afin d'éliminer la concurrence. Je pense que c'est une chose splendide, grandiose, exaltante, et un putain de cauchemar.
Ernest Hemingway, cité dans The Crook Factory de Dan simmons.
L'Afrique s'impose avec la force de l'évidence, par tous les pores de votre peau. Il y a quelque chose de primordiale en elle. Si « l'enfance est le matin de l'homme », alors on peut affirmer sans crainte que l'Afrique est le matin du monde.
Si l'on en croit ses biographes, Rommel tenait autant du chevalier que du mercenaire. C'était un soldat, pas un idéologue. Il ne s'occupait guère de politique ; démarche sans doute plus confortable pour la conscience quand on sert un tyran. Qu'il s'appelle Hitler ou... Audimat.
Un chapitre censé expliquer la psychologie des Français lui arrache un sourire :
Les Vendéens sont intransigeants, les ouvriers parisiens individualistes ; les Normands sont habituellement taciturnes et réservés... Plus loin encore :
Les Françaises sont immorales. Entretenir une de ces maudites Françaises coûte diaboliquement cher. Elles sont vraiment trop intéressées par l'argent.
Ce que les hommes pensent de la guerre n'a aucune importance, dit le juge. Autant demander aux hommes ce qu'ils pensent des pierres. La guerre a toujours été là. Avant que l'homme ne soit, la guerre l'attendait.
Cormac McCarthy, Le Méridien de sang.
Mon père s'est levé pour allumer notre grosse télé ( l'équivalent du tricératops sur l'échelle de l'évolution audiovisuelle ). Je vous parle d'un temps où la télécommande n'existait pas. De toute façon, le choix n'était pas énorme : trois chaînes granuleuses en noir et blanc , en tout et pour tout.
A ses yeux, rien ne pouvait remplacer cette farandole d'émotions. Les planches rendaient la vie plus belle, plus intense...
-Bill, qu'est ce qui marche chez nos concurrents en ce moment ?
-Les gladiateurs. Le Car Crash fait aussi de très bons scores. Et puis il y a le phénomène des exécutions capitales. Depuis que le gouverneur du Texas a donné son accord pour qu'on les diffuse en direct, c'est la folie. Ah, j'allais oublier le plus gros succès de la saison : « A la découverte de la musique baroque ».
Mines ahuries de l'assistance.
-Je déconne, précise Bill.
Il paraît que l'humour est la politesse du désespoir.
_"Plus tard, je voudrais être écrivain. Raconter des histoires, je crois que c'est le plus beau métier du monde."
Je n'avais jamais rencontré de peuple aussi religieux que les Espagnols. Pour ma part, je ne croyais qu'en un seul Dieu: la science, qui finirait un jour par tout expliquer. J'étais un pur rejeton du siècle des Lumières. Je savais lire, écrire, et pouvais me targuer d'honnêtes connaissances en mathématiques appliquées. Mon père, savant renommé, avait fait la campagne de 1798 aux côtés de Monge, de Berthollet et des autres érudits appartenant à l'Institut d'Egypte. Enfant, le récit de ses voyages exotiques m'enchantait. J'avais une vision idéalisée de la guerre, et je m'étais engagé dans la Grande Armée à ma majorité, impatient de découvrir de nouveaux pays, de nouvelles coutumes...
Mais la réalité était nettement moins romantique que mes rêves d'aventures.
Les combats perdus d'avance ne sont-ils pas les plus beaux ? Vous pensez que l'on peut décider de sa mort aussi aisément que de sa vie. C'est dans votre logique, et vous voyez déjà votre ultime moment avec une netteté fulgurante : une fin glorieuse, le fusil à la main, et combattant pour la cause des opprimés. Une balle vous fauchera et votre exemple galvanisera la jeunesse du monde entier. Vous serez un étendard pour les nouvelles générations. Oui, pensez-vous, si on peut forger sa vie et sa mort, on peut également semer les graines de sa propre légende... Voilà ce que c'est, d'être Ernesto Guevara. Voilà ce que c'est, d'être le Che.
"Rien n'est plus éphémère qu'un acte de bravoure."
"L'esprit humain a une étrange capacité à jouer à saute-mouton avec la réalité."
-Tojo et ses sujets n'ont que mépris pour les autres races. Je doute que l'empereur ait prévu une place pour votre peuple au sein de sa grande « sphère de coprospérité ». Et je crains également que les Elfes ne répondent pas aux critères aryens prônés par les nazis...
-Les Japonais et les Allemands nous traiteraient-ils plus mal que l'homme blanc au siècle dernier ? Dois-je vous rappeler les Elfes des plaines, chassés de leurs terres ? Les Elfes gris de Chaco Canyon, parqués comme des animaux sur des sols impropres à la culture et réduits à la famine ? Dois-je vous rappeler les innombrables promesses non-tenues, les expropriations, les trahisons, les génocides ? Vos cités sont construites sur des ossuaires. Leurs rues sont hantés par des fantômes martyrisés.