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Critiques de Christophe Lambert (863)
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La brèche

La télé réalité à Omaha beach.



Sympathique petit roman écrit concomitamment avec le soixantième anniversaire du débarquement. L'auteur s'est particulièrement bien documenté sur la période pour écrire son livre.



2061. Grâce au saut quantique permettant de renvoyer du matériel et des hommes dans le passé, une émission de téléréalité a déjà filmé la mort de J.F Kennedy de M. Monroe et de J. Dean. Mais le public se lasse. Alors autant y aller à fond et faire le show du 06 juin 1944 à Omaha beach.

Gary Hendershot, reporter de guerre casse-cou et déprimé et Mitchell Kotlowitz, historien spécialisé dans les reconstitutions historiques vont être envoyés dans le passé pour satisfaire le dieu Audimat.



En dehors du fait qu'on se demande tout au long du livre pourquoi une technologie militaire aussi sensible est mise à disposition des médias, au risque de modifier le passé et donc le futur, on se prend immédiatement au jeu.

Le moment choc du livre (le débarquement) est bien amené, bien décrit et très immersif.

Le style simple, direct, usant beaucoup du présent et de dialogues percutant fait beaucoup à la réussite du livre. Les personnages auraient gagné à être un peu plus fouillés, l'histoire un peu plus développée, mais ce n'est pas rédhibitoire. (200 pages de plus auraient sûrement hérité d'un 5 étoiles de ma part).



Oui, avec le matériel de départ, l'auteur aurait pu faire un roman plus sérieux, mais il a choisi d'en faire un divertissement, égratignant au passage la télé réalité et c'est pour moi une réussite.
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Le village aux sept cercueils

Ce roman jeunesse ambiance Marquis de Bolibar nous entraîne en Andalousie, aux côtés de sept soldats de la Grande Armée perdus dans le désert. Germain Grandpain, un idéaliste de 26 ans rêve de rencontres et d'aventure. Et question aventure, il va être servi dès que sa petite troupe arrive à El Perdido, misérable village perdu au milieu de nulle part. Alors que des dissensions ne tardent pas à apparaître au sein du phalanstère, Germain s'amourache d'une jeune et belle jeune fille, aperçoit une silhouette inquiétante qui rôde autour des Français, entend des craquements suspects et remarque que sept cercueils vides ont été disposés la nuit sur le parvis de l'église. Sept cercueils pour sept soldats.



Le village aux sept cercueils est un roman fantastique très agréable à lire. Les deux auteurs, Christophe Lambert et Michaël Espinosa, utilisent habilement tous les ressorts du genre. Des évènements étranges, rationnellement inexplicables, une atmosphère pesante, des silhouettes spectrales, des habitants hagards, des hallucinations, autant d'éléments que la troupe hétéroclite habituée à en découdre sur les champs de bataille a du mal à appréhender.

« Ne t'inquiète pas, marmonna Levasseur en me posant la main sur l'épaule. Nous sommes cinq, avec des pistolets, des sabres… On devrait pouvoir venir à bout d'un paysan armé d'une faux, tu ne crois pas?

- Il ne s'agissait pas d'un simple paysan!

- J'ai vu la mort sur de nombreux champs de bataille, me rétorqua le maréchal des logis. Elle m'a frôlé. Je l'ai regardée souvent bien en face… Elle ne ressemble pas à ce que tu décris , Germain. »

Le recours à la force et à la stratégie militaire peut-il se mesurer au maléfique village del Perdido, quand le village aux sept cercueils sonne le glas de la conscience? Grandpain enfant des Lumières voit s'effondrer la raison, comme va bientôt s'effondrer son rêve napoléonien: « Accueilli à bras ouverts, je n'allais pas quand même jouer les difficiles… Ce que j'aurais été en droit de faire, vu que j'appartenais à l'armée du grand Napoléon, le sauveur des peuples européens! » Une page historique et personnelle va se tourner après l'épisode El Perdido.
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Si tu vois le Wendigo

Il y a des livres qui rencontrent leurs lecteurs et d'autres pas, j'ai su dés le début que ce roman n'était pas ma tasse de thé et pourtant il aurait pu l'être s'il avait tiré vers un style plutôt qu'un autre... Beaucoup de thèmes et de genres pour ce petit roman...

On est aux USA dans les années 50, et c'est le David adulte qui raconte le David adolescent, ce qui lui est arrivé cet été-là et qui l'a changé à jamais.

On est dans un quartier résidentiel et David est enfant unique. Son père est cadre dans la pub, sa mère est à la maison. Elle aimerait bien retravailler mais le père s'y oppose , le monde des camarades-travailleurs est trop dur pour sa faible femme. On est dans une Amérique qui n'est plus , impression de revoir la série TV , Mad Men...

Les adultes ont des problèmes, des problèmes de couples dont certains sont bien gratinés, mais cela ne regarde pas les enfants.

" En ce temps-là, les papas étaient des hommes solides, que rien n'ébranlait."

On bascule dans ce qui pourrait être du policier. David voit sa voisine errer nue dans la rue, du sang sur la bouche. le mari dit qu'elle est somnambule, mais David ne fait pas confiance au mari, il faut dire que Ruth est bien jolie..

" De toute façon, comme je l'ai déjà évoqué, la parole d'un adulte faisait toujours autorité . Toujours"

La nostalgie s'arrête -là , et l'on bascule dans le genre fantastique, avec une petite fille qui dessine un monstre.

Et si c'était juste un souvenir de cauchemar ancien qu' aurait fait l'auteur et qu'il avait glissé dans un livre ?

" Quand vous êtes un écrivain né, tout ce qui vous arrive ( je dis bien TOUT ) est potentiellement recyclable en histoires. "

Et si la solution à tout ne se trouvait pas dans la forêt , là où se trouve le Wendigo ? ?

J'aurais aimé que ce roman n'aborde pas le genre fantastique, qu'il bascule dans le roman d'initiation. J'aurais pu aimer qu'il bascule dans le policier, mais le troisième axe m'a laissée de glace. ce n'est qu'une question de sensibilité, il saura séduire d'autres lecteurs amateurs de frissons, de créatures effrayantes. (Mais comme on est dans le roman pour adolescents, tout cela reste assez soft...).

Un roman pour adolescents très original.

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L'agence Pendergast, tome 1 : Le prince des..

J'aime de plus en plus lire des romans jeunesse. Surtout que ceux que j'ai lu dernièrement, dont L'agence Pendergast, ont beau être courts, ils parviennent à transporter le lecteur et à installer l'univers de façon intelligente et concise. La cible n'est pas infantilisée, l’intrigue est intéressante, et les personnages ont du caractère. Bref, un bon tremplin pour attaquer d’ici quelques années, des romans young adult.



L’histoire se passe à la fin du dix-neuvième siècle, et j’ai trouvé le choix parfait. Elle donne tout de suite le ton et il y a une atmosphère industrielle toute naissance qui ouvre aussi pas mal de possibilité. Le progrès pointe son nez mais la société est encore dans une phase où les traditions et le paternalisme sont encore très présents, et nous assistons aux balbutiements de l’ouverture au monde moderne. Beaucoup de potentiel, et je ne sais pas un côté désuet charmant et qui apporte aussi son côte sombre.



Sean, notre jeune héros, est un voleur avec un certain sens moral. Il n’a connu rien d’autres, et pour lui la rapine est son quotidien. Mais une rencontre avec un moustachu accompagné d’un amérindien, va faire basculer sa vie. Un autre monde s’ouvre alors à Sean. La question est : fera-t-il le bon choix face à cette opportunité ? Sean est tout de suite attachant. Il n’est pas parfait, comme on s’en doute, mais il est débrouillard et tout en nuances. On sent tout de suite qu’il a du potentiel. Et ce fut un réel plaisir de le voir évoluer dans ce premier tome. J’ai hâte de voir ce qu’il deviendra par la suite.



A contrario, j’ai eu du mal à m’attacher aux autres personnages. On ne les connait pas très bien, ce qui joue beaucoup sur ce ressenti. Cependant, on voit tout de suite que l’équipe de Pendergast a aussi du potentiel. Hétéroclite, elle est aussi, je trouve, un clin d’œil à ce que le monde moderne sera. Nous n’en sommes qu’au premier tome mais déjà, on sent que les différences du groupe font leurs forces et qu’il y a de quoi faire quelque chose de vraiment très chouette.



L’Agence, d’ailleurs, est un concept fort sympathique. J’aime bien son côté un peu FBI du surnaturel, et j’ai tout de suite accroché, même si on n’en découvre pas beaucoup. Il y a de nombreux ingrédients qui font qu’il est impossible de ne pas être curieux, et de ne pas vouloir en savoir plus.



Mon seul petit regret réside dans le combat final. J’y ai trouvé un peu de rapidité et de facilité. Ce n’est pas un exercice facile, j’en conviens, mais par exemple, j’ai été beaucoup plus prise dans l’action avec la course poursuite du début qu’avec cet affrontement. Mais franchement… c’est un détail.



Un premier tome court mais efficace. Une jolie réussite qui est de plus accompagnée d’illustrations que j’ai trouvé vraiment chouette et qui permettent de rentrer encore plus facilement dans le roman.

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Virus 57

Voici un roman dont le sujet de départ est un virus, comme son titre l'indique. Mais voici également un roman qui continue sur les chapeaux de roues, une vraie enquête se met en route. Vient s'y mêler la mafia russe, le CDC, un ancien flic, le FBI et deux ados qui ne souhaitent pas être retrouvés car l'un deux a piraté des fichiers top secrets.

Alors avec tout ça, on passe un superbe moment de lecture, à aucun moment l'impression d'être dans une lecture jeunesse ne se fait sentir.

je ne saurai donc que vous conseiller ce roman qui glisse comme une lettre à la Poste, le seul regret et point négatif que je pourrai émettre est la couverture, que je trouve très moyenne.

Je tiens aussi à dire que mon choix d'acheter ce livre s'est fait grâce au coup de cœur que mon libraire lui avait donné.




Lien : http://livresque78.over-blog..
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La brèche

Christophe Lambert dénonce dans La Brèche la télé-réalité et ses dérives.

Des gens de la télé dans un futur éloigné (ça rassure) voient leur audimat qui chute et décident de faire revivre à leurs auditeurs le débarquement en direct live d'Omaha Beach. Tout y est, on envoie une équipe dans le passé qui installe les caméras à l'avance, histoire de ne rien rater. On trouve deux gus qui feront l'affaire pour être sur place et raconter : un photographe grand reporter et un historien féru de reconstitution grandeur nature, et c'est parti. Passage dans le trou de ver et hop, les acteurs sont en place, prêts à filmer et interviewer les soldats qui traversent la Manche et qui se retrouvent pour certains noyés avant même de toucher le sable normand. Mais au lieu d'arriver au bon endroit, celui où sont les caméras -erreur dans le script- les voilà débarqués plus loin et quasiment livrés à eux-mêmes, comme ces milliers de soldats, échoués sur ces plages ensanglantées. Il leur reste leur caméra portative et les oreillettes qui les relient au plateau, toujours en direct. On dit que le show must go on, mais parfois c'est bien difficile, hein ?

J'ai trouvé que ce roman était très plaisant, même si les personnages sont un peu caricaturaux, car il y a un souffle dynamique, un rythme qui ne se dément pas et tient tout du long, avec des rebondissements sympathiques. Un bon livre de SF.
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L'Agence Pendergast, tome 1 : Le Prince des..

Club N°52 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget jeunesse

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BD jeunesse fantastique (tout public).



L'histoire se déroule à la fin du 19eme siècle à New-York.



Ce tome permet la mise en place d'une série très prometteuse qui à l'origine est une série de romans jeunesse.



Plein de références comme à MIB ou à Harry Potter.



Aaricia

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BD qui devrait rapidement trouver son public auprès des jeunes ados.



On se laisse prendre par l'histoire et on a envie d'en lire plus.



Mel

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Merlin et son chat

Entre un Arthur bedonnant et un Merlin féru de sciences et inséparable de son chat, Archie. Camelot repose sur ses lauriers ou presque . Morgane, elle, n'a pas changée et n'est pas à un tour (de magie ) près.

Merlin et Archie vont en faire les frais. Un échange d'âmes va les rendre inséparables. Seuls dans la ville. Ils vont devoir conjurer ce sort par leurs propres moyens. Finie la vie de château.

Dans « Merlin et son chat »notre héros va découvrir, un peuple misérable et des combats d'animaux. le pouvoir les a trop éloignés de la réalité, cette mésaventure va lui permettre d'y remédier et d'avertir Arthur.

Une aventure, de l'humour, de la magie, du suspense.

Christophe Lambert maîtrise son roman sur le bout des griffes.

Les illustrations de Florent Sacré agrémentent joliment le texte pour les plus jeunes.

Merci aux éditions Didier Jeunesse.

# Merlin et son chat#NetGalleyFrance.

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La fille de mes rêves

Dans un futur proche, une réalité virtuelle s’impose : Real Dream permet de rencontrer son âme sœur lors d’une bonne nuit de sommeil. Comment joindre l’utile à l’agréable… Chaque personne est représentée dans cette autre réalité par un avatar à son image. Kamel Touzani, seize ans, est gardien dans l’entreprise de Real Dream, espère bien profiter de sa Dreambox pour draguer la remplaçante du professeur de français…

J’ai parfois de bonnes surprises avec la littérature Young Adult mais pas cette fois-ci. Le scénario est très convenu et les personnages manquent de naturel. Je n’ai pas du tout aimé Kamel Touzani et ses réactions idiotes. Pourtant, l’idée d’un mélange d’un site de rencontres et d’une réalité virtuelle aurait pu donner une bonne histoire. Ça se lit assez rapidement même si on tique souvent aux tournants pris par le roman à quatre mains…

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Swing à Berlin

Très bon livre, peut être plus adapté a un public adolescent, j'aime beaucoup cet auteur, un récit moderne avec des personnages qui évoluent. La musique sous le III e Reich n'est pas un sujet simple, on y apprend beaucoup tout en croisant des personnages historiques ( nazis ou résistants) . Il a su joindre l'aspect historique aux drames personnels ainsi qu'une jeunesse perdues dans les méandres d'un régime complètement fou . La prise de conscience du quatuor d'ado aryen est progressive et bien ficelée
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Lever de rideau sur Terezin

Victor Steiner, dramaturge juif, est arrêté et déporté en novembre 1943. Il est envoyé à Terezin en Tchécoslovaquie. Présenté comme un camp différent et plus humain, Steiner va vite se rendre compte que derrière l'apparence de paisible petite ville, la vérité est toute autre.



Si sa renommée va d'emblée lui attirer les faveurs du SS Waltz, grand admirateur de son oeuvre, Steiner se retrouve contraint d'accéder à une requête pour le moins surprenante. Waltz lui demande d'écrire une pièce qui sera joué lors de la visite de contrôle de la Croix-Rouge internationale. Les nazis ont tout prévu. Tout le camp doit donner le change face à ces visiteurs. Terezin doit passer pour un camp modèle, exempt de toute violence, et la pièce de Steiner doit être le point d'orgue de cette visite.



Le pari est complexe, le temps compté, mais impossible pour l'auteur de refuser, le nazi ne saurait évidemment tolérer un refus. L'enjeu prend une nouvelle ampleur quand un groupe de prisonniers vient annoncer à Steiner qu'il compte profiter de la représentation de sa pièce pour réaliser leur projet d'évasion…





Je connaissais peu de choses sur le camp de concentration de Terezin avant de commencer ce livre si ce n'est que Robert Desnos y est mort du typhus en juin 1945. Il se trouve que beaucoup de personnalités y ont été envoyées, artistes, écrivains, compositeurs, cinéastes et comédiens. de quoi susciter l'inspiration d'un romancier…



C'est justement de création dont il est question dans ce livre, au-delà du cadre particulier dans lequel il se déroule. Comment arriver à créer dans des circonstances qui n'ont rien de favorables ? Arriver à écrire sous la contrainte. Où comment la création peut susciter l'évasion, au sens figuré dans un premier temps puis au sens propre, peut-être.



J'ai aussi beaucoup apprécie l'idée de mise en abyme, la pièce dans le roman dont on suit l'évolution tout au long du livre. Pièce que l'auteur nous propose à la fin du récit. De même, le parallèle avec Molière, personnage de la pièce, et son travail, est vraiment bien trouvé.



Avec ce roman pour ados aux personnages attachants, à l'écriture rythmée et accrocheuse, l'auteur Christophe Lambert réussit amplement son pari de Lever de rideau sur Terezin.






Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Si longue soit la nuit

Un grand merci d’abord aux Editions Fleurus et à Netgalley pour m’avoir permis de lire ce roman adressé aux plus jeunes.

Cinq adolescents que tout sépare se retrouvent dans leur lycée la nuit. Impossible de sortir, impossible de téléphoner, impossible de se rappeler ce qu’ils font là. Mais déjà les dangers les guettent, les eaux du Potomac montent et ils doivent se réfugier au premier puis au second étage, échapper à une sorte de monstre gluant et tenter de comprendre pourquoi les lumières s’éteignent peu à peu. Pour s’en sortir, la seule possibilité est de s’unir et de se faire confiance.



Si j’ai compris rapidement la raison pour laquelle ils se retrouvent au lycée, j’ai beaucoup aimé cette intrigue, bien rythmée, à l’ambiance tout à la fois fantastique (l’auteur fait des clins d’œil appuyés à l’œuvre de Stephen King ) tout en étant réaliste : les 5 adolescents ont des secrets et des tourments qui les empêchent d’avancer. Un très bon moment de lecture.

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L'agence Pendergast, tome 1 : Le prince des..

J'adore les romans jeunesse mais ça, je crois que vous l'avez compris ;) J'ai la chance d'en recevoir régulièrement en service presse, notamment par les éditions Didier Jeunesse. Il y a quelques jours j'ai eu le plaisir de dévorer L'agence pendergast : Le prince des ténèbres de Christophe Lambert.

Des monstres menacent la ville ? Une solution : l'Agence Pendergast !

Nous sommes en 1893 et au pied de la statue de la Liberté se cache une organisation secrète très spéciale, l'Agence Pendergast. Ses super agents ont pour mission d'intercepter les créatures paranormales qui arrivent à New York dans le flot des migrants.

Entre Joe, l'Indien cogneur, et Célia, la liseuse de cartes, la bande de l'Agence cherche à s'agrandir. Pourquoi pas avec ce jeune voleur des rues, pris la main dans le sac ?

Filou et intrépide, Sean Donovan est la nouvelle recrue de M. Pendergast. Mais encore faut-il qu'il fasse ses preuves... Chaparder les portefeuilles des New-Yorkais n'est rien à côté des épreuves qui l'attendent !

L'agence pendergast : Le prince des ténèbres est un roman jeunesse qui m'a captivé.

Je ne connaissais pas du tout la plume de Christophe Lambert, et j'ai apprécié la découverte.

C'est rythmé, les personnages sont bien travaillés. Les méchants sont méchants à souhait. Quand aux gentils, ce sont des personnages assez complexes, pas du tout lisses.

L'histoire est très bien trouvée, ça change un peu de ce que j'ai lu dernièrement en romans jeunesse.

L'ensemble est vraiment bien ficelée et la découverte m'a énormément plu :)

Encore un coup de cœur, qui vaut bien cinq étoiles.
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Le dos au mur

2020. Afin de lutter contre l'immigration clandestine, les Etats-Unis ont décidé de passer à la vitesse supérieure et d'ordonner la construction d'un mur à la frontière mexicaine. Une initiative qui n'était pas au goût de tout le monde jusqu'à ce que, pour mieux faire passer la pilule, le gouvernement américain offre la possibilité à 200 immigrés de franchir chaque mois la frontière. A eux ensuite de ne pas se faire reprendre par les forces de l'ordre. Espoir, suspens, action, émotion... : il n'en faut pas plus à certains pour comprendre l'atout que pourrait représenter ce rendez-vous mensuel et pour transformer le tout en jeux de télé-réalité, avec à la clé le droit d'être naturalisé pour le dernier mexicain en lisse. Avec « Le dos au mur » Christophe Lambert s'attaque au problème délicat de l'immigration clandestine et profite de l'occasion pour proposer une critique acerbe de la politique américaine sur ce sujet. Malgré un scénario qui ne manque pas d'intérêt et un rythme soutenu qui permet au lecteur de ne pas s'ennuyer une seconde, le roman souffre à la fois de sa trop grande brièveté, et surtout de sa trop grande simplicité. La plupart des rebondissements se devinent ainsi longtemps à l'avance tandis que la fin façon happy-end à l'américaine ne peut s'empêcher de décevoir.



Le roman se lit malgré tout sans déplaisir et permet de se faire une idée assez claire de la situation, l'auteur ayant tenté d'aborder le problème sous tous les angles possibles : celui des habitants de la frontière, excédés de voir leurs terres abimées parce que les passeurs en ont fait leur lieu privilégié de rendez-vous ; celui des âmes charitables qui parcourent des kilomètres pour venir en aide à ceux dans le besoin ; et bien sûr celui des Mexicains eux-mêmes, prêts à tout pour améliorer leurs conditions de vie et celles de leurs proches. Difficile de ne pas s'attacher aux protagonistes, deux adolescents qui, pour des raisons différentes, décident de participer au « jeu », même si les chapitres les plus intéressants du roman restent pour moi ceux proposant de découvrir comment s'en sortent les autres candidats, certains ayant opté pour des tactiques très particulières. Le plus gros reproche que l'on pourrait faire à propos des personnages concerne essentiellement le « grand méchant » de l'histoire, un policier pourri jusqu'à la moelle qui prend son plaisir en torturant des étrangers. Un personnage sans aucune nuance et qui peine par conséquent à convaincre (l'explication quant à l'origine de ses penchants pervers est par exemple un peu facile et tout sauf original).



Avec « Le dos au mur », Christophe Lambert nous offre un roman au scénario original qui aurait cela dit mérité d'être développé sur davantage de pages. Bien que divertissant, l'ouvrage pâtit en effet de sa brièveté qui oblige trop souvent l'auteur à tomber dans la facilité alors qu'on aurait souhaité voir le problème abordé dans toute sa complexité.
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Le Commando des Immortels

Première incursion dans l'œuvre de Christophe Lambert et je ressors mitigé de cette lecture. Il y a pleins de super idées mais l'ensemble souffre de nombreux défauts.



L'auteur est parti d'une idée griffonnée dans un carnet : "Platoon Elfique". Evidemment, pour tout amateur de littérature de l'imaginaire, cette idée suscite l'intérêt et la curiosité. Finalement, Christophe Lambert souhaitant intégrer Tolkien, en tant que personnage, à son récit, il choisit comme époque la seconde guerre mondiale, plus particulièrement la campagne de Birmanie, opposant Britanniques et Japonais.



Le pitch est simple : les Anglais se sont fait dégager des jungles birmanes par les soldats nippons et, pour des raisons à la fois stratégiques et relevant de l'orgueil national, ils veulent reprendre le pays à tous prix. Mais, problème, ils réalisent qu'ils sont nuls pour ce qui est du combat dans la jungle. D'où l'idée de demander de l'aide aux spécialistes du combat forestier, à savoir les Elfes, qui, dans cette réalité fictive, remplacent les amérindiens. Donc, les derniers Elfes vivent dans des réserves en Amérique du Nord. A part ça, ils sont tout à fait semblables aux Elfes de l'univers de Tolkien. Sans surprise, ils acceptent d'envoyer cinq des leurs aider les Anglais, à la condition qu'un obscur professeur d'Oxford, à savoir J.R.R. Tolkien, se joigne à l'expédition.



Comme je l'ai dit, ce roman présente pas mal de très bonnes idées : le parallèle Elfes / Indiens, qui est assez logique, vu les représentations que l'on peut se faire des uns et des autres, l'utilisation de Tolkien, en tant que personnage de fiction, et les liens qui sont faits avec son œuvre, ainsi que l'utilisation des codes des films de guerre.



Mais, l'ensemble du récit souffre d'incohérences et d'éléments sous-exploités :



- Les cinq Elfes qui composent ce Commando des Immortels, sont quasiment inexistants, en tant que personnages : presque pas de dialogues, peu d'interactions avec les soldats (l'auteur met rapidement ce fait sur le dos de la froideur intrinsèque de ce peuple) et leurs capacités uniques sont finalement peu mises à contribution. On se demande aussi pourquoi Tolkien, un des rares humains à parler l'elfique, ne cherche pas davantage à se rapprocher d'eux, au lieu de parler mythes et littérature avec le major Brody.



- le récit est très linéaire (préparation de la mission, déroulement de la mission, retour en catastrophe à la maison) et ne ménage guère de surprises. Et puis l'écriture n'est pas toujours très heureuse (avec, par exemple, des comparaisons du genre "raide comme la justice") et manque de lyrisme pour mettre en valeur des scènes pourtant à fort potentiel.



- La fin, qui bascule de façon assez abrupt dans un registre "fantastique" (relativement aux règles de ce monde) ne semble être là que pour accentuer encore le personnage de Tolkien et permettre les analogies avec le Seigneur des Anneaux.



Mais c'est vrai que, bien logiquement somme toute, ce Tolkien fictif possède une véritable présence (trop, sans doute) et l'auteur s'est très bien documenté sur sa vie et son œuvre ; au final, il est très crédible, et même émouvant. Peut-être que l'idée originale de Christophe Lambert était de faire un "Platoon Elfique", mais il nous livre, à la fin, un véritable hommage à Tolkien et à son œuvre.

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Lever de rideau sur Terezin

quel livre, on en oublie que c'est un roman. J'ai été complètement transportée dans l'histoire de cet artiste perdu dans un camp, luttant pour sa survie, mais restant un homme de théâtre jusqu'au bout. L'auteur a su vraiment se faire oublier, on croit vraiment à une autobiographie, jusqu'aux moindres détails ( la pièce de théâtre commandée par un nazi est présente à la fin). Un livre magnifique qui se dévore jusqu'à la dernière page.
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Papa, maman, mon clone et moi

Charly profite d'un week-end sans ses parents pour sortir de son caisson, son clone, Charly 2. Celui-ci a été fabriqué dans le cadre du programme Sécurité enfant + afin d'avoir une quiétude sur l'avenir de leur enfant. S'il lui arrive quelque chose, ils auront toujours un numéro 2 pour pallier au premier.

Ce Charly est un sacré garnement, il enchaine les bêtises mais profite de belle façon de son double ! La conclusion est assez étonnante et assez avantageuse pour Charly mais manque de cohérence.

Mon garçon a aussi lu ce petit livre, le postulat de départ l'a un peu dérangé ("mais pourquoi il a fait ça ?") mais l'idée d'un clone l'a fait réfléchir. Le but de ce clonage évoqué dans ce roman jeunesse de Christophe Lambert est assez pertubante.... Pour moi, chaque homme est unique.
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Le Commando des Immortels

Ouah, laissez-moi le temps de me remettre de mes émotions et d'essuyer la petite larme que j'ai au coin de l’œil ! Ce livre est une pure merveille et je remercie mon mari de me l'avoir fait découvrir, même s'il m'avait bien dit (ma connaissant) qu'il était plus que probable que je pleure, ce qui n'a pas manqué de se produire.



Bref, pour en revenir à ce qui vous intéresse, à savoir le fil de l'histoire, replongeons-nous en plein milieu de la Seconde guerre mondiale. Le capitaine Foster, voyant les troupes alliées (américaines et britanniques) en déroute dans le Pacifique, décide de tenter sa dernière chance. Avec l'accord du président des Etats-Unis, il se rend en pays de Sylvaniel, le pays des elfes pour tenter de convaincre ces derniers de se rallier à leur cause, sous promesse que tous les affronts qui ont été faits injustement à ce peuple seront réparés et que leur nom apparaîtra enfin dans les livres d'Histoire. Accompagné de Cealendar, un métis mi-homme mi-elfe, les négociations s'avèrent difficiles. Il sera cependant décidé que cinq elfes, ayant chacun des capacités bien particulières, accompagneront les troupes, commandées à la fois par le capitaine anglais Brody puisque le commando est d'origine britannique et par le capitaine Foster. Troupes auxquelles il faut rajouter de nombreux alliés indiens. Mais, eh oui, vous le savez bien, il y a toujours un Mais à tout, à la condition qu'il soient accompagnés du Professeur et romancier John Ronald Reuel Tolkien. Oui, oui, vous avez bien compris, le plus que célèbre auteur de "Bilbot le Hobbit", pour ne citer que ce titre puisque cette histoire se déroule alors qu'il est en train d'écrire sa trilogie du "Seigneur des Anneaux".



Tous s'engagent donc pour une mission qui s'avère très périlleuse puisqu'elle consiste à empêcher les Japonnais d'arriver à conquérir la Birmanie (je fais court pour ne pas tout vous dévoiler, et encore moins comment cette mission est censée se dérouler).

Le plus dur pour tous ces hommes, Chindits (tel est le nom que se donne la troupe "Humaine"), Elfes et Métis sera en première partie de collaborer étant donné qu'ils n'ont pas le même style de vie et de se respecter mutuellement.

Cependant, le plus dur reste encore à venir. Combien d'hommes (enfin d'êtres vivants) pour tous regrouper tous les acteurs qui composent dorénavant le commando, reviendront indemnes et, en vie de cette mission ? D'ailleurs, cette dernière réussira-telle ?



Une histoire envoûtante, rempli de sentiments et de morale mais aussi très dure ! Une écriture légère et qui fait pourtant parfois si mal...Un ouvrage déconcertant mais qui nous amène à réfléchir (sur le racisme, sur les préjugés et bien d'autres sujets encore). A découvrir !

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Aucun homme n'est une île

1961. A Cuba, le pouvoir repose depuis peu entre les mains de Fidel Castro, une menace que le gouvernement américain ne saurait tolérer aussi près de son territoire et qu'il se prépare donc à supprimer. C'est le célèbre épisode du débarquement de la Baie des Cochons qui se soldera par une déroute pour les Américains qui abandonneront finalement l'île aux mains des révolutionnaires. Mais si l'opération avait été un succès ? Et si Fidel et le Che avaient été obligés de fuir la Havane pour reprendre la guérilla ? Et si Ernest Hemingway ne s'était pas suicidé cette même année ? Autant de « et si... » qui constituent la base de cette uchronie signée Christophe Lambert qui nous offre avec « Aucun homme n'est une île » un très bon roman, intelligent et surtout dépaysant. La marque de fabrique de l'auteur, semble t-il, puisqu'il avait déjà consacré l'un de ses romans à une invasion zoulou en Angleterre (« Zoulou Kingdom ») tandis qu'un autre mettait en scène J. R. R. Tolkien et des elfes en pleine Deuxième Guerre mondiale (« Le commando des immortels »). Il faut malgré tout reconnaître que, parmi les littératures de l'imaginaire, les romans consacrés à la révolution cubaine ne sont pas vraiment légion... Nous voilà donc entraîner au cœur des bouleversements qui viennent à nouveau secouer cette île des Caraïbes devenu terrain d'affrontement entre les troupes américaines et les hommes de Fidel Castro qui n'entendent pas renoncer à leur île et à leur révolution aussi facilement.



Outre l'exotisme du décor et l'originalité du scénario, c'est avant tout la qualité des personnages mis en scène par Christophe Lambert qui séduit le lecteur. Il faut dire que l'auteur nous propose un sacré casting ! Il y a d'abord Fidel Castro, célèbre dirigeant de la révolution cubaine prenant de plus en plus goût au pouvoir. Il y a évidemment Ernesto Guevara, aujourd'hui véritable icône pour les mouvements révolutionnaires du monde entier et dont l'auteur brosse un portrait tout en nuance, nous montrant à la fois un leader charismatique proche de ses hommes et faisant preuve de beaucoup d'humanité envers les autres, amis comme ennemis, mais aussi un homme déterminé, extrême dans ses idées et ses actions. Et bien sûr il y a Ernest Hemingway, journaliste, correspondant de guerre et surtout écrivain de génie qui voue une profonde affection à l'île de Cuba où il aurait écrit certaines de ses œuvres les plus célèbres (« Pour qui sonne le glas ; « Le Vieil homme et la mer »...). Une affection que le peuple lui rend d'ailleurs bien, malgré son très sale caractère, l'âge ne semblant guère avoir adouci l'écrivain que l'on découvre plus téméraire que jamais et portant un regard d'une grande lucidité sur les événements. L'archétype parfait du vieil emmerdeur bougon à qui l'on pardonne tout et pour lequel on ne peut s'empêcher de se prendre d'affection.



Rien à dire non plus concernant l'aspect historique, car, bien que nous ayons affaire à une uchronie, l'auteur a de toute évidence procédé à de minutieuses et sérieuses recherches concernant Cuba et l'histoire de sa révolution. Les nombreuses références à des événements bien réels (le contexte de Guerre froide, le rôle officieux de la CIA...) en sont la preuve. Le lecteur appréciera également de découvrir une multitude de petites anecdotes véridiques concernant certains personnages tel que le difficile combat du Che contre l'asthme, ou encore comment Castro aurait truqué un concours de pêche afin de se faire remettre le prix par Ernest Hemingway à qui il vouait une admiration sans borne. En ce qui concerne le style, nous avons affaire à une plume très dynamique qui parvient à donner naissance à des scènes à la fois très visuelles et très intenses : les discussions entre le Che et le jeune cameraman Nestor (là encore un petit clin d’œil historique), les différentes confrontations entre Ernest Hemingway et son protecteur, les horreurs de la guerre et les particularités de la tactique de la guérilla... Saluons enfin l'intelligence de l'auteur qui ne commet par l'erreur de prendre parti et porte au contraire un regard nuancé et non dénué d'une certaine tristesse sur les événements et les personnages mis en scène.



Une uchronie originale et habilement pensée écrite par un auteur décidément talentueux. Quoi de mieux pour finir que ces quelques mots empruntés au poète anglais John Donne qui n'est pas sans rappeler le titre du roman de Christophe Lambert aussi bien que celui d'Ernest Hemingway : « Aucun homme n’est une île ; chaque homme est partie du continent, partie du large (...) La mort de tout homme me diminue parce que je suis membre du genre humain. Aussi n'envoie jamais demander pour qui sonne le glas : il sonne pour toi ».
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Les messagères

Ce roman pour adolescent reçu avec Babelio/Masse critique est une bonne surprise.

L’histoire se base sur un fait historique réel : l’existence de bibliothécaires itinérantes.

Mis en place par Roosevelt en 1935, ce programme appelé « Pack Horse Library » finance des bibliothécaires femmes qui iront, à cheval, déposer des livres et des magazines une fois par mois chez les populations isolées du Kentucky.

Sur cette trame, l’auteur met en avant une de ces jeunes femmes, Nettie, noire, en fuite car accusée d’avoir tué le fils de son patron blanc.

Elle trouvera un accueil chaleureux dans une communauté protestante et, elle qui au départ était illettrée, découvrira ce métier merveilleux et aventureux !

Un détective privé est toujours à sa poursuite pour son prétendu crime et cette intrigue rythmera le récit.



Même si le roman n’évite pas un certain manichéisme dans la description des caractères, il se lit avec beaucoup de plaisir et on découvre avec Nettie les joies de la vie itinérante de ces bibliothécaires dans le fabuleux décor naturel du Kentucky !

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