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3.67/5 (sur 341 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Saint-Denis , 1969
Biographie :

Christophe Molmy est chef de la Brigade de Recherche et d’Intervention (BRI), dite aussi Brigade de l’antigang, à Paris. Spécialiste du grand banditisme, Il a commencé sa carrière dans la Police Judiciaire à Marseille, et a longtemps travaillé à l'Office Central pour la Répression de Banditisme (OCRB).

Il est l’auteur des Loups blessés et de Quelque part entre le bien et le mal.

Bibliographie :
Les Loups blessés
Quelque part entre le bien et le mal
Après le jour
La fosse aux âmes

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Patron de la BRI (Brigades de Recherche et d'intervention) de Paris, Christophe Molmy est aussi écrivain. Son troisième roman, "Après le jour" nous fait vivre à l'intérieur de la vie d'une brigade. L'histoire d'un détenu qui craque en quartier d'isolement, et qui va devenir un indic pour obtenir sa libération. Pour cela, il appelle le flic qu'il avait arrêté dix ans plus tôt. Ce policier a besoin d'une affaire en échange qui concerne des braqueurs. Mais entre le truand et le chef de l'ordre, qui manipule qui ? Un polar rythmé où chacun veut sauver sa peau. Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-12/1531447-emission-du-mercredi-27-mai-2020.html

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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Fabien, sidéré, réagit enfin. Il fit tourner la clé de contact pour démarrer le blindé, chercha le levier de vitesse et cala en essayant de passer la première. Immédiatement, une rafale ricocha sur la portière passager, atteignit le pare-brise qui s'étoila dans un fracas assourdissant. Le convoyeur se jeta au sol en hurlant de toutes ses forces, les paumes écrasées sur les oreilles. Les balles cognaient sur le blindage comme une averse de grêle, il recroquevilla son mètre quatre-vingt-dix sous le volant pour se protéger. Bouche ouverte, il se sentit suffoquer, son sang geler dans ses veines. Son cœur menaçait d'exploser quand l'ondée cessa, d'un seul coup. Incapable de bouger, Fabien inspira profondément pour calmer le staccato de son cœur et écouta. Des claquements de portières et des crissements de pneus résonnèrent au-dehors, le cri d'une femme retentit brièvement, puis le silence s'imposa, comme une délivrance.
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Après le perte de son innocence, la patience est la première vertu qu'on acquiert en PJ. L'attente interminable avant qu'une porte ne s'ouvre ou qu'une voiture démarre enfin. Au fil des années, les heures de planque finissent par rythmer le quotidien, mais c'est l'espoir d'une interpellation et la dose d'adrénaline qui va avec nourrit la persévérance.
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Christophe Molmy
Les loups blessés (erreur de citations) - Genou

Tout n’était que laideur. Cette bâtisse ressemblait à son monde, finalement, et tout était sa faute. Ses jambes faiblirent et il glissa lentement au sol. Il serra les dents pour ne pas se mettre à hurler. Son organisme ne secrétait plus d’endorphine, une souffrance atroce lui déchirait les entrailles à chaque respiration. La peau de ses mains avait pris une teinte blafarde qui l’effrayait. Prudemment, il glissa une main sous son teeshirt pour chercher la plaie du bout des doigts, mais la douleur le secoua de tremblements. Un goût métallique et salé inonda sa bouche, il cracha un peu de sang, considérant, vaguement hébété, la tâche brune qu’il venait de lâcher sur les carreaux de ciment défraîchis. Ses jambes étaient engourdies par l’humidité qui montait du sol. Quand tous ses membres furent paralysés par le froid, il cessa de lutter et se sentit flotter jusqu’à ce que la lumière s’éteigne. Plongé dans le noir, plus rien ne pouvait l’empêcher de se laisser couler. La pièce se mit à tourner autour de lui et il s’évanouit, enfin. Lorsqu’il reprit connaissance, le mur jaune pisseux était toujours là, en face de lui. Rien n’avait changé, ni ici ni dehors, et il sut qu’il allait devoir faire un choix. Il pouvait encore se battre, lutter pour se remettre debout et s’enfuir. Ou bien abandonner et mourir ici.
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Mais rien ne vint troubler le sentiment de puissance qui l'enveloppait. La trahison était un art qui lui plaisait. Un délicieux besoin de vengeance et de pouvoir. Il avait conçu son plan avec autant de minutie que de haine, et lorsque toutes les pièces s'emboiteraient, que le piège qu'il avait conçu s'ouvrirait sous leurs, il se délecterait de les voir se détruire entre eux.
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Une succession de petits incidents rythmait désormais sa vie. Accidents de la circulation, disputes familiales, tapages nocturnes. Cette accumulation de troubles mineurs, de râles presque inaudibles qu'il ignorait auparavant avait pris un nouveau sens. A sans cesse s'attarder sur le pire, il avait longtemps, comme beaucoup de flics, fini par se laisser convaincre que le mal se cachait partout, imperceptible, niché dans les douleurs chroniques qui s'engouffraient dans tous les cœurs. Il s'était laissé envahir par ce tropisme sans lutter, sans même s'autoriser à poser les yeux sur le monde qui l'entourait. Il lui avait fallu tant endurer pour le comprendre.
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S'il voulait être tranquille et profiter d'une protection policière efficace, il fallait bien qu'il lâche parfois une information utile. Mais pour durer, il devait la distiller. Ni trop, ni trop peu. Ni trop lentement, ni trop vite. Une maxime écrite pour les indics.
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Un matin, debout face au miroir de la salle de bains, ce qu'on lui avait répété et répété était subitement devenu une évidence ; il avait lâché prise. Lentement, il avait recommencé à prendre soin de lui. Ses fonctions, les relations publiques qu'elles lui imposaient, l'obligèrent à faire un effort pour habiller sa silhouette dégingandée. avec l'âge, il portait des lunettes qui, tout compte fait, ajoutaient à son charme. Il allait plus régulièrement chez le coiffeur pour entretenir la coupe qu'une relookeuse lui avait conseillée. Sa transformation n'avait pas été fulgurante, mais il allait mieux. La routine du commissariat avait fini de refermer ses plaies. Ce quotidien si prévisible, qu'il avait tant redouté au début de sa carrière, s'était révélé une catharsis.
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Assis à la terrasse d'un café , Philippe suivait les échanges radio en feignant de ne pas regarder l'agence bancaire de l'autre côté de la rue .Pour donner le change , il fit mine de s'intéresser à une cliente attablée près de lui .Elle paraissait sensible à son charme et , malgré la situation , réussit à le troubler .Du moins jusqu'à ce qu'il comprenne - trop tard - que son attention s'adressait à un autre qui venait de surgir derrière lui . Il se sentit comme un gosse pris en faute . Tandis que le couple s'embrassait , il se consola en se disant qu'au moins , aucun des gars du groupe n'avait été témoin de la scène . ( p 116 ) .
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Un nuage de sang se forma autour du corps désarticulé et Fabien vit Manu tendre une main vers le canon du fusil d’assaut qui le menaçait, l’autre crispée sur les deux sacs de fric qu’il n’avait pas lâchés. Une rafale lui sectionna la jambe droite au-dessus du genou, déchira son gilet pare-balles du bas-ventre jusqu’à l’épaule gauche et il s’écroula à son tour sur le trottoir.
Il était dix heures et seize minutes.
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– T’es vraiment une merde. Je te rappelle demain matin,
t’as intérêt à décrocher, sinon je le crève et ce sera ta faute.
La menace fit peser un malaise oppressant. Philippe
sentit que quelque chose n’allait pas, fit un signe à Nabil
pour qu’il se rapproche. Une sensation de creux venait de
se former dans son estomac.
– Tu crois que ça va aller? Ils avaient l’air vachement à
cran, quand même.
– Ils sont énervés parce que ce sont des baltringues. À
mon avis, ils n’ont pas prévu la suite. Je les vois bien l’avoir
soulevé sans réfléchir plus que ça. Ils devaient imaginer que ça n’allait pas traîner, et maintenant, ils sont emmerdés et ils cherchent à en sortir. Franchement, le mec auquel j’ai parlé n’a pas l’air solide. Il fait le malin, mais je ne le vois pas tuer l’otage. Ils vont sûrement lui mettre une branlée, si c’est pas déjà fait, mais ce sera tout. Demain matin, on va leur offrir une porte de sortie et ils vont se jeter dessus, t’inquiète.
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