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Citation de Fleitour


Quand il me repose, je lutte avec les pieds avec les mains, je me remue, je me bats, et je sais que je dois la battre, la marée, pour qu'elle ne
me mange pas, je frappe, je tape, je boxe, j'avance sur la
surface, et je vole, je vole, c'est ça, voler, c'est comme ça,
sauter, glisser, pousser, et la marée recule et papa crie
Pas si Vite,
mon gars, pas si vite, mais je n'ai plus peur, elle
ne m'aura pas, la marée, je glisse entre elle et le soleil, si
je continue comme ça je vole jusqu 'au soleil, aussi haut
que lui, aussi loin que mon père, qui me passe devant et
me taquine,
Tu ne me rattraperas pas, tu ne me rattraperas pas,
alors je continue, de toutes mes forces, contre l'eau,
la marée, il faut que je gagne, mes bras et mes jambes
fouettent l'eau, ils me font mal, et j'ai les yeux qui piquent,
mais je tiens bon et je le rejoins, papa me cueille dans ses
bras, me serre contre lui, contre le dessin sur sa poitrine,
ma joue frotte sur ses poils, sa peau, je souffle tellement
fort que c'est mon cœur qui souffle, et papa dit Tout ça est
à toi, mon fils, à toi, il me retient d'un bras, et de l'autre
il me montre la mer le ciel et le soleil, sa main touche le
soleil, je le sais car il y a une flamme autour de ses doigts
et il dit encore C'est à toi, tout ça, ça t'appartient.
On vole bien droit devant le ciel , entre le soleil et la mer .
ensemble .
P452 Fin
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