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Critiques de Chuck Palahniuk (450)
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Orgasme

Un drôle de livre. J'ai bien aimé l'ouverture. Le genre d'histoire qui commence en pleine action, plongeant le lecteur dans un doute profond par l'étrangeté de la situation, n'ayant pas de point d'accroche et le poussant à se demander... je continue ou pas, mais qu'est-ce que c'est que ce livre ?! Et puis retour en arrière sous la plume de l'auteur et la lecture devient plus aisée. On retrouve son assise et on commence à se laisser prendre par l'histoire. A l'approche de la fin, d'un coup l'auteur replace la première scène et en tant que lectrice, je suis contente de resituer la scène initiale dans son contexte. Oui j'aime bien les surprises et j'aime être aussi rassurée : non mon cerveau n'a pas disjoncté en ouvrant ce roman. Mais je suis un peu déçue par le contenu. J'oscille entre roman d'amour, d'anticipation, satire sociale, fantastique. Un mélange qui aurait pu énormément me plaire quand il y a un humour féroce qui noie les frontières entre tous les genre. Mais ici je ne me suis pas assez amusée pour passer outre. Comme si les genres étaient tous ouverts mais incomplets. Il m'a manqué un petit quelque chose pour apprécier ce roman. Pourtant avec un tel titre...Orgasme. Et au singulier. L'orgasme, celui dont rêve beaucoup, le seul et l'unique, le mythique. Sauf que dans l'histoire c'est une multitude d'orgasmes qui n'ont pas de charme. Des orgasmes mécaniques, techniques, technologiques. C'est le propos du livre, dénoncer cette recherche de la jouissance coute que coute. Palahniuk pousse à l'extrême du côté féminin, plus besoin d'homme pour être satisfaite au lit : un homme se charge de vous vendre les jouets adéquats, évidemment cet homme est beau, riche et toutes les femmes rêvent de l'épouser, quand bien même ça paraît louche un tel pédigrée... L'auteur se moque également des stéréotypes à la mode actuellement. Il est riche et ténébreux, elle est jeune et naïve. Les femmes deviennent des jouets inconsistants, consommatrices orientées, allant jusqu'à l'émeute devant les boutiques pour obtenir leur sex-toy préféré, délaissant hommes, enfants et travail. Je trouve que les idées développées dans ce livre sont intéressantes. Peut-être que ma petite déception vient de l'écriture qui ne m'apparaissait pas assez drôle pour être complètement envoûtée par l'histoire. Je ne sais pas. En tout cas, je continuerai la découverte de cet auteur avec plaisir car il a un sacré bazar dans sa tête et ça vaut la peine d'aller y voir de plus près.
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Snuff

Bon, j'arrête à un peu moins de la moitié. Même pas envie de lire en diagonale pour découvrir la suite. Vraiment très déçu. Après « Journal intime », je m'attendais à beaucoup mieux. Ce ne sont que descriptions glauques de types en attente de participer au « super gang bang » d'une actrice porno décidée à prendre sa retraite. Ils sont 600 à attendre leur tour. En principe, je suis prêt à accepter toutes les descriptions sordides, pourvu qu'elles servent l'intrigue. Mais, ici, on se perd en redondances, dans le nauséabond et l'abject absolument inutiles. A la page 82, toujours pas l'ombre d'une intrigue. Ou alors je n'ai rien compris. C'est possible. J'ai l'impression que l'auteur veut décrire une certaine vision décadente de l'Amérique à travers l'industrie du porno. Mais pour moi, c'est raté. Je n'adhère pas.
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Survivant

C’est l’histoire du dernier survivant d'une secte apocalyptique, Tender Branson. Sa confession est enregistrée dans la boîte noire de l’avion qu’il a pris en otage… et qui va s’écraser. Il va retracer les éléments fondateurs de sa vie et révéler le pourquoi de son acte.

Comme toujours avec l’auteur depuis la trilologie « Fight Club », « Monstres Invisibles », « Choke », le roman est volontairement provocateur et pousse les limites de la satire sociale et de la critique culturelle jusqu’à son paroxysme.

Il s’en dégage un humour à froid à la Thompson et une puissance narrative, unique !

"Survivant" offre une satire sociale mordante qui dénonce les obsessions de la société moderne pour la célébrité, la consommation et la conformité

Le roman soulève des questions sur la manière dont la société façonne et manipule les individus pour servir ses propres intérêts à elle.



Tender Branson est un narrateur anti-héros complexe. Ses pensées et ses actions souvent choquantes à l’image des aspects sombres et dérangeants de la société contemporaine. La première personne narrative crée une proximité avec le héros.

Mais, à l’inverse du personnage de « Choke », plutôt émouvant à sa façon, Tender Branson, lui, reste peut être difficile à aimer ou à comprendre en raison de ses actions et de son attitude détachée.



L’exploration du thème de la secte et de ses mécanismes de contrôle se révèle particulièrement intéressant pour comprendre le monde d’aujourd’hui (le texte a plus de 20 ans maintenant) – avec ce besoin latent de notre société occidentale de suivre des messies (à l’heure des influenceurs c’est devenu particulièrement frappant).

C’est noir : il ne donne pas la clé d’une rédemption.

Le héros n’arrivera pas à se sortir de son endoctrinement sans recréer à son échelle ce qu’il a connu.

Le roman prend la tournure d’un road +movie drolatique et totalement irréaliste.

Pour les fans inconditionnels de l’auteur....



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Damnés

Salut les poussins comment ça va ?!...

Par l’auteur de Fight Club ! (Ce qui est une excellente chose au cas où vous vous posiez la question.) (Bien sûr on peut dire que Fight Club est misogyne mais le perso de Marla est très développé et c’est loin d’être le plus misogyne des années 90 !) (Après j’aime bien cette chanson ( ??) qui fait « Tout est de la faute de Tyler Durden ».) Quel joie de découvrir que cet auteur nous avait laissé une tripoté de bébés Fight Club ;p …

Damnés de Chuck Palahniuk ; 312pages; éditions Points (10/03/2016).

Dès les premières lignes je suis véritablement saisi !! Le style est catchy à souhait ! En plus, ça commence par une fille grosse qui s’adresse à Satan. Rien que ça ! La fille est « passée » d’un monde à l’autre …

« Croyez-moi, la mort, une fois qu’on y est, c’est beaucoup plus facile que l’acte de mourir. Si vous êtes déjà capable de rester de longues heures devant la télé, la mort sera une partie de plaisir. D’ailleurs, regarder la télé et surfer sur Internet sont d’excellents entraînements à la mort. »

« J’ai 13 ans, je suis une fille, et je suis morte. Je m’appelle Madison, et la dernière chose dont j’aie besoin, c’est de votre saleté de pitié condescendante. »

L’auteur possède de nombreuses références que je ne vais pas énumérer ;).

« Il y a vraiment un gros problème de moisissure en Enfer. C’est comme si tout ce monde souterrain souffrait du syndrome du bâtiment malsain. »

Bien que Chuck ait choisi un personnage central féminin, je ne suis pas sûr qu’il se soit totalement éloigné de la misogynie.

« Toute conception du bien et du mal, selon eux, n’est rien de plus qu’une construction culturelle relative à une époque et à un lieu déterminés. »

« Ne vous méprenez pas. L’Enfer, ce n’est pas si terrible que ça, comparé au camp écologie, et surtout comparé au collège. Taxez-moi de fille blasée, mais ce n’est pas si terrible comparé à ce qu’on endure quand on se fait épiler ou percer le nombril dans une galerie marchande. »

Désolé c’est une critique surtout à base de citations. Mais presque chaque phrase est une pépite. De la musique à mes oreilles.

Finalement ce Livre c’est surtout un monologue de Madison dirigé vers Satan.

Même en Enfer il y a des familles.

Puis au bout d’un moment que se passe il ? Tout se dégonfle comme un ballon crevé ? A ont déjà tout dit ? Est-ce qu’on tourne en rond ? On a exploré le concept de fond en comble ? Du moins c’est devenu plus ennuyant alors que c’était tellement bon. Il n’y a plus de punch line de ouf alors que c’était si bien au début.

Un Livre qui démarrait très bien et qui se révèle malheureusement être un flop.

Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Fight Club

Salle. Tyler Durden. Combats entre hommes. Paper Street Soap Co. Première règle du Fight Club. Ne pas parler du Fight Club. Si Tyler le dit, Tyler le fait. La vie est morose : le Fight Club soulage. Pas de chemise ni de chaussure pour le combat. Dernière règle : le combat est obligatoire pour les nouveaux arrivants.



J’ai rencontré Marla Singer, cette femme, menteuse parmi les menteuses. Elle fréquentait comme moi les réunions d’anciens malades, des parasités cérébraux. Elle toxicomane, moi imposteur, il fallait bien ça pour survivre dans cette société. Tyler le savait, je l’avais rencontré lors d’un vol improvisé, premier traitement. Il avait eu l’idée du Fight Club, réunion d’hommes qui veulent maintenant exister. Je suivais Tyler, je rêvais de sa confiance : je n’étais rien et il était tout. Puis j’ai emménagé chez Tyler pour me rapprocher un peu plus de son aura de puissance. Toujours de brillantes idées, du Fight Club à la fabrique de savon, Tyler avait le sens des affaires. Je ne savais plus vivre mais Tyler le savait, quand je dormais, lui travaillait, quand je suffoquais, il respirait. Tyler connaissait beaucoup de choses, il avait plus de vécu que les autres, il ne voulait pas vivre à genoux.



Tyler avait conquis Marla comme le désespoir assombrit les malades, ceux dont la seule vie est d’attendre le nouveau traitement. Ceux là-même que l’on retrouvait le soir au Fight Club, qui voulaient extirper leur malheur, aux yeux couvert de bleus. Tyler le disait : « chaque homme doit se battre pour sa propre survie » ; les Fights Clubs s’ouvraient alors dans toutes les villes mortes. Au Paper Street Soap Co. Tyler avait un autre plan, il voulait programmer ce que l’humanité connaitrait de plus beau : l’autodestruction totale. Tyler était un homme de confiance, toute son existence m’était partagée : je le connaissais, il me contenait ; un matin des plus sombres, il disparut.



Je le cherchais partout, dans tous les Fights Clubs, personne ne connaissait le créateur du Fight Club, la première règle était de ne pas en parler. J’ai cru que Tyler m’avait abandonné, comme le reste de mon existence, que devais-je faire devant le vide de son absence, Tyler le repère. Noires étaient mes dernières nuits sans lune, sans Tyler pour me guider de sa philosophie, le chaos me guettait chez moi, peut-être devrais-je aller me battre ? Tyler aurait eu la réponse, il connaissait tout, des bombes artisanales aux recettes pour un braquage réussi et il n’avait aucun doute, tout lui glissait dessus sans aucun accroc. Tyler savait pour la vie, il ne fallait plus rien attendre d’un quotidien monotone : seule la violence entre hommes sauvait la descente aux enfers, le Fight Club était universel.
Lien : https://lethesaurex.wordpres..
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Choke

J’ai toujours été un fan de l’inventivité de l’auteur et ce texte ne déroge pas la règle : il mélange deux tropismes cher à l’écrivain : la critique tout en ironie hilarante de la société de consommation et la figure christique d’un héros qui a un besoin d’amour infini.



« Choke » suit l'histoire de Victor Mancini, un homme désabusé qui travaille comme acteur dans un parc d'attractions qui reproduit la Virginie du 18ème siècle (il se fait d’ailleurs admonester pour son manque de professionnalisme car il porte une montre), et simule des étouffements (to choke en anglais) dans les restaurants pour attirer la sympathie et l'argent des personnes qui le sauvent.



Et c’est là, où c’est drôle : c’est du donnant-donnant. Les « victimes » du narrateur se voientt transformer en héros malgré elles et finalement elles en tirent un bénéfice moral bien plus grand que la récompense pécuniaire dont elles gratifient notre héros.

Car Victor est malgré tout, un « homme bien », il utilise cet argent pour prendre soin de sa mère, Ida, qui souffre de démence et réside dans une maison de soins.

Alors que Victor jongle avec ses problèmes personnels et financiers, il tombe amoureux de Paige Marshall, une femme qu'il rencontre lors d'une réunion de thérapie pour les accros au sexe.



« Choke » est typique du style provocateur et satirique de Chuck Palahniuk

Comme d'habitude avec Palahniuk, le roman est raconté d'une manière distincte et inattendue. La voix narrative franche et cynique de Victor Mancini donne vie à ses pensées et à ses expériences intérieures de manière captivante.

« Choke » examine les obsessions et les comportements compulsifs, en particulier la dépendance sexuelle. Le roman plonge dans les aspects sombres et souvent tabous de la sexualité et de l'addiction.

Tout comme d'autres romans de Palahniuk, "Choke" critique la société de consommation, la superficialité des relations et la quête de sens dans un monde matérialiste.

Si vous aimez l’auteur, « Choke » offre une expérience de lecture unique et mémorable bien plus accessible que « Fight Club » dans sa linéarité narrative.

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Choke

« Déjanté » n’est pas le mot qui convienne, mais c’est le premier qui vient à l’esprit pour qualifier ce livre. Victor a été élevé par une mère qui partageait son temps entre la prison et l'enlever à ses parents adoptifs. C'est désormais à son tour de s'occuper de sa génitrice, placée à l'asile pour cause de folie dure.



Pour ce faire, Victor a deux sources de revenus : un boulot minable de figurant dans un musée historique, et un rôle de victime en détresse : en feignant l'étouffement dans un restaurant, il est fort probable que la personne qui vous sauve la vie, ravie de passer du statut de banal quidam à celui d'héros des temps modernes, se sente responsable de vous et vous envoie un petit chèque régulièrement.



Palahniuk a décidément le don de scruter les âmes, mais plutôt que de décrire les traits généraux que partagent les êtres humains, il décortique les zones de folie, les passions secrètes et les petites manies que l'on préfère généralement cacher pour les montrer au grand jour. Il ne décrira jamais un personnage comme un médecin rêvant de faire le tour du monde mais toujours comme un drogué incapable de passer une journée sans ramener une pierre à la maison pour la rafraîchir au congélateur. Ce voyeurisme peut mettre mal à l'aise, mais si on parvient à passer outre, il reste du récit une réflexion percutante sur la quête de sens dans un monde qui n'en a plus aucun.
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Damnés

Flûte de zut et reflûte,je suis terriblement déçue,j'explique:

Option de réchauffement possiblement attrayante,par ces temps et autres lectures moroses : une bonne petite descente aux Enfers en compagnie de Chuck Palahniuk,notre auteur déjanté qui a eu de tous temps mon estime,ce qui en soit ne vaut pas un clou,mais qui me permettait des instants de lecture jubilatoires,certes parfois perplexes,cependant toujours admiratifs .

Le quatrième de couv' m'avait bien accrochée,promettant en ce lieu maudit des rencontres avec certains personnages inoubliables,dont le club des 3 J( le torride Jim Morrison,Joplin,Hendrix ) et pas mal d'autres dans mon panthéon personnel ,mais aussi Hitler,le Diable et ses démoniaques acolytes depuis la nuit des temps...et tous les damnés depuis la création du monde.

Que nenni,mes amis,et je trouve là une certaine forfaiture à racoler les lecteurs et lectrices potentiels de cette façon.

L'histoire,il y en a une,la jeune Madison pré-ado,trucidée par un demi-frère, arrive en Enfer,et découvre ce lieu empli de miasmes divers et avariés des humeurs corporelles de plusieurs milliards d'humains qui l'y ont précédée ...elle y rencontre bien nos idoles,mais en une phrase(une page?),et s'en va vivre ses aventures ,en compagnie du club des cinq(oui,il y en a des clubs,des clubs de golf,ne me posez pas la question,je ne sais plus,mais je ne crois pas),quatre autre ados qui connaissent déjà les lieux et la briefent sur la meilleure façon de s'intégrer en Enfer... elle trouve même un job,la petite Madison,et on retrouve un peu du Chuck Palahniuk qu'on aime dans certaines péripéties parsemées ça et là...Madison a trouvé sa voie,elle restera en Enfer,où elle trouve une existence plus valorisante que sa vie sur terre,que je vous épargnerai...

Quelques jolis moments poétiques,telle la transformation des mouches à m.... en leur faisant accoler des grandes ailes bleues...elle met un peu de couleurs dans ce monde gris...

Et voilà...je ne sais pas si ce livre vaut la peine d'être lu,c'est facile,assez ennuyeux presque tout le temps,voire fastidieux,lourd,ce n'est qu'un avis!!!

La dernière page indique "A suivre...",non,oh que non,sur ce coup-là,je ne suivrai pas.Dommage,tout de même !



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Le Festival de la couille et autres histoir..

23 nouvelles, 23 histoires vraies, 23 tranches de vies surprenantes : combat annuel de vieilles moissonneuses-batteuses, vie à bord d'un sous-marin, tournoi de lutte, bâtisseurs modernes de châteaux, civil constructeur de fusées, ...



Palahniuk se cantonne à un rôle d'interviewer et décrit simplement ce qu'il voit et entend, sans faire d'autres commentaires : ça donne des textes réussis dans certains cas, mais mortellement ennuyeux dans d'autres (était-il vraiment nécessaire de décrire l'intégralité des matches entre moissonneuses-batteuses, qui crèvent la roue de qui et quel moteur a lâché avant la fin?).



J'ai beaucoup apprécié certains textes (comme ces deux personnes qui se déguisent en animaux et se promènent tranquillement en ville, déclenchant des réactions d'hostilité allant des insultes, coups de pied, crainte de menaces terroristes, ...), mais l'ensemble est assez inégal.
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Monstres invisibles

Vous connaissez Fight Club ? « Invisible Monsters » a été écrit avant ce roman culte (transcendé par le film du même nom), par Chuck Palahniuk, mais publié en 1999 après lui.

Chuck Palahniuk nous fait suivre le parcours tumultueux d’un mannequin à succès, Shannon McFarland, dont la vie va être brutalement bouleversée.

Un accident (mystérieux) la laisse défigurée : elle devient un monstre INVISIBLE car on n’ose pas la regarder.

Shannon entreprend un voyage de transformation alors radicale (une rédemption ?) en suivant sa nouvelle meilleure amie avec « Brandi Alexander », une transexuelle, fantasque et charimastique qu’elle a rencontrée au cours de sa convalescence à l’hôpital.

Ne vous étonnez pas ; les personnages ont des noms de cocktails.

Elle entreprend avec elle un road trip plutôt mouvementé qui impliquent la mise en œuvre de déguisements radicaux : lieu, nom, histoire personnelle, sexe, orientation sexuelle…et voiture ; et de manipulations et de tromperies.

La narration n’est pas linéaire, délivrant des éléments-clés de l’intrique de façon non conventionnelle : en résulte une tension accrue, à sa lecture.

De l’ironie mordante, voire un certain cynisme vis-à-vis de l’importance de l’apparence dans les valeurs de la société; et donc de la recherche obsessionnelle de la Beauté.

Au-delà du miroir qu’y a-t-il vraiment? Les personnages, en particulier Brandy, se battent pour découvrir leur véritable identité derrière tout cela. L'accident de Shannon est une métaphore de la quête d'authenticité au-delà des apparences extérieures.

Et l’amour ? Un autre thème central…

Vous avez aimé « Fight Club », vous aimerez "Monstres Invisibles" !

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Le Festival de la couille et autres histoir..

Finalement c'est pas trop mon truc l'Amérique profonde. Ces différents récits dont l'action se déroule principalement dans des endroits isolés, glauques, enfin assez improbables. Mais terriblement réels. Et ce qui s'y passe aussi. Palahniuk se raconte. Mais, comme pour « Snuff », je n'accroche pas vraiment. Ce regard assez bienveillant sur ces gens mal dégrossis qui s'inventent n'importe quoi pour avoir l'impression d'exister, à la fois me navre et m'indiffère. Je pense notamment au récit du concours de moissonneuses-batteuses. Pour en arriver là… ? Bon, je vais vite passez à autre chose.
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Le Festival de la couille et autres histoir..

Quand tu es un peu fan de littérature américaine, il y a des auteurs que tu coches dans la colonne « Lacunes à rattraper », en te promettant de t’y plonger à la première occasion. Chuck Palahniuk est de ceux-là. Ne restait plus qu’à attendre la bonne opportunité, qui vint avec Mai en Nouvelles. Sauf que la rencontre avec Chuck a fait flop et que Le Festival de la couille, traduit par Bernard Blanc, n’était probablement pas la meilleure entrée en matière avec l’auteur du célèbre Fight Club.



Bien plus que des nouvelles, le recueil est une accumulation de textes assez personnels issus des voyages, rencontres ou reportages de l’auteur, dont beaucoup ont en commun de nous entraîner dans la quatrième dimension de la réalité américaine. Des récits donc, plus que des histoires, complétés de commentaires ou digressions de l’auteur à l’intérêt très relatif pour qui n’est pas dans son cercle de proximité.



Dans la première partie, le monde de Palahniuk ne manque pas d’intérêt : du bordel géant de Testy Festy - le fameux festival de la couille de Rock Creek Lodge - à la maison hantée par le fantôme de « la dame », en passant par une plongée au cœur du sous-marin USS Louisiana en mode « sardine humaine », une battle géante et quasi à mort de moissonneuses-batteuses ou le château mégalo d’un architecte dans l’Idaho, chaque texte embarque le lecteur dans un univers différent. Où tout est vrai !



Puis, la partie consacrée à ses rencontres devient nettement moins passionnante, formant un univers assez excluant pour le lecteur qui reste spectateur. Au fil des pages, la diversité des textes qui était un atout devient une forme de fourre-tout, inégal et lassant. L’intérêt initial s’estompe. L’ennui s’installe. Dommage…



Les livres « que j’écris sont mon déversoir pour le trop plein d’histoires que je ne peux plus garder dans ma mémoire récente ». Palahniuk fait partie de ces auteurs prolixes, dont les courts textes foisonnent à côté de ses romans phares. Raison de plus pour porter une attention particulière à la manière dont on les rassemble. Et c’est probablement ce qui pêche dans l’édition de ce recueil.
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Damnés

Dernier ouvrage choc et trash du romancier américain Chuck Palahniuk, le mythique auteur de "Fight Club" qui comme dans toutes ses oeuvres n'aime rien de mieux que d'explorer la face obscure des sociétés bien-pensantes,



Vous vous demandez à quoi peut ressembler l'enfer ? Lisez le livre de Chuck Palahniuk et vous connaitrez l'expérience de Madison, 13 ans, décédée à la suite d'un French kiss. Description très personnelle d'un endroit où "Satan a réussi à augmenter ses parts de marché " où des amitiés se forment, des emplois sont occupés - Madison fait du télémarketing - où une administration tatillonne est respectée.



On y rencontre des gens célèbres, Madison arrive même à arracher sa moustache à Hitler. Elle interpelle Satan au début de chaque chapitre, c'est un copain qu'elle souhaite rencontrer.



Le monde du show biz n' est pas épargné, les parents de Madison adoptent des orphelins pour faire la couverture des magazines et les oublier rapidement après.



Evidemment, tout cela ne doit pas être pris comme un témoignage ultra crédible, mais en roman distrayant et original, comme les autres romans de sieur Palahniuk, il se pose là..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Monstres invisibles

Shannon est un mannequin superbe à qui tout réussit. Et hop, une balle perdue, son joli minois laisse place à un steak tartare. Shannon devient alors un monstre invisible, et sa laideur un passeport pour une virée glauque et grotesque accompagnée d’un transsexuel nommé Brandy, vers un final et des révélations…incendiaires.



Nous ne sommes pas au niveau des indépassables Survivant ou Choke, mais il s’en faut de peu. Le style Palahniuk est encore un peu vert dans celui-ci, ses thèmes encore en gestation. Avec en plus, une traduction médiocre.



Et pourtant, comme souvent avec l’auteur, on se prend bien un bon uppercut là où ça fait mal. Lire du Palahniuk, c’est toujours un peu physique, on a parfois l’estomac noué ou carrément au bord des lèvres.



Le roman a une structure aussi éclatée que le visage de Shannon. La chronologie nous parait au premier abord totalement aléatoire, on s’y perd, les anecdotes semblent innocentes, gratuites voire sans intérêt. On devine aussi légèrement que l’auteur, qui est à ses débuts, complique un peu trop cette structure par envie de montrer sa virtuosité. Tout ceci sent un petit peu la sueur, l’effort de l’écrivain. Et puis, même si cela semble un peu forcé, si la trame affleure parfois sous le motif du tapis, ça commence à fonctionner à plein régime (avec moi tout du moins), grâce à cette énergie, cette rage du style, et un humour noir et pervers totalement irrésistible. Cet homme est un génie pour dénoncer par l’absurde les monstruosités de l’Amérique, voire du monde occidentalisé contemporain, son vide et son autosatisfaction.



Ayant lu dans le désordre tout Palahniuk (Avertissement : ne faites pas comme moi qui ai commencé par en lire 7 à la suite, l’excès de noirceur même couplée à un humour ravageur peut-être nuisible pour votre santé mentale et votre rapport aux autres), si je ne m’abuse, Monstres Invisibles à ceci de très particulier dans l’œuvre de l’auteur : il est le seul à surtout parler d’amour(s), de manière tordue et douloureuse certes, on ne se refait pas. Mais quand même, dans une œuvre vouée à un cynisme incisif et radical, c’est à noter !

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Fight Club

Entorse à la règle, je ne lis jamais un bouquin dont j'ai vu l'adaptation. Impossible ici de dissocier Brad et Edward de Tyler. Bon ça c'est mon problème (je sais cela parce que Tyler sait cela.) l'écriture est solide, le rythme impeccable, le scénario est en béton armé, les aphorismes riment avec nihilisme c'est l'orange mécanique version 2.0.

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Choke

Voilà un livre complètement barré, qui me faisait de l'oeil depuis quelques temps.

C'est un joyeux foutoir, avec des personnages très "freaks".

Certains passages sont très "crade", mais très drôles et d'une criante vérité.

Ce n'est donc que le premier bouquin de Palahniuk que jelis, mais pas le dernier!
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Fight Club

Vous vous croyez spécial, important aux yeux du monde? Alors lisez ce livre, et vous comprendrez que vous n'êtes rien.



Une histoire qui tourne en boucle, avec un récit qui vous fera perdre la tête. Le genre de bouquin que vous finissez en vous posant plus de questions que lorsque vous l'aviez commencé. Non des questions sur le livre, mais belle et bien des questions sur vous-même.





Etre l'idéal que vous rêviez d'être, sans le savoir:

Courageux. Ambitieux. Fou. Dangereux.

Ce sont les principales caractéristiques de la deuxième personnalité de Tyler Durden, appelé Tyler Durden. Tout autant que le personnage principal, vous vous perdrez dans ses récits. Un homme qui ne sait pas plus qui il est, que vous savez qui il est.



A quoi bon vous parlez du Fight Club et de l'emprise qu'il a prit, puisque la première règle est qu'il ne faut pas en parler? Et comment parler du Projet Chaos sans se poser de questions, alors que c'est contraire à la première règle?

Je vous en parlerais pourtant, puisque Chuck Palahniuk s'est servit du fait que tout les humains sur cette terre, soient égaux, n'ayant pas plus d'utilité les uns que les autres. Au fond, qu'avez vous de plus que votre voisin?

De cette façon, qu'est ce qu'une des personnalités d'une personne ayant une maladie psychologique cherchant à devenir "spéciale" pourrait bien faire? Chercher à devenir important en partant de la violence au terrorisme.

Bien que l'auteur ait cherché à faire passer ce problème social par une maladie psychologique, on en comprend bien ses intentions.



J'admire, plus que tout, l'écriture de ce livre. Recherchée, et relativement représentative de cette maladie mentale. Un homme qui tourne en rond, avec des phrases, des expressions qui sont reprises tout au long du livre. Un homme qui ne sait plus très bien qui il est, qui en devient perdu, même dans la forme de ses phrases, tantôt courtes, tantôt longues.



Un livre que j'apprécie particulièrement pour sa philosophie cachée !
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Fight Club

La première règle du fight-club, c'est qu'on ne parle pas du fight club.

La deuxième règle du fight-club, c'est qu'on ne parle pas du fight club.



Deux phrases cultes, que je connaissais même si je n'ai pas vu le film, même si je n'avais pas lu le livre.



Allongée sur mon canapé, j'ai refermé la dernière page du livre. Je me suis assise, le poing sous le menton, et je me suis dit "Waouh"! "Quelle claque!"

Et pourtant les débuts avec ce livre furent si compliqués. Jusqu'à environ 60 % du livre, j'ai traîné des pieds (ou plutôt des yeux). Et puis, BIM, un élément est venu changer toute la donne, comme un coup de poing en pleine figure.

Et là, tout s'est éclairé et j'ai dévoré les pages restantes.

Je ressors de ma lecture toute pantoise. Une superbe écriture, une narration hachée tout comme la vie du narrateur, des personnages aux personnalités complexes.

Fight Club est un petit bijou de livre, un thriller socio-psychologique, une lecture qui m'a régalé!
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Le Purgatoire

C'est toujours un peu une aventure de se lancer dans un Chuck Palahniuk auteur sans égal à mes yeux tant le récit peut partir dans tous les sens.



Mais sur celui-ci j'avoue être resté complètement hermétique à la suite des aventures de Madison et pourtant j'avais tellement envie de lire ce récit, comme beaucoup d'autres avis j'ai trouvé qu'il y avait beaucoup de passage pipi caca dans ce récit. Cela ne me rebute pas et cela ne m'étonne pas de la part de l'auteur mais à la longue cela devient plutôt lassant.



J'ai donc malheureusement décroché assez rapidement du récit de Mélissa, de même chaque nouveau chapitre débutant par "Doux Tweeter" cela m'est rapidement sorti par les yeux.



Un récit qui n'a ni queue ni tête ou il n'y a pas vraiment d'histoire, je pensais que le passage ou les parents de Madison sont impliqués ne sont pas plus intéressants que cela.



Une lecture qui a fait chou blanc de mon côté, à mon plus grand regret, je lirai cependant de nouveau avec plaisir cet auteur si inclassable.
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Fight Club

Quand le poète t'invite au voyage, Fight Club envoie bouler les tour operators.

Fight Club, c'est l'histoire d'un mec, en moins drôle que quand c'est Coluche qui raconte mais aussi jubilatoire.

Le narrateur n'a pas de nom. Il a une vie pourrie. La même que 90% de la population. Sa vie se résume à ramasser des savonnettes dans une douche de prison, son quotidien l'ennuie, son taf l'ennuie. Pour soigner ses insomnies, il se retrouve à fréquenter des groupes d'entraide qui ne le concernent en rien. Plus tard il croisera Tyler Durden, qui est tout ce qu'il n'est pas, un type libre dans sa tête (comme Diego). Ensemble, ils fondent le fight club, un club de combats clandestins. On ne doit pas en parler.

Motus.



Fight Club ou le constat d'échec de la société moderne. Un roman de l'aliénation dans tous les sens du terme. Travail aliénant résultat d'un chantage au salaire… société de consommation où tu es moins ce que tu manges que mangé par ce que tu as… conventions qui te brident et te brisent, t'obligent à être ce qu'on attend de toi plutôt que toi tout court. Bienvenue dans un monde merveilleux, le nôtre.

Nul ne sera étonné que le roman soit sorti en 1996, quand les Trente Glorieuses paraissent loin et les lendemains qui chantent encore plus. Si la société de consommation a été critiquée depuis sa naissance, les années 1990 marquent un tournant dans la contestation, celui de la désillusion. Fight Club aurait pu être chanté par Nirvana.



Fight Club ou la révolte nihiliste. Pour lutter, il n'y a pas trente-six solutions : tout faire péter. En tout cas, dans l'optique du bouquin qui est une oeuvre de fiction, je le rappelle, et qui va au-delà d'une bête incitation à la sédition pulvérisatrice. le cantonner à un manifeste glorifiant les revendications à coups de bombe revient à donner dans le contresens.

Le roman se prête aux interprétations multiples sans qu'une soit plus valable qu'une autre. Chacun y verra le message qui lui parle, puisque Palahniuk s'abstient de trancher.



Le narrateur pourrait être n'importe qui, à commencer par le lecteur. On se glisse sans peine dans ses pompes. Sa situation initiale est celle de millions de personnes écrasées par un quotidien insipide. Que nous apprend sa trajectoire ? Ses insomnies sont une métaphore de cette société anthropophage qui le bousille et l'étouffe : il n'a plus de rêves au propre comme au figuré. Ses errances dans les groupes de soutien puis son entrée dans le fight club marquent une volonté de tisser du lien social. Sortir du troupeau tout en trouvant sa place dans un groupe, échapper à la solitude causée par un individualisme forcené tout en affirmant son moi, voilà la quête d'identité dans laquelle il se lance.

Dans notre société intolérante à tout autre modèle que le sien si parfait (sic), s'affranchir relève de la gageure. La démarche demande de se secouer et de se coller des baffes, une violence sur soi très littérale ici. le cercle du fight club officie comme une antichambre cathartique qui achève de te démolir. Table rase, reconstruction, tout ça, tout ça. Des rapports bruts, directs, qui t'obligent à oublier ton petit confort de vie et abandonner le superflu. Revenir à l'essentiel.



Derrière la clandestinité, la violence, la folie individuelle contre un monde qui marche sur la tête, le roman offre au choix une dystopie, une prophétie ou une synthèse historique. le fight club s'apparente à un mouvement de résistance contre l'ordre établi avant de basculer vers l'insurrection armée. Soit des révolutionnaires ou des terroristes, selon de quel point de vue on se place. Tu noteras que les sociétés en crise, sur le déclin ou décadentes – sémantique d'historien ou de moraliste – se réforment rarement en douceur. Encore moins en l'absence de volonté de changement en profondeur, quand les dirigeants se contentent de bricolages superficiels aussi efficaces que du mercurochrome sur une fracture ouverte. Sauf qu'avant, les mouvements et leaders révolutionnaires avaient un idéal, un projet ou au moins une vague idée de ce qu'ils voulaient mettre à la place de l'ancien régime. Démocratie, communisme, fascisme, ce ne sont pas les idées bonnes ou mauvaises qui manquaient. Mais aujourd'hui le désenchantement est roi et lui, on aura du mal à le guillotiner. La prochaine révolution majeure semble partie pour déboucher sur l'anarchie la plus totale – à prendre ici dans son sens de foutoir absolu. Chaos, confusion, savon. Les deux premiers, sûrs.

Palahniuk en est conscient, témoin le revirement du narrateur. le fight club échappe à son créateur, parce qu'il porte en lui une forme d'idéologie – l'anarchie – donc les germes d'une dérive sectaire. Parce que le no future ne peut le conduire nulle part, à l'image du mouvement punk qui n'a pas tenu cinq ans avant que l'industrie de la mode ne récupère ses codes vestimentaires. Dans le même temps, cette créature qui n'obéit plus à son créateur symbolise la contestation souterraine qui, le jour venu, sera impossible à juguler.



La fin du film est à mon avis meilleure que celle du bouquin. Plus réaliste face à l'inéluctabilité de ce qui nous attend. On y assistera en spectateur comme le narrateur, ou en acteur comme Tyler. Une fin ambivalente, l'un provoque la fin d'un monde quand l'autre le regarde s'effondrer. Manière de dire que tout s'écroulera quoi qu'il arrive. Cf. le krach de 1929 où personne n'a eu besoin de faire sauter des banques. le système financier actuel, comme celui de l'époque, est une bombe à retardement dont il a lui-même assemblé les composants. Combien de temps crois-tu qu'un système basé sur la consommation peut tenir face à une paupérisation galopante ? Paris ouverts…
Lien : https://unkapart.fr/fight-cl..
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