Lucien lisait de nombreux journaux. Je ramassais ceux qu'il laissait traîner, quelquefois aussi des livres qu'il oubliait dans la cuisine.
Je lisais et se levaient les voiles épais. C'était une impression pareille à la musique. Me délier, comprendre, pénétrer au milieu des mots, suivre la phrase et sa logique, savoir. Je ressentais une satisfaction physique, je fermais les yeux de plaisir. S'élever, j'en comprenais le sens. J'enviais Lucien de courir les bibliothèques.