J'apprends à connaître mes pensées impures. Je les ai nommées : ce sont des "histoires". Un jour je pourrai dire "j'ai mes histoires" comme on dit "j'ai mes douleurs". pour l'instant, je guette leur venue avec une angoisse heureuse. Elles viennent par-delà les murailles de la ville. Aucune église, ni cour, ni place, ne porte leurs noms. Personne ne connaît leurs sources. Elles glissent en moi. Ce sont des portes que j'ouvre en caressant.