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4.08/5 (sur 25 notes)

Nationalité : Canada
Biographie :

Il fait des études classiques au Collège Sainte-Marie de Montréal et obtient un baccalauréat en philosophie de l'Université de Montréal.

Il découvre les arts modernes par son frère Pierre, qui fréquentait l'École des beaux-arts de Montréal, et rencontre le peintre Paul-Émile Borduas. Il devient alors un avocat inconditionnel du mouvement Automatiste. Il est le seul poète, donc théoricien, du groupe automatiste et est aussi un des signataires du Refus Global.

En 1947, il présente sa première pièce, Bien-être, avec l'actrice Muriel Guilbault, la muse incomparable dont il est profondément amoureux, bien que ce soit un amour à sens unique.

Après le décès (suicide) de Muriel, Claude Gauvreau connaît des moments psychologiques difficiles, et fait parfois des séjours à l'hôpital Saint-Jean-de-Dieu où il reçoit des soins psychiatriques. Il se sent affreusement coupable car la veille de sa mort, elle lui avait téléphoné pour lui demander de lui dire "quelque chose de gentil" et il n'a pas trouvé les mots. Étant homme de lettres, il ne peut pas concevoir ne pas avoir été capable de lui dire quelque chose de gentil. Après 18 mois en asile, ses premiers mots inventés (un trait typique de l'œuvre de Claude Gauvreau) apparaissent dans ses œuvres.

Le groupe automatiste se dissout peu à peu et, dans un fantasme d'agression, il croit que le groupe se rebelle contre lui ou du moins, contre leur propre union. Jean-Paul Riopelle nie son art abstrait et réussit à en vivre décemment par la suite. Il joint aussi le groupe surréaliste ce qui est contraire à leur pensée puisque, selon eux, ils les ont surpassés. Marcelle Ferron fait de l'art alimentaire; elle est engagée par le gouvernement pour une œuvre au palais de justice de Granby. Jean-Paul Mousseau, lui, est acheté par le clergé. Or, ce groupe était opposé au clergé et à l'État.

Il participe à la Nuit de la poésie du 27 mars 1970.

En 1971, il travaille jusqu'à trois heures du matin avec Jean-Pierre Ronfard, metteur en scène de La charge de l'orignal épormyable. Gauvreau refuse l'idée de Ronfard de continuer le lendemain, le jour de la lecture publique, et ils s'efforcent de tout finir cette nuit-là. Le lendemain, Gauvreau est retrouvé mort - près d'un immeuble de Montréal - empalé par une clôture. Il s'était défenestré.


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Claude Gauvreau, poète et dramaturge québécois (1925-1971), est interviewé dans le contexte de l'échec relatif de sa pièce de théâtre «La charge de l'orignal épormyable», écrite il y a plusieurs années et qui vient d'être jouée pour la première fois en 1970. Il s'exprime aussi sur son travail poétique et sa vision du futur cybernétique! Source : Femme d'aujourd'hui, 13 mai 1970 Animatrice : Aline Desjardins Journaliste : Renée Larochelle


Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Les clefs ont peur des morts
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LE VIN MORILLON
L'énigme est accompagnée du sceptre
Les judas assis guettent leurs proies qui sont de la pureté
Il faut se défendre
Il faut dénouer les tentacules de l'énigme qui étranglent
Une vie est une liberté
Ou elle n'est
Une vie n'est qu'une liberté
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Bord de mer
Fantôme de chrysalide
Le roc joue du feu sur les fesses avares du félon
Le tour de la belle est passé dans les icondres cassés
Feu sur les fous
Fantôme sur les baltiques
Le jeu prend fin dans les bidets de la fausse charlotte
Un rire inonde l'éponge
Un glaçon âpre insensibilise le pneu de la folie
Les seins de la nostalgie jouent au cricket avec l'âme de Napoléon
Sur les dessins animés de mon ivresse Job a fait son nid
Un creux descend sur les paperasses de l'aube incarnée
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Un doigt
sur la tourmente
Une charpente
humaine
Il se tient
Il est
Debout Il
Crocodiles enfantés par les mers ils agitent des pourceaux de paroles
Marée d'hyènes
marteau pilon sur le socle
Il se tient
Marée de vermines

Un oeil
droit
Comme
un diamant
Lynx affrontant les roches en marche va mourir

Mais

le ciel s'ouvre
sur des fées de miroirs
Et la pénombre catapulte
comme un désir énervé
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Claude Gauvreau
Les seules voies à suivre se découvrent par le désir.
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L'ÉMOI À MANTEAU D'HIVER
Sur la suzette (cette fille) au bras recourbé les miasmes de l'émotion rentrée concourent à affirmer la volonté du dinosaure
Elles s'avancent les vieilles choses
D'un respect quasi honteux la Nouveauté recule de trois pas et laisse passer ce qui a regard clair encore
Tout a regard clair encore
Elles passent
les choses
Et je vois ma mère qui sourit
Etje vois ma me qui a le fou rire
La lumière est douce
Les cimetières portatifs sont meilleurs pour les mains du cœur
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Il faut poser des actes d’une si complète audace, que même ceux qui les réprimeront devront admettre qu’un pouce de délivrance a été conquis pour tous.
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Elle était pleine d’amour. Elle était encombrée d’amour. Son amour était en elle comme ces chiens énormes qui font éclater le ventre des petites chiennes enceintes : son amour a crevé dans ses flancs, il a pourri, il l’a empoisonnée.
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COCHEBENNE — Ah! merde de merde! Ça devient franchement intolérable...
IVULKA — Oui... il a manqué une belle occasion de se faire oublier.
COCHEBENNE — Tu es fou. Yvirnig, donc tu as tort en tout.
IVULKA — Les fous n'ont qu'à nous foutre la paix, ils n'ont qu'à prendre leur trou et à se faire oublier.
COCHEBENNE — Que la leçon te serve, cher Yvirnig! Nous ayons soupé de tes élucubrations. Laisse-nous tranquilles! Tais-toi et n'écris plus une ligne ! [...] Ah ! Et puis merde à tous ceux qui sont incapables de porter un jugement par eux-mêmes.
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Je fus témoin, pourtant de sa métamorphose.
J’entends qu’elle se métamorphosa physiquement.
J’entends que la scintillante voilée devint le bouclier de toute impureté.
L’éclat se dénuda.
L’attraction magnétique vint titiller les yeux myopes.
Elle qui ne savait pas plaire, elle qui n’était pas vue, elle fut visible.
Du soir au matin elle changea et devint un éblouissement.
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