- (...) Vois-tu, un journal est éphémère : les articles finissent chez le poissonnier, la marchande de frites ou dans les lieux d'aisances. Ce qui est publié aujourd'hui sera demain tombé dans l'oubli. Il faut chaque jour des nouvelles fraiches à donner en pâture aux curieux. Que veut le lecteur en échange de ses cinq centimes ? Des sujets terre à terre, des drames, des scandales, de la guimauve, des meurtres.
- C'est assez attristant.
- On n'en sort pas, mon vieux, le crime et la bluette sont des serpents de mer qui alimentent le tiroir-caisse.