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3.72/5 (sur 30 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 17/12/1922
Mort(e) à : Paris , le 18/10/2014
Biographie :

Claude Ollier est un écrivain français.

Il naît à Paris et réside dans le XVIIe arrondissement. Son père est assureur.
Enfant, il apprend le piano. Une passion qu'il redécouvre quarante ans plus tard. Puis, ce seront la littérature, les bandes-dessinées, les courses automobiles. Il s'initie au tennis.

Il effectue ses études secondaires au lycée Carnot et passe son baccalauréat en 1940 à Montluçon, avant d'intégrer HEC où il entreprend d'étudier le droit ainsi que le commerce.
Parallèlement, il fréquente les galeries de peinture, la Cinémathèque française, les courts de tennis, et assiste à des concerts.
Diplômé, il travaille dans les assurances et débute la rédaction de courts récits qu'il n'achève pas.

En 1947, il participe au Congrès mondial de la Jeunesse démocratique à Prague. Il s'engage dans la construction d’une ligne de chemin de fer en Bulgarie. Trois ans plus tard, il saisit une nouvelle fois l'opportunité de quitter la France. Il part pour le Maroc, où il devient fonctionnaire de l’administration chérifienne dans le Haut-Atlas, puis à Casablanca.
En 1955, obtenant une mise en disponibilité, il rentre à Paris et commence à écrire un premier roman. En 1958, il publie La mise en scène (éditions de Minuit), qui reçoit le prix Médicis. La même année, il doit reprendre ses fonctions en Afrique du Nord. Mais, rapidement, il démissionne afin de se consacrer entièrement à l’écriture.

Après s'être illustré dans le mouvement du nouveau roman, il développe une œuvre originale, imprégnée de son expérience propre.
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Source : livres.fluctuat.net
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Claude Ollier, Réminiscence.mov

Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Je m'engage dans la Légion. Campement. Beuveries. Histoires de légionnaires.
Je m'évade ?...La nuit suivante : un concours de tir, par des conscrits, je crois. Au lieu de tirer les balles avec un fusil, ils les poussent à l'aide de maillets. Beaucoup manquent la balle minuscule, peu l'expédient jusqu'à la cible. Le spectacle est d'une impuissance gestuelle extrêmement pénible.
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Chaque page du petit agenda résume en quelques lignes quatre jours d’activités, chaque case retrace un fragment d’itinéraire, une étape dans la progression du travail, une recherche, un échec, un succès.
Compte tenu des quatre dernières :
« Mercredi dix-huit. — Départ d’Asguine à huit heures. Halte en aval d’Ifechtalen, à l’entrée du défilé. Orage. Passage à gué de l’assif Imlil aux Aït Mezdou. Nuit au douar Timirit. »
« Jeudi dix-neuf. — Départ de Timirit à neuf heures. Arrivée à Iknioul à cinq heures. Nuit sous la tente à proximité du douar. »
« Vendredi vingt. — Départ d’Iknioul en autocar. Arrivée à onze heures trente sur le souk d’Assameur, à une heure au Bureau. Entrevue avec l’adjoint du capitaine. Nuit dans la chambre d’hôte du Bureau. »
« Samedi vingt et un. — Départ à sept heures et demie pour Dar el Hamra. »
…dix-sept cases témoignent désormais de l’ensemble du circuit, sous forme de notes succinctes dont la lecture permettra plus tard la reconstitution des faits dans leur détail quotidien : l’arrivée à Assameur, le premier contact avec la montagne, l’installation à Asguine, les tentatives infructueuses pour toucher directement au but, la découverte du pont naturel, l’étude d’un tracé l’empruntant, les tâtonnements, les doutes, la réussite finale, la redescente sur Iknioul, le retour à Assameur.
Ces courtes phrases aideront la mémoire, le cas échéant, à renouer la trame plus serrée des divers épisodes. L’essentiel était d’éviter la confusion des dates, le chevauchement des données, le report erroné de certains événements d’un jour sur l’autre, ou le vide brutal du souvenir.
Sur les dernières pages du carnet figurent encore les dessins au crayon, maladroits mais précis, relevés sur les dalles du tizi n’Oualoun : massues, lances, roues dentées, éléments d’engrenage, soleils, ainsi que la reproduction complète des gravures de la pierre ogivale : l’homme à califourchon sur sa monture, brandissant le maillet; l’enfant courbé devant lui, à droite, les mains en avant; de l’autre côté, le grand corps allongé les bras en croix, étendu par terre ou enseveli debout dans le sol; le second animal enfin, le sabot levé, qui se détourne ou s’éloigne — cinq figures gravées dans la pierre, les unes à côté des autres… La dalle était des plus exiguës, l’espace disponible particulièrement restreint. Le rapprochement n’est peut-être dû qu’au seul manque de place…
Son minuscule crayon glissé dans le fourreau, le carnet relié de cuir vert va rejoindre, sur la table de nuit, le portefeuille, la pipe et la blague à tabac vide, près de l’enfumoir et de la lampe romaine dont la flamme tremblote au passage de la main.
Le lit est de nouveau tiré au centre de la pièce, à bonne distance des parois. La fenêtre est ouverte, les contrevents sont rabattus à l’extérieur. Seule s’interpose la moustiquaire entre la chambre et le jardin, où la température a sensiblement baissé depuis la tombée de la nuit. De brèves coulées d’air frais s’infiltrent au travers des mailles et viennent caresser le front, les yeux, les joues rasées de frais, délivrées du malaise des picotements.
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Elle avait dix-huit ans peut-être…



Elle avait dix-huit ans peut-être et portait avec aisance, sans trouble apparent, une courte robe à fronces très décolletée lui laissant le dos nu jusqu’à la taille. Ses cheveux noirs très courts étaient coiffés avec recherche. Elle descendait les marches des multiples escaliers faisant communiquer les places, remontait celles d’un autre escalier plus loin, reparaissait imperturbable, après quelques pas vers les chanteurs sous les arbres redescendait et jamais la fleur ne quittait ses lèvres.
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Les traits de la fille…



Les traits de la fille en violet à Kiev cet été se détachent des innombrables lignes de force sur cette grand-place où les couloirs souterrains jouent leur rôle. Elle allait du vacarme entretenu dans les sous-sols par les chanteurs et les acteurs au vacarme entretenu sur le terre-plein entre les grands arbres par d’autres chanteurs et ce rassemblement pacifique qui, dans la contre-allée devant les murs de la grande poste, réclamaient l’indépendance de l’Ukraine. Elle s’adonnait à une liaison entre les deux niveaux, pouvait supposer l’observateur, et la rose rouge qu’elle tenait de la main gauche à hauteur de ses lèvres disait le ralliement…
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Dans la perspective ascendante d’un escalier aux marches étroites, glissantes, une silhouette vue de dos s’éloigne dans une demi-obscurité. La même silhouette vue de face prend pied sur une plate-forme, franchit une rangée de tourniquets, passe devant une guérite où un employé muet, indifférent, assemble des jetons en piles, commence l’ascension d’un second escalier, plus sombre encore, aux degrés plus étroits, plus glissants encore, rapetisse dans la pénombre, se confond avec la muraille grise d’où pendent des lambeaux de réclames illisibles (jusqu’ici, c’est plutôt la fiction qui domine).
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24 décembre.

Un rêve récent se déroulait dans une pièce toute grise où deux serpents se balançaient sur des candélabres, puis une scène érotique exhibait ma partenaire coupée en deux à hauteur de la taille.
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