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4.14/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fort-de l'Eau , le 10/06/1953
Biographie :

Claude Sintes est Conservateur en chef du Patrimoine Directeur du musée de l'Arles antique. chercheur associé au Centre Camille Julian (CNRS). Membre de la mission archéologique française en Libye, il a été chargé des fouilles sous-marines du port antique d'Apollonia de Cyrénaïque.

Source : http://www.clio.fr
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Tout le monde se réclame d'Homère et tout le monde le cite. Homère, lui, ne cite personne : il est le premier.
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Souhaite que le chemin soit long,
que nombreux soient les matins d'été,
où (avec quelles délices !) tu pénétreras
dans des ports vus pour la première fois.
Fais escale à des comptoirs phéniciens,
et acquiers de belles marchandises,
nacre et corail, ambre et ébène,
et mille sortes d'entêtants parfums.
Acquiers le plus possible de ces entêtants parfums. Visite de nombreuses cités égyptiennes, et instruis-toi avidement auprès de leurs sages.
Garde sans cesse Ithaque présente à ton esprit.
Ton but final est d'y parvenir,
mais n'écourte pas ton voyage :
mieux vaut qu 'il dure de longues années,
et que tu abordes enfin dans ton île aux jours
de ta vieillesse,
riche de tout ce que tu as gagné en chemin,
sans attendre qu 'Ithaque t'enrichisse.

(Constantin Cavafis, Poèmes, « Ithaque », traduction de Marguerite Yourcenar, Gallimard, Paris, 1958.)
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Ce qui m'effraie c'est la mer, c'est l'affreuse image des flots ; j'ai vu naguère sur le rivage des planches en morceaux et bien souvent j'ai lu des noms sur des tombes qui ne recouvraient aucun corps. Ne te laisse pas séduire par une confiance trompeuse à la pensée que tu as comme beau-père le fils d'Hippotès, qui tient les vents impétueux enfermés dans sa prison et qui apaise les flots à son gré. Quand une fois les vents déchaînés se sont rendus maîtres de la plaine liquide, rien ne les arrête plus ; il n'y a pas de terre, il n'y a pas de mer, qui soit protégée contre leur fureur ; ils tourmentent même les nuages du ciel et ils en font jaillir par de terribles chocs des feux étincelants

Ovide - Les Métamorphoses - Livre XI, V 410-580 - Céyx et Alcyone
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Dieux de la mer et du ciel — puisque seuls les vœux me restent—ne disloquez pas ce vaisseau maltraité par les flots ! Je vous en supplie, ne vous associez pas à la colère du grand César ! Souvent, contre la persécution d'un dieu, un autre dieu prête son assistance. Mulciber prit parti contre Troie et Apollon pour elle. Vénus fut l' amie des Troyens, Pallas leur ennemie. La fille de Saturne, bienveillante envers Turnus, haïssait Énée, mais la puissance de Vénus le protégeait.
Souvent, dans sa fureur, Neptune voulut perdre le prudent Ulysse et souvent Minerve l' arracha des mains de son oncle paternel. Nous aussi, malgré la distance qui nous sépare de ces héros, qui interdit à une puissance céleste de nous protéger contre un dieu courroucé ?

Ovide - Tristes, Livre I, 2
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Ovide implore la clémence du lecteur en exposant dans quelles conditions il a rédigé son ouvrage.
COURAGEUX POÈTE
Toutes les lettres de ce petit livre que tu viens de lire, je les ai composées pendant un voyage tourmenté. Ou bien je les ai écrites, tremblant au froid de décembre, au milieu des eaux de l’Adriatique, ou bien après avoir franchi l’Isthme entre les deux mers, embarqué pour l’exil sur un second navire. En composant des vers au milieu des grondements furieux de la mer, je crois avoir frappé de stupeur les Cyclades Égéennes. Je m’étonne moi-même aujourd’hui que la grande agitation de mon âme et des flots n'ait pas abattu mon génie. [...]
Je vais atteindre le port et ce port même sera pour moi un objet d’effroi : la terre m’est plus redoutable que la mer ennemie. […]
Sois-en plus indulgent pour ces vers, bienveillant lecteur, si, tels qu’ils sont, ils déçoivent ton espoir. Je ne les écris pas, comme autrefois, dans mes jardins, et tu ne reçois pas mon corps, divan familier. Je suis ballotté sur l’abîme indompté, dans la lumière de l’hiver. Mon papier lui-même est battu des flots azurés. La tempête m’attaque avec fureur et s’indigne que j’ose écrire quand elle lance ses terribles menaces. Que la tempête triomphe d’un homme, mais, je l’en prie, en même temps que j’arrêterai mes vers, qu’elle mette un terme à sa fureur.
(Tristes, I, 11)
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le voyage héroïque du vaisseau Argos est symboliquement celui de la civilisation grecque représentée par des jeunes gens bien nés et éduqués, opposés aux sauvages du Pont-Euxin et aux barbares de la Colchide "située aux extrêmes limites de la terre et de la mer", loin du centre du monde raisonnable. Orphée en est l'exemple même, lui qui utilise le plus policé des art, la musique, pour pacifier les forces brutales de la nature
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Là, dans une vaste caverne, le roi Éole fait peser son empire sur les vents rebelles et les tempêtes sonores ; il les tient emprisonnés et enchaînés ; mais eux s'indignent, remplissent la montagne de leurs grondements et frémissent autour de leurs barrières. Assis sur le roc le plus élevé, Éole, le sceptre à la main, amollit leurs âmes et tempère leur courroux.
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Partir ! Ce verbe enthousiasmant ou cruel selon les circonstances accompagne l'humanité depuis toujours. L'homme d'aujourd'hui, sautant dans un avion, dans un train, prompt à courir vers sa voiture pour franchir la moindre distance, imagine volontiers les Anciens ne se déplaçant que rarement, mal, sans jamais vraiment s'éloigner de leurs villages. Les historiens et les archéologues savent bien que rien n'est plus faux, eux qui trouvent dans les textes et dans les fouilles de multiples informations sur leur manière de parcourir des étendues considérables : les ressources documentaires ou mobilières, reflétant l'infinie diversité de tout ce qui roule, qui glisse, qui flotte, rappellent combien l'homme a inventé et amélioré les techniques de son temps afin de rendre sa locomotion la plus efficace possible.

(INCIPIT)
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"Que vois-je, ô philosophe, dit-il, pendant que nous étions dans les dangers, tu as eu peur et tu as pâli? Moi je n'ai eu ni peur ni pâleur." Et le philosophe, après avoir hésité un moment s'il était convenable de lui répondre : "Si moi, dit-il, dans une telle violence de tempête je parais avoir été un peu effrayé, toi, tu ne mérites pas d'en entendre l'explication. Mais le fameux Aristippe, l'élève de Socrate répondra pour moi : lui à qui, en semblable circonstance, un homme tout à fait semblable à toi demandait pourquoi un philosophe avait peur alors que lui au contraire ne craignait rien, répondit que son cas et celui de cet homme n'étaient pas les mêmes puisque l'autre, en vérité, n'était pas très inquiet pour la vie du pire des vauriens, alors qui lui avait eu peur pour la vie d' Aristippe.
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Pompée ne va pas en effet mettre en croix ses prisonniers comme l'aurait fait tout général normal, comme l'avait fait César lui-même après son rapt.
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