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3.06/5 (sur 71 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Clélia Anfray est agrégée de Lettres Modernes, docteur ès Lettres.

Elle est professeur de lettres modernes et chercheur au CNRS.

Le Coursier de Valenciennes est son premier roman.

Clélia Anfray vit et travaille à Paris.

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Bibliographie de Clélia Anfray   (6)Voir plus

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Le Censeur de Clélia Anfray aux éditions Gallimard Dans les salons littéraires de la Restauration, Charles Brifaut est un courtisan influent, vêtu à la dernière mode, menant grand train et dont on réclame le prochain chef-d'oeuvre. Un seul succès dramatique n'a-t-il pas suffi à le faire entrer à l'Académie ? En 1827, pour plaire à Charles X, son roi, Brifaut conclut un pacte fatal en acceptant la fonction de censeur des théâtres et règne désormais sur tout le répertoire du Théâtre-Français, sur les romantiques et notamment Hugo. Cette emprise sera bientôt troublée par l'arrivée d'un étrange secrétaire, un copiste gris et inquiétant du nom de Kovaliov. Inspiré d'un personnage historique qui dans ses Mémoires se garda bien d'évoquer sa fonction, le Censeur dépeint de façon vivante et enlevée un XIXe siècle nourri du secret des archives de la censure dramatique, autant que de la folie des Contes d'E T A. Hoffmann et des romans russes. http://www.lagriffenoire.com/le-censeur.html Vous pouvez commander le censeur sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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Citations et extraits (43) Voir plus Ajouter une citation
Il posa sa plume, releva la tête et se mit a contempler son petit univers. La lumière hivernale qui éclairait faiblement la pièce donnait aux choses une teinte bleutée. Les chinoiseries vertes du paravent viraient au mauve tandis que les plinthes et les portes pourtant peintes en gris étaient devenues bleues. Ces changements de couleurs qui le rendaient autrefois mélancolique étaient désormais vécus avec philosophie : il y voyait le signe que les évènements, les objets ou les êtres pouvaient toujours être perçus autrement pourvu que l'on s'en donnât la peine [...]
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Voyez, là, après le mot jamais. Constatez vous-même. Tous ces points de suspension. Je les ai comptés. Il y en a plus de trois cents ! Nous ne pouvons tolérer l’éloquence de ce silence ! Il faut réclamer ! Interdire peut-être pas, mais au moins réclamer. Qu’Arnault retire ses points ou du moins qu’il les remplace par des mots dont le sens ne souffrira aucune ambiguïté !
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Il était d’abord d’avis de supprimer certains mots : grecs, arabes, germains, tout ce qui était de nature à offusquer les officiers ennemis qui envahissaient désormais nos salles parisiennes (ces mêmes mots qui, dans une traduction du russe ou de l’allemand, auraient à ses yeux constitué une circonstance atténuante, pour lesquels il aurait fallu faire preuve de souplesse et de diplomatie et conserver l’idiosyncrasie de la langue, en signe d’amitié entre les peuples) ; puis rayer citoyen, arme, servitude, joug, jugés trop politiques ; il voulut retoucher certains vers de Racine ; faire disparaître de la scène, depuis la loi sur le sacrilège, tous les évêques, tous les envoyés de Rome, tous les membres de l’Inquisition ; prohiber, après Polyeucte, le Tartuffe de Molière devenu un enjeu pour tous les mangeurs de prêtraille ; interdire jusqu’à la mention d’une chicorée à la mode, plus connue sous le nom de « barbe de capucin » et soudainement devenue blasphématoire.
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Il avait pris l’habitude de marcher chaque jour une bonne heure, le plus souvent sans but, pour la seule joie de flâner ou de méditer. Il fallait selon lui que le « corps s’agitât pour que l’esprit pût librement vagabonder ». C’était une philosophie de vie autant qu’une prescription médicale.
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Le printemps ne marchait que d’un air attristé ;
Nous l’avons aujourd’hui remis en liberté.
Amour, amour, ton séduisant mensonge
Est un besoin pour ces cœurs malheureux
Et l’on voudrait recommencer le songe
Dût le réveil être encore plus affreux !
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C’était contre la ponctuation qu’il s’insurgeait désormais. Les manuscrits étaient recouverts de points de toutes sortes — point-virgule, suspensif, interrogatif… — si bien qu’il y voyait là une manie, et presque une mode dangereuse. Le point d’exclamation surtout le mettait en rage. Une colère rentrée durcissait son visage froid et laissait passer dans ses yeux, malgré l’épaisseur des verres, des éclairs fauves.
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Nous limiterons par commodité notre étude aux Rougon-Macquart bien qu'il y ait évidemment beaucoup à dire sur Les Trois Villes ou Les Quatre Evangiles. de nombreux articles y ont déjà été consacrés. (...)
L'étude du matériau biblique dans les Rougon-Macquart a ceci de novateur qu'elle ne tombe pas sous le sens. Mais cet essai ne prétend pas être le premier. Il doit beaucoup à la thèse monumentale de Roger Ripoll, Réalité et mythe chez Zola, aux analyses mythocritiques d'Auguste Dezalay, et surtout aux articles de Philip Walker, notamment sa belle étude sur le personnage de Jacob dans l'oeuvre ou à celles qui analysent les grands récits mythiques de Germinal et du cycle en général. Depuis le milieu des années 1980 pourtant, la Bible n'est plus un sujet à la mode parmi les spécialistes du naturalisme. La religion de Zola, grâce au remarquable travail de Sophie Guermès, est encore d'actualité.

Avant-Propos
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La terreur se distinguait de la simple peur en ce qu’elle était communicative et toxique, en ce qu’elle se répandait comme une maladie contagieuse dans tout le salon, par la simple expression du visage ou l’air que chacun respirait, et qu’elle gagnait un à un ceux qui croisaient son regard.
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Il est une heure de silence
Où la solitude est sans voix,
Où tout dort, même l’Espérance…
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Cette alliance inattendue (de ce romancier anticlérical au Livre sacré) ne relève (...) ni d'un caprice ni d'une provocation de notre part. Van Gogh lui-même n'a pas hésité, dans sa Nature morte avec la Bible (1885), à disposer côte à côte La joie de vivre de Zola et le Livre saint : la solennité des couleurs, la bougie éteinte, le roman racorni s'effaçant timidement au creux d'une Bible ouverte et impérieuse, projettent sur l'oeuvre zolienne un éclairage nouveau. ce rapprochement n'est pas fortuit. Van Gogh connaît et lit Zola. L'ombre biblique plane en effet sur l'ensemble de ses romans depuis ses oeuvres de jeunesse jusqu'aux Quatre Evangiles. Mais c'est le cycle des Rougon-Macquart, cette "histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire" sans doute la moins "biblique" d'entre toutes, que nous nous arrêterons ici. Car c'est là que Zola révèle avec le plus de force sa puissance évocatrice. C'est là aussi que se trahissent ses propres contradictions, ses ambiguités religieuses, ses audaces exégétiques comme ses mythes obsessionnels. Le péché originel, les frères ennemis -en particulier Cain et Abel- et la ville babylonienne ne cessent de le hanter. La sexualité interdite et la fraternité impossible participent de sa mythologie personnelle. Zola se forge même à partir de sa relation amoureuse avec Jeanne Rozerot un mythe autobiographique, celui de David vieillissant et de la jeune Abisaig, qu'il fait revivre sous les traits de Pascal Rougon et de Clotide. D'autres motifs bibliques affleurent avec moins d'évidence.

Avant-propos
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