La Trinité-des-Monts ? Une longue et riche histoire d’amour, qui, depuis plus de cinq siècles, incarne les liens étroits entre la France et la Rome pontificale.
Sur la colline du Pincio, la Trinité-des-Monts est le résultat d’une identification religieuse, nationale et culturelle, associée aux différents moments historiques, fastes ou tragiques, dont le couvent et l’église ont été les témoins. Les différentes époques ont produit, notamment dans la décoration des lieux, un étonnant patrimoine où la peinture domine, conférant à l’ensemble constitué par le couvent et l’église un caractère bien particulier, dont la dominante est certainement l’admirable synthèse unissant la foi, la connaissance scientifique, et l’expression artistique.
Les décors de l’église comme du couvent, semés à profusion de fleurs de lys explicites, présentant même en plusieurs endroits les grandes armes de Louis XIV, participent de cette valeur de manifeste « français » que le couvent de la Trinité-des-Monts revendique haut et fort, entre le XVIe et le XIXe siècle. Dans tous les décors, excepté ceux de l’église, apparaissent même les rois de France, en action, en faveur de saint François et de son ordre, avant la fin du XVIe siècle dans les lunettes du cloître, ou sous une représentation plus codée dans les décors du XVIIe siècle. De surcroît, depuis le début du XVIIe siècle, le décor des voûtes du cloître présente une galerie de portraits en buste, de tous les rois de France depuis le légendaire Pharamond jusqu’à Henri IV, série qui sera complétée sous Charles X.