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3.65/5 (sur 20 notes)

Nationalité : Chine
Né(e) à : Fenghuang , le 28/12/1902
Mort(e) le : 10/05/1988
Biographie :

Écrivain chinois.

Écrivain indépendant, il a pris pour thème dans ses nouvelles et ses romans sa province natale du Hunan et en particulier ses minorités nationales.

Issu d'une famille de tradition militaire, il rentra en 1918 dans la milice locale de Chen Quzhen, le seigneur de guerre qui dominait cette partie de la Chine, devenant même son secrétaire personnel. Il transcrivit des confessions de prisonniers et assista à de nombreuses exécutions et séances de torture. Cette expérience directe de la dureté des milices locales et de la beauté du monde rural chinois se reflète dans son œuvre.

En 1922, il se rend à Pékin dans l'intention d'étudier à l'Université mais ne passe pas l'examen d'entrée. Il commence à écrire dans des revues littéraires, publiant en 1925 son premier récit dans le Supplément des Nouvelles matinales, édité par le célèbre écrivain Xu Zhimo. Ses œuvres reflètent la vie rurale dans la région du Xiangxi dans un style très différent du cosmopolitisme qui caractérise les autres écrivains de sa génération. À Pékin, il fait la connaissance d'autres écrivains comme Yu Dafu et le célèbre intellectuel Hu Shih. C'est à cette époque qu'il rencontre également le couple d'écrivains formé par Ding Ling et son mari Hu Yepin avec lequel il partagera le logement.

En 1927, les trois jeunes écrivains se rendent à Shanghaï. Là, Shen Congwen parvient à obtenir un poste de professeur malgré son manque de formation académique grâce à la médiation de Hu Shih. Il entre dans la Société littéraire de la demie lune et poursuit une activité prolifique d'écrivain. En 1928, il publie dans une revue littéraire Le Journal de voyage d'Alice en Chine, une œuvre satirique qui ridiculise le goût de certains Chinois pour l'étranger. Dans cette œuvre, Shen Congwen manifeste son enracinement dans la culture chinoise ce qui le distingue d'autres auteurs importants de son époque influencés par l'étranger. En 1929, il quitte Ding Ling et Hu Yepin qui vont s'installer à Jinan. Il reste à Shanghaï jusqu'en 1930 puis accepte un poste de professeur de littérature à l'université de Wuhan. Par la suite, il donne également des cours à Pékin et Qingdao.

En 1934, il publie son œuvre la plus célèbre, La Ville frontalière, une des œuvres les plus importantes de la littérature chinoise du XXe siècle, qui raconte l'éveil sexuel d'une adolescente de la Chine rurale.

Durant la seconde guerre sino-japonaise (1937-1945), il réside à Kunming. En 1943, il publie une autre de ses
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Source : wikipedia
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Citations et extraits (7) Ajouter une citation
Son ciel à lui, c'était la petite fille qui vivait à ses côtés: c'est grâce à elle qu'au lever du jour il se sentait la force de vivre, c'est grâce à elle qu'au crépuscule il ne songeait pas à mourir avec le soleil. Ses seuls amis étaient son bateau et son chien jaune, et son seul parent était cette petite-fille. (p. 10)
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Emeraude, faute de pouvoir faire passer ses sentiments dans les mots, dans la pierre ou la couleur laissait son coeur s'abandonner aux rêveries les plus débridées. (p. 154)
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Comme d'habitude, le crépuscule n'était que douceur, paix et beauté, mais tout être sensible au spectacle qui l'entoure eût éprouvé la même mélancolie: à cette heure les jours passés se muent en tristesse. (p. 123)
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A cette heure, toute lumière et tout murmure avaient cessé, cédant la place aux ténèbres calmes et apaisantes. Seul persistait le rougeoiement sur l'étendue des eaux accompagné de son roulement sonore. Ce bruit et cette lueur étaient ceux du corps à corps que poissons et pêcheurs se livraient pour subsister dans le lit de la rivière. Ils existaient depuis tant d'années et dureraient encore toutes les nuits à venir. J'en pris conscience en regardant la cabine où ce son monocorde résonnait dans le silence. La scène que j'avais vue figurait le combat de l'être primordial avec la nature ; ce fracas et ce feu originels m'avaient conduit vers un passé vieux de quatre ou cing mille ans.
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Le grand-père était plein d'entrain ce soir-là : de récit en récit, il en vint à évoquer la coutume des chants alternés pour laquelle, vingt ans auparavant, les gens de Chadong s'étaient rendus célèbres du Sichuan au Guizhou. Le père d'Emeraude était le meilleur chanteur de la région : il savait trouver toutes sortes d'images pour exprimer des sentiments mêlés d'amour et de haine. La mère d'Emeraude adorait chanter. Et avant même de se connaître, les deux jeunes gens s'étaient donné la réplique — l'un coupait des bambous à mi-pente tandis que l'autre manœuvrait le bateau sur la rivière.
« Et après ? demanda Emeraude.
— Après, ce serait trop long à raconter, répondit le grand-père. L'essentiel, c'est que leurs chants t'ont donné le jour. »

Chapitre 13.
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Quand nous nous arrêtâmes, tout était tranquille. Les sons semblaient figés dans l'atmosphère glacée qui précède une grande neige. On n'entendait que le clapotis des vagues contre la coque - ce bruit donnait l'impression de ne pas être perçu par l'ouïe, mais par l'imaginaire. Après le repas du soir, les mariniers s'installèrent dans la cabine autour du poêle pour se réchauffer et sécher leur linge.
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Emeraude, qui s'était d'abord opposé à ce projet, avait fini par accepter, mais le jour suivant elle changea encore d'avis: ou bien ils iraient ensemble, ou bien ils garderaient tous les deux le bateau. Le grand-père comprit qu'elle était partagée entre l'envie de s'amuser et l'affection qu'elle lui portait. (...)
Malgré toutes ces belles paroles, il était visible que la proposition d'Emeraude lui agréait, mais cela lui serrait le coeur de la voir si raisonnable. Comme il se taisait, Emeraude demanda : " Si j'y vais, qui te tiendra compagnie ?
-j'ai mon bateau pour me tenir compagnie", dit le grand-père. (p. 64)
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